vendredi 29 mai 2015

Sur les épaules d'un géant : Orwell...

1. Never use a metaphor, simile or other figure of speech which are used to seeing in print.
2. Never use a long word where a short one will do.
3. If it is possible to cut a word out, always cut it out.
4. Never use the passive where you can use the active.
5. Never use a foreign phrase, a scientific word or a jargon word if you can think of an everyday English equivalent. (I’m charmed by his example: use “snapdragon,” not “antirrhinum.” Snapdragon is so much nicer.)
6. Break any of these rules sooner than say anything outright barbarous.

Qui pourrait se traduire ainsi :

1- N’utilisez jamais une métaphore, une comparaison ou toute autre figure de style que vous auriez déjà vue imprimée.
2- N’écrivez jamais un long mot si un court fait l’affaire.
3- S’il est possible de supprimer un mot, supprimez-le systématiquement.
4- N’utilisez jamais la forme passive si la forme active est possible.
5- N’employez jamais un terme scientifique, un mot de jargon ou un vocable étranger si vous connaissez son équivalent dans la langue de tous les jours.
6. Désobéissez  à ces règles avant d’écrire quoi que ce soit d'abscon.

6 conseils de pro.

6 conseils à suivre avant de se lancer dans l'écriture de votre roman, de votre rapport, de votre mémo...
Ces 6 conseils s'appliquent aussi à vos présentations.

jeudi 28 mai 2015

Qu'est-ce que je fous là ?

Comment une réunion doit elle commencer ?
Par une question ! La réponse à cette question devant en substance éclaircir les participants sur votre présence ici : « Voilà en quelques mots ce que je fous-là ! Et pourquoi il est plus intéressant pour notre entreprise que je sois ici plutôt que derrière mon bureau en train de faire quelque chose d’utile ! ».
Une fois que chacun aura donné une réponse à cette question et que les réponses sembleront satisfaisantes à la personne en charge d’organiser la réunion et responsable des résultats de ladite réunion, vous pourrez poursuivre !
A l’évidence, en cas de doute ou de réponse insatisfaisante, la personne qui n’aura pas su convaincre les autres du bien fondé de sa présence sera libérée et rendue à ses activités habituelles...

Notez que, d'expérience, sur un sujet donné, lorsque plus de quatre personnes sont réunies, vous devriez assister à plusieurs de ces... libérations !

mercredi 27 mai 2015

Essayez : impopulaire !

En matière de présentation professionnelle, l’une des réactions que vous pourriez avoir à ce que j’ai à vous proposer pour que vous deveniez un orateur remarqué : résistance.
Pourquoi cette résistance ?
Parce que ce que je vais vous proposer n’est pratiqué que par un nombre très restreint d’individus !
Ne vous méprenez pas : ce que j’ai pour vous n’est pas secret, c’est même extrêmement public et il suffit de se tourner vers Youtube pour voir des dizaines d’excellents orateurs mettre en pratique l’essentiel des outils que je transmets...
Pourtant, vous allez résister. Une partie de cette résistance vient du fait que vous allez devoir faire différemment. Lorsque quelqu’un agit ou se comporte différemment des autres, il est remarqué. Son comportement est analysé et en général il n’est pas compris. « Les autres » manifestent ici leur aversion au changement. Le fait qu’un individu par son attitude ou son comportement vient « challenger » leur statu quo. « Challenger » ce qui est fait depuis longtemps et qui ne marche pas ou plus.
Pour vous, cela veut dire que vous allez devoir accepter le fait qu’à moins de ne plus être autant accepté, compris, apprécié, reconnu, vous risquez de ne rien accomplir du tout !
A moins de créer autour de vous cette onde d’incompréhension et de mécontentement, il est possible que vous soyez dans la mauvaise direction !
Devenir le meilleur orateur de votre société risque de vous faire perdre un peu de cette popularité que vous avez mis tant de temps à installer.
Mais qu’importe être populaire, si c’est pour éviter ce qui doit être fait...

mardi 26 mai 2015

Les pro ne s'excusent pas !...

