vendredi 30 janvier 2015

Traverser la route...

Alors que je déambulais, à pieds, dans les rues de Doha, en mission, je tentais de traverser une rue passante. Le premier feu rouge se trouvait à ce qui me semblait une distance déraisonnable, d'autant que cela représentait un détour important par rapport à ma destination. Je voyais les piétons locaux, travailleurs pour la plupart, prendre le risque de traverser entre les voitures. Eux ne pouvaient se permettre le temps du détour. Le temps de la sécurité. Ce que j'ai fait.
On reconnait la valeur d'une civilisation au soin qu'elle porte aux plus faibles, aux plus démunis.
Qu'on ne se trompe pas, à Doha, à vouloir traverser une rue passante, cela saute aux yeux. Que cela ne nous fasse pas oublier la poutre que nous avons dans les yeux. Notre système éducatif, notre société, laissent chaque année sur le bord de la route quantité d'individus qui ne savent plus que faire d'eux-mêmes. Quand en plus il leur est renvoyé qu'en dehors de ce système il n'est point de salut... Le politique a une immense responsabilité dans les choix qui seront fait en matière de formation continue, d'orientation des élèves et plus globalement autour de la politique des villes et des quartiers les plus défavorisés, mais notre responsabilité individuelle est aussi engagée. Prendre soin du plus faible, cela peut commencer demain, en bas de chez vous.

Tout est affaire de rencontres.

jeudi 29 janvier 2015

75% du temps passé en présentation est...

... perdu !

Lorsque je pose la question, et je l'ai posée presque tous les jours, dans toutes les industries, tous les domaines et à toutes sortes de gens : "combien de temps vous faut-il avant de décrocher lorsque vous assistez à une présentation...", la réponse que j'obtiens est quelques minutes, ce que la plupart évaluent à 25% du temps que dure la présentation.
Cette question a fait l'objet d'une enquête et je retrouve parfois ce chiffre sur le net... 75% du temps passé en présentation est du temps perdu !
Ce que veulent dire ces 25%, c'est d'abord que vos auditoires sont devenus exigeants. Il ne suffit plus de se tenir devant eux avec quelques slides bricolées la veille pour espérer les tenir plus de quelques secondes. Les attentes, les besoins de vos auditoires exigent de vous que vous prépariez plus que cela n'a jamais été nécessaire. Les gens en face de vous sont plus informés, plus intelligents, plus éduqués qu'ils ne l'ont jamais été. Bien sûr, vous pouvez tenter de vous cacher derrière le fait que la plupart d'entre eux ne seraient sans doute pas plus captivant que vous et accepter la loi du plus médiocre, mais où cela vous mènera-t-il, vous et votre organisation ?


mercredi 28 janvier 2015

Mais si tu m'apprivoises...

Sans doute est-ce parce qu'avec le temps et avec le nombre incalculable de fois où je me suis trouvé face à un auditoire, ma peur de prendre la parole en public s'est usée. Lorsque je dois parler devant une dizaine de stagiaires ou animer un séminaire, ce que j'ai réalisé des centaines de fois, le trac est maintenant atténué, diffus. Il est toujours là, mais il ne prend plus le devant de la scène.
Il m'arrive alors d'oublier à quel point la peur de se tenir devant un auditoire est puissante pour la plupart d'entre vous. Prendre la parole en public ne serait rien s'il n'y avait ce "public". Lorsque je pose la question de savoir d'où peut bien provenir une telle terreur, j'entends systématiquement la peur du nombre. Au delà d'une dizaine de personnes, toutes les aiguilles sont dans le rouge ! En deça, cela semble aller mieux. Et si les gens se connaissent entre eux, alors tout va bien !
La peur de parler en public est comme un animal sauvage. Quelque chose qui peut vous mener par le bout du nez, mais aussi quelque chose que vous pouvez apprivoiser - lentement, patiemment.
Et cela commence là où vous êtes à l'aise !
Un "public" existe dès l'instant où vous n'êtes plus seul ! Cette conversation que vous avez eu avec votre patron il y a quelques heures, votre patron était bien votre public. Cette réunion que vous avez animée : public. Ce repas de famille que vous avez enchanté de votre discours : public...
Dès lors, si vous êtes serein face à une ou deux personnes de votre connaissance, des collègues, des amis, des membres de votre famille : répétez devant eux... Lorsque vous sentirez que votre présentation fonctionne devant ce public familier et bienveillant, montez la barre d'un rien. Répétez devant quelqu'un que vous ne connaissez pas aussi bien. Et ainsi de suite.
La peur ne disparaîtra pas. Mais l'entendre hurler dans vos oreilles ne vous dérangera plus autant ! 

mardi 27 janvier 2015

Les conseilleurs et les payeurs...

