mardi 30 juin 2020

Sous les ongles !

La plupart des gens, lorsque je leur dis que je publie un billet quotidien, me disent qu'ils n'auraient pas la créativité ou la matière pour écrire tous les jours sur un sujet donné...
C'est faux ! La matière est là, la créativité est là. Je le sais, je le fais et je ne suis pas différent de vous !
Ce qui manque, c'est la volonté de prendre le risque de répondre présent tous les jours. La peur de l'engagement à ne pas se dédire ! La peur de devoir publier quelque chose qui donnerait une mauvaise image de soi. La crainte de ne pas écrire de façon parfaite, dans un style inimitable et reconnu !
Ce sont ces angoisses qui créé le blocage... 
La première chose à laquelle il est nécessaire de renoncer lorsque vous avez quelque chose à donner, c'est à cette illusion de perfection et de propreté. Dans le temps, ceux qui écrivaient avaient les ongles noircis par l'encre noire qu'ils utilisaient... Ce devrait encore être le cas. Créer demande de se noircir les ongles, de mettre les mains dans la glaise et de laisser le reste à ceux qui vous lisent ou qui vous regardent...
Créer n'est pas une activité propre et ce n'est pas pour les âmes sensibles ! C'est donc pour vous !

lundi 29 juin 2020

Small is beautiful...

Une petite entreprise n'est pas une grande entreprise en plus petit.
Les exigences, les fonctionnements, les attentes, tout cela est extrêmement différent.
Bien sûr, la vraie différence entre une grande entreprise et une petite, c'est la relation aux clients.
Une petite entreprise, parce qu'elle a général un nombre moins important de clients peut, si elle s'y applique, tous les connaître et les ravir, les uns après les autres. Si elle s'y applique.
J'ai reçu il y a quelques jours un email d'une petite entreprise à laquelle je suis fidèle : "Bonjour Monsieur Maurin, nous avons reçu en retour client ce short que vous recherchiez il y a deux semaines, souhaitez-vous que nous le mettions de côté pour vous ?".
Vous imaginez...
Une petite entreprise, c'est garder la main sur l'essence du projet : identifier ce que désirent les gens et le rendre réel, le leur apporter avec attention, précision et respect. 
Aussi longtemps que cela est vrai, quelles que soient les circonstances, l'essentiel est sauf. Cet essentiel qui alimente les petites entreprises : la qualité de la relation à leur client.

dimanche 28 juin 2020

Heidegger et la Californie pour la voie du milieu ?

C'est lors de mon séjour de plusieurs années en Californie que j'ai découvert la notion formidable de "Self Design". Pour moi, venu de la vieille Europe, cette notion était révolutionnaire. J'ai enfin découvert et compris tout ce qui est entre nos mains dans une démarche de développement personnel, toute la puissance du travail et la force de nos fonctionnements inconscients sur nos comportements. Cela vint dans mon existence comme une révolution. Je me suis formé à l'Analyse Transactionnelle et à la PNL. J'ai assisté à de nombreux workshops sur la question de l'invention de soi et la notion d'un champs des possibles plus vaste qu'on ne l'imagine... et osé des aventures collectives qui m'ont laissé de formidables souvenirs en positif et en négatif !
Comme toute nouvelle découverte, celle-ci a imprégné ma vie et modifié nombre de mes attitudes et comportements au fil des années qui ont suivi. Il est possible de se transformer, d'aller au delà des limites qui nous sont imposées, soit par nous-mêmes, soit par notre environnement, fut-il social ou familial...

Puis avançant dans cette réflexion, j'ai découvert les travaux de philosophes et d'essayistes comme Jean-François Billeter et commencé à observer et questionner la posture volontariste qu'exige le "self design"... et j'ai découvert les travaux d'Heidegger et la notion de "Dasein"... Vous aurez tout de suite remarqué la proximité sonore des deux expressions ! 

Le "Dasein", c'est littéralement cette aptitude humaine à "être là", voire "être-le-là", dans la simplicité d'une présence à soi et son environnement, sans intervenir et sans la volonté de le modifier. Cette notion a mis des mots sur un ressenti qui était mien depuis quelques années, qui est la valorisation d'une posture plus contemplative et intéressée de l'existence, par opposition au désir de maîtrise et de contrôle sur sa propre existence... (Je schématise...)
Bien sûr, les deux orientations, les deux philosophies, cheminent dans le même monde et portent des fruits tout aussi intéressants l'une que l'autre... Elles sont pour moi les deux pôles d'une philosophie générale de l'existence et j'aime à naviguer de l'une à l'autre. J'ai ainsi découvert qu'à chaque fois que l'une ne m'apporte que frustration et découragement, c'est souvent le signe que l'autre m'appelle et me demande.
Ces passages de l'une à l'autre m'ont ainsi permis de passer entre les gouttes de bien des moments de dépression, puisqu'il est toujours un endroit ou se sentir connecté à soi-même, que ce soit dans l'action de l'invention ou la contemplation de l'être.

samedi 27 juin 2020

Comment freiner la colère...

