mardi 31 mars 2015

Que faites-vous ?

Pratiquer rend meilleur.
Répéter rend meilleur.

Que pratiquez-vous ?
Que répétez-vous ?

lundi 30 mars 2015

Atteindre la perfection...

Voulez-vous savoir ce qui est parfait ?
0
Le chiffre 0. Ce chiffre est parfait. Il est la quintessence de la perfection. Il est propre, purpurin, limpide, sans faille, sans erreur, sans altérité.
0
Tout le reste est imparfait !
Ne rien dire, ne rien donner, ne rien créer conduit à une sorte de perfection, celle du vide.

Dès que vous vous déciderez à créer, à donner, à vous engager, à prendre des risques, vous sortirez de cette zone 0 et ferez face à votre imperfection !

Tant mieux ! Elle est magnifique ! Nous sommes tous des imposteurs !

vendredi 27 mars 2015

Un génie dans la famille !

Savez-vous ce qu'est un génie ? C'est le bonhomme qui jaillit d'une lampe magique, une fois frottée. Il se produit un grand bruit et le génie jaillit dans un nuage de fumée aux reflets dorés. Il se présente alors à vous avec une voix profonde et se propose de réaliser trois de vos voeux.
Les génies sont une légende.
Ils n'existent pas !
Il n'y a pas de génies !
Einstein n'était pas un génie parce qu'à ce que je sais, il était incapable de satisfaire ceux qui lui demandait de mettre dans leur jardin une montagne de billet de 100 dollars.
Mozart, Michel-Ange et tous ces immenses artistes ne sont pas des génies !
Parce que les génies, ça n'existe pas !

Je sais que pour certains d'entre vous, ce sera une découverte... Mais c'est la pure vérité... Faites-moi confiance !

jeudi 26 mars 2015

Et alors ?...

Il est facile de s'arrêter d'avancer. De ne plus faire que ce qu'on vous demande de faire. De regarder votre écran et une fois que les objectifs de la journée sont remplis, faire une réussite, puis deux et de ne plus s'arrêter jusqu'à ce que l'heure de rentrer chez soi soit enfin là, ou de twitter à longueur de journée pour être sûr d'être bien suivi, idem sur Facebook...
Il est facile de procrastiner ce que vous avez de plus important : votre travail, votre art. Ce que vous voulez accomplir. Ce que nous rêverions de vous entendre lire, dire, jouer ou chanter !

C'est du boulot. Beaucoup. C'est dur. Vraiment.

Et alors ?

mercredi 25 mars 2015

La mesure de ce que je fais...

J'ai de la chance. Récemment, j'ai reçu plusieurs témoignages, de personnes abonnées à ce blog, qui m'ont confié que ce qu'elles avaient lu dans ces pages avaient changé quelque chose dans leur vie.
Une augmentation de salaire d'une proportion inédite, une présentation réussie au delà de toute attente, une levée de fonds qui rapporte plus que ce qui avait été imaginé.
Bien sûr, je reçois ces témoignages avec une immense gratitude. Ils donnent un sens à tout ce que je fais.
Ils sont la mesure de mon travail.
Et cette mesure, cette nécessité de toucher, de rencontrer, va devenir la mesure du vôtre ! Un jour. Et ce jour n'est pas si éloigné !

mardi 24 mars 2015

Vous êtes des machines...

Les êtres humains sont des machines à fabriquer des histoires.
Vous êtes une machine à fabriquer des histoires.
Pour tout ce que vous êtes et tout ce que vous faites, et la façon dont vous allez vivre, interpréter et mémoriser ce qui vous sera arrivé votre vie durant, vous allez créer, inventer, peaufiner des centaines et des centaines d’histoires.
Ecoutez-vous ! Et vous entendrez les histoires de votre passé, de cette journée qui vient de s’écouler, l’histoire qui explique à votre patron pourquoi vous êtes en retard et qui au passage vous débarrasse de votre culpabilité ! L’histoire de ce succès, celle de cet échec.
Des machines.
Pour cela, le storytelling n’est pas un outil, n’est pas une technique.
Le storytelling est d’abord et avant tout la compréhension de cette façon que vous avons de décrypter le monde : à partir des histoires que nous nous racontons sur lui.
Et si votre histoire est meilleure que celle qu’ils se racontent. Ils embrasseront la vôtre. Avec délice. 

lundi 23 mars 2015

Faites ce que vous aimez !