Je l’ai déjà écrit. Ne vous excusez jamais avant de commencer votre présentation. Pour quoi que ce soit... Et j’insiste là dessus : pour quoi que ce soit.
Je le sais, vous avez l’impression qu’ils sont là pour vous juger. Vous avez l’impression que votre vie est entre leur main.
Et vous voulez vous attirer un peu de sympathie. Un peu de bienveillance. Relâcher un peu de pression.
Vous excuser ne produira pas ce résultat !
Votre auditoire va vous juger. C’est ainsi. C’est ce que font les êtres humains lorsqu’ils se font face. Ils se jaugent et se jugent !
Votre auditoire sera bienveillant. Personne n’apprécie de voir quelqu’un se planter ou perdre ses moyens.
Votre auditoire attend quelque chose de vous. Quelque chose que vous avez promis de leur donner en acceptant de réaliser cette présentation. Vous vous devez de le leur donner. Vos excuses ne vous libèreront pas de cette promesse. Tout au plus génèreront-elles de la déception, que vous allez devoir gérer alors que votre présentation ne fait que commencer.
Il n’y a que les amateurs qui s’excusent ! Parce qu’ils sentent bien qu’ils ne sont pas prêts, qu’ils ne savent pas ce qu’ils font et qu’ils n’ont pas assez répété...

Une bonne façon de vous en convaincre est d’imaginer que vous allez au théâtre, et qu’avant que ne commence la pièce, l’un des comédiens prend le devant de la scène et vous demande de bien vouloir l’excuser du fait qu’il ne connaît son texte que partiellement, parce qu’il n’a pas eu le temps de l’apprendre correctement... Que ressentiriez-vous !?

Exactement !

vendredi 22 mai 2015

Bob ?

J’ai dialogué récemment avec un consultant freelance sur nos parcours et nos centres d’intérêt. Je lui ai parlé de prise de parole et d’influence, de mon parcours de comédien et lui, de coaching. Des études d'ingénieur, une partie de son parcours dans l'industrie pétrolière puis en RH, une formation au coaching. Un parcours intéressant.
Je l’entends alors me dire que parmi les formations qu’il offre à ses clients, se trouve la prise de parole en public et comment convaincre ?
Je lui demande alors s’il connaît Stanislavski ? S’il connaît les règles de base de l’actors studio ? S’il a déjà entendu parler de Johana Revis et de ses travaux sur la voix ? De Bob McKee et du storytelling ?
Evidemment, à toutes ces questions, la réponse fut un peu ampoulée... « Pas vraiment... ».

Le propos ici n’est pas de dire que la prise de parole est une chasse gardée, mais si vous affirmez à vos clients que vous êtes un professionnel, quel que soit le domaine que vous vous êtes choisi, vous feriez mieux de vous assurez que vous tenez les basiques, que vous avez fait vos devoirs, lu les bons livres, écouté les bons experts...
C’est un service que vous vous rendrez. Avant de le rendre à votre client !

jeudi 21 mai 2015

Vous faut-il un mentor ?