La colère est une émotion. C'est une émotion forte. Elle figure parmi les 4 émotions de base que ressentent les êtres humains (joie, colère, tristesse, peur). Les émotions de base sont toutes liées, de près, à notre survie. Ces émotions de base sont activées par la strate la plus ancienne de notre cerveau : le reptilien. Les émotions plus complexes proviennent elles du cerveau limbique (même si tout cela est un peu caricatural, rien dans la nature et dans l'humain n'est jamais aussi simple !). 
Parce que ces émotions de base sont anciennes, profondes, essentielles, elles exercent sur nous une puissante emprise et il est facile de leur céder et donc difficile de leur résister.
Lorsque la colère se saisit de vous, elle agit comme une vague. On ne résiste pas à une vague. On s'y abandonne, on se laisse aller dans son mouvement. On commence par lui obéir. 
Ainsi, lorsque la colère vous emporte, il est bon de se laisser aller à la ressentir toute entière, dans toute sa  puissance, dans tout ce qu'elle a naturelle... 
Mais la vague ne dure que quelques secondes... Comme toutes les émotions de base, aucune n'est conçues pour durer longtemps. Ce sont des réactions instantanées créées par la nature pour nous sortir de problématiques immédiates. On ne peut s'installer dans la peur, la joie, la colère ou la tristesse sans en subir de graves conséquences. 
Ainsi, il existe en nous un système qui mécaniquement désactive l'émotion une fois que ce qui l'a déclenché cesse d'être présent et il est possible de reprendre le dessus.
Face à une vague de colère, l'équivalent de ce qui serait de nager vers le rivage consiste justement à ne plus se laisser prendre par le mouvement irrésistible de la vague, mais de choisir la direction dans laquelle vous orienter, de reprendre contact avec vos émotions plus complexes, de rationaliser ce qui arrive. De vous apaiser par la réflexion. De questionner ce raz de marée, sans le juger. De solliciter les parties plus complexes de votre cerveau, le néocortex par exemple !
Cela ne peut se faire que seul, face à vous même, dans un endroit tranquille et cela jusqu'à ce que la colère ait disparu, qu'elle soit passée.
Parce que la colère, en toute circonstance, est mauvaise conseillère. Elle peut détruire votre art, vos relations et tout ce que vous avez construit de positif et d'encourageant autour de vous. 
La colère agit comme un acide et le métal qu'elle affectionne le plus est ce sens de plaisir et d'accomplissement que nous ressentons tous lorsque nous donnons le meilleur de nous-mêmes...

vendredi 26 juin 2020

Les deux attitudes fatales !

Dans toute relation, il y a des frottements, des moments de tension, des instants de colère.
Face à chacun de ces moments, lorsque quelque chose ne fonctionne pas, il y a deux attitudes possibles.
La passivité agressive, qui consiste à considérer que l'autre n'est pas à la hauteur et donc à se voir en supériorité ou le silence et ronger son frein, qui consiste à se considérer comme en infériorité et à préférer se taire. 
Ces deux attitudes sont inefficaces, à l'évidence.
Quand quelque chose ne va pas dans une relation, ce n'est que rarement un problème relationnel, mais c'est un problème de logistique, de compréhension, d'attention... et ces deux attitudes ne peuvent adresser des problèmes de ces natures... Au contraire, elles ne font qu'aggraver les choses en dégradant la qualité de la relation...
La bonne attitude, c'est le dialogue. Exprimer ce qui ne va pas. Recevoir avec respect le point de vue de l'autre et travailler à un compromis.
C'est comme cela que cela marche.
Personne ne connaît mieux que vous ce qui est important pour vous et vous mettre en colère ou ronger votre frein n'aidera en rien votre entourage à mieux vous comprendre !

jeudi 25 juin 2020

Les super héros ne sont pas parmi nous !

Le talent...
C'est un mot magique et nous aimons la magie. Pfouff et hop, un lapin. Pfouff et hop, un génie des sciences physiques. Pfouff et hop, un Zinédine Zidane.
Le mystère et l'enchantement de pouvoir se dire qu'existent parmi nous des individus qui disposent de pouvoirs magiques, de compétences venues d'on ne sait où, données par on ne sait qui. Des individus doués, capables, tout-puissants...
Ce mot de talent est la version rendue possible du "Super Héros".  Ce sont nos Superman. 

Le talent est ce que la nature nous donne. Un joueur de basket doit avoir un talent : celui d'être grand et de bonne constitution. Le reste lui appartient. La nature ne donne pas de motivation, d'enthousiasme, de désir, de combativité, de vision du jeu. Cela s'acquiert. Entraînement après entraînement. Le reste, cela porte un nom. Le reste, c'est le travail.
Pourtant, nous sommes tous tellement avides de magie et d'extraordinaire qu'il nous est difficile de reconnaître et de valoriser tout le travail que nécessite d'accéder à des aptitudes de haut niveau. Celui qui travaille intensément est presque vu comme un laborieux, celui qui justement, n'a pas de talent et doit compenser par ses efforts,... car celui qui a du talent n'a pas besoin de travailler, puisque son pouvoir repose sur la magie ! A-t-on jamais vu Superman faire de la musculation !? Spiderman rater une prise ? Batman et sa batmobile tomber en panne d'essence ?
Il y a cette tendance à mépriser ce qui marche, ce qui fonctionne : le travail qui permet le développement des aptitudes. 
Derrière le désir de chaque enfant, ils sont nombreux à chercher s'il y a un talent pré-existant ! Sport, mathématiques, langues...
Ces prédispositions sont aussi fantaisistes que l'existence des super héros.

mercredi 24 juin 2020

Entendre et Ecouter

La question est la suivante : "Tu m'écoutes ?"... Plus rarement : "Tu m'entends"...
Parce que la plupart du temps, il est évident que la personne face à nous ou à nos côtés nous entend, mais nous écoute-t-elle ? 
Entendre est une affaire de son, d'ambiance sonore... On entend le bruit de la rue, le chant des oiseaux...
Ecouter est une toute autre affaire, écouter, c'est s'impliquer, c'est aller chercher le sens, mettre du sien dans cette succession de sons qui nous parvient... L'écoute est émotionnelle, elle nous engage, elle nous demande de prendre partie, de comprendre pour éventuellement répondre avec pertinence.
"Tu m'écoutes ?" se traduit en fait par : "Es-tu là, avec moi, émotionnellement, présent, attentif"...
Et c'est une exigence importante. Entendre est aisé. Ecouter est difficile ; de la valeur de notre écoute dépend bien souvent la qualité de nos relations...

