mardi 30 avril 2013

Les vertus d'une certaine désobéissance !


Il y a quelque chose de banal et même de vulgaire dans cette simple petite phrase : « C’est ce que les gens demandent !». Parce que cette petite phrase est bien souvent une excuse facile et toute trouvée pour justifier la médiocrité de ce qui nous est proposé. Ce sont ces programmes de téléréalité, ces jeux idiots, ces « reality shows » que l’on trouve aujourd'hui sur les écrans de nos télévisions. Ce sont ces programmes de radio sans âme distillant du Justin Bieber ou du Rihanna à longueur d’onde et de journée, ou encore ces lectures trop facilement passionnantes et qui laissent un goût sucré, écoeurant.

Vouloir donner aux gens ce qu’ils demandent, c’est travailler à quelque chose de médiocre.

Dans votre travail, lorsque vous raisonnez de cette manière, le résultat est tout aussi médiocre. Le consultant qui fait exactement ce que veux le client n’apporte en réalité aucune vraie valeur ajoutée. L’agence qui obéit au moindre desiderata de son commanditaire est en général une agence qui n’en a plus pour très longtemps...

De la même manière, si vous faites exactement ce que votre boss attend de vous, vous sous-estimez la valeur ajoutée que vous pourriez apporter et vous sur-estimez les compétences de votre boss qui ne détient pas votre expertise, sans quoi il ne vous aurait pas embauché.

Si votre boss attend de vous que vous lui donniez une « présentation » composée de slides surchargées qu’il a l’intention de lire lors de votre prochaine réunion d’équipe et que vous acceptez cette mission en pleine connaissance de causes et d’effets, vous vous lancez dans un travail qui n’aura aucune utilité, banal à force d'être universellement pratiqué et absurde par son absence totale de résultat !

Derrière les : "parce que mon boss me le demande, parce que c’est ce qu’on attend de moi, parce que tout le monde le fait, parce que c’est ainsi que nous avons toujours fait", vous devez entendre : médiocrité et banalité.

Il me semble que vous valez mieux que cela et que votre travail mérite d’être utile, constructif, pertinent et considéré comme tel...

Pas d'autre choix que de ne pas faire ce que tout le monde fait et de DIRE à votre boss que ce qu'il demande ne marchera pas ! Que vous pouvez lui proposer quelque chose de différent, qui fonctionne et donne des résultats !

Pas d'autre choix que de faire face, de tenir bon et de devenir la tête qui dépasse, celle qui refuse le consensus mou dans lequel vous évoluez !

lundi 29 avril 2013

Comment rester totalement détendu pendant vos présentations...

Si prendre des risques et sortir de votre zone de confort est l’une des conditions pour le succès de vos futures présentations, il en est une autre :

Ce ne sera pas facile !

Je suis toujours surpris par ce désir d’obtenir les résultats sans fournir les efforts correspondants !
Il n’y a pas de magie, pas de gènes et pas de talent ! Si vous travaillez et si vous vous obstinez, vous parviendrez à devenir un orateur influent, écouté et reconnu !

La contrepartie de cette certitude est qu’il ne sera pas facile de vous tenir devant eux sans lire vos slides, sans leur proposer une sommaire, sans faire comme tout le monde ! Sans continuer à produire ce qui est sûr et sans danger, mais qui ne produit aucun résultat !
Non seulement ce ne sera pas facile, mais cela vous demandera plus de travail, plus de préparation, plus d’attention, plus de concentration.
Le résultat même n’est pas garanti. Ce que vous vous apprêtez à faire est unique et n’a jamais été tenté auparavant, par conséquent, le risque que cela ne marche pas est maximum !

Pourtant, il n'y a aucune alternative à tout cela, si vous voulez être efficace. L'alternative, c'est ennuyer vos auditoires, perdre votre temps et le leur...

La question à vous poser : voulez-vous être efficace, convaincant, captivant ou voulez-vous rester tranquille, serein et détendu !?

vendredi 26 avril 2013

Ce que savoir communiquer peut vous rapporter !

Chaque jour, dans l’entreprise qui vous emploie, de formidables opportunités sont gaspillées parce que les gens qui les ont identifiées n’osent pas mettre en avant leurs trouvailles et dire ce qu’ils ont à dire (par peur d’être différent, de faire autrement et d’être identifié comme tel)

L’incapacité à dire ce qu’il est important de dire est l’une des causes les plus affligeantes pour expliquer le manque d’efficacité de votre organisation.

Si vous avez identifié dans votre département, dans votre équipe, en vous, quelque chose qui ressemble à ce syndrome, alors allez trouver un professionnel pour vous aider à en sortir ! Ce n’est pas une question de développement personnel ! C’est une question de business !

jeudi 25 avril 2013

Réagir face à un perturbateur !

L’immense majorité de vos auditoires est bienveillante à votre égard.
Contrairement à tout ce que vous pouvez penser d’eux, ils vous veulent du bien ! A vrai dire, ils n’ont qu’un espoir : que vous ne gaspilliez pas leur temps, qui est précieux ! Espoir bien souvent déçu !

Il peut arriver qu’un individu dans la salle ne le soit pas. Il est possible que l’un d’entre eux soit pénible, agaçant, dérangeant et que cela suffise à vous déstabiliser.

Avant tout, ne le prenez pas pour quelque chose de personnel. Cette attitude n’a rien à voir avec vous et avec la présentation que vous êtes en train de donner. Elle est caractéristique de certains individus qui ne peuvent se comporter autrement que par opposition.
Vous avez préparé, vous avez travaillé, vous êtes prêt. Votre présence devant cet auditoire est justifiée. Ce que vous renvoie cette personne est donc anormale et doit être adressée.

