vendredi 28 novembre 2014

Un visage bavard...

Mon associé me faisait remarquer, lors d'une de nos sessions de travail que j'avais, à ce moment-là de notre réunion, la tête parfaite de celui qui s'ennuie !
La vérité est qu'à ce moment précis, je ne portais aucune attention à ce que je donnais à voir. Je pensais à autre chose et mon visage était au repos. J'étais absorbé. Tout esprit. Mais cela ne voulait pas dire que mon visage ne continuait pas de dire des choses sur moi et sur l'attention que je portais à notre réunion...

La plupart du temps, nous sommes actifs et en représentation. Nous sommes vigilants à l'image que nous donnons à voir. Mais que se passe-t-il lorsque cesse cette attention ? Que donnez-vous à voir et quelle histoire silencieuse cela raconte-t-il ?
Cela vaut pour vous, mais cela vaut aussi pour votre entreprise.... Que donne-t-elle à voir lorsqu'il n'y a rien à voir, lorsque vous n'êtes pas occupés à communiquer, à parler de vous. Quel est le visage de votre entreprise lorsque ce visage est au repos !?

jeudi 27 novembre 2014

Le pouvoir de guérison...

Je regardais il y a peu une émission sur le Baclofen. Cette molécule capable chez certains de réduire, voire d'annihiler l'urgence de boire chez les malades atteints d'alcoolisme. Cette émission relatait un protocole de test. Comme pour tous les protocoles, certains malades recevaient la molécule et d'autres ce qu'on appelle un placebo, c'est à dire une pilule en poudre de perlimpinpin, en sucre...
Pourquoi, pour tester une molécule, est-il nécessaire de faire croire à la moitié des personnes volontaires qu'ils sont traités alors qu'ils ne le sont pas ?!
Parce que le cerveau et le corps marchent de conserve. Lorsque vous recevez une pilule, l'histoire que vous vous racontez peut être aussi efficace, si ce n'est plus que le médicament lui-même ! Cela se vérifie d'ailleurs dans le reportage et l'un des malades montre des progrès faramineux alors qu'il prend un placebo depuis plusieurs mois ! Ce qui surprend son docteur, pourtant habitué à ce phénomène...

Le placebo, c'est une histoire... Une histoire que vous vous racontez à vous-même. Une histoire qui a le pouvoir de vous guérir...

mercredi 26 novembre 2014

Toujours plus...

Il est toujours possible de faire des économies, de diminuer vos coûts et de vous appliquer à maintenir vos recettes. Il sera toujours possible de raboter un peu votre budget formation ou votre budget communication...
Mais il y a un danger. Si vous vous prêtez plusieurs fois à cet exercice, vous constaterez que passée un certain seuil, les risques que vous prenez sur la qualité de ce que les gens percoivent de vous, sur l'image qu'ont vos collaborateurs de votre organisation et de la manière dont vous les traitez, sur la fiabilité de vos opérations prennent des proportions telles que cela affecte et nuit à la réputation que vous aviez mis tant de temps à construire.
Identifier ce seuil critique n'est pas aisé et bien souvent seul votre bon sens pourra vous dire ce qu'il convient de faire.
Autant il est facile de réduire les coût, autant redorer votre blason sera complexe, incertain et tellement inutile si vous aviez pris le temps d'envisager les choses différemment.

mardi 25 novembre 2014

Le bon ingrédient...

Il y a une vraie magie dans le simple fait de clarifier vos intentions et de vous y tenir.
Lorsque vous préparez un rendez-vous, si vous savez précisément ce que vous souhaitez en obtenir, si vous n’achetez aucune des âneries que votre dialogue intérieur se tient prêt à vous servir pour vous aider à revenir dans votre zone de confort, si vous êtes de ceux qui décidez de ne pas lâcher jusqu’à ce que vos intentions soient atteintes, vous parviendrez à vos fins.

La plupart du temps parce qu’en face de vous se trouve aussi quelqu’un qui ne sait pas exactement ce qu’il attend de cet entretien, n’a pas d’objectif précis et ne s’est jamais posé la question !