Je viens de terminer le livre de Sir Ken Robinson : « l’Élément. ».
Si vous ne connaissez pas Ken Robinson, sachez que sa présentation TED est l’une des plus vues et que son travail porte sur l’éducation et tout ce que notre système éducatif devrait faire et ne fait pas !
Je suis à ce point admiratif du travail de cet homme, qu’avant de me lancer dans cette lecture, j’avais déjà commandé trois exemplaires dudit ouvrage pour l’offrir à mes filleuls, qui entrent tous dans l’âge où la question de l’orientation commence à se poser...
Je ne vais rien en faire.
Non que le livre ne soit pas intéressant ou même bon... mais il recèle de nombreux points sur lesquels je ne suis pas en accord avec lui... et je n’en aborderai qu’un dans ce billet : le mentorat.
D’après Sir Ken Robinson, pour réussir, il faut un mentor. Un mentor descelle le talent, le don (autre point sur lequel nous sommes en désaccord), puis il éveille puis il encourage et facilite la tâche de son protégé. Sans mentor, c’est plus difficile...
Peut-être.
Pourtant, je ne vous engagerai pas à vous mettre en quête d’un mentor pour accomplir l’objectif qui est le vôtre. Il est fort probable que vous n’en trouverez pas et je pense que vous n’en avez pas besoin.
Le mentor, selon moi, fait partie de ces mythes de passage, d’une transmission personnalisée et presque romantique dans laquelle il faut être choisi par quelqu’un d’autre pour pouvoir s’accomplir. Pas d’accord. Vous pouvez décider que vous avez ce qu’il faut pour réussir et vous mettre en route immédiatement. Vous pouvez aussi vous mettre en route pour trouver un mentor et vous risquez d’être déçu. D’autant que pour beaucoup, le fait de ne pas avoir été trouvé par un mentor devient une excuse à la difficulté, voire à la responsabilité.
Je reconnais qu’il est plus facile de réussir si un expert bienveillant vous donne un coup de main. Cela va de soit ! Mais cela n’est absolument pas nécessaire... Vous n’avez pas besoin de mentor ! Allez-y !
Cela ne veut pas dire que vous devez tout faire tout seul : la littérature, les conférences, les tutoriels, sont autant de sources qui vous permettront de vous fabriquer votre propre mentor. Ce monde ne manque pas de gens inspirants !




mercredi 20 mai 2015

Vous êtes agaçant...

... à chaque fois que vous vous retournez sur votre diapositive pour vous remémorer ce que vous allez dire ensuite...

Ceci est vrai de tous et pour tous, pour toutes présentations et le restera à jamais.

Si vous voulez les convaincre d’agir dans le sens que vous avez choisi, mieux vaut ne pas commencer par les agacer.

Évidemment.

mardi 19 mai 2015

Un maestro de 11 ans...

Circule en ce moment sur le web cette vidéo...
Un enfant de 11 ans interprète des standards de jazz avec une maestria rare. Le jazz, ce n’est pas la Polka. Un maestro en jazz, c’est quelqu’un qui a compris quelque chose, qui a de l’harmonie dans les veines, qui sait écouter, qui sait la musique...
Alors, tout ça, 11 ans...
Et puis, il y a les interviews des musiciens qui jouent avec lui. Qui l’accompagnent. Ils ne tarissent pas d’éloges. Rare, exceptionnel, impensable. L’un d’entre dit même qu’il lui faut encore du temps pour bien intégrer comment autant à pu investir un si petit corps en aussi peu d’années...
Bien sûr, pour la plupart, cela relève de la magie. Cela relève du divin. Un enfant a été visité par le jazz. Et il joue. Et dire cela, c’est faire de cet enfant une bête de foire, un monstre, un génie !
La vérité, c’est cet enfant qui nous la donne dans cette vidéo. Il le dit : il écoute depuis plusieurs années, encore et encore, les grands maîtres du jazz. Et il joue. Cet enfant est un enfant qui a trouvé plus rapidement que les autres ce qui allait faire de sa vie quelque chose d’unique. Il n’a pas perdu de temps et il s’est mis au travail. Parce qu’il y a du génie en tout Homme, voilà le genre de résultat qu’il est possible d’accomplir...
Je suis persuadé qu’il n’y a pas de génie, ni de divin là dedans ! Juste beaucoup d’amour, de respect, de travail et d’engagement.
Plutôt que de crier au génie, au « uniquely gifted », comme il est écrit en introduction à l’une de ces vidéos, au « don du ciel », si seulement nous pouvions reconnaître que ceci est ce que les êtres humains sont capables d’accomplir lorsqu’ils se dédient corps et âmes à ce qu’ils font ! Si seulement nous avions le courage de reconnaître que nous sommes tous des génies et qu’ils ne restent qu’à agir...
Cet exploit peut être réalisé par tous.
A condition de produire les efforts et le travail que cela exige.
Alors il devient possible de voir cet enfant tel qu’il est : un immense artiste... un immense travailleur... Un enfant en quête d’excellence...








lundi 18 mai 2015

Courage...

