vendredi 29 mars 2013

Toujours peur de parler en public ?

Connaissez-vous la deuxième plus grande peur éprouvée par un échantillon représentatif de la population occidentale ?
Prendre l’avion !
Bien que de tous les moyens de transport, ce soit le plus sûr. D’un point de vue purement statistique, la partie la plus risquée de votre voyage sera celle qui vous conduira de votre appartement à l’aéroport...

Connaissez-vous la troisième plus grande peur éprouvée par ce même échantillon.... ?
Devenir pauvre... se trouver dans un état de misère telle que le désespoir s’empare de vous et vous laisse sans force.
La probabilité de devenir pauvre au point de se retrouver à la rue, sans ressource, est faible, voire très faible... Pourtant...

Connaissez-vous la quatrième de ces peurs ?
Les dents de la mer, les eaux profondes... Les abysses océanes.

Et la première me direz-vous ?
Je me doute bien que pour vous il ne fait aucun doute que la plus grande peur que puisse éprouver un être humain est celle de la Mort. Je ne vous blâmerais pas de le penser. Cela semble évident.

Pourtant, la mort n’est pas la première de nos peurs, elle n’est que la cinquième !...

La première ? : Prendre la parole en public !

Ceci semble tellement incroyable que je me suis penché sur ces chiffres et j’ai fini par trouver l’étude d’où proviennent ces résultats. Il s’agit d’une étude faite en 1993 aux États-Unis (pays où ils sont pourtant censés parler en public avec aisance !). Elle a été conduite par un cabinet de recherche et d’enquêtes appelé Bruskin-Golding. Ces résultats sont authentiques. Ils ne sont pas l’invention d’un quarteron de consultants et de comédiens en mal d’arguments pour vendre leurs conseils !...

Pourquoi une telle peur ? Pourquoi l’idée même de se tenir devant un auditoire rend-elle livide et déshydrate-t-elle autant de nos semblables ?
La raison en est simple... La peur de mourir n’est rien face à la peur d’être humilié.
Prendre la parole en public pour beaucoup, c’est s’exposer au risque d’une humiliation publique, au risque d’être marqué d'infamie à vie, d’être montré du doigt pour incompétence. Prendre la parole en public, ce n’est rien d’autre que la peur de mourir, en pire... C’est la peur de mourir encore et encore dans le regard des autres. La peur de ne plus être reconnu par ses pairs et de devoir errer dans un monde de solitude et de vide, dans des limbes où votre personnalité est annihilée. Réjouissant !

Comment se protéger de cette peur ? Comment ne plus avoir à la subir ? Comment se tenir devant un auditoire avec confiance et sérénité et se dire, en son for intérieur : « jugez-moi ! Je n’ai pas peur d’être humilié ! » ?

Comment ?

Commencez par le reconnaître et par décider de faire quelque chose ! Cette peur n’est pas normale.
Que mes semblables aient plus peur de prendre la parole en public que de mourir me laisse sans voix !
Cela voudrait dire que pour eux, je suis une sorte de trompe-la-mort, un cascadeur fou, capable de faire face au plus grand des risques, chaque jour... Parce que c’est mon métier : je prends la parole en public tous les jours ! Un trompe-la-mort ?! Bien sûr que non ! Je fais le métier le plus sûr et le plus gratifiant de la planète ! Et je n'en changerais pour rien au monde ! Si j'ai le trac tous les jours, je n'ai plus cette peur dont parle cette étude, et depuis longtemps.

Si vous êtes de ceux qui se décomposent lorsque est venu le moment de prendre la parole devant un auditoire, de ceux que cela paralyse ou gêne au point de ne pas dormir correctement la veille, alors vous devez agir !

La bonne nouvelle : vous pouvez faire quelque chose. Quelque chose qui marche ! Je l'ai constaté des dizaines et des dizaines de fois au fil de ma carrière de coach et de formateur !

La mauvaise : il va vous falloir confronter cette peur. Désagréable, certes. Mais, cela en vaut la peine !




jeudi 28 mars 2013

Désolé, mais j'ai une présentation pour vous...

