mardi 31 décembre 2013

Aim high!

The thing with dreams is that you have to go get them.
Achieving your dream is a wonderful experience.
Dreams are what keep us moving.
The sad thing though is that most people do not achieve anything, and after a while, they stop dreaming. They stop moving. 
Because of the frustration it creates, they blame it on their circumstances: not enough talent, money, time or supporters...
Of course this is not true. 
Dreams are dreams because they look unreachable to us. And because they feel that way, we tend to believe they're hard to fulfill. Because we are afraid of what looks hard and difficult, we tend to play it safe. We have dreams but we aim low, we're selling out and we make sure we keep it within reason.
And most of the time, we hit!... Without glory... And this feels unworthy of what we know we're capable of and we're desappointed in ourselves. 

Aim high! High is always the right way to go. Your dreams are big and they're all you've really got.

Aim high and if you miss... Who cares! The ride was worth it in itself! 

lundi 30 décembre 2013

Le perfectionnisme et l'excellence...

Il y a une grande différence entre excellence et perfectionnisme.
Le second est égoïste, le premier ne l’est pas !
L’excellence est avant tout orientée vers l’autre : comment le servir au mieux, lui proposer le meilleur produit, le meilleur service, l’expérience la plus riche.
Le perfectionnisme ne sert que le perfectionniste et se fait en général au détriment du reste : du service, du produit et de la relation.

Cela dit, attention, une fois sur la voie de l’excellence, beaucoup vous qualifieront de perfectionniste. Ce n’est pas un mal, si vous savez reconnaître l’intention qui vous anime. 

vendredi 27 décembre 2013

Former les entrepreneurs...

J’échangeais il y a peu avec le dirigeant d’une entreprise de technologie, qui alors que je m’apprêtais à commencer une session de formation m’a confié avoir commencé sa carrière dans la formation. Pas n’importe quelle formation, la formation à l’entrepreneuriat.

Je l’ai regardé avec admiration ! Il n’y a pas de sujet plus difficile, pas de formation plus complexe à envisager qu’une formation sur ce thème. Pourquoi ? Parce qu’une formation efficace sur ce sujet est exactement le contraire de ce qui semblerait devoir être fait et donc le contraire de ce qui est souvent fait !

Enseigner l’esprit d’entreprise, ce n’est pas enseigner comment construire un business plan, trouver un nom, comprendre le marketing, les tactiques et les méthodes pour garantir le succès de vos initiatives. Enseigner le vrai métier de l’entrepreneur, c’est enseigner à prendre des risques, à s’affirmer, à vouloir faire les choses autrement.

Parvenir à transmettre ce goût relève de la prouesse.

jeudi 26 décembre 2013

Tous incapables ?!

La plupart des gens que je rencontre ne se pensent pas capables de faire une vraie différence sur leur environnement. La plupart ne s'estiment pas en capacité de prendre une initiative, de commencer un blog, d'ouvrir leur site sur le web, d’organiser une sortie pour les enfants de leur quartier, la fête des voisins…
Et cela parce que nous avons tous été conditionné à ne pas voir ce dont nous sommes capables.
A force de laisser le système éducatif pointer nos points faibles, nous nous sommes persuadés que ces points faibles nous définissaient, nous construisaient.
Je pense que s’il manque autant de personnes capables de prendre des initiatives, des risques, des responsabilités, c’est à cause de ce conditionnement. De cette croyance que nous ne sommes pas capables, pas assez formés, assez courageux, assez talentueux, assez culottés…

Le problème, c’est qu’à moins de créer et d'accepter de bousculer ces croyances, il ne se passe rien. Vous ne faites que commenter, voire critiquer le travail de ceux qui prennent position et qui ont décidé que cela ne suffisait pas.

Et si ces commentaires n’ont aucune utilité, ils donnent l’impression, trompeuse, d’une contribution, d’avoir participé à l’effort. Ne vous leurrez pas. Une vraie contribution s’accompagne de doute, de stress, de prises de risque. De simples commentaires ne suffisent pas à changer les choses.

mardi 24 décembre 2013

Nous naissons magnifiques !

Je l’ai déjà dit : notre éducation ne fait que pointer ce qui ne marche pas chez nous. Elle insiste sur nos points faibles dans une tentative perdue d’avance de nous aider à progresser.

Ce que cela créé : du doute, du questionnement et le sentiment de ne pas être abouti, de ne pas être réussi et de devoir compléter le travail.
Et ce doute créé l’envie de se cacher, de ne pas montrer au monde l’étendu de ces faiblesses, de ces incapacités, de ces lacunes.

Pourtant, nous naissons convaincu du contraire. Nous naissons tout-puissant ! Nous naissons magnifique ! L’enfant éprouve cette toute puissance ou à tout le moins n’estime-t-il pas qu’il lui manque quelque chose pour s’accomplir. Il se satisfait de ce qui est là. Il reste constamment à l’écoute de ce qui pourrait lui permettre de jouir de cette puissance. Non pas dans un effort de progrès, mais dans un effort de contentement. C'est cette quête de plaisir qui créé le progrès. Et cela marche ! L'enfant ne se reproche jamais de ne pas savoir marcher, de ne pas savoir parler, de ne pas savoir lancer un ballon ! Et il apprend toutes ces choses et bien plus encore en moins de trois ans !

Nous naissons capable de nous concentrer sur nos points forts et de les renforcer. La façon dont nous sommes éduqués gomme irrémédiablement cet atout.  

Il ne ferait bien sûr aucun sens de conserver ce sentiment de toute puissance et ceux qui le font présentent des névroses dévastatrices (je pense à certains banquiers ou traders…). Pourtant, quel avantage et quelle force il y aurait à ne plus nous considérer comme des êtres tristement perfectibles et incomplets. Quel intérêt alors aurions-nous à continuer de nous cacher ?

lundi 23 décembre 2013

Les champions du négatif...

Entendu ce commentaire de la part d’une jeune stagiaire : « j’ai reçu ce coup de téléphone de quelqu’un qui m’a dit que j’étais trop amicale et heureuse dans mon travail… »

Cela parait difficile à croire. Et pourtant, il existe bien des personnes capables de commentaires de cette nature, des individus toujours prêts à vous dire ce qui ne va pas et qui n’ira jamais, ce que votre idée à d’idiot, d’incongru, ce qui explique avant toute tentative de mise en oeuvre que jamais elle ne marchera, ce que votre envie de faire bouger les choses a de ridicule et d’infantile. Ces gens-là se nourrissent de vous et de votre enthousiasme. Ces gens-là se gavent d’ondes négatives.

Pour vous, il n’y a pas beaucoup de choix lorsque vous êtes confrontés à des individus de cette nature. Ignorez-les. Evitez-les. Fuyez-les. Ne tentez pas de les changer, de les éduquer ou de les transformer. Ils ne changeront pas, incapables qu'ils sont d'envisager et de comprendre le monde tel que vous le voyez. Ils n'ont pas la moindre idée du mal qu’ils font. Ils n'ont qu'un objectif : vous mettre à terre. Prenez-les en pitié ; leur vie toute entière est un fardeau.

Ignorez-les et poursuivez votre chemin, avec le même enthousiasme, la même énergie et le même désir de faire bouger les choses. Il y a beaucoup à faire pour des gens comme vous !

vendredi 20 décembre 2013

Caché dans les détails...

La plupart d'entre vous le savent déjà, à moins d'être bon, il vous sera difficile de rester au sommet, de continuer de recevoir ce chèque chaque mois ou de diriger cette équipe. Etre bon, dans un monde compétitif tel que le notre est devenu une nécessité. Nous nous formons pour être bon, pour garder un temps d'avance.

Le nombre de d'individu dont il est possible de dire qu'ils sont bons s'est accru et je rencontre chaque jour lors de mes coaching ou de mes formations des dizaines de personnalités passionnantes et bon dans leur profession.

Bon ne suffit plus. Des bons, il y en a des dizaines et cela ne vous permettra plus d'être remarqué pour ce que vous valez. Vous êtes entourés de bons, qui produisent un travail suffisant, valable, ok. Dont l'intérêt va faiblissant.

Le pas suivant, c'est l'excellence. Et l'excellence se cache dans les détails, tout ce que les bons rechignent à faire, ces petites choses que personne ne remarque, mais qui s'additionnent et finissent pas faire une différence et vous placer un cran au dessus. Cette façon de questionner votre travail et de vous demander : "Est-ce vraiment suffisant ? Vraiment ?".

C'est cette attention aux détails, aussi infimes soit-ils qui vous distingue. Une attention qui doit être quotidienne, constante et non négociable. 

jeudi 19 décembre 2013

The gift of a story...

A few years ago, leaving in the United States of America, I discovered a charity company called World Vision. Their actions all over the world goes toward children. They help the little ones get a better life. As any charity, they need our help. They need money and support so they can do the job. Getting more children out of misery through education, healthcare, or just somebody to listen and understand.
Travelling back to France, I made the decision that I was going to help and decided to donate every month.

It is holiday season and this year, I will receive a christmas card from a little girl in Mongolia. A card from Ontgonchimey.
What I give is a drop in an ocean of need. But what I give every month not only helps a little bit, like a colibri would help in extinguishing a fire, one droplet after the other, doing his part. But also what I donate gives me a story. The story of this little girl and me and the potential, the « ifs » than can now resonate...
I will keep on giving mostly because of this story.

Now, what is the story you are giving to your clients, your audiences, your people ; the story they do not want to see ending?

mercredi 18 décembre 2013

À la portée de tout le monde...

Échange ce matin avec un champion olympique : "Ce que j'ai fait, tout le monde aurait pu le faire. Tout le monde !"




mardi 17 décembre 2013

Artiste n'est pas un métier...

Cette phrase, lue dans une interview de Stromae, cet artiste dont on entend beaucoup parler ces temps derniers.

Non, être artiste n'est pas un métier. Le croire et vous vous fermez à tout ce qu'il y a d'artistique en vous. Le croire est vous faites de ce qui caractérise le travail de tous les hommes, celui d'une catégorie d'entre eux.

Être artiste n'est pas un métier, c'est un état d'esprit : celui qui vous mène à prendre des risques, à vouloir changer les choses, à vous mesurer à plus grand que vous et à donner ce qu'il y a de meilleur en vous...

Être artiste, c'est être vivant. 

lundi 16 décembre 2013

Ce que vous dites, ce qu'ils pensent...

Il y a une grande différence entre les bénéfices que votre entreprise pourraient apporter à vos prospects et ce que vous allez en dire.

Pour une raison fort simple : dès l'instant ou vous affirmez que votre société est la meilleure pour eux, vous installez immédiatement le doute.

Votre travail de présentateur et de négociateur : quels sont les mots qui permettront à mes prospects de penser que je suis le meilleur pour eux.