Il y a deux cas de figure :

Le premier : cette personne manifeste son désaccord de façon ostentatoire, mais cela ne gêne pas le reste du groupe ou de l’auditoire.
Vous le voyez faire des gribouillis de la taille de son poing sur son bloc note, lever les yeux au ciel ; il vous indique clairement qu’il s’ennuie.
C’est son problème ! Concentrez vous sur le reste de l’auditoire. Prenez soin d’eux et allez au bout de votre présentation.

Le second : mêmes symptômes, mais cette fois ce sont d’interminables commentaires, des interruptions fréquentes pour signifier qu’il en sait plus que vous et que ce que vous dites n’est pas fondé, voire la quête d’une ou une allié dans la salle pour perturber plus encore votre présentation.

Vous n’avez pas d’autre choix que de reconnaître ce qui se passe et de demander à cette personne de bien vouloir attendre la fin de la présentation pour venir vous exprimer, en tête à tête, son désaccord, sans que cela ne gêne le reste du groupe.

Si cela ne suffit pas, votre devoir est de demander à cette personne de sortir. Faites-le avec bienveillance. Ce n'est pas pour vous débarrasser de lui ou d'elle que vous formulez cette demande, mais c'est pour prendre soin des autres, de tous ceux qui sont là pour vous écouter et pour qui cette nuisance est toute aussi pesante, si ce n'est plus.

Quoiqu’il en soit, n’en faites jamais une affaire personnelle. Ce n’est pas vous ; c’est elle ou c'est lui !

Face à des perturbateurs, gardez votre sang-froid, assurez-vous que le reste du groupe est toujours avec vous et si vous sentez que quelque chose ne va pas pour eux, prenez vos responsabilités et ayez le courage de signifier à l'intrus(e) ce qui se passe et dans les cas les plus extrême, de vous débarrasser du gêneur(se) ! Les autres, ceux qui sont là pour vous écouter, vous en seront reconnaissants et apprécieront que vous vous soyiez ainsi mouillés pour eux !

mercredi 24 avril 2013

Votre sceptiscisme ne vous aide pas.

Il y a une petite phrase que je répète une à deux fois lorsque j’anime une formation : « je fais ce métier depuis plus de dix ans ». Pour beaucoup, c’est juste ma façon de leur dire qu’ils peuvent avoir confiance, que je parle de quelque chose que je connais.
C’est cela, mais c’est aussi une façon de dire que cela fait dix ans que je me pose des questions sur ce qu’est un présentateur efficace, ce qu’est un orateur excellent, ce qui permet à un être humain d’engager et d’inspirer ses semblables et comment vous aider à parvenir à ce résultat.
C’est même devenu une obsession !
De cette obsession, j'ai fait une expertise !

Vous comprendrez alors que je puisse être surpris lorsque quelqu’un m’interpelle sur tel ou tel point pour m’affirmer que ce que je dis est inexacte, n’est pas suffisamment renseigné ou pourrait être porté encore plus loin... Sans s’être jamais posé toutes les questions que je me pose quotidiennement !

Ma seule réponse possible : cela fait dix ans que je me pose la question ! S’il y avait une autre réponse, je l’aurais trouvée, j’aurais des éléments supplémentaires !

Il y a une tradition du scepticisme. Une façon de systématiquement remettre en cause ce qui vous est dit ou transmis. Une façon de ne pas être d’accord, juste pour le principe !

Cela ne vous aide pas. L’énergie que vous utilisez pour manifester ce désaccord est autant d’énergie que vous n’utilisez pas à questionner ce que vous savez, votre vision du monde, votre manière de voir les choses. Elle est unique, mais cela ne la rend pas universelle.

Lorsque quelqu’un challenge ce que vous pensez savoir, embrassez cette opportunité de vous enrichir de quelque chose de différent. Vouloir vous accrochez à ce que vous savez, c'est refuser d'évoluer, de changer et de grandir. Parce qu’il faut du courage pour se remettre en question, voire pour reconnaître que vous ne savez pas tout !...

mardi 23 avril 2013

La seule habitude de ceux qui gagnent...

Ce qui fera toujours la différence entre un vrai pro et un amateur, fut-il éclairé, c’est que le pro travaille toujours à faire de la performance une habitude.
Pour un pro, la perspective de l’échec n’est pas envisageable parce que ce qui est en jeu est tout simplement trop important.
Ceci est vrai pour tous les professionnels, parce que c’est ce qui les définit.

Comment transformer la performance en une habitude : la pratique. Il n’y a rien d’autre qui puisse permettre à un saxophoniste de passer une gamme au tempo 220 avec aisance que des heures de pratique. Et des heures encore.
Là où un pro persévère jusqu'à ce que l'erreur ne soit plus possible, l'amateur renonce et considère que ce n'est pas pour lui, qu'il n'a pas les gènes correspondants (!).
Une fois que vous vous serez habitués à faire ce qu’il faut pour réussir, pour engager vos auditoires, pour influencer ceux qui se trouvent devant vous, vous obtiendrez les résultats que vous souhaitez.

Le problème pour vous est que ce jeu de l’habitude s’applique que vous en soyiez conscient ou pas... Par exemple, si vos présentations ne marchent pas comme vous le voudriez, il est probable que vous mettiez en oeuvre une série d’habitudes qui ne servent pas vos objectifs.
Ces habitudes, si vous ne les avez pas choisies l’ont été par une autre partie de vous-mêmes - votre cerveau reptilien qui n’a qu’une mission, vous épargner la peur et les risques !
Ainsi, vous avez l’habitude d’utiliser des slides Powerpoint alors que cela ne donne rien de bon, vous avez l’habitude de vous rendre en réunion, alors qu’il ne s’y passe rien... La liste pourrait se prolonger à l’envie !

Le professionnel choisit quelles habitudes vont lui donner les coups d’avance dont il a besoin pour gagner et vérifie toujours qu’il n’en est pas parmi celles-ci certaines qui lui seraient dictées par autre chose que son désir d’exceller !

