vendredi 29 juillet 2016

Colère

Les manifestations de colère sont partout ces derniers jours. Une colère difficile à maîtriser pour certains et cela aboutit à tous ces commentaires, pour la plupart idiots, sur notre système de justice et sur l'intelligence de nos juges.
La colère est mauvaise conseillère. La colère est de ces émotions dont l'évolution nous a doté et qui trouve difficilement sa place dans le monde qui est le nôtre où tout ce qui est dit reste, quelque part, et sera lu plus tard, au pire moment pour le rédacteur.
La colère ne vous sera d'aucune utilité si vous souhaitez créer, innover, faire avancer les choses. Les gens en colère sont rarement ceux qui ouvrent les portes de la connaissance, ceux qui dirigent avec efficacité, ceux qui donnent envie de les suivre. (Steve Jobs n'était pas en colère, même si ses colères étaient légendaire, c'était un con et c'est tout autre chose… Il y en a beaucoup comme lui, mais ce n'est pas d'eux dont il est question dans ce billet.)*
Si vous souhaitez créer un changement d'attitude, aider quelqu'un à progresser, motiver votre équipe pour plus de résultat, la colère ne vous aidera pas. Le monde est complexe et la frustration du singe qui est en vous ne le rendra pas plus simple et compréhensible. Prenez le temps de respirer avant de montrer les dents. Ceux qui meurent méritent notre intelligence.

* Il est effectivement intéressant de se poser la question de savoir pourquoi autant de créateurs de génie, comme Steve Jobs ou Elon Musk sont aussi de parfaits connards. Sans doute leur façon de gérer le stress…

jeudi 28 juillet 2016

Ce besoin de guérison...

Il y a quelque chose que j'ai appris au fil des années, à la fois dans ma pratique artistique, mais aussi dans la relation que j'ai nouée avec des centaines de personnes dans mon métier de coach et de formateur : c'est que nous sommes tous barrés, blessés, angoissés et souffrants. Je n'en ai pas vu une ou un seul arriver dans une salle de formation ouvrir grand les bras et crier son bonheur d'être là à la face du reste du groupe. Je n'en ai pas vu une ou un seul connaître et savoir toute la lumière qu'il porte en lui, tout l'amour qu'il est capable de donner, toute la générosité qui coule dans ses veines. Ce que je vois, ce sont des gens qui se maudissent pour leurs erreurs, se flagellent pour leurs échecs et se détestent pour tout le reste ! Nous avons tous besoin de guérison.
Mais j'ai une bonne nouvelle… Ce besoin de guérison inextinguible n'affecte en rien votre capacité à créer, à inventer, à faire votre art et l'offrir au reste du monde. Que vous soyez brisé par la vie, sous l'influence d'une enfance misérable, névrosé au dernier point et vous pouvez toujours devenir l'artiste que vous rêvez de devenir. Parce que la partie de vous-même qui créé et qui invente, qui sait trouver en vous l'inspiration, cette partie là n'a pas besoin d'être soignée de quoi que ce soit. Cette partie là n'a pas besoin de guérison. Parce que cet endroit de nous-même d'où nous créons ne peut être atteint par ce qu'on vous a fait plus jeune, par les accidents de la vie, par les erreurs et les errances…
Plus encore, toutes ces erreurs et ces errances peuvent vous nourrir et faire de vous quelqu'un de plus créatif encore. Cet endroit est sacré et pur ; il est protégé par notre psychée comme le corps protège les méninges de toute invasion chimique.

Votre créativité, cet élan de vie est logé au plus profond, là où rien ne peut l'atteindre.
Il vous attend. 

mercredi 27 juillet 2016

C'était mieux avant...