Il vous faudra du courage, rien n'est jamais donné.
Et ce courage se nourrit de vos erreurs. Et ce courage ne peut exister à moins que vous ne soyez terrifié.



vendredi 15 mai 2015

TED et PowerPoint...

Si vous souhaitez améliorer vos performances en présentation et que vous êtes de ceux qui aiment se former seul, il y a de fortes chances pour que vous tombiez un jour sur une page comme celle-ci :
"10 conseils pour de meilleurs slides" qui nous viennent directement de l’équipe TED elle-même...

Évidemment, cela fait réfléchir. S’il en est sur terre qui connaissent le sujet de la présentation efficace, c’est bien eux.
Ces dix astuces sont bonnes. Si vous voulez utiliser PowerPoint mieux que la plupart de vos collègues, en appliquant ces quelques conseils, vous parviendrez sans doute à un résultat légèrement meilleur... Mais cela ne changera pas grand chose à l’ensemble de votre prestation...
Cela fera de vous un singe un peu plus savant que les autres, mais toujours un singe !
Vous n’utiliserez correctement PowerPoint que le jour où vous aurez compris à quoi sert ce logiciel... Aussi longtemps que vous l’ignorez, le logiciel s’amusera avec vous et continuera de faire de vous ce singe dont je parlais, qui saurait jouer avec un smartphone sans avoir la moindre idée de ce à quoi sert un téléphone !
PowerPoint est un outil. PowerPoint n’est qu’un outil. Il n’est pas votre présentation. Il n’est pas au coeur de votre présentation. Il n’est pas là pour faire la présentation à votre place.
PowerPoint ne sert qu’à aider votre auditoire à vous comprendre. À comprendre ce que vous êtes en train de dire. PowerPoint est donc là pour servir et aider votre auditoire. Il n'est pas là pour vous aider ou vous servir. Toute utilisation que vous pourrez faire de PowerPoint avec pour objectif de vous faciliter la tâche ne pourrait que signifier que vous vous servez de ce logiciel de la mauvaise manière (aide-mémoire, document que vous remettrez en fin de présentation ou pire, au début, document que vous avez prévu de remettre à votre boss pour le renseigner sur ce que vous allez dire...).


Je sais que ce n’est pas la première fois que vous lisez ceci. Même si j’en ai parlé lors de mes premiers billets sur ce blog, je ne peux que constater que les choses ne font qu’empirer !
Un petit rappel ne peut pas faire de mal !

jeudi 14 mai 2015

Moins. Une partie du secret...

Si Dieu, et je veux dire Dieu métaphoriquement... revenait sur terre après quelques millénaires d’absence et constatait ce que nous en avons de la planète qu’il nous avait confié, il ne serait sans doute pas très... satisfait !
Nous avions tout pour être heureux ! Non ?
La Terre et ses bienfaits suffisaient à tous nos besoins : nourritures, habitations, chaleur... Il suffisait de se pencher. Cadeau !
Aujourd’hui, que se passe-t-il. Nous sommes tous contraints de travailler pour obtenir, difficilement, ce qui nous était donné par le passé.
Ce travail et ses conséquences ont ruiné une bonne partie de la planète Terre si bien que l’on se demande ce qu’il en restera dans quelques centaines d’années... Une Terre de plus de 4 milliards d’année d’âge !
Nous étions libres, nous sommes aliénés. Nous vivons dans l’illusion de « plus ». Plus longtemps, plus vite, plus proche... En fait, ce « plus » est notre « moins ». Nous sommes devenus moins que ce que nous étions...
Dommage !
Une bonne façon d’en récupérer une partie : revenir à moins ! Aller moins vite, travailler moins, vouloir moins... Et prendre ce qui est à prendre avec simplicité.
Cela sonne et ressemble à la théorie du bon sauvage, mais en fait c’est très proche de ce que je transmets au quotidien.
Vos capacités naturelles à communiquer sont immenses et vous les ignorez parce qu’on vous a appris à les ignorer !
Votre capacité au bonheur est, j’en suis persuadé, tout aussi immense...
Faites-en moins ! Ralentissez ! C’est une partie du secret !