Si vous preniez quelques minutes pour vérifier lesquelles de vos habitudes vous font avancer et lesquelles sont là sans que vous ne vous en rendiez compte...

lundi 22 avril 2013

La mission impossible que vous confiez à vos auditoires

Les gens ont pour habitude de lire ce que vous leur donnez à lire.
C’est aussi simple que cela. Lorsque vous donnez ou tendez un écrit à quelqu’un, il aura tendance à le lire !
J’irai même plus loin, lorsqu’un être humain fait face à un texte, l’inclinaison naturelle est de jeter un oeil aux derniers mots, de tenter de savoir s’il n’y aurait pas un raccourci ! De commencer par survoler le texte.
Le cerveau humain est ainsi fait qu’il cherche toujours la voie la plus rapide, le moyen le plus efficace et le plus sûr, le moins demandeur d’énergie.

Lorsque vous affichez au mur l’une de vos slides chargée de texte, que croyez-vous qu’il se passe ? Votre auditoire lit l’ensemble de ce que vous lui proposez de lire et commence par la fin ! La plupart d’entre eux se jettent sur les derniers mots, les dernières phrases, les derniers « bullet points » !

Pendant ce temps, ils ne vous écoutent pas ! Comment le pourraient-ils, ils sont en train de lire quelque chose qui n’a rien à voir avec ce dont vous parlez.

Et vous en êtes responsable !

Si vous souhaitez qu’ils comprennent, qu’ils vous suivent, qu’ils adhèrent à vos idées, vous ne pouvez pas vous permettre de créer de la confusion, de les embrouiller avec des slides sur lesquelles vous leur donnez à lire autre chose que ce que vous dites ! C’est du simple bon sens !

La confusion, l’acte d’embrouiller les choses, voilà les deux ennemis de toutes présentations efficaces. Votre mission : la plus grande clarté possible. Vous leur devez d’être limpide et simple.

Il n’y a pas de plus grand honneur et de plus grand plaisir que d’amener quelqu’un à comprendre quelque chose qui lui était inaccessible auparavant. Il n’existe pas de plus grand bonheur que celui de voir deux yeux s’illuminer sous le feu de ce qui fait soudainement sens.
Pour cela, lorsque vous parvenez à ce type de résultat, ils ne vous oublient jamais !

vendredi 19 avril 2013

Prendre des risques ?


Pour certains, le risque doit être mesuré et il est hors de question de mettre en danger une sécurité, un standard difficilement conquis.
Pour d’autre, il est tout simplement impossible de se mettre en danger. La peur qui en résulte est tout simplement trop difficile à affronter.

Tout cela est humain.

Pourtant, à moins que vous n’acceptiez de confronter cette peur et de céder un peu de cette sécurité, vous risquez fort de constater que rien n’avance !

Dans certaines cultures, ces moments de doute et d’abîme qu’il nous faut affronter pour pouvoir passer d’un état à un autre, d’une position à une autre sont appelés des renaissances. Dans une vie, nous sommes amenés à naître et à renaître plusieurs fois.

Que cela puisse être douloureux, difficile ou angoissant est un fait ! Que cela fasse le sel de la vie et que cela constitue des moments fondateurs d’une vie qui vaut d’être vécue en est un autre !

jeudi 18 avril 2013

Comment choisir une formation sur catalogue ?!




Imaginez un monde où ce type de dialogue pourrait avoir lieu :

- "Nous allons à un concert demain !"
- "Vraiment ?! Vous allez voir quoi ?!"
- "Je ne sais pas, nous l'avons choisi sur catalogue, c'est un concert de folk rock... Le catalogue indique le programme : d'abord deux chansons tristes, puis trois chansons gaies sur le thème de la découverte de l'amour puis un solo de guitare et un moment d'émotion intense avant le grand final... Nous sommes super excités ! Ca va être fabuleux !
Le catalogue précise même qu'à la fin de ce concert nous aurons vécu une expérience importante et que nous saurons vivre une émotion musicale"
- "Waow, quelle chance !"

Bizarre, non ?

Ou alors, ce dialogue ci :

- "Nous allons au théâtre !"
- "Vous allez voir quelle pièce ?"
- " Nous avons choisi sur catalogue une pièce qui nous repose et nous fasse aussi réfléchir. Je ne connais rien de l'histoire, ni des acteurs, mais le catalogue est formel, c'est la pièce qu'il nous faut !"


Lorsque vous allez à un concert, voir une pièce de théâtre, vous y allez pour voir une performance d'acteurs ou de chanteur. Vous choisissez la pièce en fonction de ce que vous savez du casting, de la pièce, de l'histoire et de votre appétit pour cet ensemble. Vous ne laisseriez à personne, sauf peut-être à de très bons amis, la possibilité de vous emmener en aveugle à un spectacle ou à un concert.
Votre temps est trop précieux et vous voulez vivre quelque chose de spécial, d'intense... Vous voulez vivre une expérience. Et cela ne peut être décrit dans un catalogue, parce que vous cherchez quelque chose d'unique, de rare, de précieux !
Et vous le valez bien !

Alors pourquoi choisissez-vous vos formations sur catalogues !

Les formations, comme toutes performances, sont éminemment dépendantes du formateur.

Avant de choisir une formation, tentez de savoir qui anime, qui sera votre formateur, à qui vous allez donnez l'immense responsabilité de prendre soin de votre développement personnel. Vous ne confieriez pas une soirée à n'importe qui et vous êtes pour la plupart prêt à confier deux jours de votre temps précieux à un formateur totalement inconnu !

Avant de choisir une formation, renseignez vous sur l'animateur, quels retours ce formateur(trice) a obtenu. Trouvez dans votre entourage quelqu'un qui a fait cette formation et assurez-vous que ce sera bien le même formateur !

Vous le valez bien !

mercredi 17 avril 2013

Mehrabian ? Vrai ou faux !