mardi 23 juin 2020

Obsession et drama

J'entendais hier quelqu'un se définir comme étant perfectionniste. Ce désir de perfection lorsqu'il reste personnel ne pose pas de problème relationnel... mais si ce perfectionnisme se reporte sur les gens de votre entourage, cela peut vous valoir certains noms d'oiseaux comme : tatillons, obsédé, pointilleux... 
Une personne tatillonne est une personne qui veut que les choses soient faites comme il le faut. Les standards qui sont les siens sont connus. Il y a des règles, des façons de faire et cela doit être respecté. Les horaires, la tenue, la présence... Pour collaborer avec une telle personne, il suffit de respecter ces règles, qui restent les mêmes et qui sont connues de tous.
C'est une autre histoire avec certains individus. Ceux dont les règles ne sont pas définies clairement, dépendent en général de qui se trouve devant eux et qui attendent tout de même de votre part que vous les respectiez. Pour qualifier ces gens, on parle de "difficile". La relation est en effet difficile, parce qu'il est difficile de se situer, de savoir où vous êtes et où vous en êtes. À raison. Dans ce type de relation, tout est fluctuant, dangereux et sujet au drama.
Il n'est pas difficile de savoir qui vous devez fréquenter et qui vous devez éviter !

lundi 22 juin 2020

Relax Max...

La chanson le dit : "Why worry?". Sublime chanson du sublime Dire Straits...
Alors oui, pourquoi donc se faire du soucis ? Pourquoi cette inquiétude ? Pourquoi ne pas laisser venir ?
L'anxiété, les soucis, sont une réponse à la peur. Les soucis sont la façon qu'a notre cerveau de scanner les possibles face à une situation donnée qui comporte des risques, qui pourrait représenter un danger.
Ainsi, et depuis de longues années, le risque provoque la peur et la peur provoque l'anxiété.
Cette enchaînement est le pire ennemi de tous nos projets qui pourraient en valoir la peine. Si chaque risque pris nous plonge dans un abîme de terreur et d'anxiété, il y a fort à parier que nous finirons par rester dans notre lit...
Pourtant, la chanson conseille de ne pas trop s'inquiéter ?
Parce qu'il est possible de ne pas envisager ces trois phénomènes comme indissociables.
Il est possible d'aller au devant du risque et de s'isoler de la peur. D'aller au devant du danger sans se laisser aller à envisager mille et uns possibles tous plus improbables les uns que les autres. 
Il est possible d'isoler le risque de ses conséquences réflexes ou habituelles et de continuer d'avancer. 

dimanche 21 juin 2020

Fête de la musique !


La société des nuggets...

Notre monde est dans l'ère de l'optimisation. Le raisonnement rationnel de la plupart des organisations contemporaines consiste à diminuer les coûts, optimiser les process, minimiser les délais... encore et encore...
Les grandes organisations que nous connaissons tous par leur omniprésence sont entièrement dédiées à ce principe. Comment faire un nuggets de poulet de la façon la plus optimale possible. De l'animal à l'assiette : tout contrôler, tout maîtriser autant qu'il est possible. Bien sûr, comme toute obsession, cela est sans fin ! Il est toujours possible de trouver le moyen de mettre un poulet de plus sur un mètre linéaire de batterie, d'aller une seconde plus vite dans une ligne d'abattage... et cela conduit à ces vidéos d'horreur que l'on peut voir sur les réseaux. L'optimisation conduit à l'absurde tandis que que gagner 0,0001 centimes sur la production d'un nuggets ne permettra sans doute pas de maximiser les profits de l'année. Mais c'est la course dans laquelle, une fois engagé, il est difficile de sortir. Parce que c'est ce qui est attendu de vous.
Pour le consommateur, un nuggets est un nuggets... Son coût de production n'a d'importance que dans la mesure où son prix d'achat est acceptable. Le consommateur ne gagne rien à cette course effrénée.
Au contraire, dans ces entreprises devenues ultra-rationnelles, optimisées à leur maximum, quelque chose a bien sûr disparu. Un certain sens de la spontanéité, du contact, de la joie de faire des nuggets pour des gens qui viennent les consommer en famille. Une certaine humanité. 
Le nuggets est un produit industriel, vendu dans une chaîne industrialisée, il n'y a donc rien d'étonnant à ce que les comportements des équipes en devienne robotique, automatique, sans âme et les consommateurs en finissent par manger de la même manière : robotique, rapide, optimale !
L'envers de ce monde est celui de la surprise et de l'imprévu. Celui des organisations qui ne sont pas en quête d'un optimum, mais de plaisir. Celui de leurs collaborateurs, de leurs clients, de leur environnement.
Ceci se produit par le sens du lien, de la rencontre, de la reconnaissance...
On vient ici parce qu'on m'y reconnaît, parce qu'on sait qui je suis... ou parce qu'on s'intéresse à qui je suis... Vous a-t-on jamais reconnu chez MacDo, même si vous y venez régulièrement ? Vous y a-t-on jamais souri ?
Ces deux façons de faire cohabitent dans le même monde et peuvent être prospères dans le même système. 
C'est simplement à nous de choisir à chaque pas de porte que nous franchissons.


samedi 20 juin 2020

La guerre de l'espace...

La maire de Paris a pris et continue de prendre des décisions assez radicales en termes d'allocation de l'espace urbain parisien. Son credo : "moins pour les voitures et tout ce qui est à moteur, plus pour les autres. Les autre étant les vélos, les piétons, tout ce qui n'a pas de moteur"...
Après des décennies du tout voiture, du tout "moteur"... ce changement est difficile, âpre, et soulève de nombreuses critiques. Pourquoi si vite, pourquoi si doucement, pourquoi là et pas là, pourquoi, pourquoi ?...
Le changement.
Pour la maire de Paris, la voie de la facilité serait de changer doucement, de protéger un certain status quo, de faire en sorte que tout le monde y trouve son compte et que doucement et lentement et calmement les automobilistes s'habituent à la lente, patiente, comptée diminution de l'espace qui leur était alloué. 
Il est aisé de protéger le status quo, de remettre le changement à plus tard, juste un peu plus tard... et d'aller à petits pas.
Le changement est difficile. C'est pour cela qu'il s'appelle le changement.
Et parce que c'est difficile, les appels au status quo sont nombreux. Il faudrait laisser le temps, prendre le temps. Sauf que prendre le temps, ce n'est pas changer. C'est stagner. 

vendredi 19 juin 2020

De Charybde en feedback...