Une fois cette pensée installée dans leur esprit, la signature du contrat ne devrait plus être si loin...

vendredi 13 décembre 2013

Ces trois croyances qui vous retiennent encore...

Certaines croyances vous retiennent encore de faire ce que vous voudriez faire, de lancer ce nouveau projet, de prendre de nouveaux risques, de commencer cette aventure qui vous tente depuis si longtemps….
Parmi celles-ci, les plus communes sont :
- qu’il existe un secret pour la réussite et que ce secret vous sera révélé un jour. Qu’il existe un raccourci, un moyen d’agir sans risque et sans insécurité, sans inconfort.
- que vous allez rencontrer quelqu’un qui vous montrera le chemin et qui vous prendra sous son aile protectrice : un mentor, un guide, un père spirituel… Qu’il existe une personne sur cette terre prête à prendre les risques pour vous ou à vous inciter à les prendre.
- que vous n’êtes pas encore prêt, qu’il vous manque ces quelques années d’expérience dans ce job qui ne vous satisfait plus pour atteindre cet autre job qui ne vous plaira pas plus mais qui vous donnera plus de recul, un peu plus d’argent - un peu plus de temps perdu.

Rien de tout cela n’existe. Vous vous trompez. Vous vous mystifiez.

Pas de raccourci, pas de confort, pas de facilité et personne pour vous prendre par la main. Ce sera sûrement difficile, stressant et complexe. Sûrement. Mais vous profiterez de chaque minute. De chaque seconde… 

jeudi 12 décembre 2013

Le paradoxe de PowerPoint...

Si vous vous apprêtez à vendre un nouveau scanner médical, il est fort probable que vous vous tournerez vers des médecins radiologues pour définir les nombreuses spécificités de votre produit.
Pour commercialiser un nouveau véhicule à destination familiale, vous tenterez de comprendre les besoins de cette cible et d’adapter au mieux votre offre à leur besoin.
C’est là toute la pertinence du marketing : comprendre ce que le marché désire avant même qu’il ne le désire et le lui apporter avant même qu’il n’en ait exprimé le besoin.

Le problème avec PowerPoint, c’est que personne ne vous a jamais demandé ce que vous voudriez faire de pareil logiciel. Personne n’a jamais demandé non plus à des gens comme nous, formateurs et experts de la prise de parole en public à quoi devrait ressembler un outil logiciel qui puisse aider un orateur à sublimer sa performance.

PowerPoint est un logiciel d’ingénieur dont la finalité n’a jamais été définie, dont le mode d’emploi n’a jamais été discuté, dont le besoin s’est imposé non pour améliorer la performance, mais pour soulager l’orateur de son stress et de ses angoisses.

Résultat, un logiciel dont personne ne sait se servir, qui n’a pas d’utilité définie, qui n’aide personne, ni orateur, ni auditoire et dont  - par le plus incroyable des paradoxes - tout le monde se sert !

mercredi 11 décembre 2013

Faire la liste de vos tares...

Demandez à quelqu'un de faire la liste de  ses atouts, de ses forces, de ce qu'il y a de lumineux et d'unique en lui ou en elle, de ce qu'elle adore de sa personnalité, de ce qu'il ou elle se trouve de beau et de fascinant, et vous obtiendrez une page blanche...
Demandez à cette même personne tout ce qu'elle à de fêlé, de tordu, de bizarre, de laid, d'inintéressant, de lassant, de brisures à recoller, de défauts à faire progresser, d'imperfections et de tares en tout genre et vous obtiendrez des pages et des pages d'une liste nauséabonde !...
A croire que les êtres que nous sommes se gargarisent de leurs tares, de leurs imperfections...

Bien sûr, cela n'est pas vrai. Vous n'êtes pas tarés, pas cassés...
Vous n'êtes que les victimes d'un programme, d'un "lavage de cerveau"...

Luttez contre !

Faites dès maintenant la liste de ce que vous avez de lumineux, d'unique, de solaire... puis partagez cette liste avec quelqu'un en qui vous avez suffisamment confiance. Risquez-vous à reconnaître cette lumière !

Une fois que vous vous accepterez tel que vous êtes (car c'est bien ainsi que vous êtes, et non cette liste de tares qu'il vous est si aisé d'énoncer !), une fois que vous accepterez de donner à vous-mêmes ces compliments si mérités, vous verrez qu'il vous sera beaucoup plus facile de les donner autour de vous.
Vous constaterez alors quelle différence cela fait !...

mardi 10 décembre 2013

Donner votre confiance...

Il vous est peut-être arrivé de vivre cette scène :
Vous avez besoin que la salle dans laquelle vous travaillez soit fermée à clé. Vous faites appel à la personne responsable. Cette personne vous promet de fermer la porte.
Vous quittez les lieux et l’envie vous prend de vérifier, de vous assurer que votre matériel est en sécurité et que la personne tiendra sa promesse.
Une voix vous sussure de faire confiance. Qu’aller vérifier ne fera que vexer la personne à qui vous avez confié cette tâche. Vous devriez faire confiance...

Vous n’avez aucune raison de faire confiance à cette personne.
D’ailleurs vous avez toutes les raisons du monde de ne pas lui faire confiance.
Suivez votre instinct et allez vérifier que la porte est fermée et que tout est en sécurité ! Qu’importe si la personne s’en offusque. Cette personne n’a rien fait pour gagner votre confiance, pas encore.

La confiance est quelque chose qui se construit. Lentement. Très lentement. Ne la donnez pas si vite que vous risqueriez de le regrettez.

lundi 9 décembre 2013

Mandela

Mandela est mort. La nouvelle a fait grand bruit et vous n'êtes sans doute pas passé à côté. Les hommages sont nombreux. Parmi eux, une constante : Mandela "était un géant comme il en éclot moins d'un par siècle sur la planète..."

S'il est une chose que Mandela aurait détesté lire à son sujet, c'est cela ! Que nous le prenions pour un être exceptionnel, avec des dons et des talents que nous n'aurions pas qui expliqueraient tout ce qu'il a accompli au fil de sa vie.
Mandela, c'est lui qui le disait, n'avait rien d'exceptionnel. Il a fait le choix un jour d'aller jusqu'au bout pour ce qu'il croyait juste. Il a décidé que cette cause méritait de risquer sa vie. Et il est allé jusqu'au bout. Il n'a pas lâché en dépit des doutes. Il n'a pas faibli en dépit de la souffrance. Il a tenu.
Il a eu beaucoup d'épouses, beaucoup d'enfants, eu des moments de colère mémorable, épuisé certains de ses proches avec ton tempérament difficile et bouillonnant. Il s'est montré humain jusqu'à l'excès. Pas un géant. Un homme - avec un rêve et la volonté de le voir réalisé.

Mandela était comme nous.

A nous de l'honorer en accomplissant ce que nous choisissons d'accomplir. A nous de tenir.
Maintenant. 

vendredi 6 décembre 2013

Secouer c'est aimer !

Lors d’une session récente, alors que je m’approchais de la conclusion de la journée, l’une des stagiaires se lève juste devant moi et s’apprête à quitter la salle au moment le plus important. Moment au cours duquel je révèle ce qui doit être révélé, le point culminant de la formation. Son climax !
Mon sang ne fait qu’un tour ! Je m’interromps. Je lui lance : « You have to listen to this! Please, sit down! ». Le ton est sans appel. Elle se rassoit immédiatement. Un peu groggy!
Je reviens sur les autres stagiaires et je vois sur leur visage une sorte de suprise légèrement scandalisée… De quelle manière m'étais-je adressé à cette personne ! Sur quel ton !

J’ai terminé ma démonstration. Révélé ce que je voulais révéler puis je me suis  tourné vers la personne en question et je lui ai dit qu’il lui été possible de sortir maintenant. Que tout ce qu’elle devait entendre était dit.

Ce qu’elle a fait.

Je me suis de nouveau tourné vers les autres stagiaires et leur ai dit :
« Prendre soin de votre auditoire, c’est aussi cela. Ne pas laisser sortir quelqu’un de la salle au moment le plus important, c’est prendre soin d’elle. C’est m’assurer qu’elle disposera de ce dont elle a besoin pour faire le choix de perséverer ou non. La plupart d’entre vous l’ont interprêté différemment, mais mon intention n’était autre que de servir au mieux cette personne. Quitte à prendre le risque de choquer mon auditoire, de passer pour un goujat ou un formateur égocentré ! »

Présenter, c'est se mettre au service de votre auditoire... et cela peut aussi vouloir dire qu'il va falloir les remuer, les secouer, les gêner, les bousculer. Votre intention et votre bienveillance trouveront la juste mesure.


jeudi 5 décembre 2013

Présenter devant votre comex : empochez le ticket gagnant !

La plupart des présentateurs se représentent les présentations comme un examen de passage, comme un test.
Présenter devant le comex, c'est devoir faire la preuve de vos compétences, de vos connaissances, de votre savoir et justifier devant vos dirigeants ce gros salaires que vous recevez tous les mois !
Comment ne pas être stressé devant un tel enjeu !

Heureusement, cela est faux !

Présenter devant le comex de votre entreprise n'a rien à voir avec vous !
Présenter devant le comex n'a à voir qu'avec votre capacité à les aider à prendre la bonne décision, à avoir une meilleure vision de la situation, à mieux comprendre ce qui est en jeu...

Dès l'instant où vous en faites une affaire personnelle, un examen, un moment où vous serez jugé en tant que personne, vous avez déjà perdu.

Si vous prenez les choses autrement, si vous considérez que cette présentation est un service que vous allez leur rendre, si vous prenez soin d'eux et si vous vous assurez de leur donner exactement ce dont ils ont besoin pour prendre la bonne décision, alors vous éprouverez beaucoup moins de stress...

Car ce n'est pas vous qu'ils vont juger, mais la valeur de ce que vous allez leur apporter...

Le comex se moque bien de savoir ce que vous valez, ils ont déjà fait cet exercice lorsqu'ils vous ont donné le job (avec le gros salaire !)... Ce qu'ils veulent maintenant, c'est utiliser votre expérience, votre vision du monde, votre connaissance des dossiers, pour accomplir leur mission. Mission qui consiste essentiellement à prendre les bonnes décisions qui assureront la pérennité à long terme de votre entreprise. Une tâche difficile.

Aidez les en cela et vous empochez le ticket gagnant !

mercredi 4 décembre 2013

La somme des parties...

Engager votre auditoire à agir comme vous souhaitez les voir agir, ce n'est pas juste engager une "audience" !
Ce que cela veut dire, c'est que vous allez devoir engager chacun des individus qui compose cet auditoire à agir comme vous le souhaitez. Un auditoire, cela n'existe pas ! Un auditoire est la somme des individus qui le compose et chacun doit recevoir sa part. Vous devez prendre soin et vous occuper de tous. Un auditoire de 10 personnes est un auditoire de 10 fois une personne (10x1).
Si vous vous contentez de parler en général, de les voir comme une masse informe et indéfinie, cela ne marchera pas !