Passionnant le "c'était mieux avant"… Les "nous allons renouer avec notre gloire passée" !
Qu'est-ce qu'il y avait de tellement mieux avant que nous ne cessions de faire référence à ces époques bénies durant lesquelles tout semblait plus simple, plus clair, plus rassurant.
Avant : les années 40 ? La 2nde guerre mondiale, l'invention de la bombe, Les balbutiements de la chirurgie, pas de traitement pour un bon nombre de maladies graves…
Avant : les années 50 ? La guerre froide, les guerres d'Algérie, de Corée, les guerres d'indépendance, la lobotomie, le docteur Freeman
Avant : les années 60 ? La condition féminine, les privations de liberté côté bloc communiste, la guerre du Viet Nam, la ségrégation, l'intolérance.
Ou mieux, essayez 500 ans en arrière : pas de villes de plus de 100 000 habitants, pas d'eau courante, d'électricité, de médecine, de transports fiables et sûrs…
La révolution scientifique et les immenses progrès que nous avons réalisé, en tant qu'espèce, sur les 500 dernières années sont sensés rendre le "C'était mieux avant" de plus en plus absurde. Et pourtant !...
Ce regard envieux porté sur les années passées n'est que l'expression de notre aversion pour le changement, de ce constant besoin de revenir à ce qui n'est pas instable, inconstant. Le futur est inconstant par essence, imprévisible et donc apeurant. Le passé, lui, est stable, fini, rassurant. Il est tentant de vouloir y revenir.

Vouloir le retour du passé, c'est oublier que l'homo sapiens est de ces espèces qui vont de l'avant, porté par une vague qu'il a bien du mal à maîtriser.

mardi 26 juillet 2016

L'engagement et les circonstances...

Je l'entends souvent : "j'ai fait de mon mieux" ou encore "j'ai essayé, et c'est déjà ça"… La vérité qui se cache derrière ces quelques expressions est souvent décevante. Rares sont ceux qui ont vraiment fait de leur mieux ou qui ont réellement essayé de réussir. La plupart ne font que mettre le pied dans l'eau pour constater qu'elle est bien trop froide à leur goût…
À cela, les raisons sont multiples et toutes justifiées. Ces raisons qui limitent votre implication et votre investissement sont ce qu'on appelle vos circonstances. Ce sont ces circonstances qui vont calibrer votre engagement et donc votre réussite.
Pour réussir, donc, plutôt que de travailler sur votre capacité à vous engager et à tenir ces engagements, il peut être intéressant de travailler sur ces circonstances et à quel point elles sont une limitation.
Il est sans doute plus facile de travailler sur les circonstances que sur le reste parce qu'elles ne sont que des histoires. Votre femme est enceinte et cela vous donne envie de vous raconter cette histoire du père protecteur qui ne quitte plus le giron familiale et se donne tous les moyens d'avoir une descendance en bonne santé. Mais cette histoire n'est qu'une histoire, obsolète et primitive. Vous ne serez pas un plus mauvais père si vous lancez cette nouvelle entreprise ou si vous continuez de pratiquer la guitare !

Face à un obstacle, deux choses : vous et votre interprétation de vos circonstances, ici et maintenant. Commencez par vous concentrez là-dessus !

lundi 25 juillet 2016

VIP

Certaines sociétés disposent de ce qu'ils appellent : un service VIP.
Qu'est-ce ?
Un service dédié à des personnalités influentes, des individus qui pourront faire la promotion de produits ou de services en les utilisant et qui bénéficient donc de conditions et d'un traitement plus avantageux, plus attentionné.
Ce que cela veut dire pour nous : nous ne recevons pas le meilleur service que ces entreprises seraient capables de fournir !

Traitez chaque client comme un VIP, sinon d'autres s'en chargeront…

vendredi 22 juillet 2016

Du rêve et de la capacité

Faites monter Louis XIV dans un Airbus A320 et il est fort probable que sans accident aucun, le roi de France ne survive pas à l'expérience tant cela lui paraîtra incroyable.
La race humaine s'est montrée capable d'accomplir des exploits en quelques centaines d'années qui dépassent ce que nos ancêtres pouvaient imaginer et concevoir. Il est probable que si nous étions projetés dans le futur, quelques siècles devant nous, nous serions soumis à la même impression de magie et d'incrédulité.
Il n'y a bien sûr aucune magie, mais il est intéressant de constater que l'être humain est capable de dépasser ce qu'il s'attend à réaliser lui-même. En d'autres mots, vous pouvez réussir et réaliser bien plus que vous ne l'envisagez.
Vous avez le pouvoir de créer cette magie pour vous-même, pourvu que vous décidiez de l'accomplir. C'est pour cela qu'il est si important de se demander : "qu'est ce que je rêve de réussir"... À moins d'un rêve, cela ne saurait être qu'en deçà de la réalité et du possible !