Vous aimez parler !
D'ailleurs, si présenter pose problème à bien des gens, je n'ai encore rencontré personne qui soit venu me voir pour me confier sa difficulté à parler. Lorsque vous êtes entre amis, vous parlez. Beaucoup...
Vous vous souciez assez peu de savoir si ce que vous dites est intéressant. Vous faites ce qui est commun, vous interagissez de la façon la plus classique qui soit !
À force de parler de la sorte, votre capacité à improviser, à enchaîner les idées, à faire des liens pendant que vous exprimez vos pensées, à surveiller l'attention de votre interlocuteur dans le même temps, sont devenus presque parfaite ! Vous savez parler !
Votre problème n'est pas de prendre la parole, vous savez fort bien le faire...
Votre problème, c'est eux !
Et lorsqu'ils sont là devant vous ! Vous ne pensez plus qu'à eux et vous en perdez toute cette superbe maîtrise, acquise au fil d'années et d'années de pratique quotidienne !
Alors mon conseil : commencez par leur parler ! Comme vous savez le faire !

Parlez ! Puisque vous aimez ça !

vendredi 20 mars 2015

Un bon élève en 1938...



Découvert dans une librairie du centre de Lyon...
La réponse : non !
Non ! Parce que ceux qui vous le proposent ne souhaitent pas vous voir réussir. Un "bon élève" n'est pas un élève qui s'élève, mais un élève qui obéit, de ceux qui font ce qu'il est convenu de faire.
Un bon élève aux yeux de ceux qui ont créé le système.
Le problème est qu'il est probable que la lecture de ce livre édité en 1938 prodigue sans doute des conseils qui, s'ils étaient appliqués, permettraient encore aujourd'hui d'être considéré comme un "bon élève" alors que tout à changé ! La lecture d'un guide du marketing ou des techniques de vente datant de 1938 serait considéré comme une pièce de musée...

Alors que notre système éducatif n'est plus en phase avec le reste du monde et ce qu'il exige, un "bon élève" devient un anachronisme.

Ne faites pas de vos enfants de "bons élèves"... Ou alors, craignez pour leur avenir !

jeudi 19 mars 2015

La solitude du bloc opératoire...

Il y a une dizaine d'années, j'ai eu à subir une importante opération chirurgicale. Une grave maladie m'a conduit à perdre un de mes reins. Par chance, j'en avais deux et celui restant fait aujourd'hui le travail que faisait avant son défunt collègue. Cela pour dire que tout va bien !
La période de découverte de la maladie, de diagnostique, d'attente fut l'une des plus pénibles de ma vie. Je me souviens m'être senti terrifié et totalement entre les mains du corps médical. Ma vie s’est retrouvée entre les mains d'un chirurgien. Par chance, de grand talent. Ce chirurgien, je ne l'ai rencontré que trois fois. L'une d'entre elles, le jour de l’opération, dans l'inconscience du bloc opératoire... La première de ces rencontres eu lieu au moment de décider de l'intervention et la troisième, quelques jours après ladite opération. Cette troisième fois a compté plus que les autres pour moi. Il est entré dans ma chambre pour me dire, en face et de vive voix, que tout allait bien. Que j'étais sur la voie de la guérison. Que la maladie n'avait pas atteint d'autres organes... Il m’a parlé de l’opération, de ce qu’il avait fait et comment il s’y était pris. Je l'ai écouté.
Je pense que ce court moment passé avec lui a grandement compté dans le processus de guérison. Est-ce que cela a modifié les gestes pratiqué sur la table d'opération : non, évidemment, et pourtant cela a eu un impact sur le résultat que cherchait à obtenir ce chirurgien : m’aider à guérir !
Ce que cela veut dire pour vous et vos présentations, c'est que le lien que vous installez avec votre auditoire compte tout autant, si ce n'est plus que ce que vous dites. Cette connexion peut décupler votre impact, pourvu que vous restiez conscient de son importance.
Trop peu de chirurgiens le sont, qui ne font que pratiquer la chirurgie et non soigner des êtres humains...
Ne tombez pas dans ce piège...

mercredi 18 mars 2015

Faire et refaire...