Quelle que soit la façon dont vous avez décidé de démarrer votre présentation, ne vous excusez jamais. Jamais. Même si vous estimez que ce serait approprié, ne le faites pas !
Vous êtes en retard, c’est mal et vous le savez, mais ne vous excusez pas, pas tout de suite, pas maintenant.
Vos PowerPoint ne marchent pas, sont illisibles, sont restés chez vous... ne vous excusez pas non plus ! Ils n’auraient pas marché de toute manière et vous allez très bien vous en tirer sans eux !
Vous pensez que vous parlez trop bas, trop fort, enroué, fatigué, encore ivre de la veille ! Ne le dites pas et ne vous excusez pas.
Vous êtes mal préparé, trop préparé. Préparé ? Pas d’excuse. Faites ce que vous avez prévu de faire.

Vos présentations ne doivent jamais commencer par des mots d'excuse...

Vous êtes là pour prendre la lumière. La lumière et la chaleur qui va avec.
Des excuses ne feront que leur dire que vous n’êtes pas à la hauteur de cette lumière.

Allez-y ! Ne restez pas dans l’ombre ! Ne vous cachez pas derrière vos slides ! Entrez dans la lumière ! Allez !...

mercredi 27 mars 2013

La première chose à faire lors de vos présentations...



J’ai une question pour vous : à quoi ou encore à qui sert votre slide de titre ?
Si vous êtes venus donner une présentation sur tel ou tel sujet, votre auditoire est informé du sujet que vous allez traiter... Ils ne seraient pas là, sinon.
Si vous êtes venus parler d’un sujet dont vous avez l’expertise, vous connaissez, du moins on peut l’espérer, le sujet dont vous allez entretenir votre auditoire.
Alors, puisque tout le monde semble être au courant de ce qui est au programme, y compris vous-mêmes, à quoi sert-il de l’écrire sur une slide ? A qui cette slide est-elle destinée ?
Personne !
Les titres sont bons pour les documents, pas pour vos présentations !
Retirez cette slide inutile et faites une entrée sans que rien ne soit projeté au mur pour créer de la confusion ou vous gêner. Faites une entrée qui capte leur attention. Faites une entrée qui vous distingue des autres orateurs.

Pour toutes vos futures présentations : faites une Entrée !

mardi 26 mars 2013

Du présentateur comme du torero

Il n'y a rien de bien glorieux dans une corrida.
Pourtant, il est une chose à en retenir : c’est à la mise à mort que l’on juge du vrai talent du torero.
Quelle que soit l’adresse avec laquelle il aura manié la muleta, c’est à la fin que tout se décide. Que cette épée viennent frapper un os ou manquer sa cible, que le taureau ne soit que blessé et que cela prolonge son agonie, le public le lui fera payer...
Savoir finir est important. Savoir quand finir, savoir comment finir et savoir sortir...


Dans le travail d'improvisation, le moment le plus important est la sortie. Elle est d’autant plus importante que c’est ce que le public va emporter avec lui. 15 minutes d’improvisation brillante et une fin médiocre et c’est tout le travail qui s’en trouve terni ! Il n’est pas envisageable de la manquer.

Trop souvent l’orateur ne sait que faire ou que dire et se contente de demander benoitement s’il y a des questions !
Comme bien souvent personne n'ose se lancer, s'en suit une sorte de flottement désagréable pour tout le monde...

Ceci n’est pas une fin ! Ce n’est pas ainsi que l’on porte l’estocade d’une présentation réussie ! Cela se prépare, se pèse, se mesure et d’une phrase, votre public est assomé, sidéré, ébaubi, surpris ! Vous avez fini !

Lorsque vous préparerez votre prochaine présentation, demandez-vous comment vous allez finir. Comment allez vous réussir votre mise à mort. Quelle sortie inoubliable.