jeudi 21 juillet 2016

Jargonning

Entendu dans le TGV : "Le signing a lieu demain et le closing en août, j'ai fait un gros travail de cleaning et il ne me reste plus que quelques items a updater…"

Puis je suppose en rentrant à la maison : "Ce soir chéri, nous ferons un peu de loving, après le looking de la TiVi, mais avant j'espère que tu auras préparé le fooding. "


Ce type de jargon peut fonctionner dans le cadre très restreint de votre organisation, de votre société, mais dès que vous mettez le pied dehors, il rend votre communication parfaitement incompréhensible, voire ridicule.

mercredi 20 juillet 2016

Un cerveau et des attentats...

Le cerveau est une machine narrative, je l'ai déjà écrit à de nombreuses reprises dans ce blog. Cela présente des avantages considérables, notamment celui d'interpréter le monde et de pouvoir se projeter dans quelque chose qui n'existe pas. Pour le reste du règne animal, le monde est. Ce sont les nécessités de l'instant qui régissent leurs vies. Pour nous, le monde est tel que nous croyons qu'il est et cela aussi régit nos vies. Pour fabriquer ces narratifs, pour interpréter le monde, le cerveau puise dans ce qui est mis à sa disposition. Il y a bien sûr tout ce qui vous a été transmis au fil de votre éducation, mais il y a aussi tout ce qui est disponible dans l'instant. C'est à partir de ce qui est là, autour de vous, que le cerveau va se faire une représentation du monde. Pour cette raison, il est vital, de fournir à votre cerveau une "nourriture narrative" équilibrée ! Trop de journal de 20h et votre cerveau vous fera croire que le monde n'est que dangereux, menaçant et déprimant. Trop de télé-réalité, et votre cerveau vous donnera à penser que personne sur terre n'est doté d'un QI supérieur à 20 et vous forcera à vous adapter (…).
Cela est particulièrement vrai aujourd'hui, alors que nous sommes sous la pression constante des images et des commentaires autour des attentats récents. Notre cerveau assimile ces éléments et les transforme en histoire qui vont décider de la façon dont nous allons nous sortir ou pas de cette situation. Se laisser envelopper dans cette constante pression des medias, et en quelques jours vous ne disposerez plus d'aucun contrepoids narratif. Votre monde deviendra celui que les terroristes auront voulu imposer : un monde de terreur et d'angoisse dans lequel le danger est à chaque coin de rue. Ce qui n'est pas vrai. En dépit de l'horreur de l'attentat de Nice et de ses dizaines de morts injustes, le monde n'a pas changé. Il reste dangereux. Il reste passionnant. La voiture continue de tuer plus de monde que les fous de Daech.

Que nous fabriquions des histoires de vengeance et d'horreur disproportionnées est exactement ce que veulent les têtes pensantes des organisations terroristes. Ils n'ont aucun pouvoir, aucune force autre que celles des histoires. Mais c'est un pouvoir redoutable si nous ne prenons pas garde.

mardi 19 juillet 2016

La fin de Star Wars...

Il existe une règle qui établit que l'attention d'un être humain ne peut dépasser 18 minutes.
D'où le format des présentations Ted.
C'est vrai ! C'est pour cela que lorsque je vais au cinéma, je sors ou m'endors à la dix-huitième minutes du film.

Si seulement quelqu'un de plus endurant pouvait me raconter la fin de Star Wars.

lundi 18 juillet 2016

Le propre de l'homme...

Le propre de l'homme : se promener dans les bois et chercher des fées et des licornes... Là où tout le reste du règne animal chercherait des champignons, une proie, quelques baies...

Nous sommes bien les seuls à voir et à interpréter le monde par les histoires que nous nous en racontons. La forêt n'est plus forêt, elle est ces centaines d'histoires, de contes, de croyances, projetés sur elle depuis des centaines de milliers d'années. Notre vision du monde et notre façon d'interagir avec lui dépend entièrement de ces histoires passées qui se sont frayées un chemin jusqu'à nous et nos cerveaux.

vendredi 15 juillet 2016

Oublié à la maison !

Affirmer "J'ai oublié ma présentation sur mon bureau" ou encore "Peux-tu m'envoyer ta présentation ?" reviendrait pour un comédien à dire : "Je ne peux pas jouer ce soir, j'ai laissé ma performance à la maison !".

mercredi 13 juillet 2016

La structure...