Je sais qu'il y en a parmi vous qui lisez ce blog qui sentent en eux le potentiel, le désir d'aller vers quelque chose... Celui de créer... Je sais aussi que la plupart d'entre eux, avant de commencer s'interrogent sur la bonne façon de faire, la bonne idée, le bon logiciel, la bonne méthode... D'où ces étagères qui regorgent de livres "How to", "devenir écrivains pour les nuls", ou que sais-je...
Ces livres sont aussi inutiles que les questions que vous vous posez. 
Vous n'avez besoin de rien. Ni de livre, ni de mentor, ni de méthode... Vous n'avez besoin que de pratiquer ! De gagner en expérience. De faire et de refaire. Et cette expérience ne pourra s'acquérir et être vôtre que par la répétition de vos échecs.
Ce sont vos échecs, parce qu'ils sont aussi uniques que ce que vous allez créer, qui vont paver la route vers ce que vous désirez créer. Il n'y pas de raccourci. 

mardi 17 mars 2015

Personnalisez...

Vous devez leur parler. C’est simple. Leur parler et qu’ils se reconnaissent dans ce que vous dites. Qu’ils se sentent concernés.
Lorsque vous demandez à quelqu’un de « venir aider », vous n’obtenez pas le même résultat que lorsque vous demandez à ce même quelqu’un : « veux-tu devenir un assistant ». Lorsque vous personnalisez la demande vous obtenez de meilleurs résultats*.
Cela commencera toujours par vous demander : à qui je parle ? Qui sont-ils ? Pourquoi sont-ils là et que rêveraient-ils d’entendre ?
Pour les grands orateurs, ces questions sont devenus des obsessions...



* Source : Christopher J. Bryan et al. "Helping” Versus “Being a Helper" : Invoking the Self to Increase Helping in Young Children. Child Development, 2014.

lundi 16 mars 2015

Pauline Croze

J’ai assisté hier à un concert exceptionnel. L’artiste s’appelle Pauline Croze. Elle est unique. Elle est singulière. Je vous invite à la découvrir et à vous inspirer de ce qu’elle est et de ce qu’elle a construit.
Pauline fait de la musique. C’est une auteur, compositeur et interprète. Ce qui fait qu’elle est unique, c’est elle. Tout ce qu’elle fait est original parce que tissé d’elle-même. Sa voix est Elle, entièrement. On n’y reconnaît pas d’influence, pas de tentative de maquiller ou d’habiller. Pauline a embrassé sa voix pour la porter, telle qu’elle est, vers des endroits d’excellence. Aujourd’hui, par son travail, elle est capable d’aigus sidérants, de vibrato, de déhanchements sonores qui créent ces étincelles d’émotions qui habillent ses chansons, qui sont, en son, un peu de qui elle est. Sa voix est reconnaissable entre mille, entre dix mille. Elle ose être elle-même, être étrange, être autre.

Pauline est aussi une incroyable technicienne. Elle ne se contente pas du haut du manche, comme on dit. Elle habille ses compositions d’accords complexes, en barrés pour la plupart. Les barrés, ce sont les pompes du guitariste. Il faut les tenir, ne pas fatiguer ; un doigt mal placé et la corde frise. Tous les morceaux de Pauline embrassent cette difficulté, la transcende et des horizons mélodiques nouveaux peuvent s’ouvrir. Mais il a d’abord fallu apprendre à tenir les barrés.

Pauline, enfin, c’est cette présence évidente. C’est une belle femme et une guitare. C’est, quand le rideau se lève, ce quelque chose qui ne s’explique pas et qui fait qu’on se dit : elle doit être grande ! Elle a quelque chose ! Ce qu’on appelle aura, charisme, présence...
Ce quelque chose, c’est ce choix d’être là et l’évidence de ce choix. Pauline, c’est vous, c’est moi, c’est nous avec en plus, le choix de prendre le risque d’en vivre, le choix de se donner, le choix de se mettre en danger sur scène. Vivre dans ce choix, dans son élément donne cette présence, cette grandeur. Cela n’empêche pas le trac, l’angoisse, mais il n’y a pas d’ailleurs pour Pauline. Et cela se voit !

Pauline est une artiste rare parce que c’est tout cela être une artiste. Il y en a peu de son niveau et de son engagement aujourd’hui en France ou même ailleurs.

Alors qu’elle venait de finir son concert, elle se retrouve autour de connaissances. Je suis assis à proximité et je laisse traîner une oreille. Je l’entends dire que son dernier album n’a pas marché. « Pas du tout », dit-elle. Elle confie à son interlocuteur qu’elle doute...
C’est aussi cela être artiste.  Si Pauline doute alors nous pouvons tous douter. Si Pauline doute alors nous devons tous douter ! Et remercier Pauline et tous les autres artistes de vivre dans ce doute pour que nous puissions, au delà même de vivre bercés par leurs musiques, comprendre un peu mieux qui nous sommes...