Que vont-ils emporter avec eux ?

vendredi 22 mars 2013

Sauvegarder le silence

Lorsque vous parlez sans savoir à qui vous parlez, vous faites du bruit.
Si l’on interviewait ceux qui viennent de subir cette épreuve une heure après que vous en ayiez terminé, ils ne se souviendraient de rien, si ce n’est du caractère assomant de votre prestation.
Prendre la parole commence nécessairement par vous demander à qui vous allez vous adresser et ce que vous allez apporter qui change leur vision du monde, modifie leur trajectoire, infléchisse le cours de leur vie !
Sinon, pourquoi parler ? Autant se taire, rester chez soi et se régaler du silence ainsi sauvegardé !

jeudi 21 mars 2013

Se pencher vers l'autre

Communiquer est une manière de se pencher vers l’autre et de créer un contact, un lien.
Chaque fois qu’une situation de communication est fructueuse, c’est parceque ce lien est créé.

Le problème lorsque vous prenez la parole, c’est que vous êtes tellement absorbé par la difficulté de l’exercice, que vous en oubliez cette règle élémentaire.
Prendre la parole est un acte de communication, donc un acte dont la finalité est de vous connecter à l’autre. Prendre la parole, ce n’est pas parler de ce dont vous avez envie de parler ! Ce n’est pas faire l’événement, son numéro de claquette ou projeter et lire plusieurs centaines de slides.

Prendre la parole, cela commence par eux, par ceux qui sont devant vous et qui n’ont qu’une attente : que vous leur parliez ! Que vous leur parliez vraiment !

mercredi 20 mars 2013

Impact !


Il y a quelques années, j'ai rencontré une graphologue. 

Notre rendez-vous à duré deux heures. A partir de quelques pages manuscrites cette personne m'a donné des éléments et des indicactions sur ma personnalité et sur mes aspirations.

Aujourd'hui, que me reste-t-il de ces deux heures ?
Une seule et simple phrase : "Vous avez un fort besoin d'impact".
C'est tout et c'est exactement cela.

Tout est contenu dans ce mot. Impact, pour toucher, influencer, inspirer, stimuler, révéler, mobiliser, éclairer...

Et vous ? Quel est votre besoin d'impact ?

mardi 19 mars 2013

Vous n'êtes pas cassés

Vous n’êtes pas cassés.
La peur que vous éprouvez face à vos auditoires n’est pas le reflet d'une incompétence.
Vous êtes la somme de ce que vous avez appris.
Vous êtes ce que vous êtes et non ce que vous faites.
Vous serez jugé sur ce que vous faites, mais ce que vous faites n’est pas vous !

Vous êtes, quoique vous fassiez. Cela est suffisant.

lundi 18 mars 2013

Si vous deviez vivre de vos présentations...

J’ai encore eu une conversation passionnante sur l’avenir de l’art et des artistes dans un monde où il est devenu si facile de télécharger illégalement toutes sortes de fichiers...
Je prépare d'ailleurs sur le sujet une série de trois ou quatre articles sur la musique et ma vision sur l’avenir de cette industrie. Les billets en question vous en diront plus long sur le pourquoi de cette digression.

J’ai donc discuté il y a peu de ce qui motive un artiste. La grande inquiétude de mon interlocuteur était de savoir ce qui allait permettre aux artistes de vivre de leur art. Comment peut-on envisager l’art si l’artiste qui le produit ne peut en vivre.
La première réponse que je fis, fut de lui dire que la plupart des artistes produisent leur art et n’en vivent absolument pas ! Il suffit d’être comédien à Paris pour comprendre que la plupart des boulots qui vous sont proposés le sont sans aucune rémunération et qu’il faut encore se battre pour les décrocher ; ce que nous appelons en dépit de tout des opportunités ! La plupart des artistes vivent mal de leur art. La majorité n'en vit pas du tout !
Il suffit aussi de se rappeler que les plus belles oeuvres qu’a produit Van Gogh l’ont été à un moment de sa vie où il mourrait de faim, au sens le plus littéral de ces termes.