La narration est un art, une science, une passion…
Ses principes vous permettront de raconter vos histoires de la meilleure manière qui soit et de les rendre efficace et performante…
Parmi ces principes, il en est de fondamentaux…
Le principe des principes est le fameux : pour faire une histoire il faut un début, un milleu et une fin.
C'est vrai ! Même si cela semble frappé au coin du bon sens !
Que contiennent chacune de ces trois parties essentielles à TOUTES histoires :
Le début ou accroche est là pour saisir l'attention.
Le milieu créé de la tension, du conflit, le suspens, les enjeux ; il créé l'émotion.
La fin résout cette tension dans une grande explosion finale !
Toute histoire qui se veut histoire contient ces trois grandes parties, tous les films, tous les romans, toutes les nouvelles.
Mais aussi toutes les blagues, tous les discours, tous les TED Talks, tous les pitchs, toutes les documentaires, tous les manuels d'éducation (les bons), toutes les biographies…
Un début, un milieu et une fin.
C'est la structure.

Point final.

mardi 12 juillet 2016

Xénophobes...

La xénophobie est en nous. C'est génétique. Nous sommes programmés pour avoir peur de ce qui est étranger. Parce que ce qui est étranger a pu, par le passé, être dangereux. Cette peur de l'autre est puissante. Nous nous sommes appuyés sur elle pour survivre pendant des millions d'années.
Aujourd'hui, il faut à un être humain toute la puissance de son intellect pour désamorcer et dépasser cette peur archaïque. Il faut toute la raison et toute l'attention d'un individu pour comprendre et faire sien que l'autre n'est pas dangereux en tant que tel, que l'autre est un autre soi, que l'autre doit être accueilli, qu'il est une opportunité, un ami potentiel et non cet ennemi tant redouté.
Nous avons tous cette peur, bien sûr, mais dans notre fort intérieur, nous ressentons alors que nous éprouvons cette réaction de rejet, que quelque chose ne va pas et qu'il faut être plus fort, plus humain.
Pourtant, la peur est bien souvent la plus forte et lorsqu'elle s'exprime, lorsqu'elle est dite, elle devient racisme. Le racisme n'est que l'expression par des êtres intelligents de cette peur essentielle.
Le problème, c'est que dans nos sociétés bien pensantes, nous avons tendance à oublier d'où nous venons et à nier ce que nous avons de primaire et d'archaïque en nous, plutôt qu'à le reconnaître. La peur de l'autre est devenu sale, tabou, indicible.
Éteindre le racisme et la xénophobie, c'est commencer par reconnaître que la peur est là, en nous depuis longtemps et donner toute l'éducation nécessaire pour confronter cette peur, tous les outils nécessaires pour ne pas tomber dans ce piège archaïque. Et il faut beaucoup de patience et d'éducation pour aller contre les impulsions du cerveau reptilien.

Le racisme et la xénophobie ne sont pas l'expression d'une bêtise ou d'un QI chancelant, ils sont ce qui arrive lorsque nous nous contemplons d'un air dégoûté…

Mais comme il fut un temps où nous avions peur que le ciel nous tombe sur la tête, viendra un jour où ces peurs paraîtront aussi absurde et idiote.

lundi 11 juillet 2016

La Somme de toutes les peurs...


Nous célébrons la bataille de la Somme et les centaines de milliers de Britanniques, de Français et d'Allemands et de près d'une vingtaine d'autres nationalités, morts sur le sol de France dans des combats absurdes dont on ne sait plus très bien aujourd'hui qu'elle en était la finalité, ni l'origine.
Au dernier jour de la première guerre mondiale, il n'en était pas un, de par le monde pour ne pas s'élever et dire : "c'était la der des der". Un conflit de cette ampleur, 9 millions de morts... comment vouloir que cela se reproduise un jour. Pour que les nations se rapprochent et privilégient le dialogue aux canons, on inventa la SDN, la Société Des Nations.