Merci Pauline.



vendredi 13 mars 2015

Good job !

« Bon travail ! » sont des mots que vous devriez utiliser plus souvent. A dire vrai, que vous devriez utiliser au moins une fois par jour. Je suis convaincu qu’au moins une fois par jour, quelqu’un autour de vous mérite que son travail soit reconnu, valorisé et pris en compte.
Qu’aujourd’hui soit le « Good job day » !

jeudi 12 mars 2015

Vous devriez l'écrire...

Un rappel : si vous décidez de vous abonner à ce blog, le lien est juste à droite de cette page, vous recevrez la dernière version de mon ebook sur l’utilisation de PowerPoint. En quelques pages, quelques recommandations utiles pour comprendre à quoi ce logiciel est utile, pourquoi il a été inventé, pourquoi vous n’avez aucune idée de comment on s’en sert ?... Autant de questions que vous ne vous êtes probablement jamais posées alors que vous utilisez PowerPoint quotidiennement !...
Pourquoi ce rappel ? Parce que vous devriez faire pareil ! Vous devriez écrire un ebook et le partager avec vos pairs, vos amis, vos collègues, vos followers, vos likers et même vos ennemis...
Vous avez des idées qui méritent d’être partagées et d’être transmises au reste du monde ! Partager ces idées peut vous rapporter plus que vous ne l’imaginez et vous pourrez profiter de cet exercice de multiples façons.
Ecrire un ebook est la chose la plus facile qui soit. Plus besoin d’un nombre minimum de pages, d’un éditeur et de toute cette organisation laborieuse...
Juste besoin de vous et de vos idées. Vous pouvez touchez des gens, transformer des vies, des parcours, des trajectoires avec ce que vous savez... et la seule façon d’en faire profiter les autres, c’est de l’écrire...
Et le meilleur : cela ne vous coûtera rien !...

mercredi 11 mars 2015

Accroître sa confiance en soi...

La confiance en soi est une sorte de Graal dont j’entends parler quasiment partout où je passe. Comment l’accroître, comment gagner en confiance, comment paraître sûr de soi, si ce n’était de l’être...
Je l’ai déjà écrit, la confiance en soi n’est pas une qualité, c’est une construction. Elle est une conséquence des représentations que vous avez de vous-même.
Pour vous faciliter la tâche, je vous invite à voir la confiance en vous-même non pas comme quelque chose de graduelle, dont vous graviriez lentement mais sûrement les échelons, mais comme quelque chose de binaire : vous avez confiance en vous-même ou pas. C’est aussi simple que cela.
Une autre manière de le poser : vous ne pouvez pas être graduellement enceinte. Vous l’êtes ou vous ne l’êtes pas.
Ainsi, lorsque vous ferez face à une situation, vous ne vous demanderez plus quelle est votre niveau de confiance... Question usante, puisqu’elle n’a pas de réponse. Mais vous pourrez accepter le fait que vous n’êtes pas en confiance. C’est tout. Vous pourrez alors commencer à travailler pour le devenir.

Il n’y a pas de réussite durable sans confiance en soi.  

mardi 10 mars 2015

Identity crisis...

Mc Donald is having an identity crisis...
Billions served... And nobody cares anymore.
We want the quality. We want the bespoke. We want the connection.
Mc Donald’s will have to change.
When you make a presentation, they want the same thing! The quality, the bespoke, the connection.
This may mean you too will have to change. 

lundi 9 mars 2015

J'ai vu "Whiplash"...

On me l'a dit une bonne dizaine de fois : je devais aller voir le film « Whiplash »... Ce film qui parle de musique, de jazz, de batterie, d'apprentissage, de mentoring...
Et je suis allé le voir. Et si j'ai beaucoup aimé ce film, je suis réservé sur ce qu'il pourrait laisser croire... et cela pour une seule raison et un seul plan : le sourire final entre le jeune artiste et son bourreau.

Ce billet ne s'adresse qu'à ceux qui ont vu ce film.