Vivre de son art n’est pas ce qui motive un artiste. Ce n’est pas d’envisager qu’il n’y aura aucune rémunération derrière un acte de création qui dissuadera un artiste de créer.
L’art est ce que l’homme fait, ce qu’il fabrique et ce qu’il peut donner au monde en disant : c’est moi qui l’ait fait, c’est mon oeuvre et j’en suis fier.
Ce besoin de créer se passe de salaire, se passe de toutes nécessités et se passe même parfois des besoins vitaux de l’artiste qui pour poursuivre son acte créatif va jusqu’à oublier de boire, de manger ou de dormir !
Pour cela, dans un monde qui propose à tout un chacun de télécharger pour rien n’importe quel morceau de musique ou n’importe quel film, jamais on aura produit autant de musiques ou de films. Parce que ce besoin est inextinguible...

Je ne dis pas que le bien-être matériel des artistes n’est pas à prendre en considération, je dis que pour l’artiste (que vous êtes), la réussite matériel est secondaire !

Lors de votre prochaine présentation, faites votre art, de votre mieux, avec application, humanité et en refusant le consensus, comme n’importe quel artiste.

Le salaire de cet effort viendra de mille manières... Ou pas... et ce n’est pas ce qui compte.

vendredi 15 mars 2013

Unadulterated

I discovered this word yesterday on the Internet: unadulterated.
Meaning of this word: pure, sheer, perfect, natural...

True, when you forget about all the crap you've learned or were told about yourself and rely a bit more on the child within, you get to see yourself capable of something new, something pure: the work the way you really want it, your work, your art... the one you were meant to do, the one you do without questioning what's its worth, what other people think of it - everything and anything...

The one that's called magic.

jeudi 14 mars 2013

Cet enfant là...

Je me souviens, je devais avoir 6 ans.
Je suis en classe avec une « maîtresse » que je respecte beaucoup - Mme Verrier. Elle n’est sûrement plus de ce monde, mais je me rappelle son nom près de quarante années plus tard. Cela en dit long sur l’impact des instituteurs que nous croisons pendant nos tendres années.
Pourtant, elle n’apprécierait sans doute pas ce que je m’apprête à écrire !

L’histoire tient en quelques mots, mais elle illustre très bien la mission que s'est donné notre système éducatif.
Mme Verrier a commencé par distribuer à chacun de ses élèves des feuilles polycopiées sur lesquelles elle a représenté un triangle, lui-même divisé en une vingtaine de triangles plus petits, de tailles et de formes différentes.
Elle nous demande alors de colorier ces vingt triangles de couleurs variées.
Je m’exécute. Cependant, j’ai tout de suite l’envie d’ajouter des triangles, de sortir du cadre, de mettre de la couleur autour, de faire ce qui m’a été demandé, mais de faire plus, plus grand, d’oser dépasser, d’y ajouter ma vision des choses, sans aller jusqu’à mettre des ronds, de rajouter des formes, de me laisser aller à un peu de créativité. J’ai 6 ans !
J’avais à peine terminé de diviser de belles couleurs vives le premier triangle en quatre ou cinq nouveaux triangles que Mme Verrier me tombait dessus pour me dire que Non ! Que la règle était de remplir les triangles tels qu’elle nous les avait proposé et pas de faire ça ! Cette anarchie !

Il y a la règle et il y a ce que propose l’artiste. Tous les enfants de 6 ans sont des artistes. Ils remettent en questions nos consensus et nos hésitations, questionnent l’absurdité de beaucoup de nos comportements et pas un jour ne se passe sans qu’ils ne prennent de risques. Visitez un parc pour enfants, vous les verrez sauter, tomber, se mettre au défi !

Le problème, c’est que depuis l’âge de 6 ans, on vous a appris que tout cela était dangereux, anarchiques, délétère, désordonné ! Et pour la plupart, nous rentrons dans le rang ! Avant d’en ressortir, pour certains, ou pour jamais...

Que se passerait-il si vous donniez de nouveau la parole à cet enfant de 6 ans ? Que se passerait-il si vous aviez le pouvoir de le ranimer et de lui permettre de prendre part à toutes les décisions d’adulte que vous prenez ?
Que se passerait-il si le panache, le charisme, l’évidence de l’enfant de 6 ans que vous étiez colorait, imprégnait l’adulte que vous êtes devenus ?
Que se passerait-il si vous pouviez de nouveau vous laissez tenter par le risque, ne plus craindre le regard des autres et si vous voyiez le monde comme on le voit à cet âge là !

