jeudi 31 octobre 2013

Obéir jusqu'où ?...

Ceux qui ont vu le film : « I comme Icare » savent que nous sommes programmés à obéir jusqu’à l’irréparable.
Dans ce film, des cobayes sont invités à poser des questions à des individus qu’ils ne connaissent pas. Si la réponse est fausse, il leur est demandé par un observateur réputé scientifique d’envoyer une décharge éléctrique à celui qui vient de commettre cette erreur.
Plus le nombre de mauvaises réponses est important et plus l’intensité de la décharge augmente.
Certains de ces cobayes sont allés jusqu’à tuer les individus dont ils devaient s’occuper sans jamais tenir compte des lamentations et des supplications que provoquaient l'éléctrocution. Tout cela était bien sûr simulé, mais donnait une preuve terrible de notre propention à l’obéissance.

Quelques expériences plus récentes continuent de nous mettre devant cette terrible évidence. Lorsqu’une personne qui détient une autorité reconnue nous donne un ordre, nous obéissons. Il y faut bien sûr un contexte et certaines circonstances, mais les faits sont là.

Lorsque vous irez vers votre boss avec une proposition de présentation différente de celle qu’il attend, vous vous trouverez confronté à ce programme d’obéissance. Et vous constaterez à quel point il est difficile d’aller contre. Votre envie sera de faire exactement ce qu’exige votre patron, même si vous savez que ce qu’il vous demande ne marche pas et n’aura jamais aucune chance de marcher.

Vous préférerez obéir plutôt que de faire ce qui est juste et sensé.

C’est ainsi et il ne s’agit pas de juger. Votre mission maintenant est de trouver la manière de contourner ce programme. Celle qui ne marchera que pour vous mais qui vous permettra de faire le bon choix et de faire avancer les choses.

Ce qui est toujours plus gratifiant !

mercredi 30 octobre 2013

A quoi sert un cancre ?


Je vous ai déjà parlé de cette terreur qui est la vôtre de l’humiliation. Cette angoisse de l’exclusion et de la mort certaine que cela représentait lorsque vos ancêtres vivaient encore dans des cavernes.

Cette terreur naturelle a bien sûr été largement exploitée par ceux qui disposent d’une autorité, pour  leur permettre d’assoir cette autorité, s’assurer que la règle reste bien respectée.

Un élève qui ne fait pas ses devoirs ou qui rend un devoir bâclé est immédiatement pointé du doigt, livré aux regards critiques des autres, isolé, humilié...
Cette humiliation n’est pas là pour servir le jeune cancre et le ramener dans le droit chemin, non celui là subit ce supplice uniquement pour rappeler à tous les autres ce qu’ils risquent s’ils cessaient d’obéir. La leçon est vite comprise. Personne ne souhaite subir ce genre de traitement.

Le problème, c’est que nous avons tous été témoin de ce genre de scène et éprouvé ce genre d’angoisse. La tendance est hélas à la reproduire.

Pour toute organisation ou pour toute autorité, il est facile lorsque les choses ne vont plus de s’en prendre à celui qui sort du lot, qui fait les choses différemment pour tenter de s’aliéner les autres, de les stimuler. D’une façon bien déplorable, certes, mais c’est ainsi.

En agissant ainsi, ces organisations ou ces managers ne font rien d’autres que se tirer une balle dans le pied en dénigrant ce qui représente le plus grand potentiel pour eux...

mardi 29 octobre 2013

Et vous êtes les artistes de vos présentations... Que vous le vouliez ou non !


J’ai reçu de nombreuses réactions au billet d’hier sur le statut d’artiste et sa place dans le monde qui est le vôtre, celui de l’entreprise.
Ce que j’entends dans toutes ces réactions, c’est que ces deux postures, celle de l’artiste et celle d’être employé par une organisation avec une mission à accomplir et un job à faire, sont encore deux postures qui vous semblent distinctes. L’artiste, c’est celui qui est hors des normes, hors de contrôle, celui qui ne rend de compte à personne et en cela, dans une organisation structurée et organisée, l’artiste est dangereux.

Le problème, c’est que si vous voyez votre job et votre mission de cette façon, vous allez au devant de grandes difficultés.

Regardez autour de vous, les moments où l’on vous demande de faire quelque chose comme cela a toujours été fait sont de plus en plus rare. Vous travaillez de moins en moins en fonction de ce qu’on vous demande et de plus en plus de ce qu’il convient de faire. Vous vous adaptez, vous créez de nouveaux modèles, de nouveaux schémas de pensées, de perceptions de votre environnement. Vous décidez de ce qu’il convient de faire. Et de ces décisions dépend de plus en plus votre carrière et son avancement.