On l’entend : les conseilleurs ne sont pas les payeurs et rien n’est plus facile que de donner un conseil... C’est sûr !
Seulement voilà, vu la méconnaissance généralisée du véritable feedback et de son immense valeur, il y a fort à craindre que ces conseils sont tout ce que vous recevrez de la part de ceux qui vous entourent pour vous aider à progresser, avancer ou tout simplement recevoir un avis, un regard extérieur sur votre situation.
Le problème, c’est cette tendance à confondre conseil et critique. Ce n’est pas la même chose et ce ne le sera jamais. Le conseil est une façon généreuse de vous dire : « Voilà ce que moi je ferais dans la situation qui est la tienne ». Il y a beaucoup à prendre dans cette acte généreux. D’abord, rien n’oblige cette personne à prendre le temps et l’énergie pour réfléchir à ce qui vous arrive. Ensuite, il y a peut-être là pour vous quelque chose d’intéressant. Quelque chose que vous pourriez faire et auquel vous n’auriez pas pensé de vous-même.
Lancez-vous ! Donnez une chance à ce conseil et si cela ne marche pas, qu’importe ! Mieux vaut cela que de rester dans le statu quo ou l’ignorance.

Mon conseil lorsque vous recevez un conseil : ne résistez pas ! Ne le prenez pas pour une critique. Si quelqu’un vous conseil de rester calme en réunion, il n’est pas là pour vous dire que vous êtes un abruti colérique qui devrait se soigner. Elle vous indique que vous ne servez pas vos arguments en perdant patience ainsi devant vos collaborateurs. Alors faites autrement. Prenez le conseil et mettez-le au test.
Après, et seulement après, vous pourrez continuer d’agir comme vous l’avez toujours fait... Mais au moins, vous vous serez donné une chance de vous améliorer. 

lundi 26 janvier 2015

Vous êtes vous bien différencié ?...

Lorsque j’ai démarré mon activité de consultant et de coach indépendant, il m’a tout de suite été demandé ce que j’avais qui me différenciais de mes concurrents... Et je n’ai jamais véritablement su que répondre à cette question. Pour dire toute la vérité, cela fait près d’une dizaine d’années que je navigue sur les eaux de l’indépendance avec succès et je n’ai jamais vraiment répondu à cette question !
La différenciation est ce qui, en théorie, vous donne un avantage face à un concurrent. Un avantage qui peut être mesuré, dont il peut être rendu compte et sur lequel vos clients s’appuieront pour choisir votre marque plutôt qu’une autre. Ce que je vois autour de moi, c’est que la plupart de mes concurrents se sont posé la même question et leur réponse concerne en général ce qu’ils font, ce qu’ils offrent, ce qu’ils proposent : nous faisons mieux, plus court, moins long, plus décalé, plus précieux, plus luxueux, moins cher...
Le problème est que mieux, plus court, moins long, tout cela dépend entièrement de la personne à qui vous vous adressez... Plus court pour moi est bien différent du plus court pour vous. Cela dépend même de l’instant pendant lequel vous lirez cette affirmation !
Mes concurrents tentent de trouver ce qu’ils ont en plus...
Je pense m’être différencié par ce que j’avais en moins ! Et c’est pour cela que j’ai rencontré le succès plus rapidement que je ne l’aurais pensé...
Depuis des années, je raconte la même histoire à tous ceux qui ont la même perception des choses que moi. Je tente de trouver ceux qui seront les plus réceptifs à ce que je porte, à ce que j’aime et ce qui compte pour moi.
Je n’ai rien en plus. Je cherche à comprendre ce que ces gens-là ressentent au moment où je les rencontre et ce qu’ils souhaiteraient ressentir une fois notre travail terminé. Je vends une émotion. Une histoire.
Les gens n’achètent pas ce que vous avez en plus. Ils achètent cette émotion, ce quelque chose, qui vous rapproche d’eux.
Cela peut-être de la sécurité, de la réassurance, de la joie ou de l’enthousiasme...
Rarement des faits, des listes ou une brochure.

vendredi 23 janvier 2015

Et si vous vous abonniez ?