mercredi 13 mai 2015

Ouvrez !

Il y a dix ans, je me suis connecté à un réseau wifi ouvert d’une petite société informatique. C’était le seul accès dont je disposais pour accéder à cette formidable fenêtre sur le monde qu’est l’Internet. J’en ai profité pour m’inscrire sur Meetic et rencontrer la personne qui est aujourd’hui celle avec qui je partage ma vie... depuis dix ans !
Parce que le réseau wifi de cette société était ouvert ! Pas de mot de passe, pas de contrôle... Parce que cette petite société avait fait le choix de donner accès à l’internet à n’importe qui qui passerait devant leur fenêtre !
Un peu comme ces gens qui font le choix de donner de l’eau aux voyageurs qui ont soif et qui passent devant le pas de leur porte...
La plupart des connexions wifi sont fermées. Sans aucune raison. La sécurité de vos fichiers ne s’en trouvera pas diminuée. La NSA n’aura pas plus accès à ce que vous faites ou ce que vous êtes si vous ouvrez votre réseau !
Je n’ose imaginer ce qui se serait passé pour moi si cette connexion avait été fermée !

mardi 12 mai 2015

Fuckin' hell!

Nous faisons tous des erreurs. Tous ! Même les meilleurs d’entre nous. Même ceux qui ne sont pas censés faire des erreurs, font des erreurs...
Même les plus grands, les plus adulés, les plus respectés...
Prenez les Beatles, stars parmi les stars... et bien même les Beatles font des erreurs... et je le prouve !
Si vous cliquez sur la vidéo ci-dessous, vous pourrez écouter l’un des titres les plus fameux des Beatles : "Hey Jude". Un titre universellement connu, écouté par des millions d’individus depuis sa sortie.



Si vous placez le curseur de la vidéo sur 2:59 vous entendrez distinctement Paul s’écrier, après avoir loupé un accord : « Fucking hell! ». Et ceci sur la version studio de cette chanson !
Comme la prise était bonne. Comme l’esprit y était, ils ont fait le choix de la garder ainsi, avec cette belle erreur au milieu !
Pour vous rappeler que si les Beatles font des erreurs, il doit bien vous être possible d’en faire une ou deux !

Ceux qui ne trébuchent jamais n'existent pas !


lundi 11 mai 2015

La taille des cicatrices...

Un jour viendra, et vous pouvez me croire, ce jour viendra où vous vous planterez. La présentation que vous allez donner tournera au fiasco pour mille et une raisons : fatigue, manque de préparation, incompréhension, hors sujet, audience hostile...
Vous pourrez marquer ce jour là d’une pierre blanche et vous en souvenir comme d’un jour difficile.
Le trauma qui en résultera ne vous quittera pas. Vous vous souviendrez de ce plantage pendant longtemps. Puis le trauma deviendra une cicatrice et cette cicatrice ne disparaîtra plus. C’est ce que font les cicatrices, elles ne disparaissent pas ! Elles restent là, comme une trace de ce que nous avons enduré. Une trace.

Beaucoup en restent là. Ils contemplent leur cicatrice et se souviennent du trauma comme s’il s'était passé la veille, comme s’il était possible qu'il se reproduise. Ils vivent et vivent encore la même histoire. Et cette cicatrice, qui n’est qu’une cicatrice, prend tout le champs, tout l’espace. Ils en deviennent bloqués, terrorisés à la seule idée que cela puisse seulement arriver une fois de plus.