Mieux vous les connaîtrez, individuellement, plus vous obtiendrez d'eux collectivement !

mardi 3 décembre 2013

Go !

Ce billet est dédicacé à une personne bien particulière que j'ai la chance d'accompagner dans les premières étapes de ce que tout artiste redoute : le moment de montrer, de mettre ce qui a été créé sous le regard des autres... Et leurs critiques !

Vous serez critiqués. Des individus qui n'auront absolument rien fait, ni créé s'estimeront suffisamment compétent pour critiquer, vous dire ce qui est bon ou mauvais dans votre projet... Tout le monde se donne le droit de critiquer ! Tout le monde !
Ils seront rares ceux qui vous diront d'y aller, quoiqu'il arrive et quoiqu'il en coûte parce que c'est bien cela d'être vivant ! Ceux qui trouveront les mots pour apaiser la peur d’échouer, l’angoisse de l’artiste qui accepte de renoncer à la sécurité, la facilité, la routine.
Ceux qui vous encourageront, vous donneront de leur temps et de leur attention et vous écouteront avec bienveillance.
Ils seront rares.
Cela ne veut pas dire qu'ils n'existeront pas !

Stéphanie : Go !

(Je vous en direz bientôt plus sur ce projet et ce que vous pourriez faire pour être de ceux qui supportent, encouragent et contribuent !)

lundi 2 décembre 2013

La logique et l'ennuis...

Vous travaillez dur à structurer vos présentations d'une manière logique, qui fasse sens, dont les arguments s'enchaînent avec cohérence...
Vous passez beaucoup de temps à construire un plan, fait de parties et de sous-parties qui se répondent et se corrèlent et reflètent la bonne santé de votre esprit.
Vous vous exténuez à vouloir mettre de l'ordre dans ce qui vous semble être le chaos...
Et ce que vous obtenez : de l'ennuis ! Des présentations prévisibles et lassantes.

Votre cerveau est insensible à l'ordre, la cohérence, les listes...
Votre cerveau ne sait apprécier que ce qui est intéressant...
Vos histoires, votre art, votre vue sur le monde, voilà qui est intéressant !
Et non vos listes, vos bullet points, votre logique !

Il en va de même avec les cerveaux de ceux qui vous écoutent ! Evidemment...

vendredi 29 novembre 2013

Un monde généreux...

L’un des travers de notre éducation est que nous avons tendance à considérer que les ressources et ce que ce monde a à nous offrir viennent en quantités limitées. Que tout à une fin. Que la richesse prend la forme d’un gâteau et que l’objectif est d’en prendre la part la plus grande possible avec pour conséquence que tout ce qui est pris par les uns le sera au détriment des autres.

Lorsqu’on y regarde de plus près, il se trouve que la ressource, la richesse et les bienfaits de notre monde sont presque infinis. Notre monde est un monde beaucoup plus abondant que nous ne l’imaginons. Ce qu’il a à nous offrir dépasse de loin la conception que nous pouvons en avoir.

Notre vision d’un monde limité et peu généreux nous conduit à des comportements limités et peu généreux.

Changer cette vision pourrait nous ouvrir à plus de générosité, plus de gratitude, plus d’aisance…

jeudi 28 novembre 2013

Vous raconter votre histoire...

Puisque le passé est passé, ce qu'il en reste n'est que l'histoire que vous vous en racontez...

Il n'y a pas de vérité dans ce passé autres que la vérité que vous y mettez, de souffrances autres que celles que vous continuez de vous raconter. Votre passé est votre construction. Il existe parce que vous en êtes le narrateur. 

L'un des intérêts de connaître la dramaturgie ou le "storytelling", d'aller vers la maîtrise de cet art est que votre histoire peut alors devenir une belle histoire.

Une histoire que vous vous racontez tous les jours et qui défini tellement votre présent... Et donc votre avenir...

mercredi 27 novembre 2013

Apprendre à goûter ou pas ?

Question entendue récemment, posée par une soignante pour enfant à quelques-un(e)s de ses collègues :
"Pourquoi le personnel des crèches estime-t-il nécessaire de forcer les enfants à goûter ?"
Excellente question...
Pourquoi ?

Le bon sens leur donne raison : aucun autre moyen de se forger une opinion que de porter l'aliment à la bouche et d'estimer s'il a bon goût ou pas...
Tout le reste leur donne tort...
Vous savez avant de porter un aliment à la bouche s'il est bon pour vous ou pas. Si cela a quelque chose à voir avec l'aliment en question, cela a aussi à voir avec votre humeur du moment, votre envie de manger ou pas, votre appréciation de l'aspect de l'aliment, avec votre histoire personnelle, avec ce que votre grand-mère vous a raconté de cet aliment, avec ce que vous pensez de la couleur de l'aliment et le voyage sensoriel que créé chez vous cette couleur, avec... et avec... et avec... à l'infini !...

Sachant que derrière le refus d'un enfant de goûter à un aliment se cache toute la complexité d'un choix humain. Avec tout le respect que nous devons à cette infinie complexité, la question se pose bien : "Pourquoi les personnels des crèches estime-t-il nécessaire de faire goûter les aliments !"

Le parallèle avec vos présentations est ici laissé à votre appréciation !

mardi 26 novembre 2013

La qualité ne suffit pas !

J’écris ce billet depuis le siège confortable d’un wagon de première classe d’un TGV.
Quotidiennement, SNCF assure un service d’une qualilté inconcevable il y a seulement cinquante ans. La ponctualité, la régularité, la rapidité. Dans une immense majorité des cas, la qualité des services proposés par cette entreprise sont irréprochables et mettent la barre très, très haut. Aujourd'hui, je vais traverser la France en un peu plus de trois heures... Il n'y a pas si longtemps, ce même trajet aurait pris une journée et les aléas auraient été bien plus nombreux, les probabilités de retard nettement supérieures. Aujourd'hui, le train entrera dans Paris à la minute près. A la minute près.
C'est une prouesse. Une prouesse quotidienne.

Pourtant, nous prenons le train tous les jours et ce niveau de qualité nous l’attendons. Plus que cela, nous pensons qu’il est dû. Que c’est un minimum. Nous prenons cette incroyable prouesse pour acquise.

Seulement voilà, ce qui vaut pour SNCF vaut pour vous. De nos jours, la qualité irréprochable d’un produit ou d’un service font partie des minimum en deça desquels il est inutile de tenter d’attirer notre attention.

Et parce que dans l'esprit de vos clients, c’est un minimum, ce n’est plus cela qui a de la valeur pour eux.

Vous tenez dans vos mains un smartphone, la prouesse technique qui se cache derrière chacun de vos appels, chacun des sms que vous envoyiez ne met plus aucune étincelle dans vos yeux. C’est devenu la norme et si vous travaillez dans cette industrie, ce n’est plus cela qui peut encore vous permettre de gagner des parts de marché. Ce n’est plus ce que vos clients vont payer ou ce pourquoi ils accepteront de payer plus.

Ce que vos clients recherchent, dans le monde d'aujourd'hui, c'est plus de liens, plus de relations auprès de gens auprès de qui ils se sentent en confiance et plus de nouveautés et que ces nouveautés créent de l'enchantement...

Voici ce que vos clients recherchent.  Si vous trouvez que cela ressemble beaucoup à ce que vous attendriez d'un artiste lorsqu'il vous propose une oeuvre... vous ne vous trompez pas ! C'est exactement ce que ce billet se propose d'éclairer ! 

lundi 25 novembre 2013

Pourquoi vouloir éviter le conflit à tout prix ?

La plupart d'entre nous souhaitons rester à l'écart de toute situation conflictuelle.
Education, point de vue sur le monde, désir de tranquillité et de relations apaisées, les raisons foisonnent.
Bien souvent, cet évitement est vu comme un manque d'affirmation de soi, une sorte de lâcheté. Aller au conflit, c'est aussi une manière d'exister, de montrer son engagement et sa capacité à se faire entendre. Il faut bien jouer un peu des coudes !

Faux !

Eviter le conflit est la chose la plus humaine et la plus naturelle qui soit, entre gens civilisés. La plupart du temps, les conflits auxquels nous assistons, dans la rue par exemple sont de pures pertes de temps et d'énergie. Une manière de montrer ses muscles qui ne sert à rien, ne produit rien et ne satisfait personne. Le conflit est inutile, idiot et il doit être évité. Vous avez raison !

Cela dit, s'il est une chose qui ressemble au conflit et qu'il ne faut éviter à aucun prétexte, c'est la confrontation. Quelqu'un vous marche sur le pieds, il est convenable, recommandé et intelligent de le dire et de demander à ce que cela ne se reproduise pas. Confronter autrui est une bonne chose, c'est dire que vous existez, que votre point de vue compte tout autant que celui de la personne que vous avez en face de vous et que, si vous acceptez de négocier, d'écouter et de faire avancer la situation, vous ne céderez pas sur vos valeurs, votre essence, votre humanité...

Confronter, c'est être humain, c'est DIRE ce que vous avez à dire ! (et dire, c'est savoir prendre la parole !)

La différence entre le conflit et la confrontation ? Elle tient en un mot.

Le respect.

vendredi 22 novembre 2013

Si vous attendez d'être à l'aise avant d'agir...

On me dit parfois que si je blogue aussi régulièrement, c’est que je suis à l’aise avec le fait d’écrire tous les jours, qu’écrire est une forme de communication qui me convient.

La vérité est que je ne suis pas plus à l’aise que vous ou que n’importe qui !

Il m’arrive fréquemment de bloquer ou de ne pas savoir de quoi traitera le billet du lendemain aux alentours de 21h30 alors que je ne rêve que d’aller me coucher après une longue journée d’animation.
Il m’arrive aussi de ne pas trouver le mot juste, la phrase percutante que je souhaiterais et de publier un billet la mort dans l’âme, convaincu que cela aurait pu être mieux, plus efficace. Il m’arrive aussi de perdre la foi, de me demander combien vous êtes vraiment de l’autre côté de mon écran et si tout ceci en vaut réellement la peine ! Je ne suis pas à l’aise parce que si je l’étais, je cesserai de le faire !
C’est justement parce qu’écrire tous les jours est un « stretch », quelque chose que tout le monde ne fait pas que je choisis de le faire !

Si vous attendez d’être à l’aise avant de passer à l'action, si vous attendez que les papillons se calment au creux de votre estomac, vous risquez d’attendre longtemps.

Vous ne serez jamais à l’aise et c’est justement ce qui donnera de la valeur à vos actions. Les papillons seront là... Avec le temps, vous apprendrez à les faire voler en formation ! Mais ils seront là ! Toujours.

jeudi 21 novembre 2013

La terre EST plate !