Agissant ainsi, vous êtes contraint de prendre position, bien souvent de tenter ce qui n’a jamais été tenté auparavant et de prendre le risque que vos efforts ne paient pas et que ce que vous avez envisagé ne marche pas. Ce que vivent les artistes tous les jours.

lundi 28 octobre 2013

Les présentations sont de l'art...


Lorsque j’évoque le fait que vous êtes des artistes, que ce que vous faites lorsque vous vous tenez devant un auditoire avec la claire intention d’influencer ses pensées, ses décisions et ses actions, vous vous conduisez en artistes, je constate souvent, en face de moi, une certaine perplexité.

Qu’est ce que l’artiste vient faire dans le monde professionnel, celui de l’entreprise. Ne sont-ce pas là deux mondes que tout oppose, qui se distinguent radicalement l’un de l’autre. D’un côté, le monde de la créativité, du chaos et du faire pour le plaisir de faire et de l’autre celui de l’organisation, de la structure et du faire pour générer un profit.

Bien sûr, la finalité de ces deux univers est différente, mais il est un point commun entre les deux qui fait que l’un et l’autre ne sont pas si éloignés qu’on pourrait le penser... et ce point commun, c’est vous !
Que vous le vouliez ou non, quels que soient les choix de carrière que vous avez fait, il n’en reste pas moins que vous êtes humains et que tout être humain aspire au beau, au dépassement de soi, à l’inutile pour le plaisir de l’inutile. Les organisations détournent bien souvent ces aspirations à leur profit et, parce qu’elles réalisent que vous n’êtes jamais meilleur que lorsque vous êtes connectés à ce désir, vous laissent parfois libre de l’exprimer.
Vous êtes des artistes avant tout parce que vous êtes humains et non parce que vous avez fait le choix de vous tenir sur une scène tous les soirs ou de vivre de la vente de vos tableaux ou de vos romans. Etre artiste, c’est ce que l’être humain produit, livre au monde. C’est ce qu’il a de plus profond et de plus investi.
Bien sûr, tout a commencé avec l’artisanat. L’homme s’est construit des outils, des récipients, des armes. Puis, parce que son humanité a vite cherché à dépasser la seule utilité de ces outils, il s’est appliqué, pour rien, pour le plaisir de faire et de produire du beau à enjoliver ces outils, à les graver, à leur donner un sens éloigné de leur destination première. Ce faisant, le graveur, l’homme derrière la gravure, s’est trouvé prendre position, affirmer que selon lui, ceci était beau. Et c’est cette gravure et la prise de position qu’elle entraîne qui définissent ce qu’est l’art. C’est aussi cela que vous produisez lorsque vous préparez plus qu’une présentation, une forme de communication que vous aurez sculptée à votre image.

Lorsque les présentations sont traitées comme l’exigerait une organisation qui n’aurait pas conscience de tout ceci, de l’humanité que chacune doit nécessairement contenir, vous obtenez du bruit, du standard, du déjà vu. De l’ennui.

Par essence, l’art n’est jamais ennuyeux. Il est toujours prise de position. Il est toujours créateur de réaction. Et cela suffit.

Si vos auditoires s’ennuient devant vous, que faites vous de l’artiste en vous et de ce besoin qu'il a de s’exprimer ?...

vendredi 25 octobre 2013

Face à tant d'inconnu digital

Nous voici dans l’ère du digital. Nous interagissons avec des millions ! Nous sommes contactés, interpelés à longueur de journée et notre attention, notre concentration sont toujours plus sollicitées…
Conséquence : face à autant d’inconnu, de noms nouveaux, de multiples possibles, notre confiance a tendance à aller vers ce que nous connaissons déjà, vers ce qui nous inspire confiance, vers ce qui nous est familier.

C’est cette expérience que j’ai eue de vous en face à face qui vous rend tellement plus important et tellement plus identifié que tous ces milliers de pixels que j’ai là, en face de moi sur mon écran d’ordinateur ! C'est votre voix que j'ai encore en tête, le contact visuel que vous m'avez donné, votre poignée de main. C'est vous et ce qui vous anime qui vous rend intéressant à mes yeux !

La vérité de ce nouvel ère digital, c’est qu’il rend vos interactions, vos présentations, encore plus importantes, plus impactantes et tellement plus nécessaires ! C’est votre humanité et votre capacité à aller au devant des autres qui vous permettra de nouer des relations durables et fructueuses. Les monceaux de données digitales auxquelles vous êtes confrontés tous les jours rendent votre humanité plus intéressante et plus importante encore !