Bien sûr que je suis ravi d’apprendre que vous avez fait le choix de vous abonner à mon blog ! Je suis bien persuadé que tout blogueur vous dirait la même chose... Mais le bénéfice pour vous est sans doute plus important encore ! Recevoir chaque jour, dans votre boîte mail un billet quotidien fait partie de ces grands changements qu’aura permis internet et figure au rang des meilleurs deals que vous puissiez y trouver !

Alors abonnez-vous à ce blog en cliquant ici : Je m’abonne !

jeudi 22 janvier 2015

MLK

Les Etats-Unis célèbrent Martin Luther King, chaque année, en janvier.
Cet homme incarne le pouvoir des mots. Ses mots, ses paroles ont changé la trajectoire, la vie, des millions de femmes et d'hommes aux Etats-Unis, mais aussi partout dans le monde.
Ce que célèbrent les Etats Unis , chaque année, en janvier, c'est la volonté de refuser l'injustice et d'agir pour que cela change. C'est le droit de dire, fort et haut, que quelque chose ne va pas. C'est de faire ce qui est juste et non ce qui est admis. C'est le choix de prendre le risque ultime, parce que c'est important, parce que ça ne se fera pas tout seul, parce que vous pouvez décider que le changement peut se produire maintenant et non dans des décennies.
Les Etats-Unis célèbrent le choix et la volonté d'agir.
D'abord et avant tout le choix. 

mercredi 21 janvier 2015

Comment, exactement, allez-vous vous planter !?

Pensez à toutes ces fois où vous vous êtes dit : je risque de me faire virer, de passer pour un idiot, de me planter, de ne pas trouver les fonds, de ne plus pouvoir nourrir ma famille, ruiné, d'être en retard sur les autres, d'être déconsidéré, déclassé, décevant, moqué, raillé, sous-estimé...
Toutes ces fois où vous avez laissé ce dialogue interne l'emporter sur l'intention que vous aviez de commencer quelque chose, de dire quelque chose d'important et qui aurait pu faire une différence, même infime...
Vous avez le choix : vous pouvez continuer à baigner dans ces pensées négatives, continuer de vous critiquer comme personne n'en aurait seulement l'idée, continuer de refuser d'agir parce que c'est plus sûr et plus confortable ou vous pouvez vous levez et parler ! Et faire partie de ceux qui comptent et dont on tient compte !

mardi 20 janvier 2015

Plus pour moins...

Le premier indice qu'il se passe quelque chose de problématique dans vos équipes est ce moment (redouté) où certains de vos managers ou collaborateurs viennent vous demander des moyens supplémentaires... pour faire la même chose !
"Il n'y a pas assez de budget, pas assez de marketing, pas assez de forces commerciales... il faudrait plus..."
Ce jour-là, questionnez-vous : existe-t-il vraiment un projet dans votre organisation, un projet qui en vaut la peine ? Ces collaborateurs, qui viennent vous dire que quelque chose ne va pas... sont-ils en progrès ? Avancent-ils vers quelque chose qui les mobilise ?

Sinon, vous n'avez pas fini d'ouvrir votre carnet de chèques pour rien... ou presque...

lundi 19 janvier 2015

"Like" it... or not?