Querelle d’experts ou vrai problème ?
La loi de Mehrabian qui nous enseigne que 7% seulement de ce que nous mémorisons et enregistrons d’une conversation s’appuie sur des inputs verbaux et 93% sur des inputs vocaux (38%) et corporels (55%) s’applique-t-elle vraiment à toute communication humaine en face à face ?

Tentons d’illustrer cette loi !

Si je vous dis « je t’adore », il s’agit d’un message d’amour clair et sans équivoque. Le verbal est limpide. Le message l’est tout autant.
Maintenant, si je vous dis « je t’adore » avec un ton de voix atône et une posture agressive, le majeur pointé vers le ciel, le verbal n’en reste pas moins limpide, mais le message est radicalement différent ! Il est opposé ! Il est donc possible d'agresser quelqu'un avec des mots d'amour !

Basé sur ce seul exemple, la loi de Mehrabian semble valide. La façon de dire les choses est plus importante que la chose elle-même.
A vrai dire, pas besoin de loi pour le constater, c’est ce que nous faisons tous les jours de la vie : nous ne nous disons pas les choses, mais nous les sentons, les anticipons et les comprenons d’instinct la plupart du temps !

Une autre façon de s'en convaincre, c'est de reconnaître que si le verbal avait plus d'importance, le métier de comédien serait fort simple : il suffirait de lire...
Lorsque vous assistez à une lecture, il ne se passe pas grand chose ! Mehrabian nous indique la valeur exact de ce "pas grand chose" : 7% !
Lorsque vous allez voir un film doublé : vous perdez le vocal qui n'est pas celui du comédien, Mehrabian nous renseigne encore une fois : vous perdez 38% de l'expérience ! La voix est le violon de l'âme !

La loi de Mehrabian est bien valide en situation de communication, parce que l'essence de toute communication humaine est émotionnelle.

Maintenant si je vous dis : « Nous avons fait un résultat net de 900 K€ et une marge brute de 600K€, ce qui explique la baisse de 17% de notre EBITDA et la dégradation de 25% de notre cash flow disponible sur la période... »

Le verbal est limpide, mais quelle que soit la façon, la posture, le ton de voix avec lesquelles vous allez dire tout cela, cela n’enlèvera rien au fait que ces données brutes sont indigestes et ennuyeuses lorsque vous tentez de les transmettre à l'oral ! Mehrabian ne s’applique plus parce que cela n'est pas communiquer ! C'est du "data dump", ce sont des données brutes, des listes de chiffres.
Pour vos présentations, la seule façon de rendre ces données captivantes sera de les transformer en informations et d’y adjoindre un contenu émotionnel, de les rendre vivante... De donner votre point de vue... Une fois cela fait, la loi de Mehrabian s’applique de nouveau puisque c’est votre opinion et vos ressentis sur ces chiffres que vous allez communiquer et non plus des chiffres bruts !

Pourtant, je comprends le désarroi de certain devant les chiffres qu'annonce Mehrabian. 93% sur du non verbal, c'est désarmant et il y a de quoi se demander s'il ne vaudrait pas mieux s'inscrire à une académie de mime plutôt que de travailler votre contenu ! N'en faites rien ! Gardez en tête que vos mots sont là pour servir un objectif émotionnel. Ils sont là pour modifier ce qu'ils pensent et ce qu'ils ressentent. Vos publics ne se souviendront pas de ce que vous avez dit, mais ils se souviendront de ce qu'ils auront ressenti à vous écouter parler. Oubliez Mehrabian et concentrez-vous là-dessus ! C'est suffisant !

Enfin, pour terminer, on a voulu déduire de cette loi de Mehrabian qu’il était possible de lire le langage corporel. Une série télévisée comme « Lie to me » surfe sur ce phénomène...
Peut-on être garanti de savoir si quelqu’un ment ? Savoir si une femme est amoureuse rien qu’en regardant comment elle touche ses cheveux ? Savoir si un prospect est séduit à la façon dont il croise les jambes ?
Non.
Il n’y a pas de systématisme entre gestes et pensées, entre jambes et achats et entre cheveux et amour !... Ce serait réduire la complexité humaine à bien peu de choses !

En revanche, votre instinct vous indique sûrement si cette femme est amoureuse de vous ou non ! Si ce prospect va acheter... Si votre collaborateur vous ment ! Vous le sentez ! Vous le savez ! C’est cela, la loi de Mehrabian ; tout simplement !

mardi 16 avril 2013

Toujours plus et toujours mieux…




Cette présentation, celle-là même qui vous rapporte tellement de succès, celle-là même à laquelle vous ne changeriez pas une ligne… vous pouvez la rendre meilleure !
Il n'y a rien qui ne puisse être amélioré, rien qui ne puisse progresser… encore et toujours.

Bien sûr, il y a un risque à la clé et ce risque, c'est de perdre en performance. C'est de sentir que ce que vous faites ne marche pas mieux, voire moins bien ou pire : ne marche plus !
Je me mets à votre place : vous aviez quelque chose de bon et voilà que vos tentatives pour le rendre meilleur vous mettent en difficulté… Ne dit-on pas : "le mieux est l'ennemi du bien" ?
C'est faux. Il n'y a que le mieux. La quête constante de plus, de mieux, de plus juste, plus fort, plus intense !
Cette expression est ce que vous sussure votre cerveau reptilien, celui qui ne jure que par votre sécurité. Celui-là vous dit que vous avez trouvé un endroit de routine et de sécurité et qu'il est temps de vous y arrêter. Votre cerveau reptilien veut vous éviter la peur et le risque. Il est prêt à tous les compromis !

Ignorez ces appels au calme !