L'intention donne un sens à toute vos actions. Sans elle, vos actions sont absurdes. Grâce à elle, vous agissez en conscience.

lundi 24 novembre 2014

Il arrive !

Le monde change, c’est devenu une évidence, mais ce qui est nouveau, c’est la vitesse à laquelle ce changement se produit. Il est perceptible ! Les changements et leurs conséquences sur nos comportements se constatent à l’oeil nu, plus besoin de se retourner pour se dire : Tient ! Avant nous faisions comme ça ! Ces changements s’opèrent dans notre quotidien…
J’ai récemment acheté une paire de lunettes. Le réflexe ancien était d’aller chez l’opticien. Aujourd'hui il m'est devenu facile de trouver un site qui raconte l’histoire que je voulais entendre : « Nous sommes modernes, nous vendons des lunettes comme il convient aujourd’hui, nous vous parlons directement et notre intention n’est pas de vous gruger, comme le font depuis des dizaines d’années les lunettiers de la planète, mais il est de vous donner un produit d’excellence au plus juste prix et pour chaque paire achetée, nous en offrons une à quelqu’un qui est dans le besoin. Nous apprécions de rentrer en contact avec vous grâce au net, mais nous savons que cela ne suffit pas, une fois que ce site vous aura permis de comprendre qui nous sommes et comment nous travaillons, nous vous attendons dans l’une de nos boutiques pour rencontrer quelqu’un qui pense comme cela, qui vous accueillera dans cet état d’esprit. »
Pour le tier du prix et une expérience pleine et entière, j’ai des lunettes dont je peux parler autour de moi comme je le fais maintenant. Aurais-je pris le temps de vous parler de GrandOptical et de ses usines à monture, de ses collaborateurs attentionnés, mais sans originalité…. Bien sûr, GrandOptical se sent peut-être à l’abris des Jimmy Fairly grâce à la masse des montures vendus, parce que nous continuons de nous comporter de façon irrationnelle autour des marques et de ce qu’elles nous racontent encore. Mais grâce au net, vous pouvez en un rien de temps raconter quelque chose d’aussi puissant et d’aussi convaincant que ce que racontent Ray Ban depuis des décennies…
Les changements sont de plus en plus rapides et dévastateurs. Video Futur a disparu, Blockbusters aux Etats-Unis souffrent de l’arrivée de Netflix, Universal et les grandes majors ont résisté autant qu’elles ont pu à l’arrivée de Deezer et de Spotify, pour ne citer qu'eux. Toute résistance est futile. Personne n’est à l’abri. Quelle que soit votre industrie, demandez-vous qui est votre Deezer et quelle forme il va prendre, parce qu’il arrive !

vendredi 21 novembre 2014

Quand tout va mal...

J'échangeais récemment avec un haut dirigeant dont l'entreprise est face à des changements radicaux. A la clé de ces changements, le départ contraint de plusieurs centaines de collaborateurs.
Cette personne me confiait qu'en dépit de la rudesse et de la violence qu'il y a à devoir se séparer ainsi d'autant de personnes qui, toutes à leur façon avait contribué au succès passé de l'entreprise, il était surpris de les voir continuer à lui temoigner des signes de soutient, de le saluer dans l'ascenceur, de lui signifier à quel point sa tâche devait être difficile...
Autant de témoignages d'intelligence. Les collaborateurs savent. Ils comprennent. Ils comprennent que lorsque le marché change, que la concurrence se durçit, il est important d'agir. Ils reconnaissent alors ces actes de leadership et comprennent, lorsqu'ils le doivent, que cela puisse coûter. Coûter en termes d'emploi, de salaire, de temps... Ils comprennent.

Ce qu'ils ne comprennent pas, c'est l'inaction, le silence, l'irrespect, l'abandon, l'égoïsme...

jeudi 20 novembre 2014

Google et la communication...

Aperçu sur le net dans la bouche d'Eric Schmidt, patron de Google...

"Communication is as important as decision making, and like decision-making it is something that most leaders think they are good at. They are mostly wrong."




mercredi 19 novembre 2014

Le 80 / 20 d'une formation !