Dans ce monde de communication nouvelle, l'essence de ce qui nous rend humain ne change pas et devient plus essentiel encore...

jeudi 24 octobre 2013

Un vent de colère salvateur !

Récemment, l’un de mes étudiants (le « mes » est en lui-même intéressant !) sortait de ses gongs ! Et j'en étais l'heureux responsable !
J’aime lorsque mes propos font sortir les stagiaires ou les étudiants de leurs gongs. Vous seriez surpris du nombre de croyances profondes que je challenge et du peu de personnes qui tentent de les défendre et sortent de leurs gongs pour exprimer leur désapprobation.
La raison de cet emportement : l’inutilité, dans vos présentations, d’un sommaire !

Toutes les présentations sont affublées d’un sommaire, alors qu’un sommaire n’a rien à faire dans une présentation. Tout comme vous n’avez pas besoin d’un micro pour lire un roman ou d’une feuille de papier pour faire un tweet. C’est une question de média. Le sommaire a sa place dans un livre. Pas ailleurs.
Parce que la nécessité d’un sommaire est une croyance « universellement » répandue, je rencontre en général une forte résistance à cet endroit de mes propos.
Ce jour là, ce fut une houle !
Le problème venait du fait que la présence d’un sommaire dans les supports de leur présentation était mentionnée comme faisant partie des règles à respecter et permettait même d’obtenir quelques points supplémentaires !

Ma réponse : toujours respecter les règles, surtout lorsqu'il y a des points à gagner ! Mais ne pas projeter ce sommaire, ne pas l'afficher ! Et le tour est joué !

Ceux qui font les règles ne sont pas toujours au courant ! Et en matière de présentations professionnelles, les règles sont bien souvent édictées par ce que tout le monde fait, par la masse... et la masse, lorsqu'il s'agit de s'exposer devant un auditoire n'a qu'une envie : se cacher du mieux possible ! Ces règles là vous mènent à la catastrophe !

mercredi 23 octobre 2013

Vulnérable = humain = intéressant

Ce qui risque de se passer lorsque vous commencerez à prendre la parole comme vous ne l'avez jamais fait et comme personne autour de vous, c'est de ressentir ce profond sentiment de malaise. Celui qui vous indique que vous venez de quitter votre zone de confort. Les hurlements de votre cerveau reptilien pour vous y ramener commenceront immédiatement et vous n'aurez alors pas d'autre choix que de l'ignorer et de forcer le passage vers ce qui est un meilleur vous-même. De cela, je vous ai déjà parlé.

En plus, parmi les sentiments que vous éprouverez, il en est un qui vous fera sans doute trembler plus que les autres, et c'est celui de vous sentir vulnérable. Ainsi que se sentaient vos lointains ancêtres dans le fond de leurs grottes. Cette vulnérabilité, ce sentiment d'être faible et démuni, mal équipé et sans protection est ce que ressentent tous ceux qui osent, ceux qui acceptent de briser les convenances, les compromis. Cette vulnérabilité vous indique que vous êtes non seulement en dehors de votre zone de confort mais en plus, hors de votre zone de sécurité. Vous êtes en danger.
Le risque que vous prenez et ce danger ne sont pas à minimiser. C'est le risque de la honte.
Autrement dit, celui de la mise à l'écart. Du bannissement. Tout au fond de vous-même, cela ne signifie rien d'autre que de mourir. Purement et simplement.
Comme vous ne pourrez pas l'éviter, comme cela est inéluctable, autant faire face tout de suite et vous souvenir que le ridicule ne tue pas.

Maintenant, au delà de cette peur du ridicule, il y a une raison pour laquelle vous allez prendre ce risque : ne pas le faire serait sans goût, sans saveur, sans valeur.

Que vous preniez le risques de vous tenir devant eux, assumant toutes vos faiblesses et toute l'humanité de votre vulnérabilité, est, entre autre, ce que la vie a de plus intéressant à vous offrir !

mardi 22 octobre 2013

Tout le monde a une histoire...

Vous arrivez en retard à un rendez-vous, sans même vous connaître, je sais que vous avez une histoire à raconter. Les embouteillages, évidemment. Vos enfants à déposer à la crèche, pas moyen.
Vous ne pouvez livrer ce projet comme le client le souhaitait et vous avez une histoire à lui raconter sur ce logiciel qui n'a pas répondu à vos attentes, sur cet employé, sur les difficultés, la crise...
Votre business ne décolle pas et là encore, vous avez une histoire à nous raconter : trop d'impôts, nous sommes tondus, trop de charges, impossible de recruter, trop de trop.
Le problème, c'est que tout le monde sait que la vie est dure et qu'il n'est pas facile d'éduquer des enfants en même temps que de diriger une entreprise prospère. Tout le monde sait que le matin, des files de voitures s'étalent sur des kilomètres. Tout le monde sait que la charge qui pèse sur les entreprises de nos jours est importante et sans doute nécessaire. C'est injuste, mais c'est ainsi.