Ce film ne parle pas de musique, mais de cette chose ignoble qu'on appelle harcèlement. Il ne parle pas d’apprentissage, mais du syndrome du Munich, bien connu des psychologues et qui veut que les victimes d’un enlèvement finissent pas éprouver de la sympathie pour ceux qui les ont enlevé et violenté.
Enseigner, apprendre, transmettre, ce n’est pas souffrir. Ce n’est pas faire souffrir.
Les histoires de ceux qui se tuent à la tâche pour devenir les meilleurs et qui saignent sur leur instrument pour atteindre l’excellence et tenter de satisfaire les désirs de puissance « Birdiens » d’un satrape déguisé en passionné de jazz sont de mauvaises histoires qui vont dans le sens que tout le monde veut suivre : il faut avoir quelque chose de spécial pour devenir un grand artiste. Il faut être Charlie Parker avant de devenir Charlie Parker. Pour cela, il faut quelqu’un capable de déceler et de révéler le Charlie Parker qui sommeille.
Je n’aurais aucun problème avec ce film si le doute était laissé. Si le réalisateur ne donnait pas son point de vue. Point de vue qui est donné dans ce sourire de fin, sourire qui donne raison au bourreau. Toute cette souffrance est justifiée, un Charlie Parker est né. Tout ce drama, ce sang, ces humiliations sont justifiées par la naissance de l’Artiste ! Qui voudrait d’un tel parcours ? Personne !! SAUF  les « Charlie Parker » qui n’attendent que d’être réveillés par la force de la soumission, de l’humiliation et du harcèlement ! Les vrais artistes souffrent et n’abandonnent pas. Pour cela, ils ne sont pas comme tout le monde !
Tout cela est faux. Apprendre est une joie. Les grands artistes sont des gens joyeux. Vivre dans la joie d'apprendre (et la musique est un champ d'apprentissage infini), voilà qui donne envie de pratiquer 14 heures par jour !

Celui qui a révélé Charlie Parker n’est pas celui qui lui a lancé une cymbale au visage et manqué de le décapiter*, mais ce sont celles et ceux qui lui ont donné le courage de continuer, qui l’ont encouragé.

Les harceleurs tuent plus de potentiel qu’ils n’en créent.
Le harcèlement peut marcher, à court terme.
La musique est l’affaire d’une vie.

La peur consume. La joie nourrit.


*On en sait plus sur cette cymbale depuis, et en fait, ce n'est pas pour interrompre Charlie Parker parce qu'il n'était pas bon que "Papa" Jo Jones lui a lancé une partie de son kit (!), mais c'est parce qu'il ne lâchait pas le solo ! Ce qui est vrai, en revanche, c'est qu'il est bien revenu un an plus tard et que le solo qu'il fit ce jour là changea le jazz et la musique pour jamais...


vendredi 6 mars 2015

Qui pour dire...

La plupart d’entre nous n’exprimons de regrets que lorsque nous nous sentons responsable. Je suis désolé de t’avoir manqué de respect, de t’avoir maltraité, de ne pas t’avoir écouté. Il est plus difficile d’exprimer des regrets lorsque vous n’êtes pas responsable. Je suis désolé d’apprendre que la société qui m’emploie vous a manqué de respect, ne vous a pas écouté, vous a un tant soi peu maltraité...
Les regrets, les excuses n’ont pas besoin d’être exprimée par la personne, si elle existe, responsable... Elles ont juste besoin d’être exprimées par quelqu’un pour qui cela compte et qui prend sur lui de le dire.
L’effet est le même. Les conséquences sont transformées...

jeudi 5 mars 2015

Pas encore décollé, déjà envie d'atterrir...

Ma dernière expérience sur le site d'une grande compagnie aérienne pour l'achat du billet de mes vacances :
Choisissez votre siège : 20 euros
Payez par téléphone : 14 euros (7 euros par personne)
Posez une option sur votre billet : 5 euros

Si vous voulez des clients fidèles, qui vous respectent, qui parlent de vous et vous sont reconnaissants pour ce que vous avez fait pour eux, à en oublier qu’ils ont payé pour ce que vous avez fait, faites quelque chose qui mérite ce respect. 

mercredi 4 mars 2015

Racisme...