Il arriva ce qu'il arriva.
Au dernier jour de la deuxième guerre mondiale, à peine vingt-six ans plus tard, il n'en fut pas un pour souhaiter que cette guerre ne soit encore la dernière de cette ampleur : 60 millions de morts, tout l'absurde de la destruction et l'archaïsme de la violence pour des questions de propriété, de territoire et de race. Pour que les nations se rapprochent, on inventa l'Union Européenne. Puisque la SDN n'avait pas su remplir son office, on décida d'aller le plus loin possible, d'aller vers l'intégration économique, politique, sociale...
Même si aujourd'hui ces évolutions économique, sociale, politique sont sur le devant de la scène, il reste que l'UE est une construction idéologique. L'UE est là pour que plus jamais nous ne prenions les armes contre nos frères européens. Plus jamais.
Ceux qui quittent l'Europe ou la remettent en question font le pari qu'une guerre mondiale, une troisième, n'est pas possible. Ceux qui contestent la nécessité idéologique d'une Union, même imparfaite, même coûteuse, oublient les millions de vies que cette Union sécurise, ceux qui remettent en question ce projet se soulagent sur la tombe des 69 millions de morts des deux dernières guerres mondiales. 

vendredi 8 juillet 2016

Tout autour de vous, la réalité ?

Tout est histoire. Littéralement. Tout ce que vous êtes, avez fait, pensez faire dans les mois qui viennent, tout cela est une histoire. Vos parents et ce qu'ils vous ont appris, votre nom et votre prénom, tout cela n'est qu'une histoire que vous vous racontez et qui vous donne la force de raconter votre histoire à vous ou qui vous retient et aspire à faire de vous un anonyme, un irréalisé, un abandonné de sa propre histoire.
La mauvaise nouvelle est que tout ce que nous croyons réel ne l'est pas. Il n'y a pas d'autre réalité que celle que nous nous racontons et tous ces frontons, toutes ces certitudes, toutes ces religions, toutes ces valeurs ne sont que des narrations, des histoires qu'on nous aura apprises ou que nous aurons fabriquées.
La bonne nouvelle est que si tout est histoire, alors rien ne nous empêche de transformer ces histoires en autres histoires et de faire en sorte que ces nouvelles histoires soient de celles qui nous renforcent, nous rendent plus ouvert, plus tolérant envers les autres et envers nous-mêmes.
Les histoires sont notre lot.

Il n'est écrit nulle part que nous devions les subir !

jeudi 7 juillet 2016

Dans le silence de la nuit...

Barack Obama est un grand président et un grand leader.
Il est aussi un grand orateur.
Un article du New York Times décrit sa routine de travail une fois la journée terminée. Que fait le président des États-Unis une fois que la nuit est tombée ?
Cela ne surprendra personne : il travaille. Mais sa façon de travailler diffère de celle d'un W. Bush qui se couchait à dix heures pour se lever aux aurores ou encore d'un Clinton qui passait des heures, jusques tard dans la nuit, en compagnie d'alliés ou de journalistes à discuter et à confronter ses points de vue. Barack Obama travaille seul la plupart du temps.
Pourtant, certaines soirées sont plus longues que les autres… Certaines soirées demandent plus de travail qu'il est d'habitude. Les soirées de préparation à un discours. Et cela peut vouloir dire travailler jusqu'au petit jour. Le discours qu'il a prononcé au moment de recevoir le prix Nobel de la paix aura demandé deux nuits blanches, pour lui et pour son équipe de rédacteurs.
Il y a une raison pour laquelle Barack Obama est un grand orateur.
Il se prépare.

Beaucoup et avec sérieux.

mercredi 6 juillet 2016

Vous êtes mauvais

Si vous ne les engagez pas, si on ne parle pas de vous, si ce que vous faites ne reçoit aucun échos, c'est parce que vous êtes mauvais… Ce que mauvais veut dire : ennuyeux, lassant, convenu, prévisible.
Ennuyeux parce que vous vous faites ce que tout le monde fait,  puisque tout le monde le fait.
Lassant parce que vous faites le choix de ce qui vous semble être rassurant et sûr.
Convenu parce que faire autrement serait fou, déraisonnable et… inconvenant.
Prévisible parce que tout ce que vous avez construit autour de vous tient de cela : votre équipe, vos locaux, vos tarifs, vos prospects, tous sont mauvais, mais parfaitement équipés et formés pour évoluer dans ce monde là.
À l'évidence, ce n'est pas une fatalité. Vous pouvez devenir captivant, convaincant, différent, l'un des bons ! Mais cela ne se fera pas du jour au lendemain et gratuitement !
Ce que bon veut dire : Captivant, enthousiasmant, différent, imprévisible !