Tout le monde a une histoire à raconter... Se délivre de ses responsabilités avec une belle histoire qui explique tout, libère du poids de tout.

Mais ces histoires là ne sont que des histoires. Quelle que soit la verve et l'intensité avec laquelle vous les racontez, vous seriez fou de croire qu'elles vous libèrent de quoi que ce soit.


lundi 21 octobre 2013

Est-il trop tard pour commencer ?...


Parmi toutes les raisons, excuses et motifs que vous invoquerez pour hésiter à aller vers votre plein potentiel d'orateur, il en est un que j’entends souvent, parfaitement inexact, mais qui en a séduit plus d’un.

Est-il trop tard ?
Trop tard, pour devenir l’un des meilleurs orateur de votre industrie ? Trop tard, pour commencer maintenant à fournir le travail nécessaire ? Trop tard ?

J’ai une bonne nouvelle : non, il n’est pas trop tard ! Les capacités, les attitudes qu’exige une prise de parole en excellence sont mobilisables à tout âge, aisément. Les résultats sont même garantis !

Vous voudriez devenir Mozart, chirurgien, champion olympique du 100 mètres, je n’aurais rien affirmé de tel, mais pour devenir un grand orateur, j’en ai la certitude !

Non seulement il n’est pas trop tard, mais je rajoute même que les bénéfices seront rapides. De façon assez surprenante, si l’on compare ces résultats à tous les efforts qu’il vous faudrait fournir pour devenir un bon musicien, par exemple, devenir un orateur remarqué ne vous demandera pas tant de travail que cela !

D’abord, parce que vous avez déjà en vous l’essentiel de ce qui fait un grand orateur. Mais surtout parce que le niveau autour de vous est tellement bas, qu’il ne vous faudra que quelques heures de training et à peine plus de pratique pour déjà commencer à sortir du lot, être remarqué et engranger vos premiers bénéfices !

Il n’est donc pas trop tard et si vous commencez maintenant, les bénéfices seront rapides et garantis !

Ai-je besoin d’ajouter quelque chose ?!

vendredi 18 octobre 2013

Changer de voix...

Une étude récente démontre que les femmes sont plus attirées par les hommes à la voix grave, moins par ceux dont la voix s’apparente à celle d’un écureuil !

Il aura fallu une étude scientifique pour faire la démonstration de ce que le bon sens aurait suffit à expliquer.

Une voix grave est une voix affirmée, puissante, solide. Une fois aigue est une voix légère, fluette, frêle...

Lorsque vous devez écouter quelqu’un puis le suivre là où ce quelqu’un tente de vous emmener, lorsque vous devez accepter de vous engager, de modifier ce que vous aviez prévu juste parce qu’on vous le demande, il vaut mieux que cela soit fait avec une voix qui inspire confiance, force et détermination. Et non avec une voix de dessin animé !

La voix est l’outil de la persuasion. Elle est ce qui va vous permettre de tendre vos messages vers ceux qui seront venus vous écouter. Votre voix porte votre message. Vous devez, en retour, porter sur elle une attention toute particulière.

Les femmes ne s’y trompent pas. Vos auditoires ne s’y tromperont pas non plus.

La bonne nouvelle : toute voix se travaille. La voix qui est la vôtre aujourd’hui n’est pas, si vous le décidez et si vous travaillez, celle que vous aurez demain. Cette nouvelle voix sera sans aucun doute beaucoup plus grave !

jeudi 17 octobre 2013

Ouvrir les yeux !

Je parlais récemment avec un dirigeant d’entreprise qui me confiait qu’à chaque fois qu’il demandait du feedback à ses collaborateurs sur ses performances d’orateur, sur la qualité perçue de ses présentations, la seule réponse qu’il obtenait était : « C’était super patron ! Excellente présentation ! »...
C’est lorsqu’il s’est mis à changer, à modifier ses façons de faire, à rechercher des résultats différents pour ses prises de parole qu’il s’est inquiété de voir que le feedback qu’il recevait ne se modifiait pas ! Il restait le même. « Super, patron ! ». Cela n’aurait évidemment pas dû être le cas.