Votre devoir est d'améliorer ce que vous faites, vos présentations et tout le reste… Bien sûr, cela rend les choses plus difficile et pour beaucoup, ce n'est qu'une perte de temps et un risque inutile…

En plus de cette résistance interne, la résistance externe sera toute aussi forte. Difficile d'aller contre !
Pourtant, parmi les attribut du leader, il en est un qui est de de comprendre la peur qu'éprouve votre entourage lorsque vous leur parler d'améliorer ce qui marche...



lundi 15 avril 2013

L'art d'écouter




Je le dis souvent : vous êtes responsable du niveau d’attention de votre auditoire. S'il dort, embrassez le fait que vous y êtes pour quelque chose ! C’est la plus sûre manière de progresser !
Cela dit, écouter est tout autant un art que parler !
Si vous travaillez votre écoute, si vous devenez un « good listener », comme on le dit en langue anglaise, il est bien possible que cela fasse de vous un meilleur orateur... Surtout, il y a de fortes chances pour que vous perdiez moins votre temps lors des présentations auxquelles vous devez assister.

Qu’est ce qui caractérise celui qui écoute efficacement ?

Pour moi, qui passe ma vie à solliciter l’attention d’autrui, ceux qui écoutent le mieux sont ceux qui s’impliquent, ceux qui donnent, ceux qui se mouillent !

La magie de la chose est que plus ils donnent, meilleur je suis ! Je les vois réagir, prendre ce que je dis, hôcher de la tête et je me dis qu’ils avancent, qu’ils comprennent et c’est galvanisant !

Qui gagne dans cet échange ? Tout le monde !

Bien sûr, cela ne veut pas dire : poser des questions à tous bouts de champs, contredire l’orateur juste pour le plaisir d’exister, cela veut dire écouter, intégrer et poser La bonne question, au bon moment. Celle qui fait avancer les choses.
Une bonne manière de contribuer à ce qui se dit, c’est de réfléchir et de poser votre question comme vous le feriez d’une mini-présentation avec un objectif réel et la volonté affirmée de faire progresser les choses, vous et ceux qui sont autour de vous, l’orateur y compris !

Si vous n’êtes pas d’accord, si cela vous semble incomplet, ne réagissez pas au quart de tour, attendez un moment et assurez-vous que l’orateur ne s’apprête pas à compléter son propos ou qu’il n’apporte un bémol à ce qu’il dit, ou qu’un argument ne va pas rendre caduque la contradiction que vous vous apprêtez à donner.

Par dessus tout, celui qui sait écouter aura compris que tout bon orateur est animé d’un désir d’action... Si quelqu’un parle sur le devant de la scène, c’est que quelque chose doit en sortir. Une fois que tout à été dit, il est temps de faire quelque chose ! D’agir !

Les bons orateurs et ceux qui savent les écouter se retrouvent toujours dans l’action !

vendredi 12 avril 2013

Ce qu'il reste de vos cours d'allemand !




Le petit chaperon rouge...
Vous vous souvenez ?
Comment cela commence ? Comment cela fini ? Vous avez une représentation mentale claire du petit pot de beurre, du panier, de la confiture ? Vous vous rappelez comment les événements s'enchaînent et se déroulent... Et cette bobinette qui cherra, difficile de l’oublier hein ?!
Quand vous a-t’on raconté le petit chaperon rouge pour la dernière fois (20 ans, 30 ans, 40 ans ?). Quand avez-vous entendu parler du petit chaperon rouge pour la dernière fois ? Il y a longtemps ?
Et pourtant, l’histoire est toujours là, vivide, présente, chargée d’émotions, de nuances, de paysages aussi précis que si vous les aviez imaginé la veille. Elle s’est sculpté un espace dans votre mémoire et cet espace est riche et dense et détaillé. Vous pouvez y retourner à loisir et revivre cette histoire sans effort.

C’est cela le pouvoir des histoires : mémorable, inoubliable et irrésistible...

Maintenant, parlons de vos cours d’Allemand, de ces années d’apprentissage de la physique, des mathématiques ou de la biologie. Quels espaces ces matières ont elles sculptées dans votre cerveau ? Comment sont-elles traitées par votre mémoire. Mal, très mal... L’érosion du temps, l’inutilité apparente de ces savoirs les a rendu pour toujours inaccessibles. A moins bien sûr d’être devenu physicien, mathématicien ou biologiste !

Et pourtant, l’inutilité apparente du petit chaperon rouge ne l'a pas conduit aux oubliettes de votre mémoire ?! Pourquoi ?

Parce que le langage de votre cerveau, ce que votre cerveau comprend, ce sont les histoires. Lorsque vous communiquez, si vous voulez qu’ils se souviennent de vous et de ce que vous leur avez dit, longtemps après que vous vous soyez tu, racontez leur une histoire.


Et si plus que de professeurs, nous avions besoin de raconteurs...
De gens capable de nous donner envie et de nous émouvoir grâce au savoir.

Quel serait aujourd'hui notre niveau en allemand ?!

jeudi 11 avril 2013

Pourquoi ne pas écouter les critiques !...




Quoique vous fassiez, il y aura toujours quelqu'un pour critiquer et pour dire du mal de votre art !

Le problème avec le critique, c'est qu'il tente de se valoriser lui-même sur votre dos ! Il ne prend pas le risque que vous avez pris pour fabriquer et donner ce que vous avez fait, mais il s'octroie le droit d'en parler. Parfois pour votre bien, c'est ce qu'il dit, parfois pour apporter une contribution nécessaire !

Il n'y a rien de nécessaire dans la critique. Je la trouve la plupart du temps parfaitement inutile.

Ne nous méprenons pas... Il y a une différence entre la critique narcissique et le retour constructif, que l'on appelle aussi faute de mieux : feed-back.
Tout est question de posture, celui qui donne du feed-back est là pour prendre soin de celui à qui il s'adresse... Le critique ne flatte et ne sert que lui-même.
La démarche est diamétralement opposée.
C'est pour cela qu'il ne faut pas plus écouter les critiques dites positives que celles négatives. Elles ont le même propos qui est de valoriser celui qui les sert et non de vous permettre de progresser...