J'échangeais récemment avec une paire de très bons amis sur ce que sont et ce que représentent les "like" sur Facebook et autres sites de réseaux...
L'un me disait que les gens aiment les "like" parce que cela flatte leur ego et qu'ils étaient à partager tout ce qu'il était possible de partager pour recevoir le précieux "like". Conséquence : de nombreux articles sont re-tweetés, partagés ou envoyés sans que cela soit utile et cela devient encombrant. Sans oublier que la personne qui a écrit l'article, qui est la véritable créatrice de la chose partagée n'est qu'à peine prise en considération... Celui qui cherche les "like" serait aussi un rien "usurpateur" !...
Je n'en suis pas si sûr et pour y avoir un peu réfléchi, il me semble que cette dynamique des "like" et du fait qu'il n'existe pas de "dislike" me paraît beaucoup plus optimiste que cela...
La plupart d'entre nous adorons partager. Nous sommes d'abord et avant tout des êtres grégaires et nous ferions tout pour faire savoir à nos proches ce que nous vivons, ce que nous sommes, et surtout, ce que nous expérimentons. C'est en nous ! C'est pour cela qu'il est plus agréable de partir en voyage à deux, que visiter un musée ou voir un film se conçoit plus facilement entre amis qu'en solitaire. N'y voir qu'une manifestation de l'ego est sans doute un peu sévère... J'irai même plus loin : beaucoup parmi nous hésitent en fait à partager (ils sont très peu à exprimer ce qu'ils ont aimé sur les réseaux sociaux !). La plupart se demandent avant de clicker sur "partager" ce que les autres vont en penser et si cela ne risque pas d'affecter leur image ou leur réputation. Si cela ne risque pas de blesser, de vexer, d'agacer... La peur du jugement rétracte leur doigt et l'envie de dire au reste du monde "j'ai aimé cet article, et je pense que vous l'aimerez aussi" disparaît dans un rictus... J'ai découvert de nombreuses choses passionnantes grâce à ces "like" et à ces "share" et je pense qu'il faut un certain courage pour les envoyer. Le courage de dire ce que rien ni personne ne vous force à dire. Le courage d'avoir assez de considération pour les autres et de prendre le temps d'alerter, d'informer et de dire au reste du monde quelle est votre opinion
Il est évident que dans le process, certains penseront qu'il est facile de clicker sur "like" et que cela n'engage personne et vous serez jugé... mais cela en vaut la peine, parce que c'est dans ce contact entre personnes de confiance que le plus d'idées peuvent circuler et que de vrais changements pourront arriver !

vendredi 16 janvier 2015

Parce qu'il est là...

A la question qu'un journaliste du New York Times lui posait sur son envie dévorante de vaincre le mont Everest, Georges Mallory lui a répondu par cette phrase devenue aussi célèbre que son exploit lui-même « Because it’s there (Parce qu'il est là) ».
De la même manière pour vos présentations, pour tout ce que vous souhaitez réussir, toutes ces envies qui vous dévorent : faites-les, parce qu'elles sont là, parce que vous le pouvez. Simplement. 

jeudi 15 janvier 2015

Liberté d'expression ?!

On parle beaucoup de liberté d'expression en ce moment... Où commence-t-elle et où s'arrête-t-elle, si elle doit jamais s'arrêter ?
Le débat est nourri et chacun y va de son oui, mais... Ou de son non, mais...
Partie de la réponse est donnée, je trouve, par Paul, cet apôtre de Jésus, l'un de ceux à qui l'on doit l'essor du christianisme. Un religieux, donc.
Paul dit, cité par Emmanuel Carrère, extrait de son extraordinaire livre - Le Royaume : « La liberté ne dispense pas du tact. »

mercredi 14 janvier 2015

Le saut dans le vide


J’ai récemment découvert la photographie ci-dessus. Je m’en suis servi dans mes voeux 2015, pour inviter ceux à qui je souhaitais la meilleure des années à prendre le risque de se jeter dans le vide, dans l’inconnu... comme le fait ici le peintre Yves Klein.
Sauter dans le vide...
Les retours que j’ai reçus sont assez déroutants et très compréhensibles : sauter ainsi dans le vide, c’est la garanti de souffrir, de se retrouver au sol, blessé. C’est absurde !
Pourtant, c’est ce que font tous les artistes et tous ceux qui contribuent à faire de ce monde autre chose que ce qu’il était hier encore, ils se jettent dans l’inconnu et prennent le risque de se blesser, de se retrouver au sol, déçus, moqués, incompris... Et ce qu’ils entendent : « C’était stupide ! Cela ne pouvait pas marcher ! »...
Cette photographie représente exactement ce que c’est que de prendre le risque ultime ! Face à la certitude du statu quo, la "bien-pensance", les fausses évidences, faire autrement, comme personne et en dépit de tous.
Je ne peux m’empêcher de penser que cet instantané est celui de la seconde précise où cet homme, cet artiste découvre qu’il peut voler !

mardi 13 janvier 2015

Votre liberté...