Le réflexe consisterait à se dire que parce qu’il est le patron, les collaborateurs n’ont pas osé lui dire ce qu’ils pensaient de façon authentique et ont préféré se cacher derrière des compliments de circonstance. De pieux mensonges !
L’autre est de considérer que le feed back n’est pas une panacée et qu’il est sans doute inutile de le demander à quelqu’un qui n’a pas la compétence ou le savoir nécessaire pour vous le donner. Dans le monde de l’entreprise tel qu’il existe aujourd’hui, ils sont une poignée à savoir ce qu’une bonne présentation représente. Les autres, n’ayant jamais vu et entendu que ce que tout le monde fait sont convaincus que là est le standard. Qu’une présentation est quelque chose de gris, terne et ennuyeux parce que c’est ainsi, comme la pluie n’a rien de joyeux.

C’est bien évidemment faux, mais de l’endroit où ils se trouvent, ils ne peuvent envisager les choses autrement.

Jusqu’à ce que quelqu’un vienne leur ouvrir les yeux !

mercredi 16 octobre 2013

Murs


Ce qu’il y a de plus fascinant chez l’être humain est sa propension à fabriquer des murs.
Grande muraille de Chine, ligne Maginot, mur de Berlin ou plus récemment, ce mur qui sépare Israël de la Palestine.

Les murs ne servent à rien. Au delà même de l’évidence, c’est du simple bon sens. Le mur est statique, aisément contournable, lourd, difficile à construire et aux bénéfices limités. Pourtant, l’Homme s’obstine à construire des murs, des forteresses, des objets lourds et encombrants dont le seul avantage est de procurer un sentiment de sécurité, et non une garanti de sécurité !
Le mur est la preuve, s’il en fallait une, de tout ce que les êtres humains ont d’irrationnel.
Cette partie de notre cerveau qu’il nous a fallu tant de temps à élaborer et que nous avons baptisé Cortex nous indique que ce mur ne sert à rien. Elle nous le prouve à coup de références historiques, de démonstrations mathématiques, d’illustrations en tout genre. Et nous n’écoutons pas. Nous n’écoutons pas, parce que notre cerveau du lézard sait hurler bien mieux que notre cortex et qu’il importe avant tout de calmer ces hurlements.

En dépit de toute raison. De toute logique. De toute évidence.

Pour vos présentations, vous n’avez pas besoin de murs. Exposez-vous, préparez-vous à être envahi, traversé par leurs regards, conquis par leur attention. Préparez-vous à tout donner. Une fois que vous aurez donné tout ce que vous aviez à donner, vous vous rendrez aisément compte que le plus grand gagnant dans l’aventure, c’est vous !

mardi 15 octobre 2013

Des chiffres qui parlent...

La vidéo que vous pourrez voir ici fait beaucoup parler d'elle en ce moment sur la toile.
Il y est question de l’inégale répartition des richesses aux USA, de la très inégale répartition des richesses aux USA.
Je vous parle de cette vidéo pour deux raisons, qui me permettent de faire d’une pierre deux coups !
La première est qu’il est possible de présenter des chiffres de façon passionnante. Cette vidéo est à la fois inspirante et mobilisante. Elle ne parle que de chiffres et pourtant il est difficile de s'en extraire.
Ceci pour tous ceux qui occuperaient des fonctions dans l’entreprise qui les amèneraient à présenter de façon récurrente des chiffres et qui se diraient que parce que ce sont des chiffres, cela ne peut être captivant ! Faux, la preuve avec cette vidéo.

La deuxième raison est que ce monde est bien ce que vous pensez qu’il est : tordu.

Mes invitations à le changer et à commencer dès demain n’en sont que plus pertinentes ! Non ?


lundi 14 octobre 2013

Changer le monde...


Si vous regardez attentivement les grandes histoires, les grands romans et les grands films, ceux qui composent notre mythologie, ceux qui forment d’une certaine manière ce qu’on appelle notre « inconscient collectif », vous remarquerez qu’il y est souvent question de sauver le monde, de changer les choses d’une façon si radicale que cela semblerait presque impossible au commun des mortels. Vous remarquerez qu’il est rarement question de petites vies sans intérêt, de moments anodins, de la banalité de la vie. Nos histoires se nourissent de prise de risque, de sacrifice, de grands desseins pour lesquels les héros sont prêts à tout perdre. Les histoires racontent ce que nous ne vivons pas ! Elles racontent l’histoire d’hommes et de femmes qui ne sont plus des hommes et des femmes, mais qui sont devenus des dieux, des sur-Hommes (puisqu’il n’existe pas dans notre vocabulaire de sur-femmes).

Si ces histoires nous plaisent autant, c’est parce que nous rêvons de devenir ces sur-Hommes. Nous rêvons de devenir des super héros !

Nous en rêvons, et pourtant, nous le sommes déjà. La plupart d’entre nous sommes capables de réaliser et de créer et de faire avancer des projets, des idées, des envies ! Sans aucune baguette magique. Avec la seule envie de faire.