Lors d'une réunion récente avec le staff entier dédié à la formation d'une grande entreprise de notre beau pays, nous parlons de présentation professionnelle...
Nous étions six autours de la table, moi y compris. Pour mes cinq interlocuteurs, il ne faisait aucun doute que les grands orateurs ont quelque chose que les autres n'ont pas, qu'il existait un don, un gène, une aptitude cachée. Pour eux, il ne faisait aucun doute qu'une certaine forme de talent participait à leur performance et que ce talent n'était pas uniformément réparti. Il ne faisait aucun doute qu'une formation n'avait aucune chance de transmettre ce que ce talent permettait d'accomplir. Aucun doute non plus sur le fait que certains, des noms furent même cités, n'avaient besoin ni de travailler ni de formation, pouvant compter sur ce talent inné. Il ne faisait aucun doute que quelque chose de magique, de volatile et d'indicible décidait de qui était bon orateur et de qui ne l'était pas...

Le consensus sur le sujet fut atteint en quelques secondes et pas un ne pensa à poser la question au seul expert de la question présent ce jour là : moi !
Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, dans notre société, il ne fait aucun doute que la performance de l'orateur dépend avant tout de son talent personnel. Talent qu'il doit à ses parents, à ses gènes, ses aptitudes naturelles, ses dons divers, etc.

Au 13ème siècle, ces cinq personnes n'auraient eu aucun doute sur le fait que la terre était plate ! Parce que c'est ainsi que l'on voyait les choses. Parce que certaines croyances sont à ce point partagées que nous en faisons des vérités.

Et ces vérités sont fausses.
Et ces vérités nous limitent...


mercredi 20 novembre 2013

Mnémotechnique...

Il vous faut une preuve que vous sous exploitez votre cerveau et que vous ne vous adressez pas à lui avec le bon langage ? Ainsi qu'à ceux à qui vous présentez ?
Moyen mnémotechnique !
Vous avez sous votre calotte crânienne l'un des miracles de l'évolution et pour mémoriser une liste de 10 éléments, il vous faut un moyen mnémotechnique !
Parce que votre cerveau ne sait pas mémoriser, enregistrer les listes ! 
Il est démuni devant tout ce qui prend des allures linéaires, séquentielles. 
Il est démuni devant des bullet points et toutes ces listes de données qui sont assénées, notamment durant l'essentielle des présentations professionnelles auxquelles il vous est imposé d'assister !
Lorsqu'un moyen mnémotechnique est nécessaire, sachez que vous malmenez votre cerveau !

mardi 19 novembre 2013

Comment donner du feedback négatif ?...

Lorsqu’il vous est demandé votre feedback, vous commencez par dire ce qui vous a plu, ce que vous avez apprécié dans la performance à laquelle vous venez d’assister. C’est en général comme cela que procède la majorité d’entre nous…
Puis une petite voix intérieure vous susurre que cela ne peut pas suffire et qu’il vous faut maintenant trouver un peu de négatif. Ce qui peut encore progresser. Ce qui est sensé rendre service à la personne que vous avez en face de vous ! Le positif, c’est bon pour le moral et le négatif, c’est ce qui fait mal, mais qui fait du bien…

Ma recommandation : n’écoutez pas cette petite voix et restez en au positif. Mais faites-le jusqu’au bout. Détaillez pourquoi vous avez aimé ceci ou cela. Valorisez le processus, expliquez ce que cela vous a fait, creusez votre feedback, donnez lui du sens et de la chair. Conservez toute l’énergie que vous mettiez à sucrer votre feedback négatif à renforcer et consolider ce feedback positif…

Et faite confiance au fonctionnement naturel de tout être humain qui sait, en s’appuyant sur ce qui marche, gommer puis pour finir effacer ce qui ne marche pas…

Restez sur le positif ! 

lundi 18 novembre 2013

Accepter d'être jugé avec sérénité...

La plupart d’entre nous sommes terrifiés à l’idée que nous puissions être jugé.

Pour être humilié ou pour se sentir rejeté, encore faut-il que vous l’acceptiez.
Encore faut-il que vous soyiez d’accord pour l’être. Rien ne vous y oblige…

Vous serez jugé. Quoiqu’il arrive. Pourquoi ne pas vous tenir devant eux, ouvrir grand vos bras, sourire et dire : « Jugez-moi ! »
Et quel que soit leur jugement, poursuivre sur le chemin que vous vous êtes fixés. C’est le bon !

Ils ne pourront vous atteindre que si vous acceptez de les laisser faire !

vendredi 15 novembre 2013

Empathie

Il m’arrive assez souvent de citer ou de donner des anecdotes personnelles dans mes présentations… A chaque fois que je me livre à cet exercice, une petite voix en moi me sussure toujours : en quoi cette histoire qui parle de moi parle-t-elle aussi d’eux ? Suis-je bien certain que dans cette expérience personnelle que je souhaite partager, il y aura assez de matière pour qu’ils se reconnaissent en moi et que cela leur permette d’avancer…

Le but d’une présentation et la nécessité de la rendre personnelle n’est pas, pour vous, une manière de vous exposer à leur regard pour ce seul plaisir. Le but est de leur permettre de se connecter à vous et à vos émotions pour que votre histoire, toute personnelle qu’elle est, devienne universelle.

C’est ce qu’on appelle l'« empathie ». Cela commence par vous, ce vous qui parlant de lui n’a pas d’autre objectif que de se donner aux autres…

jeudi 14 novembre 2013

Quatre croyances qui ne vous mènent nulle part...

Au moment même où vous lisez ces quelques lignes, vous pensez sûrement que vous n’avez pas le talent suffisant pour réaliser ce que vous souhaiteriez réaliser. Ou que cela demanderait sans doute plus de talent que vous n’en avez.
Vous pensez sûrement que ceux qui sont au dessus de vous, quelle que soit la hiérarchie qui vous importe, sont là où ils sont parce qu’ils ont quelque chose que vous n’avez pas. Que cela soit du talent, du réseau, une naissance avantageuse ou que sais-je encore.
Vous pensez sûrement encore que ceux là ont été choisis, élus, sélectionnés d’une façon ou d’une autre par d’autres au dessus d’eux qui avaient sans doute plus encore de ce quelque chose que vous n’avez pas.
Vous pensez même qu’ils parlent, prennent des décisions et dirigent sans inquiétude, sans stress et que c’est là leur vraie force. Qu'ils n'ont pas peur.

Et vous vous trompez. Sur toute la ligne. 

mercredi 13 novembre 2013

Quand ils refusent de bouger !

Bien souvent, à la fin de vos présentations, vous vous trouverez confrontés à de l’ignorance, à leur absence d’intérêt, à leur inertie, leurs peurs, leurs refus…
Votre intention est de créer du mouvement, de l’action et tout ce que vous obtenez : plus d’immobilisme, plus de peur, plus de retrait…

Ce que tous ces refus signifient n’a rien à voir avec vous et l’intention qui vous anime. Ce que ces refus vous indiquent, c’est que ce n’est pas le bon moment, la bonne heure, la bonne personne, le bon décisionnaire, qu’il manque les moyens, la motivation, la confiance en soi ou en nous, la volonté de changer, de prendre des risques, de se confronter avec autre chose, autrement…
Ces refus sont de l’information. Et non qu'ils sont tous là devant vous à vous détester, vous et votre idée.
Ces refus ne parlent pas de vous. Ils ne parlent que de ceux qui vous les donnent.
Vous trouverez une autre occasion...

mardi 12 novembre 2013

La fin de tous les Grossman...


Puisque nous en sommes à parler cinéma, dans le dernier opus des frères Cohen « Inside Llewyn Davis », une scène m’a particulièrement frappée.
On y voit Llewyn Davis, chanteur folk des années 60 du "village" new yorkais tenter de percer, de se faire un nom, d’être enfin reconnu…
Dans cette quête,  il part pour Chicago tenter de séduire Monsieur Grossman, patron du Gate of Horn, une salle de spectacle qui a existé et se trouvait dans les sous sols d’un hôtel réputé.
La séquence est magnifique.
Grossman demande à entendre Davis. Les deux hommes se rendent dans la salle de concert. Davis sort sa guitare et commence à jouer. La chanson est superbe. L’interprétation de même. Grossman, par un effet de lumière porte une auréole. On devine un regard froid.
Une fois la dernière note passée, il tranche « Je ne vois pas beaucoup d’argent derrière tout ça ».
Et c’est tout.
Davis n’a plus qu’à reprendre sa guitare et faire du stop pour retrouver New York…

En regardant cette séquence, je n’ai pu m’empêcher de sourire. Cette ère là est terminée. L’ère des Grossman est révolue. Pour tous les Davis du monde, il est désormais possible de donner son art sans attendre d’être choisi, nommé, nominé, désigné par quelqu’un d’autre…

Pour Davis et celui qu’il symbolise, il est trop tard. Mais pour vous, l’aventure peut encore commencer.
La bonne nouvelle est que vous n’aurez pas de Grossman à convaincre. La moins bonne nouvelle est qu’il vous faudra travailler au moins autant. Le prix à payer reste le même, mais le résultat est nettement moins incertain !

lundi 11 novembre 2013

A trop vouloir séduire...



Je viens de voir le film « Ender’s game », basé sur le livre du même nom. Si le livre reste dans mon esprit un chef d’oeuvre de la science fiction, le film ne fera pas date.
Le premier constat est qu’il ne suffit pas d’un bon roman pour faire un bon film. L’histoire est bonne, mais il reste tout un travail d’adaptation à un nouveau media qui, en l’occurrence, ne s’est pas passé comme il aurait du.
Le deuxième constat porte sur la prise de risque qu’il y a produire et à créer.
Ce film est l’archétype de l’oeuvre qui tente de séduire tout le monde, qui ne prend aucun risque pour plaire au plus grand nombre et qui, dans cette tentative, ne réussit qu’une seule chose : ne plaire à personne.

La prise de risque est ce qui magnifie toutes les oeuvres qui réussissent à séduire leurs auditoires. C’est cette prise de risques, celle d’un point de vue unique, qui permet le succès, mais aussi qui rend, nécessairement ce succès surprenant, imprévisible, inclassifiable.

A trop vouloir limiter le risque, les producteurs et ceux qui font l’industrie du cinéma ne font qu’exprimer leur peur de manquer, de rater, de se tromper, de produire un navet. Et pour finir, c’est ce qu’ils obtiennent de toute façon !

vendredi 8 novembre 2013

Le pouvoir de "Rainman" à portée de votre cerveau !