Lorsque vous travaillez sur un projet qui exige de vous le meilleur, pour lequel vos objectifs sont ambitieux et pour lequel vous souhaitez avoir un impact significatif, que ce soit pour vos clients ou votre entourage... il y a fort à parier que le chemin sur lequel vous vous engagez est un chemin qui n'a pas encore été pratiqué. Vous naviguez sur des mers inconnues. Personne ne dispose d'une carte pour vous indiquer les vents dominants, les pièges et les dangers qui se trouvent devant vous... 
Si vous écoutez ceux qui sont à quai, pour filer cette métaphore maritime, vous aurez vite fait de revenir là ou existent des cartes, en territoire connu, dans la mare aux canards.
Sans vouloir minimiser la valeur des retours que vous pourriez recevoir et la bonne volonté qu'ils sous-tendent, il me semble aussi important de rappeler que nous comptons sur vous pour faire ce que vous aviez prévu de faire, et de ne pas agir sur nos recommandations ! 
Si vous faites le choix de prendre des risques, mieux vaut ne pas écouter votre assureur...
Faites ce que vous avez à faire et ne comptez pas trop sur nous pour vous dire comment le faire... Vous seul êtes à la barre, vous seul allez affronter le gros-temps, faites-vous confiance... 
Si ce n'était pas difficile, tout le monde s'y aventurerait !

jeudi 18 juin 2020

Combien valons-nous ?

Il est difficile d'estimer sa propre valeur. De savoir et de connaître à quel point nous sommes utiles, pertinents vis à vis de nos entourages. De percevoir le besoin qu'ont les autres de ce que nous avons à proposer. S'ils pourraient se passer de nous aisément ou s'ils feraient tout pour nous garder...
Parce que la valeur que nous nous donnons dépend directement de ce que nous renvoient les autres, puisque c'est eux par leurs actions qui vont nous en donner la mesure, il serait aisé de penser que notre valeur dépend des autres. Pourtant, il n'en est rien. Les autres ne décident en rien de notre valeur intrinsèque. Nous sommes seuls à pouvoir en décider et à agir en fonction de cette décision, quels que soient les agissements des autres à notre encontre. 
Ainsi, me donnait-ton l'exemple de cette artiste peintre inconnue, dont les oeuvres se vendaient autour de 5000 euros, mesure de la valeur de son art et de son talent par le marché... qui rencontra une acheteuse de Pinault qui acheta deux de ses tableaux. Sa cote passa immédiatement à 50 000 euros et quelques années plus tard, un seul tableau de cette artiste coûte plusieurs centaines de milliers d'euros. Quelle est la vraie valeur de cette artiste ? Ses tableaux étaient-ils moins bons à ses débuts qu'ils ne le sont aujourd'hui ? 
La valeur était là. Depuis toujours. Il manquait la reconnaissance du marché. Mais cette reconnaissance, si elle est agréable et importante, n'est absolument pas la mesure d'une valeur.
Pour cela, nous devons d'abord établir et renforcer cette valeur que nous percevons de nous-mêmes et avancer, donner, créer... La reconnaissance viendra ou ne viendra pas ; il est possible de vivre sans. Il est impossible de vivre bien sans s'accorder une valeur saine.

mercredi 17 juin 2020

Ta race

Le racisme. 
Cette peur de la différence.
Cette absurde peur que l'humain a de l'humain. Peur qui créé l'angoisse qui créé la haine.
Elle est rare, cette peur, dans la nature, ou nous voyons les autres animaux de mêmes espèces comme faisant partie de la même équipe ! Les lions vivent avec les lions, ils se serrent les coudes... Ils se chamaillent, mais jamais un lion ne tuerait un autre lion, ou alors tellement rarement... 

Mais pour nous, les humains, il en va autrement. Il n'y a pas d'équipe universelle, il y a des milliers de tribus, de groupes, de groupuscules et chacun s'attribut une identité, une différence, un particularisme que le reste du monde tenterait de leur enlever, si nous les écoutions... et pour lequel il est légitime de se battre et de tuer, si besoin. Nous sommes des animaux tribaux. Nous disons : "les gens comme nous, faisons les choses comme ça et si vous n'êtes pas comme nous, alors vous êtes contre nous...".

Pourtant, au fond du fond, nous sommes semblables. Nous sommes Humains. Tous d'une même espèce. Au point que ce concept même de race, c'est acquis, est un concept faux, erroné. Il n'y a pas de race. Il n'y a que des humains... et parler de racisme, c'est un peu entretenir ce mythe de l'existence d'une différence plus profonde que ce qu'il y a à voir. 
Ce n'est pas de racisme dont il s'agit, en fait, c'est de colorisme...
S'ajoute un zeste de différence culturelle, un soupçon de légendes anciennes et vous avez tous les ingrédients de cette maladie infâme qu'est le rejet d'humains par d'autres humains sur des critères absurdes et presqu'infantile...

Nous sommes, au sens littéral de ce terme, une même famille, dans la même espèce. Les gènes d'un malien sont les mêmes que ceux d'un suédois, à 99,999999% près.
Viendra un monde où la couleur de la peau n'aura plus aucune importance. Où il sera impossible de définir quelqu'un par ce trait. Parce que c'est fondamentalement fou ! 
Pour que ceci avance, il me semblait important d'écrire que le racisme n'est pas un problème de noir, de blanc, de jaune, de rouge... il est un problème humain. 
La peur de l'autre est un problème que l'humain doit résoudre et cela va demander du travail, du temps et beaucoup de patience...

mardi 16 juin 2020

Le spécialiste...