Tout votre portrait, si seulement vous le choisissiez !

mardi 5 juillet 2016

10 000 v 60

Il est dit que pour devenir un champion, le meilleur de sa catégorie, il est nécessaire de pratiquer 
10 000 heures.
Je ne suis pas sûr que cela soit une vérité. Certains champion, certains artistes parviennent à devenir ce qu'ils souhaitent bien avant d'avoir atteint ce nombre d'heures de pratiques… D'autres s'échinent, s'acharnent et ne parviennent à rien. D'autres enfin doivent attendre plus de 20 000 heures tant la concurrence est rude et le chemin pavé d'embûches.

Le but n'est pas de réussir et d'être bon, le but est de devenir le meilleur de sa partie. Je dirais que cela prend le temps que cela prend (!). Certains domaines récents, certains objectifs inexplorés, vous donneront peut-être la possibilité d'atteindre vos objectifs rapidement. Si c'est le cas tant mieux pour vous. Reste qu'il est évident que cela demandera du travail et de l'audace.
Pour tous ceux qui ne se sentent pas prêt à autant de travail et autant d'audace, il est tout de même intéressant de se pencher sur ce qu'il se passerait si, au lieu de viser 10 000 heures, vous visiez un petit 60 heures, et de réaliser ces heures dans un minimum de temps, disons 1 mois et de voir les résultats qui seraient les vôtres…

Que se passerait-il si vous travailliez 2 heures par jour pendant un mois sur ce roman, cette thèse, cet instrument de musique, l'éducation de vos enfants…

lundi 4 juillet 2016

Le storytelling : outil des cyniques ?

Je lis le passionnant ouvrage de Nancy Huston : "l'espèce fabulatrice".
Un ouvrage que je vous invite à lire si vous doutez encore que la race humaine est Histoire.
Un passage a retenu mon attention :

"Le penchant inné de notre cerveau pour la narrativité, sciemment exploité depuis toujours par les Églises, l'est de plus en plus par les médias, les partis politiques, les grandes entreprises et l'institution militaire.
Cela s'appelle, en anglais, le Storytelling. "les faits parlent, dit un cynique spécialiste de la chose, mais les histoires font vendre.""

Malgrès toute l'admiration que j'ai depuis (très) longtemps pour Nancy Huston - nous sommes tous les deux des idolâtres de Romain Gary, je me vois contraint de dire : non, non et NON !
Ce n'est pas cela le storytelling…
Ce que Nancy Huston décrit là s'appelle de la manipulation, du spin doctoring, certe à l'aide du storytelling et d'autres outils de manipulation des masses… Mais ce n'est pas le storytelling.

Qu'est-ce que le storytelling ? Très simplement, c'est l'art de raconter des histoires. C'est la dramaturgie. Et c'est tout.
Nous sommes des storytellers, tous des narrateurs… et il existe des règles, des méthodes, pour que ces histoires fonctionnent, interpellent celui qui les entend. Ces règles sont à votre portée pour transformer ce que vous racontez en une communication fluide, immédiatement compréhensible, naturelle à l'oreille humaine…
Qui d'autres sur terre racontent et se racontent comme nous le faisons ?

le storytelling, ce n'est pas cette façon dangereuse qu'ont certaines personnes de se débarrasser de la réalité, de mentir, de déformer les faits pour obtenir ce qu'ils souhaitent. 

Le storytelling, c'est le langage de l'humain.



vendredi 1 juillet 2016

Interrompu...

Quelle forme de communication, lorsqu'elle est interrompue entraîne immédiatement un appel de la part de votre audience pour que vous terminiez : une histoire. Pour notre cerveau, laisser une histoire en suspens est un crime.
Quelle forme de communication, lorsqu'elle est interrompue entraîne immédiatement une réaction de soulagement et d'extase…

… vous voyez ou je veux en venir !...


Vous saurez que votre communication est de celle qu'attend votre auditoire lorsque vous les entendrez vous demandez de finir après que vous vous soyez interrompu quelques secondes ou quelques minutes. 

Faites le test...