Je suis toujours surpris par la fascination qu’exercent les autistes dit "de haut niveau"...
Ces individus atteint d’une forme particulière d’autisme, autrement qualifiée de syndrome d’Asperger, sont il est vrai fascinants.
Leur cerveau est capable de choses dont nous ne sommes pas capables : mémoriser des listes interminables, se souvenir de détails sur des années entières, enregistrer le temps qu’il a fait sur des décennies dans un endroit improbable de notre Terre, réussir de tête des calculs d'une complexité à faire fuir les meilleurs mathématiciens, discerner l'indiscernable... Leur cerveau est capable de prouesses inaccessibles au commun des mortels.
La contrepartie de ces formidables capacités est, bien sûr une incapacité quasi totale à interagir avec autrui, à comprendre le monde tel que nous le comprenons, à vivre en société, à vivre avec eux-mêmes. Un autiste est seul, dans son monde.

Ce qui m’intéresse ici, c’est cette fascination qui n’est autre que la fascination que nous avons pour l'immense pouvoir de notre cerveau. Parce que ce que réalisent les autistes Asperger, ils le réalisent avec un cerveau qui n’est pas si différent du nôtre. Ils réalisent ces exploits avec le même organe et cela nous rappelle qu'il pourrait être possible de mieux l’exploiter, d’user de ce pouvoir.

La vérité, c’est que nous sommes déjà aussi puissants que n’importe quel autiste, mais avec les choix que notre cerveau a fait au début de notre vie. Cette  puissance est là, prête à être exploitée et nous ne l’exploitons pas...

Si les autistes (et je caricature à dessein) sont capables de processer et de mémoriser les listes comme personne, les cerveaux de ceux qui ne le sont pas sont eux capables de processer et de mémoriser les histoires avec la même facilité et la même puissance. Nous sommes très peu à user de ce pouvoir, à utiliser les histoires pour convaincre et captiver et générer des résultats dans nos vies. Nous sommes très peu et il n’y a à cela aucune raison !

User du pouvoir de votre cerveau ! Pas besoin d’être autiste pour cela ! Une bonne histoire suffit !

jeudi 7 novembre 2013

Tous drogués...


Vous connaissez l’histoire d’Albert Einstein, ce génie de la physique, comment il a vécu et comment il est mort. Comment il a découvert la théorie de la relativité en un éclair de compréhension !
L’histoire de Robin des bois ? Ce héros des pauvres et des nécessiteux qui s’est dressé contre le pouvoir pour aider ceux qui en avait le plus besoin.
Ou encore celle de Mozart qui composait ses premières sonates à l’âge de cinq ans et jouait du piano avant même de savoir lire.

Nous aimons les histoires. Nous aimons tellement les histoires que nous sommes prêts à sacrifier un peu de la vérité pourvu que ces histoires donnent du sens à ce que nous faisons et à notre compréhension du monde.

Parce que la vérité derrière ces histoires est beaucoup moins glamour. Einstein était un physicien laborieux, qui travaillait plus que les autres, un obstiné qui n’a pas eu beaucoup de traits de génie dans sa vie. Robin des bois n’a sans doute jamais été bon archer et n’accordait probablement pas autant d’intérêt aux indigents. Mozart n’a pas composé de sonates à l’âge de cinq ans, âge auquel il n’existait  que dans le désir de son père de le voir devenir un jour un musicien capable de déplacer les frontières de la musique et de l’harmonie. Ce qu’il a fait, mais au prix d’heures et d’heures de travail et d’une enfance sacrifiée.

La vérité derrière nos mythes et nos histoires n’est pas reluisante. Elle nous parle de nous-mêmes tels que nous sommes et cela ne nous suffit pas ! Nous avons besoin d’histoires faites de rebondissements et de magie, de découverte instantanée et de traits de génie... Rien de tout cela n’est vrai. Mais nous en avons besoin. Et ces histoires nous façonnent.

mercredi 6 novembre 2013

Qui est spécial ?!

S'il est une chose qu'il est temps que vous admettiez, c'est que vous êtes spécial ! Vous, qui lisez ce billet ! Vous êtes spécial !
Vous avez quelque chose, bien à vous, qui peut vous permettre de faire ce que personne d'autre ne fait. Comprendre ce que personne d'autre ne comprend.
Quelque chose qui rend unique et précieux ce que vous faites.
Vous êtes spécial !
La vérité est que vous ne le serez vraiment que le jour où vous le déciderez...

mardi 5 novembre 2013

La peur de la peur

L’une des caractéristiques de l’angoisse : la peur de la peur.

Ce que cela veut dire : la peur est à ce point handicapante, débilitante, diminuante qu’il est facile d’en avoir peur !

Une fois que vous voilà terrorisé à l’idée même d’avoir peur, vous préférez ne plus bouger, ne plus rien faire. Ou vous goinfrer d’anxiolitiques ou de bêta bloquant…

La seule solution dont vous disposiez est d’aller chercher cette peur chaque fois qu’il est possible. Et vous faisant peur, finir par réaliser que cette peur vous met dans le vivant… Que derrière chaque moment de peur, vient un moment de vie, d’intensité, de vérité, de découverte.

C’est en évitant la peur que vous dépérissez. Jour après jour un peu plus. 

lundi 4 novembre 2013

Dur et malin !

Depuis votre plus tendre enfance vous entendez une saine (et sournoise) litanie : « si tu veux réussir, il faut travailler dur ».
Saine, parce que travailler dur vous permettra sûrement d’atteindre en partie les objectifs qui sont les vôtres.
Sournoise, parce que cela ne vous donne pas toutes les clés de cette réussite et que la partie manquante est, hélas, la plus importante.

Travailler dur et donc avec persistance, vous permet de graver en vous, par la répétition, ce qui permet d’atteindre l’excellence.

Travailler malin, et donc avec ténacité, vous permet de trouver ce qui doit être répété, de renouveler ce qui ne marche plus, de découvrir de nouvelles façons de faire plus efficace ou plus pertinente !

Pour réussir, il vous faut ces deux façons de travailler.
Si vous ne réussissez pas, c’est sans doute qu’il en manque une. Bien souvent, c’est la seconde.

vendredi 1 novembre 2013

Attention à vendre...


L’attention de vos auditoires ne vous sera jamais acquise. Elle ne sera jamais votre propriété, une certitude rassurante. Vous ne faites jamais que la louer. Chaque occasion de leur parler, de les convaincre est un nouveau contrat qu’il faut passer avec eux. Et personne ne peut dire quels en sont les différents alinéa. Personne ne peut garantir qu’il n’existe pas de clauses d’annulation dont l'effet peut, hélas pour vous, être immédiat.
La possibilité leur sera toujours donné de cesser de vous écouter, de mépriser ce que vous êtes en train de dire, de vous retirer leur confiance.
Le moment où vous cessez d’avoir cela à l’esprit, où vous considérez que ce contrat de location est un contrat de vente, ce même contrat pourrait très bien vous échapper !

jeudi 31 octobre 2013

Obéir jusqu'où ?...

Ceux qui ont vu le film : « I comme Icare » savent que nous sommes programmés à obéir jusqu’à l’irréparable.
Dans ce film, des cobayes sont invités à poser des questions à des individus qu’ils ne connaissent pas. Si la réponse est fausse, il leur est demandé par un observateur réputé scientifique d’envoyer une décharge éléctrique à celui qui vient de commettre cette erreur.
Plus le nombre de mauvaises réponses est important et plus l’intensité de la décharge augmente.
Certains de ces cobayes sont allés jusqu’à tuer les individus dont ils devaient s’occuper sans jamais tenir compte des lamentations et des supplications que provoquaient l'éléctrocution. Tout cela était bien sûr simulé, mais donnait une preuve terrible de notre propention à l’obéissance.

Quelques expériences plus récentes continuent de nous mettre devant cette terrible évidence. Lorsqu’une personne qui détient une autorité reconnue nous donne un ordre, nous obéissons. Il y faut bien sûr un contexte et certaines circonstances, mais les faits sont là.

Lorsque vous irez vers votre boss avec une proposition de présentation différente de celle qu’il attend, vous vous trouverez confronté à ce programme d’obéissance. Et vous constaterez à quel point il est difficile d’aller contre. Votre envie sera de faire exactement ce qu’exige votre patron, même si vous savez que ce qu’il vous demande ne marche pas et n’aura jamais aucune chance de marcher.

Vous préférerez obéir plutôt que de faire ce qui est juste et sensé.

C’est ainsi et il ne s’agit pas de juger. Votre mission maintenant est de trouver la manière de contourner ce programme. Celle qui ne marchera que pour vous mais qui vous permettra de faire le bon choix et de faire avancer les choses.

Ce qui est toujours plus gratifiant !

mercredi 30 octobre 2013

A quoi sert un cancre ?


Je vous ai déjà parlé de cette terreur qui est la vôtre de l’humiliation. Cette angoisse de l’exclusion et de la mort certaine que cela représentait lorsque vos ancêtres vivaient encore dans des cavernes.

Cette terreur naturelle a bien sûr été largement exploitée par ceux qui disposent d’une autorité, pour  leur permettre d’assoir cette autorité, s’assurer que la règle reste bien respectée.

Un élève qui ne fait pas ses devoirs ou qui rend un devoir bâclé est immédiatement pointé du doigt, livré aux regards critiques des autres, isolé, humilié...
Cette humiliation n’est pas là pour servir le jeune cancre et le ramener dans le droit chemin, non celui là subit ce supplice uniquement pour rappeler à tous les autres ce qu’ils risquent s’ils cessaient d’obéir. La leçon est vite comprise. Personne ne souhaite subir ce genre de traitement.

Le problème, c’est que nous avons tous été témoin de ce genre de scène et éprouvé ce genre d’angoisse. La tendance est hélas à la reproduire.

Pour toute organisation ou pour toute autorité, il est facile lorsque les choses ne vont plus de s’en prendre à celui qui sort du lot, qui fait les choses différemment pour tenter de s’aliéner les autres, de les stimuler. D’une façon bien déplorable, certes, mais c’est ainsi.

En agissant ainsi, ces organisations ou ces managers ne font rien d’autres que se tirer une balle dans le pied en dénigrant ce qui représente le plus grand potentiel pour eux...

mardi 29 octobre 2013

Et vous êtes les artistes de vos présentations... Que vous le vouliez ou non !


J’ai reçu de nombreuses réactions au billet d’hier sur le statut d’artiste et sa place dans le monde qui est le vôtre, celui de l’entreprise.
Ce que j’entends dans toutes ces réactions, c’est que ces deux postures, celle de l’artiste et celle d’être employé par une organisation avec une mission à accomplir et un job à faire, sont encore deux postures qui vous semblent distinctes. L’artiste, c’est celui qui est hors des normes, hors de contrôle, celui qui ne rend de compte à personne et en cela, dans une organisation structurée et organisée, l’artiste est dangereux.

Le problème, c’est que si vous voyez votre job et votre mission de cette façon, vous allez au devant de grandes difficultés.