Nous ne sommes bons, efficaces, pertinents que lorsque nous faisons ce que nous aimons. La puissance que nous donnes ce sentiment d'agir en harmonie avec qui nous sommes est incommensurable.
Pourtant, il est facile de se laisser tenter et d'accepter de travailler dans le seul but d'élargir le nombre de clients de nos organisations ou de sécuriser un aspect de notre activité. Il faut un certain courage pour rester conscient de l'importance qu'il y a à ne servir que ceux qui bénéficieront au mieux de ce que nous faisons le mieux. Il est beaucoup plus aisé de prétendre que nos aptitudes sont ouvertes à tous, que nous nous adressons à une audience la plus large possible. 
  

lundi 15 juin 2020

Marketing et Storytelling

Les gens font des choix...
Entre un produit et un autre, entre un possible et un autre, entre leur voiture et le changement climatique, entre plus de démocratie ou moins, entre plus de solidarité ou moins... 
Si les gens sont amenés à choisir et que ce choix leur est laissé... si vous désirez que leur choix se fasse dans votre sens, alors il va falloir vous expliquer, atteindre ces gens et leur dire ! 
C'est ce qu'on appelle le marketing.
Le marketing, c'est la science d'orienter des choix.

Les gens choisissent sur la base des histoires qu'ils ont en tête. Votre produit suscite une histoire, une représentation, un possible pour eux... C'est ce qu'on appelle le storytelling. 
Le storytelling, c'est la science (ou l'art) de la narration.

Si vous voulez les voir agir favorablement pour vous, il est nécessaire que votre histoire se substitue à celle qu'ils se racontent déjà, ou qu'elle prenne la place de leur indifférence. Sinon, ce sera celle de votre concurrent ou une autre ou aucune...

Si vous avez un problème Marketing, vous avez un problème de Storytelling.

dimanche 14 juin 2020

Celui dont tout dépend n'est pas celui que vous croyez !

Lorsque vous dirigez une organisation, il y a une évidence : il vous faut des clients. Ce que vous avez à offrir doit être vendu. C'est là que tout commence. 
Une fois les premières ventes réalisées, il en faut certes plus pour entretenir le flux des clients qui partent et de ceux qui arrivent, mais l'une des loi de la vente veut que les clients de demain existent déjà parmi les clients d'aujourd'hui et cela n'exprime qu'une seule exigence : votre avenir dépend de la qualité de la relation que vous entretenez avec vos clients. La qualité de cette relation n'est pas entièrement entre vos mains. Vous pouvez désirer qu'elle soit la meilleure possible, mais cette relation est toute entière entre les mains de vos collaborateurs. Ce sont eux, qui une fois le client "signé", vont répondre à ses attentes, satisfaire ses besoins et permettre ou non de générer de nouvelles ventes.
Tout ceci est assez simple... mais tout ceci porte une conséquence elle aussi toute aussi simple et trop souvent oubliée : la qualité de la relation que votre organisation entretient avec vos clients et donc l'image que vos clients ont de votre organisation dépend entièrement du ou des collaborateurs en contact avec les clients qui sont le moins bien payés. 
Conquérir un client est difficile et coûteux. Une fois conquis, il n'y a rien d'acquis et le bon sens commande de mettre en face de chacun d'eux des individus qui non seulement disposent des aptitudes relationnelles nécessaires, mais aussi dont le savoir-faire est reconnu et rémunéré en conséquence...

samedi 13 juin 2020

Laissez-la au milieu du salon !

Il doit y avoir quelque chose que vous souhaitez réaliser, accomplir, mettre en oeuvre... Nous portons tous en nous un de ces rêves. Progresser dans une pratique musicale, commencer ou terminer un roman ou un essais... Tout cela demande des efforts. Il est évident que tout accomplissement exige du travail et de l'investissement. Il n'y a pas de baguette magique !
Malheureusement pour nous, l'être humain peut se montrer assez paresseux et sujet à la distraction...
Pour cela, il peut être utile d'user de quelques astuces pour contourner cet obstacle. 
L'une de ces astuces, et je la considère comme essentielle si vous voulez avancer sérieusement, est de limiter les contraintes entre vous et ce que vous devez accomplir au quotidien. 
Pour un musicien, par exemple, cela veut dire que l'instrument, doit être là, visible, à portée de mains, sur son stand ou accroché au mur. Le voir stimule l'envie de jouer, le fait qu'il ne soit pas rentré dans une caisse permet de s'en saisir rapidement et de se mettre à jouer... même si l'intention est de n'en jouer que quelques secondes, c'est possible parce que l'instrument est disponible, offert...
Etrangement ceux qui jouent du piano, de la harpe et tous ces instruments encombrants ont la chance qu'il leur est impossible de cacher leur instrument dans une caisse ou dans un placard. Il est là, prêt à être joué !
Pour le romancier, c'est disposer d'un lieu d'écriture toujours disponible, toujours agréable... Ne pas avoir à ranger, trier ou à requalifier l'espace avant de se mettre au travail est bénéfique à l'écriture.
Se faciliter les choses et avoir conscience de nos petits défauts permet d'accéder au plaisir de progresser, lentement mais sûrement... 

vendredi 12 juin 2020

Comment ça va?

Comment vous sentez-vous aujourd'hui ?
Quel est l'état de votre corps ? Qu'est ce que ce corps vous raconte au réveil ?
Y pensez-vous ou jouissez-vous de ce qu'on appelle "le silence des organes"...
Si ce silence est étourdissant, c'est sans doute que vous êtes en bonne santé.
Alors, sortez ! Et profitez-en ! 

jeudi 11 juin 2020

Encore un truc en trois points !