J'écoutais un camarade formateur me parler d'une session sur-mesure qu'il venait d'animer pour l'un de ses clients.
Il me disait : "Je les ai principalement laissé parler entre eux... ils avaient un tel besoin d'échanger, c'est dingue. La crise, le stress, ces gens ont besoin d'échanger, de se détendre, de se dire à quel point leurs vies sont compliquées et trouver du réconfort dans la réalisation simple qu'ils ne sont pas seuls, que d'autres personnes souffrent des mêmes maux, des mêmes incertitudes..." (je n'exagère qu'à peine).
Ridicule !
Une formation n'est pas un débat et ne doit pas se transformer en thérapie de groupe. Si les gens ont besoin de parler, qu'ils profitent de la pause, de la soirée, ou qu'ils se parlent un autre jour...
Une formation est l'un des rares moments durant lequel, vous, le client, n'avait pas droit à la parole. Ce n'est pas votre tour ! Vous êtes là pour écouter ! Pour apprendre.
Si vous êtes en formation et que vous vous surprenez à parler plus de 20 % du temps, quelque chose ne va pas !... Vous êtes en train de vous former vous-mêmes !

Cela vaut pour tous les "travaux en petits groupes", "les temps en binômes", "les temps d'échanges", tous ces moments durant lesquels le formateur est en train de passer ses coups de fil pendant que vous vous demandez pourquoi vous le payez si cher !


mardi 18 novembre 2014

De retour de conférence...

Je parlais avec ma compagne ce jeudi matin... Rentrée tard, elle avait assisté à une conférence sur la psychiatrie de la petite enfance. Un vaste sujet et un domaine dans lequel il reste encore tant à découvrir et à comprendre...
Je lui demandais si la conférence avait été intéressante (les conférenciers sont toujours de potentiels clients !). Elle me répondit que oui et commençait à m'en raconter deux ou trois moments. Les trois moments choisis pourraient se résumer en un seul terme : métaphores.
Je voyais son enthousiasme à me raconter les métaphores du conférencier et à quel point l'utilisation de cet outil avait permis non seulement de mémoriser, mais aussi donné envie de colporter les idées, parce qu'une métaphore donne un sentiment de simplicité, mais aussi de complexité, de profondeur et d'intelligence.
Les métaphores sont des créations. Il en existe pour chacune de vos présentations et si vous voulez qu'ils mémorisent ce que vous dites et qu'ils s'en fassent ensuite l'écho, utilisez cet outil de notre langue.
Les métaphores ouvrent des portes dans l'esprit humain qu'aucune autre forme de communication ne sait ouvrir.  

lundi 17 novembre 2014

Une présentation faite à un carrefour !

En regardant deux automobilistes s'insulter avec une verve et une faconde qu'il m'avait jusqu'à présent rarement été donné de voir, je me demandais : quel est leur objectif ? Que vont-ils retirer de tout ceci ?
La réponse est aussi bête que leur comportement : rien !
Toute cette énergie (négative), cette débauche de mots et de noms d'oiseaux pour rien. L'un s'en ira de son côté, persuadé de son bon droit, d'avoir raison et rempli d'une envie de meurtre qui le quittera peut-être dans l'heure mais reviendra chatouiller son estomac tout au long de la journée... L'autre expérimentera la même chose, à des degrés divers !
Bien sûr, un individu sage et bien avisé saurait transformer cette énergie négative en énergie positive, saurait transformer ce doigt levé en un sourire bienveillant et offrir le passage ou laisser passer, mais cela est tellement rare, tellement exceptionnel que je ne compterais pas dessus si j'étais vous...
Lorsque vous êtes dans votre voiture et que vous vous apprêtez à faire une courte "présentation" à l'autre "crétin que ne veut pas avancer" (!!), demandez-vous quel est le sens de votre temps de parole, ce que vous souhaitez en obtenir et si cette prise de parole en vaut vraiment la peine, puis remontez votre vitre... Vous valez mieux que cela !

vendredi 14 novembre 2014

La pompe à essence du présentateur !