Il existe en chacun de nous la force et le pouvoir de ces héros qui nous inspirent. A notre échelle, nous pouvons accomplir des merveilles. Avec de la volonté nous pouvons nous transformer, convaincre d’autres individus de la pertinence d’une cause ou d’un projet, nous pouvons altérer le cours des choses et trouver une idée qui permette d’avancer pour convaincre toujours plus de monde et de notre simple parole, insensiblement, changer le monde, sauver le monde.

Exactement...

vendredi 11 octobre 2013

La vraie mission du leader...

Beaucoup parmi vous ont vu, au moins une fois dans leur vie, la cérémonie des Césars, ou une remise de prix quelconque...
Incontournable pour tous les lauréats : les remerciements...
Agaçants pour la plupart, ils sont pourtant le signe de l’une des plus belles choses dont soit capable l’être humain : celle de se sacrifier pour que quelqu’un d’autre que soi-même accomplisse quelque chose de grand, de nouveau, de fort. C’est ce que font tous les parents, et leur moment de gloire arrive le jour où leur enfant, recevant un prix, une récompense, un accessit se tourne vers eux et dit : « Merci, je n’aurais pas pu le faire sans vous, c’est parce que vous m’avez aidé, encouragé, que je suis là aujourd'hui ».

Ces remerciements, en dépit de leur caractère privé, intime, ce qui les rend abscons pour nous et tous ceux qui ne sont pas concernés, ne sont pas prêts de disparaître, tant il est impossible de se réaliser seul, sans l’aide de personne, sans l’accompagnement de parents, de coach, d’entraîneurs, de mentors... et tant pour quelqu’un qui a bénéficié de cette aide, de la force de ce sacrifice, il est important de dire « merci »  !

Je crois que cette capacité à se sacrifier pour que d’autres accomplissent ce qu’ils doivent accomplir est aussi ce qui caractérise le vrai leader. On l’a assez dit : les leaders sont des facilitateurs. Ce que cela veut dire concrêtement, c’est que le leader doit être prêt à se sacrifier (sa carrière, son avancement, ses résultats) pour que ceux qu’ils dirigent puissent réaliser ce qu’ils doivent réaliser. La mission du leader devient alors de créer les conditions optimales pour que d’autres donnent le meilleur d’eux-mêmes, en sécurité, en paix et dans le respect. Cela, quel que soit le résultat ou les difficultés rencontrées.

Le leader est un protecteur. Il peut être sévère, mais c’est parce qu’il est prêt à tout pour ceux qu’il dirige, que ceux là donneront le meilleur d’eux-mêmes. C’est le deal. Les résultats peuvent-être extraordinaire et ceux qui ont déjà reçu l’un de ces « merci » savent de quoi je parle.

jeudi 10 octobre 2013

Faciliter leur tâche...


Le comportement d’un professionnel est avant tout qualifié par sa faculté à se rendre la vie plus facile. Le premier job d’un pro, d’un vrai, est de se simplifier la vie. Parce qu’une fois que ce pourquoi il est payé est rendu plus facile, il peut se concentrer sur la façon de le rendre meilleur, entre autres bénéfices...
En ce qui me concerne, cela me permet de mieux me concentrer sur vous, sur vos réactions, sur les individus que vous êtes et de ne pas proposer des formations ou des coachings qui ressemblent à de simples et inutiles transferts d’informations.

Il me semble aussi qu’un vrai pro aura tendance à rendre la vie plus facile à ses propres clients. Comment aider mes prospects et mes clients à vivre mieux, à avancer plus aisément, à mieux comprendre leur business. Si vous parvenez à créer cela, vous créez une valeur unique. Vous allez au delà de ce qui est attendu de vous. Vous vous rendez indispensable !

Un exemple : j’ai constaté ce matin, dans ma quête pour un nouveau téléphone que les trois boutiques dans lesquelles j’avais fait le choix de m’arrêter avaient toutes un horaire d’ouverture différent : 10h00 pour la première, 10h30 pour la deuxième et 11h00 pour la troisième. Bien sûr, en soi cela n’est rien, mais pourquoi ne pas faire en sorte que toutes ouvrent à 10h00. Cela pourrait éviter à bien des clients de se retrouver devant une porte close, persuadés que l’horaire est uniforme, ce qu’il devrait être...
Il n’est pas difficile de créer un sentiment de complexité, de confusion, de difficultés et cela tient bien souvent à de petits détails.