Je vais vous le dire : vous ne vous reconnaîtriez pas ! Et pourtant, cet enfant là vous le portez toujours en vous ; cet enfant là, c’est bien vous !

mercredi 13 mars 2013

Le billet le plus important !

Ce billet pourrait bien être le plus important que vous n’ayez jamais lu - sur ce blog !

Si vous avez le sentiment que vous êtes capables de faire les choses différemment, que vous pourriez contribuer de façon plus importante à la destinée de votre entreprise, de votre pays ou de votre village, si vous avez le sentiment de faire partie de ces gens qu’on qualifie d’étranges, de différents...  Alors ce billet est pour vous !

Ce que font les artistes n’est pas pour tout le monde. Ce que souhaite la masse, la vidéo la plus populaire sur Youtube, l’artiste qui a vendu le plus ces dernières années, c’est Justin Bieber... Bien sûr, cela pourrait sembler désespérant, mais ça ne l’est pas ! Parce que dans le monde tel qu’il s’annonce, la masse ne compte plus. Elle est toujours là et nous en faisons parfois partie, mais les possibilités pour un artiste (que vous êtes) de se connecter et de rencontrer les quelques centaines d’individus qui seront sensibles à son art sont légions ! Aujourd’hui, plus besoin d’attendre un gros contrat avec une majors pour que le monde puisse entendre votre musique, voir vos toiles, ou connaître votre idée qui pourrait tout changer dans votre secteur d’activité !

L’artiste prend position. Ce que la nouvelle économie met à votre dispostion, c’est la possiblité d’en faire autant ! Et d’en embrasser les résultats ! Vous pouvez trouver les quelques dizaines d’individus dans votre organisation qui adhéreront à votre vision des choses et faire exister ce qui n’aurait pas pu exister lorsque vous avez démarré votre carrière !

La balle n’a jamais été autant dans votre camp ! Les possibles n’ont jamais été plus nombreux.

mardi 12 mars 2013

Numbers

Vous écrivez un blog, faites de la musique, savez coder, ou souhaitez devenir orateur, alors ce qui compte, ce n’est pas le nombre de personnes que vous allez toucher avec votre musique, avec votre app, avec votre art. Ce qui compte, c’est qui vous allez toucher et comment créer un lien avec ce quelqu’un qui soit pérenne, authentique et humain.
Nous confondons souvent nombre et valeur. Plus le nombre est gros, plus l’oeuvre aurait de valeur. Un album qui vend des millions d’exemplaires serait forcément meilleur que celui qui ne se vend pas. Un livre lu par des millions de lecteurs est forcément plus intéressant que celui que personne ne lit.
Forcément ?

L’important, c’est le désir d’écrire, de créer, de composer. Le désir de faire et de le montrer au monde. L’important est le processus. C’est cela qui mobilise un artiste, pas les nombres.
Le jour où un artiste s’intéresse aux nombres : combien de fans, combien de ventes, combien de retours positifs sur une interview, alors il cesse de faire son art pour faire autre chose : l’art que les autres souhaitent, et ce n’est plus la même chose ! La masse veut le compromis. Elle veut ce qui est facile, ce qui se consomme sans effort... et vous valez mieux que cela.
Vouloir le succès est une façon d’appauvrir vos actions, parce que le succès n’est pas quelque chose que vous pouvez contrôler.
Préparez vos présentations, soyez artistes avec passion, ténacité, constance et sans compromis. Le succès ne tardera pas.


lundi 11 mars 2013

Une innovation majeure

Il y a 20 ans, mon frère, un scientifique éprouvé a calculé que notre civilisation n’avait connu qu’une seule innovation importante par siècle pendant la plus grande partie de son histoire : l’imprimerie, la roue, la pénicilline...
Ce que traversait un individu au cours d'une vie ressemblait trait pour trait à ce qu’avait vécu son grand-père, quand ce n’était pas son arrière-arrière grand-père.