Prendre la parole en public est affaire de performance. Si votre tête est éminemment impliquée, votre corps l'est encore plus ! Et en matière de corps, vous ne savez pas grand-chose, parce qu'on ne vous a pas appris grand-chose !
Le corps est une machine biologique miraculeuse. Vous l'utilisez chaque jour sans vous rendre compte de son extrême complexité. Chaque mouvement implique des centaines de milliers de paramètres que vos cerveaux (nous avons tous trois cerveaux) et votre corps gèrent avec une aisance inouïe.
Cette machine exige de vous que vous lui fournissiez l'énergie nécessaire à son fonctionnement. Cette énergie est disponible sous deux formes principales : la respiration et la nourriture.
Je voudrais ici m'intéresser à la seconde : la nourriture, et la nourriture à un moment bien particulier de votre journée : le matin.
Pour que votre performance soit à la hauteur de vos espérances, il faut que votre corps dispose de l'énergie nécessaire au bon moment. La plupart du temps, ce n'est pas le cas.
On vous a appris que le petit déjeuner idéal, sous nos latitudes, se compose « Idéalement, d'un repas équilibré, composé d'un laitage, d'un fruit et d'une boisson…  » (Vu dans Le Parisien - 3/12/2013). 
Si vous faites cela, il est probable que vous donniez votre présentation sur les jantes !
Ce type de petit-déjeuner, dit continental, fait exploser la quantité de sucre dans votre corps : lait, pain, confiture, céréales, sont autant d'aliments qui sont ou se transforment en sucre une fois ingérés. Résultat, votre organisme doit gérer cet afflux de sucre ; il sécrète une masse d'insuline par le pancréas et cela occasionne une crise d'hypoglycémie autour de 11 h ! Difficile de briller en public quand on a l'estomac dans les talons et quand le niveau d'énergie disponible est au plus bas.
Pour que votre présentation se déroule bien, vous devez consommer des protéines le matin. Cela réduit les sucres et vous fournit l'énergie dont vous avez besoin tout au long de votre journée. Vous mangerez moins à midi, vous vous sentirez mieux, votre présentation pourra se dérouler à un pic énergétique, et vous perdrez même un peu de poids !
Protéines le matin, cela veut dire : oeufs sous toutes leurs formes, brouillés par exemple, saumon fumé, jambon cru, fromage de brebis ou de chèvres, graines : amandes, noix, fruits à coque, crudités avec de l'huile d'olive et un peu de vinaigre... Un peu de miel pour la note sucrée, mais pas plus !

Pour que vos présentations vous donnent les résultats que vous souhaitez, il est fondamental de tenir compte de votre auditoire, mais vous devez aussi tenir compte de cet outil formidable qu'est votre corps et le servir avec respect et admiration, il vous le rendra au centuple !

jeudi 13 novembre 2014

Il n'y a que les individus qui changent...

Je vois chaque jour des organisations qui aimeraient se transformer, devenir plus aptes à affronter les changements qui s'annoncent. Je croise des managers qui me disent "On doit devenir plus fort, plus réactifs...",  qui y mettent parfois le dernier mot à la mode : "Plus agiles" ou plus "digitaux"...
J'accompagne chaque semaine des entreprises qui font face à des moments difficiles, parce que leur industrie est en profonde mutation et tous me disent : nous devons nous transformer, changer, faire autrement...
Et c'est ce qu'ils font. Des décisions sont prises. Des changements sont engagés qui répondent aux exigences des marchés, de l'économie, d'une certaine réalité financière.
Pour les équipes, cela signifie le plus souvent, plus de travail et moins de ressource, plus d'enjeu et moins de sécurité, plus de stress et moins de soutient...
Et sans l'implication de chacun, à 100% compte tenu des conditions de ces changements, le succès pourrait ne pas être au rendez-vous.
Le changement des organisations commence par le changement de chaque individu.
Les crises sont le meilleur moment pour équiper vos collaborateurs de nouveaux outils, de nouvelles façons de faire optimisées, aiguisées, qui seront ensuite éprouvées et affinées au feu de conditions particulières et intenses. Concevoir un programme de formation et de coaching à la veille de grandes transformations dans l'organisation est une manière efficace de gérer la crise et de préparer l'avenir. De modeler ce que ce changement devra être, plutôt que de fermer les yeux et d'espérer être toujours vivant à la sortie du tunnel !
Anticiper et préparer ne se fait pas qu'au niveau de votre comex... chaque femme et chaque homme a sa part dans l'aventure... Pour les "combats" qui s'annoncent, vous les préférez en maillot de bain ou en commando de marine !