Je regarde sur Youtube, ou était-ce Facebook ? une vidéo promotionnelle qui parle de gestion du temps. Je me laisse prendre... La jeune femme, jeune et jolie, explique que nous nous éparpillons en divers projets et qu'il faudrait en fait ne se concentrer que sur un seul... et elle donne les trois raisons qui font que nous nous éparpillons... Et les raisons à cette éparpillements sont au nombre de trois et apparait un paper-board sur lequel sont notées les trois raisons. Je ne les ai pas mémorisée, mais je les ai lu et après avoir lu ce qui était la quintessence de son intervention... j'ai zappé ! 
Cette situation est ultra fréquente dans le monde professionnel, dans lequel on considère qu'il est de bon ton d'être structuré et que quelqu'un de structuré est quelqu'un qui annonce, quelles que soient les circonstances, le plan de ce qu'il s'apprête à dire.
Et cela pousse vos auditoires à décrocher, parce que l'être humain est un être fait d'histoire et si vous révélez la suite de l'histoire, c'est comme appuyer sur le bouton "ennui" de celui qui vous écoute. 
Lorsque nous nous parlons, dans la vie de tous les jours, ce genre de mode d'expression qui consiste à pré-annoncer les points que nous allons développer n'existent pas... Rares sont ceux qui parlent à leur compagne ou compagnon en disant : "Chéri-e, je pense que notre relation se passe merveilleusement bien et cela est du à trois raisons principales que voici et que je vais détailler dans la conversation que nous avons !" 
Si les gens ne parlent pas ainsi dans la vraie vie, c'est parce que leur façon de communiquer et d'interagir est ainsi... et une bonne communication devrait s'inspirer de la façon dont les gens interagissent naturellement et non de règle et de lois écrite par on ne sait qui et qui ne veulent rien dire !
En bref : les gens se moquent de votre plan et de la structure de votre intervention, tout ce qui compte à leur yeux c'est que cela reste intéressant... 
Ne pré-annoncez rien ! Pas de plan, de sommaires, de summary, d'executive summary dans une présentation ! C'est du "spoiling" et vous savez comme moi que c'est mal !

mercredi 10 juin 2020

Histoires et le sens de la vie...

Le "storytelling" est un outil puissant, parce que la narration, les récits sont les fondements sur lesquels nous donnons du sens à nos vies. 
Une histoire nous donne le sens de ce qui a un début, un milieu et une fin. Une histoire nous donne le sens de ce qui va vers quelque chose, de ce qui se transforme pour le meilleur ou pour le pire. Dans une histoire, ce qui était dénué de sens prend un sens. Une raison. Dans les histoires, les héros vont vers cet accomplissement. Cette transformation.
Nous cherchons tous à savoir quel est sens donner à nos vies, si elles ont seulement un et comment mieux accomplir notre destinée. 
Eh bien, c'est la raison pour laquelle nos vies ne sont pas des histoires. Nos vies n'ont que le sens que nous leur donnons. Nos vies ne sont pas écrites à l'envers, avec un objectif vers lequel tendre, comme le sont toutes les histoires... Nos vies sont chaotiques car nous les écrivons de nos actes chaque jour et que nous n'avons aucune idée de l'endroit où nous allons. Nous avons nos désirs, nos ambitions... mais notre histoire n'est pas écrite... C'est pour cela qu'une vie peut-être passionnante à vivre et se révéler profondément ennuyeuse lorsque retranscrite dans un film ou un roman. Une vie se fait de chaque jour, dans le désir que nous portons de devenir meilleur ou meilleur dans le pire (hélas) et dans le chaos de nos désirs !

mardi 9 juin 2020

Tout le volume de mon indifférence !...

Alors que mon concert venait de se terminer, que je n'avais pas encore rangé mon matériel, s'approche une femme dans la force de l'âge, avec un sourire un peu crispé, mais un sourire tout de même... Elle dit "Je dirige une association et c'était très bien, mais c'était vraiment trop fort... Nous ne pouvons pas travailler...Nous avons des fenêtres d'aéroport (sic) et nous entendions tout de même votre musique !".
Mon réflexe, avec tout ce que cela peut avoir de spontané et d'immédiat, fut d'embrasser la colère qui vient me saisir ! "Comment trop fort ! On ne parle que de 30 minutes de musique, de musique folk, douce, calme et apaisante que j'ai passé des années à composer et à peaufiner, et vous venez me dire que vous ne pouvez pas décrocher de votre stupide travail pendant ce court laps de temps pour donner un peu de place à quelqu'un qui ne joue pas "trop" fort, mais juste avec suffisamment de volume pour être entendu !". Voilà ce que mon esprit me commande de lancer, inspiré par ma colère toute légitime...
Et puis, je me souviens que je ne suis pas chez moi, mais accueilli par un coffee shop et une équipe qui doit garder de bonne relation avec son voisinage, que la notion de "fort" est toute relative, que ce n'est jamais personnel, que c'est ainsi... et la colère se dissipe, un peu, et je peux dire : " vous avez raison, je baisserai le son la prochaine fois"... 
Autour de moi, on prend ma défense, on s'émeut de son commentaire, on commente la puissance sonore de mon petit ampli...
Ce n'est pas important. Une chose indifférente de plus !
Je continue de penser que la vie nous invite à cultiver une indifférence relative à ce qui n'a pas d'objet, à ce qui n'est pas sous la coupe de notre maîtrise. Une "indifférence aux choses indifférentes" comme l'écrivait Marc-Aurèle dans ses méditations... Si ce n'est pas important, si cela vient s'interposer entre moi et un sentiment bien supérieur de joie ou de reconnaissance, alors mieux vaut rester indifférent et laisser l'émotion traverser notre esprit, comme le rappel de notre humanité, mais sans que cette émotion ne s'accroche et ne nous hante. 
Oui, il y a une leçon dans chaque chose et des cadeaux qui sont parfois emballés d'une bien étrange manière !

lundi 8 juin 2020

L'impact et le coût de cet impact...

Discussion autour d'un nouveau produit entre collègues...
L'un dit : Nous allons proposer ce nouveau produit, sa conception prendra plus de temps. Il faudra penser à reporter ce que ce temps va nous coûter sur notre prix de vente. Nous expliquerons à nos clients les raisons de cette augmentation.
L'autre lui répond : est-ce que l'impact de ce que nous faisons sera modifié par le fait que nous allons investir plus de temps dans notre préparation ?
Le premier dit alors : non, ce sera le même produit, mais du fait de nouvelles contraintes, nous aurons besoin de plus de temps pour le concevoir.
Le second de conclure : alors notre prix ne doit pas changer...