Regardez autour de vous, les moments où l’on vous demande de faire quelque chose comme cela a toujours été fait sont de plus en plus rare. Vous travaillez de moins en moins en fonction de ce qu’on vous demande et de plus en plus de ce qu’il convient de faire. Vous vous adaptez, vous créez de nouveaux modèles, de nouveaux schémas de pensées, de perceptions de votre environnement. Vous décidez de ce qu’il convient de faire. Et de ces décisions dépend de plus en plus votre carrière et son avancement.

Agissant ainsi, vous êtes contraint de prendre position, bien souvent de tenter ce qui n’a jamais été tenté auparavant et de prendre le risque que vos efforts ne paient pas et que ce que vous avez envisagé ne marche pas. Ce que vivent les artistes tous les jours.

lundi 28 octobre 2013

Les présentations sont de l'art...


Lorsque j’évoque le fait que vous êtes des artistes, que ce que vous faites lorsque vous vous tenez devant un auditoire avec la claire intention d’influencer ses pensées, ses décisions et ses actions, vous vous conduisez en artistes, je constate souvent, en face de moi, une certaine perplexité.

Qu’est ce que l’artiste vient faire dans le monde professionnel, celui de l’entreprise. Ne sont-ce pas là deux mondes que tout oppose, qui se distinguent radicalement l’un de l’autre. D’un côté, le monde de la créativité, du chaos et du faire pour le plaisir de faire et de l’autre celui de l’organisation, de la structure et du faire pour générer un profit.

Bien sûr, la finalité de ces deux univers est différente, mais il est un point commun entre les deux qui fait que l’un et l’autre ne sont pas si éloignés qu’on pourrait le penser... et ce point commun, c’est vous !
Que vous le vouliez ou non, quels que soient les choix de carrière que vous avez fait, il n’en reste pas moins que vous êtes humains et que tout être humain aspire au beau, au dépassement de soi, à l’inutile pour le plaisir de l’inutile. Les organisations détournent bien souvent ces aspirations à leur profit et, parce qu’elles réalisent que vous n’êtes jamais meilleur que lorsque vous êtes connectés à ce désir, vous laissent parfois libre de l’exprimer.
Vous êtes des artistes avant tout parce que vous êtes humains et non parce que vous avez fait le choix de vous tenir sur une scène tous les soirs ou de vivre de la vente de vos tableaux ou de vos romans. Etre artiste, c’est ce que l’être humain produit, livre au monde. C’est ce qu’il a de plus profond et de plus investi.
Bien sûr, tout a commencé avec l’artisanat. L’homme s’est construit des outils, des récipients, des armes. Puis, parce que son humanité a vite cherché à dépasser la seule utilité de ces outils, il s’est appliqué, pour rien, pour le plaisir de faire et de produire du beau à enjoliver ces outils, à les graver, à leur donner un sens éloigné de leur destination première. Ce faisant, le graveur, l’homme derrière la gravure, s’est trouvé prendre position, affirmer que selon lui, ceci était beau. Et c’est cette gravure et la prise de position qu’elle entraîne qui définissent ce qu’est l’art. C’est aussi cela que vous produisez lorsque vous préparez plus qu’une présentation, une forme de communication que vous aurez sculptée à votre image.

Lorsque les présentations sont traitées comme l’exigerait une organisation qui n’aurait pas conscience de tout ceci, de l’humanité que chacune doit nécessairement contenir, vous obtenez du bruit, du standard, du déjà vu. De l’ennui.

Par essence, l’art n’est jamais ennuyeux. Il est toujours prise de position. Il est toujours créateur de réaction. Et cela suffit.

Si vos auditoires s’ennuient devant vous, que faites vous de l’artiste en vous et de ce besoin qu'il a de s’exprimer ?...

vendredi 25 octobre 2013

Face à tant d'inconnu digital

Nous voici dans l’ère du digital. Nous interagissons avec des millions ! Nous sommes contactés, interpelés à longueur de journée et notre attention, notre concentration sont toujours plus sollicitées…
Conséquence : face à autant d’inconnu, de noms nouveaux, de multiples possibles, notre confiance a tendance à aller vers ce que nous connaissons déjà, vers ce qui nous inspire confiance, vers ce qui nous est familier.

C’est cette expérience que j’ai eue de vous en face à face qui vous rend tellement plus important et tellement plus identifié que tous ces milliers de pixels que j’ai là, en face de moi sur mon écran d’ordinateur ! C'est votre voix que j'ai encore en tête, le contact visuel que vous m'avez donné, votre poignée de main. C'est vous et ce qui vous anime qui vous rend intéressant à mes yeux !

La vérité de ce nouvel ère digital, c’est qu’il rend vos interactions, vos présentations, encore plus importantes, plus impactantes et tellement plus nécessaires ! C’est votre humanité et votre capacité à aller au devant des autres qui vous permettra de nouer des relations durables et fructueuses. Les monceaux de données digitales auxquelles vous êtes confrontés tous les jours rendent votre humanité plus intéressante et plus importante encore !

Dans ce monde de communication nouvelle, l'essence de ce qui nous rend humain ne change pas et devient plus essentiel encore...

jeudi 24 octobre 2013

Un vent de colère salvateur !

Récemment, l’un de mes étudiants (le « mes » est en lui-même intéressant !) sortait de ses gongs ! Et j'en étais l'heureux responsable !
J’aime lorsque mes propos font sortir les stagiaires ou les étudiants de leurs gongs. Vous seriez surpris du nombre de croyances profondes que je challenge et du peu de personnes qui tentent de les défendre et sortent de leurs gongs pour exprimer leur désapprobation.
La raison de cet emportement : l’inutilité, dans vos présentations, d’un sommaire !

Toutes les présentations sont affublées d’un sommaire, alors qu’un sommaire n’a rien à faire dans une présentation. Tout comme vous n’avez pas besoin d’un micro pour lire un roman ou d’une feuille de papier pour faire un tweet. C’est une question de média. Le sommaire a sa place dans un livre. Pas ailleurs.
Parce que la nécessité d’un sommaire est une croyance « universellement » répandue, je rencontre en général une forte résistance à cet endroit de mes propos.
Ce jour là, ce fut une houle !
Le problème venait du fait que la présence d’un sommaire dans les supports de leur présentation était mentionnée comme faisant partie des règles à respecter et permettait même d’obtenir quelques points supplémentaires !

Ma réponse : toujours respecter les règles, surtout lorsqu'il y a des points à gagner ! Mais ne pas projeter ce sommaire, ne pas l'afficher ! Et le tour est joué !

Ceux qui font les règles ne sont pas toujours au courant ! Et en matière de présentations professionnelles, les règles sont bien souvent édictées par ce que tout le monde fait, par la masse... et la masse, lorsqu'il s'agit de s'exposer devant un auditoire n'a qu'une envie : se cacher du mieux possible ! Ces règles là vous mènent à la catastrophe !

mercredi 23 octobre 2013

Vulnérable = humain = intéressant

Ce qui risque de se passer lorsque vous commencerez à prendre la parole comme vous ne l'avez jamais fait et comme personne autour de vous, c'est de ressentir ce profond sentiment de malaise. Celui qui vous indique que vous venez de quitter votre zone de confort. Les hurlements de votre cerveau reptilien pour vous y ramener commenceront immédiatement et vous n'aurez alors pas d'autre choix que de l'ignorer et de forcer le passage vers ce qui est un meilleur vous-même. De cela, je vous ai déjà parlé.

En plus, parmi les sentiments que vous éprouverez, il en est un qui vous fera sans doute trembler plus que les autres, et c'est celui de vous sentir vulnérable. Ainsi que se sentaient vos lointains ancêtres dans le fond de leurs grottes. Cette vulnérabilité, ce sentiment d'être faible et démuni, mal équipé et sans protection est ce que ressentent tous ceux qui osent, ceux qui acceptent de briser les convenances, les compromis. Cette vulnérabilité vous indique que vous êtes non seulement en dehors de votre zone de confort mais en plus, hors de votre zone de sécurité. Vous êtes en danger.
Le risque que vous prenez et ce danger ne sont pas à minimiser. C'est le risque de la honte.
Autrement dit, celui de la mise à l'écart. Du bannissement. Tout au fond de vous-même, cela ne signifie rien d'autre que de mourir. Purement et simplement.
Comme vous ne pourrez pas l'éviter, comme cela est inéluctable, autant faire face tout de suite et vous souvenir que le ridicule ne tue pas.

Maintenant, au delà de cette peur du ridicule, il y a une raison pour laquelle vous allez prendre ce risque : ne pas le faire serait sans goût, sans saveur, sans valeur.

Que vous preniez le risques de vous tenir devant eux, assumant toutes vos faiblesses et toute l'humanité de votre vulnérabilité, est, entre autre, ce que la vie a de plus intéressant à vous offrir !

mardi 22 octobre 2013

Tout le monde a une histoire...

Vous arrivez en retard à un rendez-vous, sans même vous connaître, je sais que vous avez une histoire à raconter. Les embouteillages, évidemment. Vos enfants à déposer à la crèche, pas moyen.
Vous ne pouvez livrer ce projet comme le client le souhaitait et vous avez une histoire à lui raconter sur ce logiciel qui n'a pas répondu à vos attentes, sur cet employé, sur les difficultés, la crise...
Votre business ne décolle pas et là encore, vous avez une histoire à nous raconter : trop d'impôts, nous sommes tondus, trop de charges, impossible de recruter, trop de trop.
Le problème, c'est que tout le monde sait que la vie est dure et qu'il n'est pas facile d'éduquer des enfants en même temps que de diriger une entreprise prospère. Tout le monde sait que le matin, des files de voitures s'étalent sur des kilomètres. Tout le monde sait que la charge qui pèse sur les entreprises de nos jours est importante et sans doute nécessaire. C'est injuste, mais c'est ainsi.

Tout le monde a une histoire à raconter... Se délivre de ses responsabilités avec une belle histoire qui explique tout, libère du poids de tout.

Mais ces histoires là ne sont que des histoires. Quelle que soit la verve et l'intensité avec laquelle vous les racontez, vous seriez fou de croire qu'elles vous libèrent de quoi que ce soit.


lundi 21 octobre 2013

Est-il trop tard pour commencer ?...


Parmi toutes les raisons, excuses et motifs que vous invoquerez pour hésiter à aller vers votre plein potentiel d'orateur, il en est un que j’entends souvent, parfaitement inexact, mais qui en a séduit plus d’un.

Est-il trop tard ?
Trop tard, pour devenir l’un des meilleurs orateur de votre industrie ? Trop tard, pour commencer maintenant à fournir le travail nécessaire ? Trop tard ?

J’ai une bonne nouvelle : non, il n’est pas trop tard ! Les capacités, les attitudes qu’exige une prise de parole en excellence sont mobilisables à tout âge, aisément. Les résultats sont même garantis !