mercredi 12 novembre 2014

Une école qui ne vous veut pas que du bien !

L'école n'a jamais voulu pas que vous soyez brillant, elle ne veut pas de votre talent ou de votre génie... D'ailleurs, si vous aviez vraiment été génial, elle n'aurait su que faire de vous et la seule solution qu'elle aurait été en mesure de vous proposer aurait été de vous permettre de "sauter une classe". Histoire de vous dégoûter de votre belle différence, que vous puissiez éprouver toutes les difficultés qu'il y a à être stigmatisé, mis à l'écart et incompris : "Celui-là se croit plus intelligent que les autres !". Si après ce traitement vous aviez toujours envie de faire le malin, de briller, alors peut-être se serait-elle intéressé à votre cas. Mais pas avant. (Je viens de discuter avec un père qui a refusé à sa fille de sauter une classe tant l'expérience avait été traumatisante pour lui !)

L'école n'a pas envie de votre lumière, parce qu'elle est embarrassante, encombrante et difficile à mettre dans des cases, à étiqueter. L'école veut que vous soyiez moyen. Parce que l'école est conçue pour la moyenne, pour niveler. Moyen, c'est facile à gérer. Pas d'écart, pas de vague, pas d'éclat. Moyen, ça rime avec bon citoyen. Moyen, c'est la promesse d'individus obéissants !

Vous n'êtes plus à l'école...

mardi 11 novembre 2014

Une idée pour économiser sur votre budget formation !

La créativité ne s'enseigne pas, ne se transmet pas... Annulez toutes les sessions sur ce sujet et économisez !

Pourquoi  la créativité ne s'apprend-elle pas ?

D'abord, parce que la créativité est enracinée en chaque être humain. Nous sommes tous créatifs par essence parce que le seul fait d'être vivant exige une créativité de tous les instants.
Pour preuve : vous inventez et avez inventé l'essentiel du monde qui vous entoure. Il n'est pas tel qu'il est mais tel que vous l'avez créé. Le cerveau est une machine à créer : des pensées, des visions, des envies. Vous supposez, déduisez l'essentiel des informations d'une journée (exemple : si je vous dis "Mon grand-père est mort dans son sommeil, vous imaginez, créez toute une histoire dans laquelle un grand-père rend son dernier souffle dans son lit, au milieu de la nuit, sans souffrance... Alors que je ne l'ai pas écrit ! C'est cela, votre créativité naturel... En fait, mon grand-père est bien mort dans son sommeil, mais après s'être endormi au volant de sa voiture !).

Inutile donc d'apprendre ce que vous savez déjà !

Ensuite, parce que la créativité est directement liée à notre ignorance, notre magnifique ignorance. Ce n'est pas d'être créatif qui compte, mais comment nous gérons tout ce que nous ne savons pas ! Comment rendre vos collaborateurs audacieux, capable de prendre le risque d'aller en terres inconnues, désireux de se confronter à l'inconnu. C'est la nécessité qui rend créatif. Nous avons inventé l'outil parce que nous n'avions pas les dents des tigres ! Nous étions les "outsiders" de cette planète, et cette difficulté à survivre a mis notre cerveau en surchauffe.

Apprenez à vos collaborateurs à se mouiller, à risquer et vous les rendrez créatifs. Il n'est pas possible de l'être autrement.
La plupart vont se planter, mais le risque que fait peser l'échec sur votre organisation est bien inférieur à celui de l'immobilisme.

lundi 10 novembre 2014

L'audace du MOOC ?