Je ne lis plus les critiques de films, de romans, d'art en général. Quand on sait que chaque individu porte en lui une vérité propre qui n'est partagée par personne d'autre que lui-même, je ne vois pas ce que peut m'apporter le point de vue d'un autre qui s'est décrété expert en qualité artistique... Personne n'est expert de mes émotions ! Le concept même a quelque chose de surprenant ! La seule façon de juger et de jauger de la qualité d'une oeuvre, c'est de vous faire votre propre opinion et d'aller voir, de lire, de vous rendre à cette exposition...

Etre artiste exige de faire face à l'abîme et cela a un prix... Ce prix, les critiques de tous bord refusent de le payer. Parler de l'art n'est pas être artiste, ce n'est même pas s'en approcher...

Il devient facile alors de ne pas les écouter !

mercredi 10 avril 2013

The Sugarman

Rick Emmerson
Pour tous ceux qui ne l’aurait pas encore vu, courez voir le documentaire : « Searching for Sugarman ». Il y est question de musique, de ténacité, de temps qui passe, de destin, de surprise, de sagesse... Il y est question d’un artiste, Sixto Rodriguez, qui incarne mieux que je ne saurais l’écrire ce que c’est que d’être artiste...
Pendant des années, les deux formidables albums de ce songwriter américain sont restés inconnus, ignorés, abandonnés, alors que leur valeur est inestimable. Il aura fallu la hargne et la ténacité de deux investigateurs amateurs pour que le monde puisse enfin se régaler de ces compositions.
Au moment même où j’écris ces lignes, dans un café du centre de Paris, la chanson « Sugarman » est diffusée sur une radio. Je pense à la longue hibernation de cette oeuvre, au chemin de vie, au hasard, à la chance mais aussi à la volonté pour qu’un jour cette musique ait une chance d’être entendue, pour que cet artiste soit enfin apprécié.

Je ne vous raconterai pas l’histoire, mais il est un personnage dans ce documentaire, un collègue de travail de Rodriguez : Rick Emmerson. Il n’apparait que deux fois, pourtant, ce qu’il nous dit est brûlant de sagesse et de compréhension.
D’ailleurs, le mot de la fin lui est laissé :

« What he's demonstrated very clearly is that you have a choice. He (Rodriguez) took all that torment, all that agony, all that confusion and pain and he transformed it into something beautiful.  He's like the silkworm, you know. You take this raw material and you transform it. You come out with something that wasn't there before. Something beautiful, something perhaps transcendent, something perhaps eternal. In so far as he does that, I think he's representative of the human spirit, of what's possible. That you have a choice. This has been (Rodriguez’s) choice to give you Sugarman. 
Now, have you done that? Ask yourself! »

Ce que j’en comprends, c’est qu’être artiste, c’est être humain, c’est donner de soi, de ce que vous avez fabriqué, ce que vous êtes capable de créer. L’attitude de Rodriguez nous rappelle et avec quel brio qu’il importe peu que le monde soit à l'écoute, que le succès soit au rendez-vous, que la réussite vous inonde... Ce qui importe c’est de jouer et de donner au monde ce que jouer vous a permis de créer.

C’est votre seul devoir !





mardi 9 avril 2013

La nouveauté pour se donner bonne conscience...

Une des choses que j'entends le plus souvent lorsque je rencontre des personnes intéressées par mon travail, c'est : "la prise de parole en public, on connaît et c'est couvert dans notre entreprise, nous avons déjà quelques formations qui couvrent ce sujet : qu'est ce que vous avez de nouveau ?!"

A vouloir se concentrer sur la nouveauté, le produit dont personne n'a jamais entendu parler, ceux-là passent à côté du vrai travail et des vraies questions !

Si des dizaines de formations adressent un sujet aussi important que la prise de parole en public, comment se fait-il que les résultats soient aussi pauvre ? Comment se fait-il que dans l'entreprise, une immense majorité des présentations professionnelles qui sont données sont ternes et ennuyeuses et ne produisent aucun résultat (ou presque) ?!

La nouveauté n'est que le miroir aux alouettes d'un désir bien humain qui est de croire que la prochaine invention (l'e-learning, les réseaux sociaux...) vont changer la donne de façon radicale et transformer nos façons d'apprendre, d'interagir et de faire du business...

Eh bien non !

Nous restons les mêmes et il n'y a pas de raccourci... si les formations que vous proposez ne marchent pas, ce n'est pas parce que le sujet est ancien ou que rien n'a été découvert de nouveau sur le sujet (ce qui ne serait pas vrai de toute façon), mais c'est sans doute parce qu'il manque quelque chose...


lundi 8 avril 2013

Le fond ou la forme ?

Le fond et la forme sont indissociables.

Le fond, c’est quoi ? Le contenu, ce que vous avez à dire, les arguments, les données à transmettre.
La forme ? C’est vous, la façon de le dire, le ton de votre voix, votre langage corporel et les outils que vous utilisez pour vous faire comprendre...
Pour beaucoup, le fond c’est ce qui compte et la forme, c’est la manière. La forme est donc moins importante, mais elle peut venir tout gâcher. Il est donc important de s’en occuper, mais cela reste secondaire, voire accessoire. L’important, c’est de savoir de quoi on parle, ce qu’on dit...

Dans une société qui met en avant le rationnel et la pensée, cette façon de voir les choses est logique. Le fond, c’est de la pensée pure, donc ce qui a de la valeur. La forme, c’est du corporel, de l’outil, du manuel, donc secondaire.

Attention ! Si vous privilégiez la fond à la forme, même de façon inconsciente, préparez-vous à un monde de douleur et d’incompréhension !