D’autres font un choix différent. Ils font le choix de pousser plus loin. De prendre le traumatisme et la honte et l’erreur pour un passage. Ils grandissent. Grandissant, la cicatrice ne change pas de taille. Elle ne disparaît pas. Mais elle devient une partie plus petite d’un corps devenu plus grand ! Elle prend moins de champs. Continuer d’avancer reste possible. Continuer d'avancer est le remède.

Nous avons tous des cicatrices, des moments difficiles à raconter... La place que prennent ces histoires dans nos décisions ne dépend que de nous. 

vendredi 8 mai 2015

Qu'est ce qu'il y a ce soir ?

J’ai récemment rencontré les représentants d’une grande chaîne de télévision française. L’une des principales, incontournable dans le monde tel qu’il était il y a une dizaine d’années. Pour avoir travaillé pour une chaîne de télévision il y a une vingtaine d’année, j’ai toujours beaucoup d’admiration pour ces grandes "Networks" et les gens qui y travaillent. Mais, quel que soit mon admiration, je sais que ces grandes chaînes ne survivront pas à ce qui est en train de se passer. Elles sont condamnées. Pas demain, sans doute, mais à long terme, elles vont disparaître.
Lorsque le dirigeant de l’un de ces grands "networks" affirmait que le rôle de la télévision était de fournir du temps de cerveau disponible à des marketeurs, dont deux de Coca Cola : c’était vrai ! J’ai toujours été étonné du tollé que cela a occasionné. Que croyions-nous ? À quoi sert la télévision et pourquoi a-t-elle été inventé si ce n’est pour permettre à ceux qui avait quelque chose à vendre de le faire savoir au plus grand nombre... Ce n’est en tout cas pas pour nous éduquer, nous unir, nous informer, nous enrichir ! Les média de masse existent pour fournir au commerce de masse de quoi communiquer. Si deux ou trois programmes enrichissant peuvent venir capter ceux qui se trouvent à la marge, pourquoi pas. Mais la télévision existe pour capter l’attention de la masse, donc elle est par essence moyenne, généraliste. Elle nivelle par le bas. C’est son rôle et l’on serait mal inspiré de le lui reprocher !

Du temps où tout était question de masse et de volume, la télévision était le seul moyen pour ceux qui produisaient en masse de vendre et de vendre encore ce qu’ils produisaient. Internet est venu changer tout cela. Il n’est plus question de masse, il est question d’individus. Plus question de production en masse, mais de micro-production. Plus de standardisation, mais de sur-mesure. Dans une telle économie, la télévision telle que nous l’avons connue aura bien du mal à trouver sa place... 

jeudi 7 mai 2015

La vraie signification d'un "non"...

Si vous êtes consultant freelance, vous avez sûrement déjà entendu ce mot après l’un de vos rendez-vous face à un prospect : « Non, ça ne m’intéresse pas. »
Et la signification de ce « Non » est la suivante : « Non ».
Et c’est tout.
La plupart du temps, nous interprétons les « non » comme des « nul », « incompétent », « incapable », « n’a pas compris », « Il y avait un truc à dire qu’il n’a pas dit », « si seulement il avait mieux écouté notre besoin... » , alors que ce ne sont que des « non ».
Je pense avoir entendu dix fois plus de « non » que de « oui » dans ma carrière de comédiens. Cela vient avec le job. Le premier pas dans une carrière d’acteur et celle de comprendre que la rejection est présente à chaque instant. Sur un rôle, des dizaines de prétendants, un seul sélectionné. Ne pas l’être ne fait pas de moi un mauvais acteur. Ou un plus mauvais acteur que l’acteur choisi. Juste pas le bon acteur pour ce rôle.
Idem sur une mission, sur un projet.
Non ne veut rien dire d’autre que non.
Pas d’interprétation, pas de sous-texte. Non.
Prenez-le comme il vient, avec un sourire et passez à autre chose !