Je suivais les débats de ces deux intelligentes journées consacrées à l'audace par la cité de la réussite ce dernier week-end. L'un d'entre eux concernait l'éducation... et bien sûr le sujet des MOOCs fut abordé (Massively Online Open Courses).
L'un des participants dirigeant d'un groupe d'éducation évoquait la multiplication des innovations et des outils liés à l'éducation et il indiquait la nécessité d'adopter pour adapter. Ne pas refuser le progrès, mais prendre suffisamment de recul pour ne pas se retrouver isolé et rétrograde. D'accord.
Pourtant, la seule vraie question à se poser devant ce type d'outil est selon moi : en quoi cet outil humanise-t-il notre démarche d'éducation ? Cet outil est-il adapté à la façon qu'ont les êtres humains d'apprendre ?
Les nouvelles technologies ouvrent la porte à des centaines d'outils nouveaux, notre cerveau et notre histoire ne changent pas. Ce n'est pas parce que vous pouvez faire quelque chose, que vous devez le faire et que nous devons l'adopter, y compris pour l'adapter.
Pour les MOOCs, alors qu'il apparaît de plus en plus que ce n'est pas la panacée annoncée, il était évident qu'un être humain devant un écran sans interaction, sans possibilité d'expérimenter, sans sollicitation, ne peut apprendre, ne peut grandir, ne peut désirer modifier ses attitudes et ses comportements.

"Adopter pour adapter" si l'outil est pertinent, sinon refuser en masse me paraît la bonne attitude.
C'est le cerveau et ses fonctionnements qui indiquent la direction.



Pour ceux que cela intéresse : 

vendredi 7 novembre 2014

The (only real) place to Be!

Je viens de passer une bonne partie de mon après-midi dans une librairie. Vous me direz que j’ai de la chance de pouvoir ainsi passer du temps en journée dans un tel lieu. Et vous aurez raison. J’ai de la chance parce que je l’ai choisi ! Vous pourriez en faire autant ! Mais c’est d’un autre sujet que je veux vous entretenir… Pour moi, il n’y a qu’une librairie pour permettre de réaliser toute l’ampleur et l’étendu du génie humain. La diversité des écrits, des supports, des styles, des sujets, des promesses, des approches, des désirs, des formes, est sidérante. Les livres sont ce que nous avons inventé de plus beau et il n’y a que les livres pour rendre compte de nos découvertes, de nos avancées, de ces émotions qui nous meuvent, de cette soif de savoir sans laquelle nous ne faisons que stagner, attendre et pourrir… Les librairies sont le seul endroit où cette évidence crève les yeux. Il y a bien les musées, les galeries, les centres artistiques, mais ils n’ont pas la même variété, la même richesse dans aussi peu d’espace. Les librairies sont des mines d’or aux filons ininterrompus. On ne peut traverser une librairie et rester indifférent. On ne peut pas ne pas être happé par une image, un livre, un article, un souvenir, une illustration, un regard… Les livres et les librairies où on les trouve sont des objets et des lieux de ressources. Des lieux où vous ressourcer. Les livres ont un pouvoir auquel vous pouvez vous connecter : celui que vous offre tous les possibles, les changements, les apprentissages qu'ils contiennent. Et ces possibles ne se découvrent nulle part ailleurs.
Il en est pour dire qu’il faut défendre les librairies. Je vous dis seulement : allez dans une librairie. Souvent. Et laissez faire leur effet ! 

mercredi 5 novembre 2014

Qualifier l'excellence...