Vous voudriez devenir Mozart, chirurgien, champion olympique du 100 mètres, je n’aurais rien affirmé de tel, mais pour devenir un grand orateur, j’en ai la certitude !

Non seulement il n’est pas trop tard, mais je rajoute même que les bénéfices seront rapides. De façon assez surprenante, si l’on compare ces résultats à tous les efforts qu’il vous faudrait fournir pour devenir un bon musicien, par exemple, devenir un orateur remarqué ne vous demandera pas tant de travail que cela !

D’abord, parce que vous avez déjà en vous l’essentiel de ce qui fait un grand orateur. Mais surtout parce que le niveau autour de vous est tellement bas, qu’il ne vous faudra que quelques heures de training et à peine plus de pratique pour déjà commencer à sortir du lot, être remarqué et engranger vos premiers bénéfices !

Il n’est donc pas trop tard et si vous commencez maintenant, les bénéfices seront rapides et garantis !

Ai-je besoin d’ajouter quelque chose ?!

vendredi 18 octobre 2013

Changer de voix...

Une étude récente démontre que les femmes sont plus attirées par les hommes à la voix grave, moins par ceux dont la voix s’apparente à celle d’un écureuil !

Il aura fallu une étude scientifique pour faire la démonstration de ce que le bon sens aurait suffit à expliquer.

Une voix grave est une voix affirmée, puissante, solide. Une fois aigue est une voix légère, fluette, frêle...

Lorsque vous devez écouter quelqu’un puis le suivre là où ce quelqu’un tente de vous emmener, lorsque vous devez accepter de vous engager, de modifier ce que vous aviez prévu juste parce qu’on vous le demande, il vaut mieux que cela soit fait avec une voix qui inspire confiance, force et détermination. Et non avec une voix de dessin animé !

La voix est l’outil de la persuasion. Elle est ce qui va vous permettre de tendre vos messages vers ceux qui seront venus vous écouter. Votre voix porte votre message. Vous devez, en retour, porter sur elle une attention toute particulière.

Les femmes ne s’y trompent pas. Vos auditoires ne s’y tromperont pas non plus.

La bonne nouvelle : toute voix se travaille. La voix qui est la vôtre aujourd’hui n’est pas, si vous le décidez et si vous travaillez, celle que vous aurez demain. Cette nouvelle voix sera sans aucun doute beaucoup plus grave !

jeudi 17 octobre 2013

Ouvrir les yeux !

Je parlais récemment avec un dirigeant d’entreprise qui me confiait qu’à chaque fois qu’il demandait du feedback à ses collaborateurs sur ses performances d’orateur, sur la qualité perçue de ses présentations, la seule réponse qu’il obtenait était : « C’était super patron ! Excellente présentation ! »...
C’est lorsqu’il s’est mis à changer, à modifier ses façons de faire, à rechercher des résultats différents pour ses prises de parole qu’il s’est inquiété de voir que le feedback qu’il recevait ne se modifiait pas ! Il restait le même. « Super, patron ! ». Cela n’aurait évidemment pas dû être le cas.

Le réflexe consisterait à se dire que parce qu’il est le patron, les collaborateurs n’ont pas osé lui dire ce qu’ils pensaient de façon authentique et ont préféré se cacher derrière des compliments de circonstance. De pieux mensonges !
L’autre est de considérer que le feed back n’est pas une panacée et qu’il est sans doute inutile de le demander à quelqu’un qui n’a pas la compétence ou le savoir nécessaire pour vous le donner. Dans le monde de l’entreprise tel qu’il existe aujourd’hui, ils sont une poignée à savoir ce qu’une bonne présentation représente. Les autres, n’ayant jamais vu et entendu que ce que tout le monde fait sont convaincus que là est le standard. Qu’une présentation est quelque chose de gris, terne et ennuyeux parce que c’est ainsi, comme la pluie n’a rien de joyeux.

C’est bien évidemment faux, mais de l’endroit où ils se trouvent, ils ne peuvent envisager les choses autrement.

Jusqu’à ce que quelqu’un vienne leur ouvrir les yeux !

mercredi 16 octobre 2013

Murs


Ce qu’il y a de plus fascinant chez l’être humain est sa propension à fabriquer des murs.
Grande muraille de Chine, ligne Maginot, mur de Berlin ou plus récemment, ce mur qui sépare Israël de la Palestine.

Les murs ne servent à rien. Au delà même de l’évidence, c’est du simple bon sens. Le mur est statique, aisément contournable, lourd, difficile à construire et aux bénéfices limités. Pourtant, l’Homme s’obstine à construire des murs, des forteresses, des objets lourds et encombrants dont le seul avantage est de procurer un sentiment de sécurité, et non une garanti de sécurité !
Le mur est la preuve, s’il en fallait une, de tout ce que les êtres humains ont d’irrationnel.
Cette partie de notre cerveau qu’il nous a fallu tant de temps à élaborer et que nous avons baptisé Cortex nous indique que ce mur ne sert à rien. Elle nous le prouve à coup de références historiques, de démonstrations mathématiques, d’illustrations en tout genre. Et nous n’écoutons pas. Nous n’écoutons pas, parce que notre cerveau du lézard sait hurler bien mieux que notre cortex et qu’il importe avant tout de calmer ces hurlements.

En dépit de toute raison. De toute logique. De toute évidence.

Pour vos présentations, vous n’avez pas besoin de murs. Exposez-vous, préparez-vous à être envahi, traversé par leurs regards, conquis par leur attention. Préparez-vous à tout donner. Une fois que vous aurez donné tout ce que vous aviez à donner, vous vous rendrez aisément compte que le plus grand gagnant dans l’aventure, c’est vous !

mardi 15 octobre 2013

Des chiffres qui parlent...

La vidéo que vous pourrez voir ici fait beaucoup parler d'elle en ce moment sur la toile.
Il y est question de l’inégale répartition des richesses aux USA, de la très inégale répartition des richesses aux USA.
Je vous parle de cette vidéo pour deux raisons, qui me permettent de faire d’une pierre deux coups !
La première est qu’il est possible de présenter des chiffres de façon passionnante. Cette vidéo est à la fois inspirante et mobilisante. Elle ne parle que de chiffres et pourtant il est difficile de s'en extraire.
Ceci pour tous ceux qui occuperaient des fonctions dans l’entreprise qui les amèneraient à présenter de façon récurrente des chiffres et qui se diraient que parce que ce sont des chiffres, cela ne peut être captivant ! Faux, la preuve avec cette vidéo.

La deuxième raison est que ce monde est bien ce que vous pensez qu’il est : tordu.

Mes invitations à le changer et à commencer dès demain n’en sont que plus pertinentes ! Non ?


lundi 14 octobre 2013

Changer le monde...


Si vous regardez attentivement les grandes histoires, les grands romans et les grands films, ceux qui composent notre mythologie, ceux qui forment d’une certaine manière ce qu’on appelle notre « inconscient collectif », vous remarquerez qu’il y est souvent question de sauver le monde, de changer les choses d’une façon si radicale que cela semblerait presque impossible au commun des mortels. Vous remarquerez qu’il est rarement question de petites vies sans intérêt, de moments anodins, de la banalité de la vie. Nos histoires se nourissent de prise de risque, de sacrifice, de grands desseins pour lesquels les héros sont prêts à tout perdre. Les histoires racontent ce que nous ne vivons pas ! Elles racontent l’histoire d’hommes et de femmes qui ne sont plus des hommes et des femmes, mais qui sont devenus des dieux, des sur-Hommes (puisqu’il n’existe pas dans notre vocabulaire de sur-femmes).

Si ces histoires nous plaisent autant, c’est parce que nous rêvons de devenir ces sur-Hommes. Nous rêvons de devenir des super héros !

Nous en rêvons, et pourtant, nous le sommes déjà. La plupart d’entre nous sommes capables de réaliser et de créer et de faire avancer des projets, des idées, des envies ! Sans aucune baguette magique. Avec la seule envie de faire.

Il existe en chacun de nous la force et le pouvoir de ces héros qui nous inspirent. A notre échelle, nous pouvons accomplir des merveilles. Avec de la volonté nous pouvons nous transformer, convaincre d’autres individus de la pertinence d’une cause ou d’un projet, nous pouvons altérer le cours des choses et trouver une idée qui permette d’avancer pour convaincre toujours plus de monde et de notre simple parole, insensiblement, changer le monde, sauver le monde.

Exactement...

vendredi 11 octobre 2013

La vraie mission du leader...

Beaucoup parmi vous ont vu, au moins une fois dans leur vie, la cérémonie des Césars, ou une remise de prix quelconque...
Incontournable pour tous les lauréats : les remerciements...
Agaçants pour la plupart, ils sont pourtant le signe de l’une des plus belles choses dont soit capable l’être humain : celle de se sacrifier pour que quelqu’un d’autre que soi-même accomplisse quelque chose de grand, de nouveau, de fort. C’est ce que font tous les parents, et leur moment de gloire arrive le jour où leur enfant, recevant un prix, une récompense, un accessit se tourne vers eux et dit : « Merci, je n’aurais pas pu le faire sans vous, c’est parce que vous m’avez aidé, encouragé, que je suis là aujourd'hui ».

Ces remerciements, en dépit de leur caractère privé, intime, ce qui les rend abscons pour nous et tous ceux qui ne sont pas concernés, ne sont pas prêts de disparaître, tant il est impossible de se réaliser seul, sans l’aide de personne, sans l’accompagnement de parents, de coach, d’entraîneurs, de mentors... et tant pour quelqu’un qui a bénéficié de cette aide, de la force de ce sacrifice, il est important de dire « merci »  !

Je crois que cette capacité à se sacrifier pour que d’autres accomplissent ce qu’ils doivent accomplir est aussi ce qui caractérise le vrai leader. On l’a assez dit : les leaders sont des facilitateurs. Ce que cela veut dire concrêtement, c’est que le leader doit être prêt à se sacrifier (sa carrière, son avancement, ses résultats) pour que ceux qu’ils dirigent puissent réaliser ce qu’ils doivent réaliser. La mission du leader devient alors de créer les conditions optimales pour que d’autres donnent le meilleur d’eux-mêmes, en sécurité, en paix et dans le respect. Cela, quel que soit le résultat ou les difficultés rencontrées.

Le leader est un protecteur. Il peut être sévère, mais c’est parce qu’il est prêt à tout pour ceux qu’il dirige, que ceux là donneront le meilleur d’eux-mêmes. C’est le deal. Les résultats peuvent-être extraordinaire et ceux qui ont déjà reçu l’un de ces « merci » savent de quoi je parle.

jeudi 10 octobre 2013

Faciliter leur tâche...