mercredi 6 mai 2015

Smart creative people

Deux entreprises sont actuellement les plus profitables et les plus à la pointe : Google et Apple.
Ces deux là accumulent la plus grande partie de la richesse à répartir sur les hautes technologies.
On a beaucoup dit et écrit à leur sujet. Les raisons d'autant de réussite sont multiples et complexes.
Pourtant, il me semble que le coeur de cette réussite tient dans cette phrase de S. Jobs :

"It doesn't make sense to hire smart people and tell them what to do... We hire smart people to tell us what to do!"

Les organisations qui seront encore là demain sont celles qui sauront s'entourer de ceux qui innovent et de ceux qui inventent. Pas de ceux qui obéissent et qui optimisent.


mardi 5 mai 2015

Au commencement était...

Si vous avez vraiment compris de quoi demain sera fait, vous aurez aussi compris qu'il vaut mieux ne pas faire appel à une société de recrutement.
Le recrutement de vos futurs collaborateurs est trop important pour le laisser entre les mains d’une entreprise qui n’est pas vraiment partie prenante dans ce que vous allez devenir.
Le recrutement doit être fait par des personnes en qui vous avez toute confiance. Des personnes imprégnées des mêmes valeurs et de la même vision que vous. Si ces personnes délèguent, elles délégueront à d'autres personnes investies de ces mêmes valeurs et de cette même vision qu’eux.

Recruter est ce que vous faites de plus important.

lundi 4 mai 2015

Un système bien à vous...

Vous avez été formé, formaté à l'obéissance. Cela fait partie de ces programmes fondamentaux, imprégné au plus profond de vos hémisphères cérébelleux. Ce conditionnement a commencé au premier temps de votre enfance. Un enfant doit obéir. À ses parents, à ses professeurs, à l'adulte.
Depuis, bien sûr, vous avez remis en question cette obéissance absolue que l'on exigeait de vous. Vous vous êtes émancipé. Mais le programme reste écrit. Le conditionnement est profond. Le lavage de cerveau a eu lieu. Vous êtes là pour obéir !

Presque.
Vous n'avez pas à obéir. Vous n'avez pas à faire ce qu'on attend de vous, à moins que ce ne soit un choix de votre part.
Vous pouvez être de ceux qui s'épanouissent dans l'obéissance et qui forment les maillons de bien des organisations. Une pièce dans le système. Essentielle, mais remplaçable à tout instant !
Vous pouvez aussi décider autrement. Vous pouvez choisir ce que vous souhaitez accomplir et le faire en excellence, jusqu'à ce que cette excellence vous rende unique et reconnu.
Vous n'êtes plus un maillon d'un système existant, vous devenez votre propre système.

Le monde vers lequel nous allons est incertain. Nous ne savons pas quel métier feront nos enfants. Nous n'avons qu'une vision très rudimentaire de ce que l'avenir va nous apporter. Les systèmes d'aujourd'hui pourraient fort bien ne plus marcher demain. Votre système grandira avec vous.





vendredi 1 mai 2015

Voir ce que vous dites !

L’anecdote est saisissante : au moment du débarquement des galions de Christophe Colomb sur les rives de l’Amérique, on raconte que certains indiens présents ne voyaient pas les navires. Ceux-ci étaient à ce point étranger à leur conception des choses et à leur vision du monde qu’ils ne pouvaient tout simplement pas envisager qu’un bateau puisse avoir cette taille et cette forme.
Leurs cerveaux, incapable de réconcilier croyance et réalité préférait effacer le tout.

Lorsque vous aurez à leur présenter votre nouveau projet, faites-en sorte que leur cerveau ne se livre pas au même exercice... Vous devez vous assurer que ce que vous leur proposez entre bien dans leur vision des choses.

S’ils ne voient pas ou vous vous voulez en venir, il est possible que ce soit au sens propre, et non au sens figuré...