Lors de vos présentations, comment facilitez-vous la tâche (difficile) qui est celle de vos auditeurs de vous écouter ?
Comment transformez-vous les quelques minutes que vous allez passer avec eux en une expérience unique, fluide, simple, évidente... avec un but qui soit authentique, une orientation vers l’action et une bienveillance qui leur donnera envie de vous suivre ?

mercredi 9 octobre 2013

Mémorable, de la mauvaise façon...

Avez-vous remarqué à quel point toutes les présentations professionnelles sont trop longues ?! Il en est à peine quelques-unes dont on puisse dire qu’elles furent trop courtes ?!
Pourquoi un tel phénomène ? Pourquoi la durée des présentations n’obéit-elle à la loi des grands nombres avec une grande majorité de présentations dans la bonne moyenne et des extrêmes moins nombreuses ?
L’explication tient au fait que vous n’avez aucune idée du temps qui passe lorsque vous présentez. Vous parlez sans aucune conscience du flot temporel. Et évidemment, vous êtes trop long.

Le problème, c’est qu’une fois que vous avez dépassé de quelques minutes le temps qui vous était donné, il ne vous reste que quelques secondes pour terminer et transmettre ce que vous étiez venu transmettre. Et ça n’est pas suffisant.

Vous commencez alors à accélerer, à vous excuser, à promettre que vous n’en avez plus pour longtemps, à empiéter sur le temps de l’orateur qui suit. Vous passez pour un amateur.

Et c’est exactement ce que les gens vont retenir de votre présentation, parce que la communication non-verbale est celle que nous, êtres humains, retenons avant tout.

Pas vraiment la façon dont vous envisagiez de produire des présentations mémorables... 

mardi 8 octobre 2013

Si vous éduquiez vos enfants avec PowerPoint ?

Il m’arrive parfois de demander aux participants des formations que j’anime ce qu’ils penseraient d’un parent qui déciderait d’éduquer ses enfants à coup de PowerPoint !
Ou de leur demander si pour élever leurs enfants et leur apprendre les rudiments de la vie en société, ils se sont servi de PowerPoint ?
S'ils ont assis leurs enfants dans la cuisine et leur ont infligé des heures durant des "bullet points" du genre :

  • On ne fait pas de bulle avec son verre d'eau
  • On ne met pas les doigts dans la prise de courant
  • On ne mange pas avec les doigts
  • On dit merci
  • On se lave les dents avant d'aller se coucher
  • Etc.. etc... etc... etc... etc...


La réponse des participants est en général un gigantesque éclat de rire !  Eduquer des enfants avec PowerPoint, cela apparaît immédiatement comme saugrenu, absurde, presque dangeureux !

Pourtant, voilà un outil dont l’utilisation est à ce point répandue dans l’entreprise qu’il doit avoir fait ses preuves ?! Compte tenu des statistique d'utilisation, cela ne peut être que Le logiciel de la transmission ! Les chiffres ne mentent pas : 9 présentations sur 10 sont faites avec PowerPoint !

Mais, si vous êtes à ce point persuadé que cela ne marchera pas avec vos enfants, qu’est-ce qui peut bien vous faire croire que cela marchera avec vos collègues ?...

lundi 7 octobre 2013

Que faire de ceux qui n'écoutent pas...


Il y a dans vos auditoires, comme il y en a dans les miens, des gens qui ne vous écoutent pas. Et c’est ainsi.
Ce n’est pas que vous n’avez pas assez préparé, pas que vous ne donnez pas suffisamment, ce n’est pas non plus qu’ils ont quelque chose contre vous. C’est plus probablement qu’ils ne sont pas prêt à recevoir ce que vous avez pour eux et que cela ne rentre pas encore dans leur champs de possible. Ils n’entrevoient pas le bénéfice que vous pourriez leur apporter. Alors ils cessent de vous écouter.
Ce n’est pas grave.

Vous n’êtes pas là pour faire le job à 100%. Vous n’êtes pas là pour forcer ceux qui n’écoutent pas à écouter. C’est inutile et ce serait idiot.

Notre système éducatif est basé sur la performance. Un élève doit écouter, que cela l’intéresse ou pas, parce que le professeur est jugé sur la performance globale de la classe... Et au bout du compte, c’est absurde. Vous n’avez pas à faire ça, parce que votre performance n’est pas jugée sur le résultat global que vous allez obtenir sur votre auditoire. Bien au contraire.

Votre job, lorsque vous présentez, est d’enchanter ceux qui vous écoutent, ceux qui ont compris combien vous vous apprêtez à contribuer à leur existence.
C’est ceux là que vous devez captiver... et ne pas lâcher tout le temps de votre prise de parole.

Ce sont eux qui iront ensuite parler de vous, vendre votre idée, répandre votre parole dans votre organisation... et pas les autres... Ceux qui n’écoutent et qui ne se posent pas deux secondes la question de savoir ce qu’ils font là !

vendredi 4 octobre 2013

Drowning by numbers...