Vos clients se moquent des efforts que vous devez fournir pour satisfaire les besoins qu'ils vous ont exprimés et que vous vous êtes engagés à solutionner...  Seul compte l'impact de votre travail. 
Si cela marche, que cela vous ait pris deux ans ou deux heures, c'est le même tarif !

dimanche 7 juin 2020

Don't break the chain!

Pour progresser, une seule règle : ne pas briser la chaîne... 
Si l'objectif est de devenir meilleur à quelque chose, il est évident que cela va exiger un effort, même minime, qui soit quotidien : 10 minutes de pratique d'un instrument de musique par exemple.
La seule manière d'installer ce temps de pratique quotidien est de le transformer en une habitude, quelque chose qui ne peut plus ne pas être réalisé. Ces 10 minutes doivent, à force, devenir une partie nécessaire de la journée, un incontournable, quelque chose qui pourrait empêcher de s'endormir s'il n'était complété...
La seule façon de créer cette habitude, c'est de ne pas briser la chaîne. Le faire hier, le faire aujourd'hui, le faire demain... et ainsi de suite... sans jamais arrêter le mouvement. Qu'il pleuve ou qu'il vente. Cela doit être. Cela sera !
Il en est ainsi de ce blog... et l'on ne soupçonne pas le pouvoir des habitudes, le pouvoir de la constance, de la régularité. Un petit pas après l'autre peut, lentement et sûrement, conduire au sommet...

samedi 6 juin 2020

Qui est le plus malin dans cette réunion ?

De toutes les personnes qui sont devant vous... qui est la ou le plus malin-e ? 
Quelle est la personne qui compte, celle dont la contribution sera la plus bénéfique pour votre organisation ?
Parmi toutes les personnes qui sont là devant vous, laquelle a le plus de potentiel ?
Difficile à dire ! Le savoir va sans doute prendre du temps. Le temps de laisser les circonstances et les opportunités vous donner la bonne réponse. Temps que vous n'avez pas forcément...
C'est le moment d'utiliser un petit truc, une astuce, une manière de distinguer le bon grain de l'ivraie... 
Je tiens cette astuce de Shailesh Panthee et vous pourrez la lire dans sa version originale ici.  
Posez une question facile, trop facile, et observez ce qu'il se passe...
Qui répond, voire qui répond immédiatement, qui se tait, qui sourit, qui ne comprend pas ?...
Quelqu'un de malin ou d'intelligent aura tendance à se taire. Il n'y a aucune valeur à répondre à une question facile, puisque la réponse est connue de tous, y compris de celui qui la pose et que cela est une évidence. Ceux qui s'abandonnent à l'envie de répondre, à l'envie d'avoir raison ou de gagner des bons points ne sont pas forcément les plus malins... 
Bien sûr, cette astuce est à nuancer, mais pourquoi pas ?!

vendredi 5 juin 2020

Zoom : qu'est-ce que c'est ? (Zoom Fatigue - épisode 2)

Une conférence Zoom n'est pas une réunion comme les autres. Lorsque nous communiquons à distance, ce qu'il se passe entre nous est très différent de ce qui se passe lorsque nous sommes les uns en face des autres. 
Ainsi, lorsque le choix ou la nécessité nous conduisent à utiliser Zoom, notre communication et notre façon d'interagir vont être altérés et il sera difficile de faire ce que nous avons l'habitude de faire, pourtant la plupart des gens continuent d'agir comme ils en ont l'habitude, continuent de commenter leur slides... et le verdict tombe en général assez vite... L'auditoire décroche.
Dans l'entreprise, pour communiquer vous avez en général accès à deux médias principaux : le document (mail, rapports, mémos...) et à la présentation (réunion, conférence, prises de parole informelles...). Zoom n'est pas une présentation dans un format dégradé. Zoom est un média à part entière. Ce n'est pas un nouveau média, puisque ces logiciels sont là depuis de nombreuses années, mais c'est un média qui nouvellement largement utilisé...
Lorsque vous utilisez un média, il est utile de savoir ce que ce dernier peut et ne peut pas réaliser. Il est utile de savoir ce que vous pourrez obtenir à partir de ce média et ce qu'il sera impossible d'accomplir. 


Je vous en direz plus bientôt sur ces notions...


A Zoom conference is not a meeting like any other. When we communicate at a distance, what happens between us is very different from what happens when we are in front of each other. 
So when choice or necessity leads us to use Zoom, our communication and the way we interact will be altered and it will be difficult to do what we are used to doing, yet most people continue to act as they are used to, continue to comment on their slides... and the verdict usually comes out pretty quickly. The audience picks up.
In the business world, to communicate you generally have access to two main media: the document (email, reports, memos...) and the presentation (meeting, conference, informal speeches...). Zoom is not a presentation in a degraded format. Zoom is a media. It is not a new media, since these softwares have been around for many years, but it is a newly widely used media .
When you use a media, it is useful to know what it can and cannot achieve. When you use a media, it is useful to know what you will be able to get from it and what it will not be able to accomplish. 

More on this later...