Vous pouvez rire de tout. Vous pouvez parler de tout...
Dire ce dont vous avez besoin, sans auto-censure. Dire ce qui est important pour vous...
Pourtant, dans la plupart des organisations, il n'est pas possible de parler, de dire. Il n'est pas possible de dire ce qui ne marche pas, parce que cela à toujours été ainsi. Ce qui est inacceptable parce que cela serait mal vu. Parler de ce qui pourrait vous rendre unique, extraordinaire, parce que cela paraîtrait déraisonnable...
Vous pouvez dire. Vous êtes libre de dire. 

lundi 12 janvier 2015

Se faire résilient...

Ce qui vient de se passer nous rappelle que nous vivons des temps troubles, des temps de changements... Après le grand rassemblement d’hier, il sera temps de se reconstruire. C’est la résilience. Cette aptitude à répondre à ce qui n’est plus, à ce qui a changé.
Et si l’on y regarde d’un peu plus près, notre capacité à nous réinventer, à gérer le changement sera de plus en plus sollicité. Notre aptitude à la résilience sera de plus en plus critique pour appréhender notre monde.  La planète se réchauffe, vite. Les intégrismes se cristallisent, les luttes pour l’eau, l’énergie, les catastrophes naturelles prendront de plus en plus souvent le devant de nos actualités.
Devant tant de violence et d'irrationnel, la tentation de se replier sur soi-même est grande. Construire des murs, des lignes Maginot. S’isoler. Refuser le changement jusqu’à ce que ce changement l’emporte, dans la crise.
La résilience est une aptitude. Elle peut s’apprendre et s’anticiper. Apprendre la résilience, c’est apprendre à embrasser le changement et se tenir prêt à l’accueillir.
Et le premier pas vers cet apprentissage, c’est de reconnaître qu’il est d’autant plus facile de retrouver son équilibre si votre voisin vous donne ce qui vous manque. Les autres sont le premier maillon. Construire des relations riches et généreuses est le meilleur investissement que vous puissiez faire pour préparer votre avenir.  Un avenir incertain, mais un avenir tout de même !  

vendredi 9 janvier 2015

En ces jours d'étrange...

En ces jours d’étrange, le sentiment de peur est là qui se répand... La peur est une réaction naturelle. Elle nous prévient du risque, du danger, du prédateur qui rôde dans ces bois. Le risque est réel. Le prédateur est bien là. Le danger existe. Les dangers de ce monde sont nombreux ; nous venons d’en faire la terrible expérience. Les 12 femmes et hommes courageux qui y ont laissé la vie plus encore que nous tous.
Si le danger est réel, la peur ne l’est pas. La peur n’est que narration. Elle est le résultat de ce que nous projetons, de ce que nous envisageons pour demain. La peur n’existe que si nous la laissons exister. La peur est en nous.
En ces jours d’étrange, il est important de se souvenir de laisser cette peur nous traverser, puis nous quitter. Il est important de se souvenir que nous vivons dans un monde risqué et de ne pas en avoir peur, car la peur ne donne  rien de bon et n’est le moteur de rien...

Le risque et la peur ne sont liés que si nous le choisissons.

jeudi 8 janvier 2015

Un mot pour eux...

Je suis triste
Je suis malade
Je suis fatigué
Je suis sidéré
Je suis abasourdi
Je suis choqué
Je suis déchiré
Je suis blessé
Je suis en larme

Je suis Charlie

Ce que vous vendez...

Pensez-vous vraiment qu’Ikéa vende des chaises et des étagères ?
Pensez-vous vraiment qu’Amazon soit une librairie numérique ?
Pensez-vous vraiment qu’Apple vende du matériel informatique de dernière génération ?
Pensez-vous sincèrement que Jimmy Fairly vende des lunettes de vue ?
Pensez-vous honnêtement que Nike vende des chaussures de sport ?

Non. Ce que chacune de ces marques vend vraiment, c’est une histoire, un éventail d’émotions, de désirs, d’attentes.

Pour votre produit, votre projet, votre présentation, que vendez-vous vraiment ? Honnêtement ?...

mercredi 7 janvier 2015

Quelles entreprises seront là demain ?

Quelles entreprises seront là demain ? Quelles entreprises sortent plus fortes des crises ?