Il a observé que depuis la fin du moyen âge, le rythme de ces innovations de rupture s’est accéléré jusqu’à atteindre une innovation significative par an : du bebop à l’iphone en moins de 15 ans, de la Caravelle à l’airbus A380 en moins de 30 ans ! Il ne fait aucune doute que ce rythme va encore accélérer et que viendra un jour où nous serons un jour capables de produire une innovation nouvelle tous les jours, toutes les demi-journées, toutes les heures, toutes les secondes ?... Notre appétit de nouveauté est tel que nous pourrions l’absorber...

Pourtant, lorsqu’on y regarde de plus près, et même si les sciences sociales, la psychologie et les neurosciences, on fait des progrès considérables, notre maîtrise de la relation, quelle soit tournée vers l’autre ou vers nous-mêmes reste un Everest inviolé.
Nous sommes encore aujourd’hui parfaitement démunis dans notre rapport à l’autre, prisonnier de nos émotions, de notre zone de confort, de notre terreur de l’humiliation, de notre « vieux » cerveau reptilien...

Le prochain Graal ne tient pas dans la paume de votre main et n’est pas un objet nomade, une merveille de miniaturisation, mais bien vous-mêmes, connectés à cette capacité de vous tenir devant le monde sans aucune peur et prêt à prendre tous les risques.

Il est évident que cette « innovation » là ne sera jamais en vente dans un Apple Store !

vendredi 8 mars 2013

Réveillez le reptile qui est en eux !

L’être humain est ainsi fait : c’est son cerveau reptilien qui prend les décisions.
Vous pouvez vous leurrer et prétendre que toutes vos décisions sont rationnelles, cela ne changera rien au fait que votre cerveau reptilien est celui qui décide et votre cortex celui qui se charge ensuite de rationnaliser.
Toute décision est émotionnelle.
Investir 500 millions d’euros dans un projet : émotionnel
Construire un nouveau siège : émotionnel
Lancer un produit innovant : émotionnel

Si vous voulez que votre auditoire adhère à vos idées et s’engage à faire ce que vous souhaitez qu’il fasse... (Ce qui devrait être l'objectif de toutes présentations professionnelles sensées). Il va vous falloir parler à leurs cerveaux reptiliens !
Inutile d’argumenter pendant des heures et de vous adresser, comme vous pensez judicieux de le faire, à leur cortex (avec vos centaines de slides d’explication sur le pourquoi et le comment !). Ce n’est pas lui qui décide...
Il vous faut parler le langage des émotions. Toucher votre auditoire et les emmener en voyage. Un voyage émotionnel.

Vous n’avez pas le choix.

Lors de votre prochaine présentation, sachez à qui vous parlez ! Adressez-vous directement à celui qui prend les décisions : le cerveau reptilien !

jeudi 7 mars 2013

Tout parle !

"... tout est une voix et tout est un parfum ;
Tout dit dans l'infini quelque chose à quelqu'un ;
Une pensée emplit le tumulte superbe.
(...)
Tout parle.
Et maintenant, homme, sais-tu pourquoi tout parle ?
Ecoute bien. C'est que vents, ondes, flammes,
Arbres, roseaux, rochers, tout vit ! Tout est plein d'âmes !"


Victor Hugo
(Ce que dit la Bouche d'ombre)
Les Contemplations (1856)
livre VI, Au bord de l'infini, XXVI







mercredi 6 mars 2013

A chaque fois que vous ouvrez la bouche

Vous faites une présentation à chaque fois que vous ouvrez la bouche !

A chaque fois que vous argumentez, que vous défendez votre point de vue dans une salle de réunion, que vous discutez avec un ami ou un collègue au moment du déjeuner, vous disputez avec votre compagne ou votre compagnon, vous faites une présentation.

La plupart des décisions importantes de votre vie se sont prises à l’issue de présentations. La plupart des décisions professionnelles que vous serez amenés à prendre le seront aussi à l’issue de présentations.

La présentation, c’est à dire vous tenir devant un auditoire avec un objectif d’influence est un moment récurrent et central dans votre vie.

La question qui se pose : quel est votre niveau d’efficacité lorsque c’est à votre tour de parler ?

mardi 5 mars 2013

L'assurance des plus grands...