Une fois de plus, c’est la loi de Mehrabian qui nous donne la solution : 93% de ce que vous dites est compris, enregistré et mémorisé à partir d'inputs vocaux et corporels. En d’autres termes, le fond, les mots, ce que vous avez à dire et qui vous paraît si précieux ne comptent que pour 7% dans ce que vos auditoires vont emporter avec eux à la fin de votre prise de parole !
Ce qui compte, ce n’est donc ni une question de forme ou de fond, mais c’est la manière de dire les choses ! C’est vous, fond et forme confondus : c’est votre énergie, votre enthousiasme à dire ces mots, votre désir de convaincre...

Je le dis souvent à mes stagiaires lorsque le sujet est mis sur le tapis, et il l’est à chaque fois : je peux vous captiver pendant trente minutes sur un sujet dont le fond est douteux : "les phases de séchage de la peinture à l’huile en fonction des saisons" et vous ennuyer à en mourir pendant ces mêmes trente minutes sur un sujet aussi captivant (sur le fond) que : "la beauté de l’univers".

Le fond sans la forme n’est rien et la forme sans le fond ne vaut guère mieux !
Ce distingo platonicien tentait de vous faire croire que la pensée a plus de valeur que le reste. Que l’éther cérébelleux méritait plus de louanges que le corps mis en mouvement. Les lois de la communication en face à face et entre êtres humains nous enseignent que les deux sont indissociables.

Concrètement, cela veut dire que lors de la préparation de vos futures présentations, ce que vous voulez dire, ce que vous avez prévu de dire, et bien cela n'intéresse personne ! Ce qui compte, c'est ce qu'ils ont besoin d'entendre, le lien que vous allez créer avec eux, la relation que vous allez créer, la confiance que vous allez installer. Le lien émotionnel que vous allez tisser qui leur donnera peut-être envie de s'engager à vos côtés, d'acheter votre produit ou de voter pour vous !

Pour convaincre et captiver vos auditoires, il va falloir vous donner tout entier : corps et âme.. et avec tout votre cœur.

L'orateur d'aujourd'hui se sert d'un arc à mille cordes, l'arc des émotions humaines !

vendredi 5 avril 2013

Que racontent vos tableaux de chiffres ?


Pourquoi les histoires ont elles autant de pouvoir sur nous et pourquoi êtes vous si peu nombreux à les utiliser dans votre communication ?

Si je demande aux personnes que je rencontre quotidiennement dans l’entreprise, quel est leur connaissance du storytelling et quel usage elles en font, la réponse que j’obtiens à chacune de ces deux questions est "nulle" et "aucune" !

Pourtant, les histoires recèlent un pouvoir auquel aucune autre forme de communication ne peut se comparer.

Raison principale de ce pouvoir : une histoire s’adresse d’abord et avant tout à notre imaginaire. Une bonne histoire pourra captiver et mobiliser une foule entière. Pourvu que l’histoire soit bonne et racontée correctement.

La question que j’entends souvent est : j’ai deux tableaux de chiffres et les prévisions de résultats pour l’année prochaine à présenter, je ne vois pas comment je vais pouvoir leur raconter une histoire !
Voire, « je ne vais pas leur raconter « des » histoires » ! Cela ne fait pas sérieux ! Cela n’est pas sérieux. D’ailleurs, beaucoup lient l’ennui de l’auditoire au sérieux et à l’importance du sujet. Il serait impossible d’être captivant sur des sujets cruciaux. Un auditoire captivé, cela ne peut exister que sur des sujets captivants par essence !

Un auditoire qui s’ennui est un auditoire qui n’écoute pas ou qui n’écoute qu’à moitié et ce, quel que soit l’importance intrinsèque du sujet. Je suis bien certain qu’il vous est déjà arrivé de vous surprendre en train de rêvasser pendant la présentation d’un collègue, en dépit de l’importance que vous donniez au sujet et de votre intérêt a priori pour ce qui allait être dit. Il est difficile de rester concentré sur quelque chose qui est ennuyeux. Pour étonnant que cela puisse paraître, captiver vos auditoires n'est pas fonction du sujet que vous traitez.

Si vous ne transformez pas vos tableaux de chiffres et vos résultats prévisionnels en informations comestibles pour les cerveaux de vos auditoires, vous ne serez pas entendus. Dès lors, il ne s’agit plus de savoir si cela fait sérieux ou pas, il s’agit de savoir si les voulez qui vous écoutent ou pas. Comprenez bien que les fondamentaux de la psychologie et le b-a ba de ce que nous savons de la nature humaine ne vous laissent aucun choix !

jeudi 4 avril 2013

Pro ou amateur, à vous de voir...

J’ai découvert ceci sur les réseaux sociaux* :





Ok.

Qu’est ce qu’un professionnel, qu’est ce qu’un amateur ?
Est-ce une question de savoir, d’investissement, de connaissance, d’attitude, d’engagement... Une combinaison de l’ensemble ? Le tout ?
Qu’est ce qui différencie l’amateur, du professionnel ?
Qu’est ce qui peut vous permettre de vous dire : "Je suis un pro..." ou "Je me comporte en amateur ?"
Est-ce le fait de gagner votre vie ou d’espèrer faire un profit de ce que vous faites, est-ce votre approche des choses, est-ce le fait de pratiquer tous les jours ?

Selon moi, le professionnel est celui qui, obsessionnellement tente de rendre ce qu’il fabrique plus simple, plus accessible, pour lui-même et pour les autres... En d’autres mots, le professionnel est celui qui a force de pratique est en mesure de produire un résultat unique, remarquable et personnel en moins de temps et avec moins d’argent que n’importe qui d’autre.
Une bonne manière de savoir si vous avez ou non un pro en face de vous est de le regarder faire : si cela à l'air facile - Bingo !

Le fait de se lever tous les matins pour aller au travail ne suffit à faire un professionnel. Que savez-vous faire ou mettre en oeuvre, plus vite, plus simplement, avec plus d’élégance que vos voisins ?

Vous ne parviendrez pas à captiver, à convaincre, à inspirer vos auditoires à moins de vous comporter en professionnel de vos présentations...