Nous sommes prisonniers de la logique des grands nombres.
Ce qui réussit, ce qui mérite attention et respect, doit être ce qui est vu, lu ou entendu par le plus grand nombre.
Le succès est caractérisé par le nombre.

Le fait est que la plupart du temps, le nombre ne garantit en rien le succès et vous pourriez avoir des dizaines de milliers de fan sur Facebook et autant sur LinkedIn, vous échoueriez tout de même.

Vous visez plus, toujours plus, vous voulez que vos écrits deviennent viraux, que tout le monde en parle ? Pour quoi faire ?

Qu'allez-vous faire de ces milliers de "like", d'amis, de followers ? A mon avis : rien ! Parce qu'il n'est rien à en faire…

Votre objectif : viser une audience réduite, minimale. Des gens qui vous écoutent, qui boivent vos paroles, vous suivent vous et rien que vous et non vous parmi des centaines d'autres.

Il est bien plus difficile de se rendre captivant auprès du même auditoire plusieurs fois par mois, par semaine, par jour. Mais une fois que vous serez parvenu à les enchanter, ce que vous pourrez envisager, créer, inventer avec eux vaudra toutes les pages vues du monde !

jeudi 3 octobre 2013

Le test que devrait faire tout présentateur !

Vous présentez. Un lundi matin, devant l’un de vos auditoires habituels.

Vous voulez savoir si vous êtes en train de faire du bon travail. S’ils vous écoutent ? S'ils sont captivés et si vous ne perdez pas leur temps ?

Interrompez-vous au milieu d’une phrase, au hasard de votre présentation et dites leur : « Je m’arrête-là ! »

S’ils se lèvent et exigent de vous que vous terminiez, vous étiez dans le vrai. Sinon...



mercredi 2 octobre 2013

Le lézard est un animal qui s'apprivoise

Il y a des petites phrases, saisies, lues ou entendues par hasard, en passant qui peuvent avoir un impact incroyable sur le cour d’une heure, d’une journée et même d’une vie...

Il en est une qui m’accompagne depuis que je l’ai entendue, il y a bien longtemps...

Elle est courte mais elle m’a permis de réaliser, d’accomplir plus que je ne l’aurais imaginé la première fois qu’elle m’a sauté aux oreilles.
Cette phrases la voilà : « Faites chaque jour, quelque chose qui vous fait peur ! »

Avoir peur, se méfier, craindre pour l’avenir sont des réactions de ce notre vieux cerveau reptilien. Cette partie du cerveau qui voudrait, à notre insu, que tout ce que nous entreprenons soit sûr, sécurisé, sans danger.

Pour mâter le cerveau reptilien, il n’est rien d'autre à faire que de s’habituer à la peur qu’il inspire. La peur ne disparaîtra pas, ce vieux cerveau s’occupe de notre survie depuis des millions d’années et il n’est pas près de lâcher prise ! Mais si cette peur nous accompagne un peu chaque jour, cela permet de la rendre moins vivide, moins intense et surtout, au moment de faire un choix osé, culoté, digne de nous, de ne pas porter attention aux hurlements du lézard qui est en nous !

Un petit peu, chaque jour...

mardi 1 octobre 2013

Le regard, au centre de toute communication


Nous apprenons à parler avec les yeux !
Si, lorsque vous prenez la parole, vous considérez que le sens le plus important est celui de l’ouïe, vous faites erreur !...

Toute communication humaine commence par le regard. Ils vous auront jaugé, estimé voire jugé avant que vous n’ayez prononcé votre premier mot !

Mais plus encore, un bébé commence à apprendre à parler en regardant, dès les premiers mois, la bouche de sa mère s’agiter au rythme de ses paroles. De ces informations visuelles, le nouveau-né commence à apprendre le langage, à entrer en communication...
Parce que ce sens est mobilisé aussi tôt dans cet apprentissage, il restera nécessaire à toute communication tout le reste de sa vie.

Ce que cela veut dire ? Si vous regardez votre auditoire, vous communiquez, pour eux comme pour vous. Si vous ne les regardez pas ou si vous les regardez par intermittence ou pire, si vous ne les regardez pas du tout, vous n’êtes pas en relation, en communication... Vous ne faites que produire des sons... et le cerveau, visuel je le répète, ne peut entendre ces sons !

Vous voulez qu’ils vous écoutent ? Que leur cerveau interprète la situation comme étant une réelle situation de communication, alors regardez-les intensément, longuement, systématiquement. Vous n’avez pas le choix. C’est ainsi qu’ils sont faits !