Il m’est arrivé, à ce propos quelque chose d’intéressant ces derniers jours...
Dans la même journée, j’ai reçu par Amazon en provenance du Japon un nouveau stylo à plume d’un modèle qui n’est pas commercialisé en Europe. Le temps de livraison qui m’était communiqué était de trois semaines. Le stylo est arrivé en une semaine. Je n’ai pas payé de frais de port. Et le prix de l’objet est de moitié inférieur au modèle commercialisé en Europe !
Le jour même où je recevais ce dernier cadeau de Noël, ma chaudière commençait à fonctionner de façon erratique. Plus d’eau chaude et un chauffage qui peine à maintenir une température agréable dans l’appartement. J’appelle ELM Leblanc pour leur demander une intervention rapide. On me propose dans trois jours, mais je dois bloquer toute la journée ou dans quatre jours, et je n’aurai à bloquer que la matinée. Comme la plupart des Français, je travaille et la première option n’est pas envisageable. La seconde l’est à peine, mais il n’y a rien à faire, impossible de prendre un rendez-vous qui soit un rendez-vous... Cela permet au technicien d’organiser sa tournée... et tant pis si cela doit se faire au détriment du client.
Quelles entreprises seront là demain ?
D’un côté, Amazon capable de livrer du jour au lendemain et de donner au client une expérience, au niveau mondial, unique et parfois enchantante. De l’autre, les ELM Leblanc, qui privilégient le process, la technique, l’efficacité - parfois au détriment du reste, au détriment du client.

Les entreprises qui seront là demain sont celles qui seront passionnées de leurs clients...

lundi 5 janvier 2015

Une année passée...

Une année vient de se terminer... Vous êtes des dizaines de milliers à avoir parcouru les lignes de ce blog et c'est un émerveillement constant pour moi...
Merci donc, pour cela, pour votre temps, votre considération, votre intérêt.
Voici une sélection des quelques billets qui ont le plus attiré votre attention, que vous avez commenté avec le plus d'enthousiasme ou de résistance ; les deux me conviennent parfaitement !

Bonne année à tous ! Vous le méritez amplement !


Nous allons commencer par un tour de table

Réussir en étant décalé

Le parler business

Go !

Savoir apprendre

Pour connaître la bonne direction

Rien !

Et si...

Une idée pour économiser sur votre budget de formation...

Votre dernière formation à la prise de parole en public

Il est toujours trop tard pour devenir Mozart...

Arrêter de fumer

vendredi 2 janvier 2015

Encore et toujours plus...

Il y a un principe dans le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui, c'est que plus est mieux que moins. Une sorte de règle du "toujours plus" règne. Plus de parts de marché, plus d'options, plus d'avoirs, plus... Et cette règle est devenu un mode de vie. Nous sommes excellents à accumuler, à empiler. Il nous faut plus de surface pour vivre, plus de jours de vacances, plus d'argents à dépenser, plus... et cela conduit parfois à l'absurde. J'ai retrouvé ce matin, profitant des congés de Noël, le rasoir de mon grand-père. Ce rasoir comprenait une lame pliable et de quoi aiguiser cette lame, une sorte de lanière de cuir. Avec ce rasoir, mon grand-père s'est probablement rasé efficacement pendant plusieurs années. Je pourrais sans doute, avec un peu de formation (!) reprendre cet outil là où il fut laissé il y a plusieurs dizaines d'années et produire à mon tour un rasage efficace... pourtant, le rasoir que j'ai utilisé ce matin compte trois lames ! Et le rasoir que la plupart de mes contemporains utilisent : 5 ! 5 lames ! Plus ! Il faut plus de lames, parce que plus de lames est mieux que moins de lames... et cela devient idiot ! Lorsque l'on regarde cela d'un peu plus près, un rasage avec 5 lames produit ceci : la première lame rase le poil, la seconde rase le peu qu'il en reste, la troisième irrite la peau, la quatrième irrite la peau et la cinquième... irrite la peau ! Vous n'avez pas besoin de plus pour vos présentations : plus de slides, plus de mots, plus d'arguments, plus de preuves que vous avez travaillé... Il existe une juste quantité, un juste milieu. Tout comme un bon rasage n'est pas le fruit d'un nombre de lames, votre présentation ne peut être le résultat d'une accumulation et du miroir aux alouettes que cela représente ! Votre mission est de trouver la juste quantité d'arguments, de mots, de regards et d'attention qu'il vous faudra déployer pour les aider à comprendre...