*Merci à Alexandre
Alexandre est le CEO de Hopple, une application à découvrir pour tous les parents qui se cherchent un peu de soutien...
https://www.hoople.com/

mercredi 3 avril 2013

Back to basics...


Il existe une expression anglaise qui dit : back to basics...
Lorsque la situation est devenue trop complexe ou trop tendu, ou tout simplement parce que le moment est venu de remettre un peu d’ordre, revenir aux basiques, aux fondamentaux : pourquoi sommes-nous là, qu’avons-nous accompli et est-ce cela que nous souhaitions accomplir ?

C’est ce que je vous propose aujourd’hui : going back to the basics of presentations... :

L’objectif de toutes présentations est de modifier ce que pense et ce que ressent votre auditoire.

Si vous êtes animés d’intentions différentes et espérez qu'une présentation pourra vous aider, vous vous trompez. 

mardi 2 avril 2013

Le pouvoir de dire non !



Le comédien doit toujours dire oui, certes, mais il sait aussi dire non !

Le non est un outil puissant.
Je vois passer dans mes formations ou mes coaching de nombreuses personnes qui me rapportent des épisodes douloureux durant lesquelles elles ont dû prendre la parole devant des auditoires difficiles sans préparation ou presque parce que cela était exigé d'elles.
Non.
Intervenir devant un auditoire, particulièrement si cet auditoire représente ou incarne un enjeu (journalistes, syndicalistes, collaborateurs en situation de stress, etc.) exige préparation et répétition. Sans cela, vous vous mettez en situation d’échec, non parce que vous n’êtes pas capable de faire face, mais parce que vous n’êtes pas en mesure de faire face.

Adresser un auditoire ne s’improvise jamais.
Lorsque cela vous est demandé, vous êtes en droit de dire non.
Non, je ne parlerai pas à 400 journalistes dans 10 minutes juste parce que celui qui devait le faire n’est pas venu ou est empêché. Non, je n’interviendrai pas dans cette réunion juste parce que vous me posez une question alors qu’il était clair que je n’aurai pas à parler. Non !

En revanche, s’il vous est demandé de parler devant 800 personnes, dans une quinzaine de jours, d’un sujet que vous maîtrisez, alors trois fois oui ! Sujet que j’ai déjà traité ici.

Si l’improvisation vous semble la seule issue... : situation de crise, situation extraordinaire ou cas de force majeure. Souvenez-vous de ce que vous avez préparé pour ce genre de situation et assumez d'en dire le moins possible ! Vous êtes dès aujourd’hui capable d’anticiper sur un événement de cette nature et de préparer les quelques mots qui pourront vous tirer d'affaire. Vous vous donnerez le temps de réagir de façon appropriée et vous éviterez de transformer la crise en catastrophe.
Il suffit de laisser une adresse mail, un numéro de téléphone sur lequel il sera possible de vous contacter dans quelques heures, une fois que vous aurez pris la situation en main.

Vous n’êtes pas superwoman ou superman. Alors : non !



lundi 1 avril 2013

Une découverte exceptionnelle pour démultiplier l'effet de vos présentations !...



On ne peut pas toujours avoir raison ! Il est même des fois où il faut reconnaître que l’on avait tort.

Une récente étude publiée aux Etats-Unis a permis de mettre en lumière les effets bénéfiques des pointeurs lasers sur la compréhension, la mémorisation et l’interprétation des présentations dans le monde professionnel.
D’après cette étude, le pointeur laser, particulièrement le pointeur de couleur verte, aurait un effet lumineux positif qui viendrait s’ajouter aux effets de clarté liés au seul pointage. Le public serait tantôt apaisé (laser vert) ou stimulé (laser rouge) et cela permettrait d’accroître dans des proportions inattendues l’attention portée à ce que dit l’orateur.

C’est une nouvelle qui va à l’encontre de tout ce qui avait été publié sur le sujet jusqu’alors et cela ouvre des pistes nouvelles sur l’utilisation des couleurs dans les présentations professionnelles. Je suppose que des slides vertes et/ou rouge dans les présentations vont maintenant fleurir. La question qui se posera alors sera de savoir comment l’auditoire distinguera le pointeur rouge sur une slide de la même couleur. Mais je suis bien certain qu’avec une découverte de cette ampleur, les ingénieurs n’auront aucun mal à nous inventer des pointeurs lasers de couleurs violette, sépia ou indigo...

Professionnel des présentations depuis de nombreuses années, je m'apprête donc à faire l'acquisition d'un pointeur laser. Il va sans dire que je l'utiliserai de façon systématique.

Toujours dire oui !


Pour incroyable que cela puisse paraître, Dustin Hoffman, le grand acteur hollywoodien, a refusé un rôle proposé par Fellini. Comme cela ne suffisait pas, il en a décliné un autre, que lui offrait cette fois Ingmar Bergman !
Lorsqu’on lui pose la question, il répond que s’il y avait une chose qu’il souhaiterait pouvoir changer à sa vie, pourtant couronnée d’un impressionnant succès, ce serait cela : pouvoir dire « oui » à ces grands réalisateurs.

C’est l’une des choses les plus importantes que j’ai appris lors de mes années d’apprentissage du métier de comédien.
Un comédien doit toujours dire oui ! Il doit dire oui sur scène à tout ce qui lui est proposé par ses partenaires ou par le metteur en scène. Il doit dire oui sur le plateau au moment des répétitions. Il doit dire oui à tous les rôles qui lui sont proposés... Pourvu que ce soit humainement faisable !
Un comédien doit toujours dire oui, même quand il dit non !
Sans cette attitude positive, impossible d'aller de l'avant. Impossible de se confronter à la nouveauté, à l'abysse, à l'inconfort !

Les bons présentateurs, les grands orateurs disent « oui » ; ils abordent toutes propositions avec une attitude positive, avec désir, avec curiosité...

Ils se plantent plus souvent que les prudents, mais ça n’est pas un problème !