On a beaucoup parlé de racisme ces dernières semaines avec les comportements abrutis de certains supporters. Qu'on ne s'y trompe pas... Nous sommes tous racistes. Tous. C'est en nous et c'est un réflexe de défense, aussi profondément ancré dans nos comportements que le jugement ou la crainte des araignées !
Le racisme cache notre peur, notre terreur de l'inconnu et du différent. Cette peur a gouverné nos vies pendant des millions d'années. C'était une question de survie (on ira pas dire que la gazelle est raciste parce qu'elle ne supporte pas la proximité des lions...).
Pendant des millions d'années, le danger, c'était l'autre. L'autre voulait nos terres, nos bêtes, nos fourrages... L'autre était l'ennemi. De générations en générations, nous voilà programmés à la défiance, avec un bénéfice : mieux vaut se tromper de jugement que de mourir !
C'est donc l'australopithèque qui est en nous qui dirige ce comportement, cette défiance, ce racisme. Aujourd'hui, plus besoin d'autant de méfiance. L'autre n'est que rarement là pour nous voler, nous tuer ou nous blesser... Au contraire. Dans l'immense majorité des cas, l'autre est là pour aider si on le lui demande. L'autre est ami, plus que nous ne le pensons et même plus que nous n'oserions l'espérer... Mais les vieilles habitudes ont la vie dure et nous continuons à obéir à cet instinct de méfiance...
Accepter l'autre, dans toutes ces différences, c'est d'abord embrasser la peur qu'il nous inspire. Être le seul blanc dans une rue de Harlem peut créer une sensation bizarre (vécu)... Prétendre que cette peur n'existe pas, c'est refouler quelque chose qui nous a permis de survivre... C'est refouler notre part sombre. Cela ne la fait pas disparaitre. Ce qui est refoulé ne sent pas meilleur que ce qu'il tente de cacher !
Puis, c'est donner le bénéfice du doute. C'est aller voir. C'est écouter le cortex quand le reptilien est recroquevillé par la peur. C'est sourire ou lieu de montrer les dents. C'est aller vers l'humain et quitter la bête. La bête n'est pas immonde, elle ne veut que survivre. L'humain est là qui la rassure.

Ces explications n'excusent pas les agissements de ce quarteron de supporters anglais... Il n'est pire animal que celui qui choisit de l'être.

mardi 3 mars 2015

Avez-vous l'oreille absolue ?

Alors que je parlais de l'inexistence du "talent inné", on me faisait remarquer que certaines personnes sont douées de ce qu'on appelle l'oreille absolue. Elles reconnaissent une note en dehors de tout contexte.
Soit.
Outre le fait que cela peut s'apprendre, il est aussi un fait qu'avoir l'oreille absolue n'est absolument pas nécessaire à la composition d'œuvre aussi inoubliable que Le sacre du printemps : Stravinsky ne l'avait pas, pas plus que Duke Ellington...
L'oreille absolue est cet arbre qui cache la forêt de vos "talents", entendez : de vos envies, de vos possibles, de votre potentiel !
Si vous n'êtes pas un virtuose de la guitare, ce n'est pas parce que vous n'avez pas l'oreille absolue, mais parce qu'on vous a fait croire que cela était important !
Ça ne l'est pas ! Tout ce qui compte, c'est la musique et la musique se donne au premier venu ! Pourvu que vous soyez prêt à faire ce qu'il convient pour la séduire !

lundi 2 mars 2015

Immergé, Dylan's style...

Voici ce que Bob Dylan écrit sur sa façon d’écrire et de chanter :

« Il n’y a pas de secret. Vous le faites de façon subliminale ou inconsciente, parce que vous n’avez besoin de rien d’autre. Moi, je ne chantais que ça. C’était ce que j’avais de plus cher. Les seules chansons qui résonnaient en moi. J’ai appris comment composer et comment écrire des paroles en écoutant des chansons folk. Je les ai jouées ; j’ai rencontré des gens qui les jouaient aussi et nous étions les seuls à le faire. Je n’ai chanté qu'elles et elles m’ont donné le secret : que tout est à tout le monde. Pendant trois ou quatre ans, je n’ai fait qu’écouter les standards de la folk. J’allais me coucher en les chantant. Je les ai chanté partout, clubs, fêtes, bars, cafés, dans les champs, les festivals. Et j’ai rencontré d’autres chanteurs sur ma route qui faisaient la même chose et nous avons appris les uns des autres. Je pouvais apprendre une chanson et l’interpréter en moins d’une heure, après ne l’avoir entendue qu’une seule fois... »

Obsession du travail, désir, motivation, partage, don, plaisir, évidence... et recommencer... et recommencer...

Bob Dylan sortira un album dans quelques semaines. Il a 73 ans.

Il n’y a pas de secret et c’est le secret !