Le charisme d’un orateur vient de ce qu’il est certain de son effet et des résultats qu’il souhaite obtenir.
Il ne s’agit pas d’arrogance, mais de cette confiance  qui permet de dire : « Je me tiens devant vous et vous pouvez me juger ; je sais que ce que j’ai à vous dire est important et je veux que vous l’entendiez comme je m’apprête à vous le présenter. »
C’est la certitude du garagiste qui vous demande de revenir dans un quart d’heure une fois que la panne sera réparée, celle du plombier qui vous annonce qu’il ne lui faudra que 5 minutes pour réparer une fuite.

Cette force tranquille et cette maîtrise auront toujours un effet formidable sur un auditoire.
C’est toute la différence entre quelques bullet-points sur une slide et une anecdote imagée et personnelle qui nous parle, à laquelle nous pouvons nous identifier...

La confiance d’un orateur est corollaire à la simple certitude que cela va marcher. Que le temps d’anticipation, de préparation et de répétition est suffisant pour garantir que tout se passera bien, quoiqu’il arrive.

C’est cette confiance qui permet de faire face au public, de les regarder dans les yeux, de s’offrir à leur jugement sans se cacher et de dire haut et fort ce que vous êtes venus dire.

lundi 4 mars 2013

Le talent se fabrique

La croyance que certains d'entre nous ont quelque chose à la naissance : un talent ou un don est l’une des croyances les plus solidement implantée dans notre inconscient collectif.

Doué ?
Talentueux ?
Elu ?

Ce ne sont là que des conséquences...

Le choix de progresser décide de pratiques
Ces pratiques deviennent des habitudes
Ces habitudes deviennent expertises
Ces expertises sont qualifiées de talent
Ce talent est perçu comme un don !

Personne ne nait doué, talentueux ou élu...

Vous pouvez le devenir !

vendredi 1 mars 2013

Comment sortir de la guerre des prix ?


Le tableau ci dessous est éloquent !





Je le tiens d’une vidéo de Monsieur Kawasaki. Rien à voir avec les motos : Guy Kawasaki est un ancien collaborateur d’Apple et aujourd’hui conférencier.

Ce tableau illustre les différentes positions que peut prendre votre offre ou votre service en terme de valeur et d’unicité aux yeux de vos consommateurs. Dans une économie non planifiée, comme l’est encore la nôtre (!), vos consommateurs continuent d’acheter les produits que vous leur offrez principalement en fonction de ces deux variables : quelle valeur ce produit aura pour eux : valeur d’usage, de reconnaissance, de plaisir, etc. et en quoi ce produit est unique, différent, remarquable par rapport aux autres produits qui lui sont disponibles.

La partie du graphe où vous souhaitez vous trouver est vite identifiée : en haut et à droite ! Vous apportez une vraie valeur à vos clients et votre produit est unique, différent, remarquable. C’est là que se trouvent une entreprise comme Apple, mais aussi le restaurant du coin qui fait une pizza si particulière et cet épicier qui est ouvert jusqu'à 23h et qui est si accueillant... Plus facile d’être là haut quand on est petit et flexible. Cela dit, y parvenir quand on est gros et que jouent les effets d’échelle et c’est la fortune assurée. Dans des proportions difficile à décrire. La réserve de cash d’Apple, par exemple, au moment où j’écris ces lignes est évaluée à plus de 137 milliards de dollars !

La position en haut et à gauche est amusante. Vous l’avez sûrement croisée : vous ne créez aucune valeur, mais vous êtes uniques. C’est celle de votre oncle qui a une super idée depuis 25 ans dont personne ne veut, ou de votre grand-père inventeur, qui garde dans ses cartons le secret de la poudre à congeler les oeufs carrés. Pas de valeur perçues par le consommateur, pas d’avenir ! Au passage, ils confondent entêtement et ténacité... mais c'est un autre sujet...