jeudi 4 juin 2020

Sabbatique

Maintenant que me voilà bien installé dans la cinquantaine, je peux tout à loisir observer ce que font ces jeunes nés de parents de ma génération. Mes neveux et mes nièces, les enfants de mes amis et ceux des autres. Je peux les voir prendre leurs décisions, comme nous avons tous eu à le faire dans ces premières années d'âge adulte. 
Une chose me surprend. Le faible nombre d'entre eux qui décide de prendre une année sabbatique. Une année de réflexion. Une année en dehors de la course aux diplômes, aux équivalences, aux employeurs pour prendre le temps de prendre le temps. Pour se donner la possibilité de faire les bons choix, prendre les bonnes orientations. Je ne l'ai pas fait et je le dis tout net : cela aurait été une bonne idée.
Prendre une année sabbatique - expression qui nous vient de la pratique juive racontée dans la bible de la Shmita, qui consistait à laisser en jachère les terres tous les sept ans - lorsque l'on est adulte avec une famille des enfants, une profession, est quelque chose de difficile et de coûteux. C'est un choix qu'il est nécessaire de faire avec attention et qui n'est certainement pas sans risque. Cela est parfois salutaire, mais je n'en connais pas qui s'y soit lancé sans une certaine appréhension. En revanche, pour un étudiant, pour un jeune diplômé, pour un "jeune", cela ne pose pour ainsi dire aucun problème, ce n'est pas plus coûteux que cela et c'est une formidable occasion de voir et d'appréhender le monde et les gens qui le composent d'une manière unique et personnelle... Une formidable occasion de sortir des sentiers battus et rebattus dans lesquels ils sont des milliers à se presser chaque année, de faire un pas de côté pour observer et s'observer dans ses goûts, ses désirs, ses envies, ses possibles... Une occasion aussi de se confronter à soi-même, au vide, à cette liberté étrange de ne pas avoir à obéir à l'agenda d'une université, d'un parent ou d'une organisation.
Le monde n'a pas à être celui qu'on nous montre. Il peut changer et prendre le temps de considérer ce changement devrait être obligatoire !

Bravo à Marie d'avoir fait ce choix !

mercredi 3 juin 2020

Le présent est-il vraiment si intéressant que cela !

Ce poème de Fernando Pessoa :

Vis, dis-tu dans le présent ; 

ne vis que dans le présent. 

Mais moi je ne veux pas le présent, 

je veux la réalité ; 

je veux les choses qui existent, 

non le temps qui les mesure


Le présent dont on dit le plus grand bien, ce présent qui serait un présent, le seul, ce présent que nous avons perdu avec nos mémoires et cette invention qu'est le futur, ce présent que vaut-il vraiment ? Est-il ce nirvana ou nous retrouver nous-mêmes ?

Le présent ne vaut que dans cette réalité qui nous échappe plus encore, parce que nous refusons de la voir. Le réel ne disparaît pas parce que nous regardons ailleurs. La réalité reste la réalité. Les faits restent les faits.

C'est ce réel auquel nous devons adhérer et sur ces réalités de notre monde que nous devons envisager nos avenirs. 

Cela paraît évident. Nous n'en avons jamais été aussi loin !

mardi 2 juin 2020

Qu'est-ce que le cancer ?

"Le cancer, plus que toute autre maladie, a d'innombrables causes secondaires. Mais, même pour le cancer, il n'y a qu'une seule cause principale. En quelques mots, la cause première du cancer est le remplacement de la respiration de l'oxygène dans les cellules normales du corps par une fermentation du sucre."

Une simple phrase pour démythifier d'un rien cette terrible maladie qu'est le cancer.
Pas de conclusion hâtive, pas de décisions immédiates à prendre face à cette vérité connue depuis les travaux du docteur Warburg.
Juste se souvenir que le sucre est un élément important du développement des cellules cancéreuses. Ce n'est pas le seul. Ce n'est pas de se priver de sucre qui éradiquera le cancer. 
En limiter sa consommation peut cependant minimiser dans une part encore inconnue et difficile à définir le risque d'exposition au cancer. 

lundi 1 juin 2020

"Zoom Fatigue"

L'expression fait la Une de nos journaux : La "Zoom Fatigue". On pourrait aussi dire "Skype Fatigue" ou encore "Teams Fatigue", ou "Webex Fatigue" et j'en oublie certainement !
La plupart des gens contraint de communiquer à distance s'étonne de ce qu'une session sur Zoom, ou tout autre logiciel de ce type, soit aussi exténuante. Je l'entends pour ma part depuis le début du confinement, de la part de clients, de proches, de collaborateurs... Communiquer à distance est fatiguant.
Bien sûr, l'on convoque les experts. Pas les mêmes que ceux de la Chloroquine, je vous rassure !
Et que disent les experts ? Ils parlent d'abord et avant tout de relation humaine et de lien plus difficile à assurer et d'absence de langage du corps et de nécessité d'immobilité et d'instabilité de la connexion qui oblige à un surcroît de concentration...
Ils ont raison. Zoom oblige à communiquer de façon contrainte. La contrainte, ici comme ailleurs est génératrice d'efforts et qui dit efforts dit fatigue.
Mais ce n'est pas tout. Les experts passent à côté de la raison principale à ce phénomène de fatigue : ceux qui se lancent dans une conférence Zoom n'ont aucune idée de ce qu'ils font, de ce qu'il convient de faire et de comment assurer à leur communication une effacité maximale en fonction des contraintes qui sont les leurs... 
Il serait difficile de les blâmer, pas un seul d'entre eux n'est formé à l'exercice ! Mais une fois encore, nécessité fait loi et au diable l'efficience et la performance ! 
Eh bien pas pour moi !

Restez connecté : du neuf sur le sujet dans quelques jours !



The expression makes the front page of our newspapers: "Zoom Fatigue". We could also say "Skype Fatigue" or "Teams Fatigue", or "Webex Fatigue" and I certainly forget some!
Most people when forced to communicate remotely are surprised that a session on Zoom, or any other software of this type, is so exhausting. I've been hearing this since the beginning of the lockdown, from customers, relatives, collaborators. Remote communication is tiring, exhausting.
Of course, we summoned the experts. Not the Chloroquine ones, rest assured!
And what do the experts say? They talk first and foremost about human relations and how difficult it is to establish somekind of connection, the absence of body language and the necessity of sitting still and also the instability of the connection which demands more concentration .
They are right. Zoom forces us to communicate in a constrained way. Stress, here as elsewhere, generates effort, and effort means fatigue.
But that's not all. The experts miss the main reason for this fatigue phenomenon: those who embark on a Zoom conference have no idea what they are doing, what to do and how to ensure maximum efficiency for their communication based on the constraints they are under... 
It would be hard to blame them, not a single one of them is trained for this! But once again, necessity is law and to hell with efficiency and performance! 
Well, not for me!

Stay tuned: more news on the subject in a few days!