samedi 27 juin 2020

Comment freiner la colère...

La colère est une émotion. C'est une émotion forte. Elle figure parmi les 4 émotions de base que ressentent les êtres humains (joie, colère, tristesse, peur). Les émotions de base sont toutes liées, de près, à notre survie. Ces émotions de base sont activées par la strate la plus ancienne de notre cerveau : le reptilien. Les émotions plus complexes proviennent elles du cerveau limbique (même si tout cela est un peu caricatural, rien dans la nature et dans l'humain n'est jamais aussi simple !). 
Parce que ces émotions de base sont anciennes, profondes, essentielles, elles exercent sur nous une puissante emprise et il est facile de leur céder et donc difficile de leur résister.
Lorsque la colère se saisit de vous, elle agit comme une vague. On ne résiste pas à une vague. On s'y abandonne, on se laisse aller dans son mouvement. On commence par lui obéir. 
Ainsi, lorsque la colère vous emporte, il est bon de se laisser aller à la ressentir toute entière, dans toute sa  puissance, dans tout ce qu'elle a naturelle... 
Mais la vague ne dure que quelques secondes... Comme toutes les émotions de base, aucune n'est conçues pour durer longtemps. Ce sont des réactions instantanées créées par la nature pour nous sortir de problématiques immédiates. On ne peut s'installer dans la peur, la joie, la colère ou la tristesse sans en subir de graves conséquences. 
Ainsi, il existe en nous un système qui mécaniquement désactive l'émotion une fois que ce qui l'a déclenché cesse d'être présent et il est possible de reprendre le dessus.
Face à une vague de colère, l'équivalent de ce qui serait de nager vers le rivage consiste justement à ne plus se laisser prendre par le mouvement irrésistible de la vague, mais de choisir la direction dans laquelle vous orienter, de reprendre contact avec vos émotions plus complexes, de rationaliser ce qui arrive. De vous apaiser par la réflexion. De questionner ce raz de marée, sans le juger. De solliciter les parties plus complexes de votre cerveau, le néocortex par exemple !
Cela ne peut se faire que seul, face à vous même, dans un endroit tranquille et cela jusqu'à ce que la colère ait disparu, qu'elle soit passée.
Parce que la colère, en toute circonstance, est mauvaise conseillère. Elle peut détruire votre art, vos relations et tout ce que vous avez construit de positif et d'encourageant autour de vous. 
La colère agit comme un acide et le métal qu'elle affectionne le plus est ce sens de plaisir et d'accomplissement que nous ressentons tous lorsque nous donnons le meilleur de nous-mêmes...

2 commentaires:

Unknown a dit…

Merci pour ce post sur la colère. J'y ai senti une forme d'émotion dans la manière de l'écrire.
J'ajouterai qu'une émotion est une amie fidèle. Un détecteur à dysfonctionnement dans notre environnement. La colère vient quand une ligne a été franchie pour nous.
Cette émotion peut éclairer en nous un besoin non satisfait ; de respect par exemple ou de justice.
J'aime donner corps aux émotions. Et si cette colère était là et s'asseyait à côté de moi, que me dirait-elle ?
En amie fidèle elle saura m'indiquer ce qui m'a heurtée et ce dont j'ai profondément besoin. A condition d'écouter attentivement... bon week-end François

François MAURIN a dit…

Merci beaucoup pour ce partage et ton éclairage délicat sur l'art de vivre en harmonie dans l'univers émotionnel ! Et très bon weekend à toi aussi !