Alors que j'étais encore comédien, il m'arrivait souvent d'entendre de la part de personnes venant d'assister au spectacle : "je n'y connais rien, mais j'ai trouvé ça super !". Comme s'il fallait être acteur ou metteur en scène pour comprendre et apprécier un spectacle. A l'évidence, pas besoin de compétence ou de savoir faire pour apprécier une oeuvre... Tout comme vous n'avez pas besoin de savoir jouer du piano pour apprécier une sonate de Mozart ou de sortir d'un stage chez Ducass pour vous régaler de sa dernière création culinaire...
Pour vos présentations, pas besoin d'être Steve Jobs ou Bill Clinton pour vous régaler des mots de conférenciers comme Jacques Attali, Yves Copens ou Edgar Grospiron.
Pour cela, allez voir leur travail, louez leur service, si votre organisation peut se le permettre, c'est à l'évidence une excellente manière de qualifier l'excellence en matière de prise de parole en public et une intarissable source d'inspiration...

mardi 4 novembre 2014

La guitare et le vendeur !

Je suis guitariste et de passage dans ma belle ville natale de Montélimar, je me suis laissé tenter par une visite dans un superbe magasin d'instruments en tous genres et bien sûr de guitares électriques et acoustiques !
J'étais venu avec une idée en tête ! Comme internet permet de tout connaître du stock, j'avais repéré une guitare particulière, une Guild D55. Un très bel instrument. Iconique.
Une fois dans le magasin, je repère très vite l'instrument. Il est en hauteur et domine tous les autres ! Le vendeur s'approche et m'interpelle, comme le font presque tous les vendeurs : "Que puis-je faire pour vous ?". Je lui dis que je souhaiterais "essayer" ce magnifique instrument. Lui me répond, comme le font certains vendeurs : "Essayer ?! Nous sommes là pour vendre !" - Je lui dis qu'un "non" de sa part ne poserait pas de problème, ce à quoi il rétorque qu'il accepte de me faire "essayer" l'instrument. De mon côté, toute envie d'essayer venait de me quitter. Tout achat potentiel aussi ! Alors que le vendeur s'en revenait avec son escabeau et décrochait la guitare, je lui demandais de ne pas s'éloigner, essayais la guitare en vitesse et la lui rendais avec un mot poli : "Belle guitare."

Je n'ai pas beaucoup de commentaires à faire sur cet épisode. Tout est à ce point évident ! Pourtant : nous sommes tous des vendeurs. Nous avons tous quelque chose à vendre, tout le temps, nos idées, nos envies, nos produits, nous-mêmes parfois... Vendre, c'est avant tout une connexion, une proximité, un lien. Si ce lien existe, alors vous aurez construit quelque chose, dont les fruits vous reviendront un jour. Peut-être pas aujourd'hui, mais un jour, sûrement. Vendre, c'est une manière d'être et de faire qui vous est propre, qui vous différencie. Vendre, ce n'est pas un acte. C'est un état d'esprit. Vendre des guitares, c'est vouloir faire chanter le monde...


lundi 3 novembre 2014

Le formateur déstabilisant !

J'ai récemment pu lire les retours d'un stagiaire à l'une de mes formations sur les présentations professionnelles...
En substance, ce stagiaire disait que la formation lui était apparue comme déstabilisante parce que très différente de ce qui se pratique dans son entreprise et il estimait souhaitable que le formateur (moi) assiste à quelques présentations et quelques réunions dans l'entreprise afin de comprendre comment cela fonctionne dans cette entreprise si spéciale !...
Bien sûr, si j'avais ce stagiaire en face de moi, je le remercierai pour ce retour et je déclinerais gentiment son offre. Je n'ai pas besoin d'assister à l'une quelconque des présentations faites dans cette entreprise pour savoir qu'elles sont comme ailleurs grises, ternes et ennuyeuses. Je n'ai pas besoin de savoir comment fonctionne telle ou telle entreprise pour savoir que ce qu'attendent les gens est d'être inspiré, captivé et convaincu par ce qui est dit et que cela est rare, très rare.
Je n'en ai pas besoin parce que je sais ce qui marche.
Je sais aussi que ce qui marche est déstabilisant ! Parce que c'est différent de ce que vous faites, différent de ce qui est confortable et inefficace. Aussi parce que votre entreprise n'est pas "si spéciale" !
Le changement de votre style de présentateur n'est pas une tranquille évolution de votre pratique actuelle ! C'est une rupture. C'est un changement. Ce peut être une révélation.
Evidemment, c'est déstabilisant !