En bas et à gauche illustre une position intéressante et nécessite une conjonction d’éléments assez particulière. Guy Kawasaki donne l’exemple des « petfood.com ». Comment au tournant des années 2000, à un moment où n’importe quelle idée de site web était sensée créer des millions de dollars de profits potentiels, sans qu’on sache ni comment ni pourquoi, des business angels se sont convaincus qu’il fallait tout financer ! Par peur de passer à côté de LA bonne idée. D’où l’existence d’une pléthore de sites de livraison de nourriture pour animaux. Ces sites ne créaient aucune valeur pour le consommateur, puisque acheter la nourriture pour animaux online revenait plus cher que l’acheter dans une grande surface. Elles ne proposaient absolument rien d’unique. Elles n’auraient jamais du exister. Pourtant, un moment d’hystérie collective en a permis l’existence.
Elles ont toutes disparu aujourd’hui ! Sans aucune exception.

La position qui m’intéresse aujourd’hui est en bas et à droite. Il y a création de valeur, mais rien pour distinguer les acteurs entre eux. Ce qui se passe : une concurrence acharnée sur les prix. Le problème : c’est une spirale sans fin de laquelle personne ne sort vainqueur, ni les entreprises, ni les consommateurs... Parce que s’il est une chose que reconnaît le consommateur, c’est ce qui a de la valeur pour lui et il est prêt à en payer le prix. La compétition sur le prix ne fait que dire au consommateur que ce que vendez n’a pas de vraie valeur. Vous lui enlevez l’envie de payer pour ce que vous avez à lui offrir.  Moins il paye, moins il a envie de payer parce que moins il paye moins l’unicité de votre produit lui apparaît. Vous voilà devenu lessivier.

Le seul moyen de sortir de là, c’est de trouver ce qui va rendre votre produit unique aux yeux de vos consommateurs, ce qui va de nouveau lui donner envie de payer pour bénéficier de vos services et pas de ceux de votre concurrents. Qu’est ce que vous avez de spécial, de différent, d’intéressant... D’intéressant !

La seule façon qui me vienne à l’esprit est celle de se réinventer, de se repenser.

Renouveler la vision que vous avez de vous-mêmes en tant qu’organisation exige beaucoup plus que simplement faire plus et mieux de ce vous faites aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que c’est exactement ce que vont faire vos concurrents.

Comment se réinventer ? Comment repartir de rien ?

Je pense que cela commence par eux. Equipes. Collaborateurs. Ils sont le réservoir à idées. Le potentiel de rupture.

Mais bien souvent, ils ne sont pas prêts !

Ce que j’aurais à dire si une entreprise dans cette situation s’adressait à moi tiendrait en trois mots-clés, aucun d’entre ne se prétendant être une solution à lui seul, chacun d’entre eux en étant probablement partie :
Le premier : Connectés.
Est-ce qu’il ne serait pas plus intéressant de travailler avec des collaborateurs, un boss ou une équipe capable d’être en lien avec leur environnement et avec le monde qui les entoure. Des gens qui en comprennent les aspirations, les rêves et les réalités. Des gens capables de stimuler ceux qui les entourent. Des gens qui montre le chemin !
Le deuxième : Généreux.
Travailler avec des gens qui ont compris que la seule façon d’avancer et d’aider les autres à avancer eux-mêmes. Des gens qui travaillent dans le respect, la dignité et la conscience.
Le troisième : Ouverts.
Enfin, travailler avec des individus qui sont ouverts aux idées nouvelles, intéressés par l’exploration et l’inconnu, des gens dont le but n’est pas de refaire ce qui a déjà été fait la veille un petit peu mieux, mais qui désirent faire quelque chose qui ait du sens et de l’intérêt, pour eux et pour tous ceux qui les entourent.

Je pense que si ces qualités sont réunies, tout est possible. Notamment retrouver le coin supérieur droit du graphe. Le problème en temps de crise : la peur ! La peur d’échouer, d'empirer les choses, d’avoir l’air ridicule, de faire différemment des autres. Cette peur qui nous replie sur nous-mêmes et nous déconnecte des autres.

Savoir présenter, savoir s'ouvrir aux autres est à mon avis l'un des outils de transformation les plus puissants qui soit.

La peur vous indique une autre direction. Pas d'autre solution que de l'affronter.