Le comportement d’un professionnel est avant tout qualifié par sa faculté à se rendre la vie plus facile. Le premier job d’un pro, d’un vrai, est de se simplifier la vie. Parce qu’une fois que ce pourquoi il est payé est rendu plus facile, il peut se concentrer sur la façon de le rendre meilleur, entre autres bénéfices...
En ce qui me concerne, cela me permet de mieux me concentrer sur vous, sur vos réactions, sur les individus que vous êtes et de ne pas proposer des formations ou des coachings qui ressemblent à de simples et inutiles transferts d’informations.

Il me semble aussi qu’un vrai pro aura tendance à rendre la vie plus facile à ses propres clients. Comment aider mes prospects et mes clients à vivre mieux, à avancer plus aisément, à mieux comprendre leur business. Si vous parvenez à créer cela, vous créez une valeur unique. Vous allez au delà de ce qui est attendu de vous. Vous vous rendez indispensable !

Un exemple : j’ai constaté ce matin, dans ma quête pour un nouveau téléphone que les trois boutiques dans lesquelles j’avais fait le choix de m’arrêter avaient toutes un horaire d’ouverture différent : 10h00 pour la première, 10h30 pour la deuxième et 11h00 pour la troisième. Bien sûr, en soi cela n’est rien, mais pourquoi ne pas faire en sorte que toutes ouvrent à 10h00. Cela pourrait éviter à bien des clients de se retrouver devant une porte close, persuadés que l’horaire est uniforme, ce qu’il devrait être...
Il n’est pas difficile de créer un sentiment de complexité, de confusion, de difficultés et cela tient bien souvent à de petits détails.

Lors de vos présentations, comment facilitez-vous la tâche (difficile) qui est celle de vos auditeurs de vous écouter ?
Comment transformez-vous les quelques minutes que vous allez passer avec eux en une expérience unique, fluide, simple, évidente... avec un but qui soit authentique, une orientation vers l’action et une bienveillance qui leur donnera envie de vous suivre ?

mercredi 9 octobre 2013

Mémorable, de la mauvaise façon...

Avez-vous remarqué à quel point toutes les présentations professionnelles sont trop longues ?! Il en est à peine quelques-unes dont on puisse dire qu’elles furent trop courtes ?!
Pourquoi un tel phénomène ? Pourquoi la durée des présentations n’obéit-elle à la loi des grands nombres avec une grande majorité de présentations dans la bonne moyenne et des extrêmes moins nombreuses ?
L’explication tient au fait que vous n’avez aucune idée du temps qui passe lorsque vous présentez. Vous parlez sans aucune conscience du flot temporel. Et évidemment, vous êtes trop long.

Le problème, c’est qu’une fois que vous avez dépassé de quelques minutes le temps qui vous était donné, il ne vous reste que quelques secondes pour terminer et transmettre ce que vous étiez venu transmettre. Et ça n’est pas suffisant.

Vous commencez alors à accélerer, à vous excuser, à promettre que vous n’en avez plus pour longtemps, à empiéter sur le temps de l’orateur qui suit. Vous passez pour un amateur.

Et c’est exactement ce que les gens vont retenir de votre présentation, parce que la communication non-verbale est celle que nous, êtres humains, retenons avant tout.

Pas vraiment la façon dont vous envisagiez de produire des présentations mémorables... 

mardi 8 octobre 2013

Si vous éduquiez vos enfants avec PowerPoint ?

Il m’arrive parfois de demander aux participants des formations que j’anime ce qu’ils penseraient d’un parent qui déciderait d’éduquer ses enfants à coup de PowerPoint !
Ou de leur demander si pour élever leurs enfants et leur apprendre les rudiments de la vie en société, ils se sont servi de PowerPoint ?
S'ils ont assis leurs enfants dans la cuisine et leur ont infligé des heures durant des "bullet points" du genre :

  • On ne fait pas de bulle avec son verre d'eau
  • On ne met pas les doigts dans la prise de courant
  • On ne mange pas avec les doigts
  • On dit merci
  • On se lave les dents avant d'aller se coucher
  • Etc.. etc... etc... etc... etc...


La réponse des participants est en général un gigantesque éclat de rire !  Eduquer des enfants avec PowerPoint, cela apparaît immédiatement comme saugrenu, absurde, presque dangeureux !

Pourtant, voilà un outil dont l’utilisation est à ce point répandue dans l’entreprise qu’il doit avoir fait ses preuves ?! Compte tenu des statistique d'utilisation, cela ne peut être que Le logiciel de la transmission ! Les chiffres ne mentent pas : 9 présentations sur 10 sont faites avec PowerPoint !

Mais, si vous êtes à ce point persuadé que cela ne marchera pas avec vos enfants, qu’est-ce qui peut bien vous faire croire que cela marchera avec vos collègues ?...

lundi 7 octobre 2013

Que faire de ceux qui n'écoutent pas...


Il y a dans vos auditoires, comme il y en a dans les miens, des gens qui ne vous écoutent pas. Et c’est ainsi.
Ce n’est pas que vous n’avez pas assez préparé, pas que vous ne donnez pas suffisamment, ce n’est pas non plus qu’ils ont quelque chose contre vous. C’est plus probablement qu’ils ne sont pas prêt à recevoir ce que vous avez pour eux et que cela ne rentre pas encore dans leur champs de possible. Ils n’entrevoient pas le bénéfice que vous pourriez leur apporter. Alors ils cessent de vous écouter.
Ce n’est pas grave.

Vous n’êtes pas là pour faire le job à 100%. Vous n’êtes pas là pour forcer ceux qui n’écoutent pas à écouter. C’est inutile et ce serait idiot.

Notre système éducatif est basé sur la performance. Un élève doit écouter, que cela l’intéresse ou pas, parce que le professeur est jugé sur la performance globale de la classe... Et au bout du compte, c’est absurde. Vous n’avez pas à faire ça, parce que votre performance n’est pas jugée sur le résultat global que vous allez obtenir sur votre auditoire. Bien au contraire.

Votre job, lorsque vous présentez, est d’enchanter ceux qui vous écoutent, ceux qui ont compris combien vous vous apprêtez à contribuer à leur existence.
C’est ceux là que vous devez captiver... et ne pas lâcher tout le temps de votre prise de parole.

Ce sont eux qui iront ensuite parler de vous, vendre votre idée, répandre votre parole dans votre organisation... et pas les autres... Ceux qui n’écoutent et qui ne se posent pas deux secondes la question de savoir ce qu’ils font là !

vendredi 4 octobre 2013

Drowning by numbers...

Nous sommes prisonniers de la logique des grands nombres.
Ce qui réussit, ce qui mérite attention et respect, doit être ce qui est vu, lu ou entendu par le plus grand nombre.
Le succès est caractérisé par le nombre.

Le fait est que la plupart du temps, le nombre ne garantit en rien le succès et vous pourriez avoir des dizaines de milliers de fan sur Facebook et autant sur LinkedIn, vous échoueriez tout de même.

Vous visez plus, toujours plus, vous voulez que vos écrits deviennent viraux, que tout le monde en parle ? Pour quoi faire ?

Qu'allez-vous faire de ces milliers de "like", d'amis, de followers ? A mon avis : rien ! Parce qu'il n'est rien à en faire…

Votre objectif : viser une audience réduite, minimale. Des gens qui vous écoutent, qui boivent vos paroles, vous suivent vous et rien que vous et non vous parmi des centaines d'autres.

Il est bien plus difficile de se rendre captivant auprès du même auditoire plusieurs fois par mois, par semaine, par jour. Mais une fois que vous serez parvenu à les enchanter, ce que vous pourrez envisager, créer, inventer avec eux vaudra toutes les pages vues du monde !

jeudi 3 octobre 2013

Le test que devrait faire tout présentateur !

Vous présentez. Un lundi matin, devant l’un de vos auditoires habituels.

Vous voulez savoir si vous êtes en train de faire du bon travail. S’ils vous écoutent ? S'ils sont captivés et si vous ne perdez pas leur temps ?

Interrompez-vous au milieu d’une phrase, au hasard de votre présentation et dites leur : « Je m’arrête-là ! »

S’ils se lèvent et exigent de vous que vous terminiez, vous étiez dans le vrai. Sinon...



mercredi 2 octobre 2013

Le lézard est un animal qui s'apprivoise

Il y a des petites phrases, saisies, lues ou entendues par hasard, en passant qui peuvent avoir un impact incroyable sur le cour d’une heure, d’une journée et même d’une vie...

Il en est une qui m’accompagne depuis que je l’ai entendue, il y a bien longtemps...

Elle est courte mais elle m’a permis de réaliser, d’accomplir plus que je ne l’aurais imaginé la première fois qu’elle m’a sauté aux oreilles.
Cette phrases la voilà : « Faites chaque jour, quelque chose qui vous fait peur ! »

Avoir peur, se méfier, craindre pour l’avenir sont des réactions de ce notre vieux cerveau reptilien. Cette partie du cerveau qui voudrait, à notre insu, que tout ce que nous entreprenons soit sûr, sécurisé, sans danger.

Pour mâter le cerveau reptilien, il n’est rien d'autre à faire que de s’habituer à la peur qu’il inspire. La peur ne disparaîtra pas, ce vieux cerveau s’occupe de notre survie depuis des millions d’années et il n’est pas près de lâcher prise ! Mais si cette peur nous accompagne un peu chaque jour, cela permet de la rendre moins vivide, moins intense et surtout, au moment de faire un choix osé, culoté, digne de nous, de ne pas porter attention aux hurlements du lézard qui est en nous !

Un petit peu, chaque jour...

mardi 1 octobre 2013

Le regard, au centre de toute communication


Nous apprenons à parler avec les yeux !
Si, lorsque vous prenez la parole, vous considérez que le sens le plus important est celui de l’ouïe, vous faites erreur !...

Toute communication humaine commence par le regard. Ils vous auront jaugé, estimé voire jugé avant que vous n’ayez prononcé votre premier mot !

Mais plus encore, un bébé commence à apprendre à parler en regardant, dès les premiers mois, la bouche de sa mère s’agiter au rythme de ses paroles. De ces informations visuelles, le nouveau-né commence à apprendre le langage, à entrer en communication...
Parce que ce sens est mobilisé aussi tôt dans cet apprentissage, il restera nécessaire à toute communication tout le reste de sa vie.

Ce que cela veut dire ? Si vous regardez votre auditoire, vous communiquez, pour eux comme pour vous. Si vous ne les regardez pas ou si vous les regardez par intermittence ou pire, si vous ne les regardez pas du tout, vous n’êtes pas en relation, en communication... Vous ne faites que produire des sons... et le cerveau, visuel je le répète, ne peut entendre ces sons !

Vous voulez qu’ils vous écoutent ? Que leur cerveau interprète la situation comme étant une réelle situation de communication, alors regardez-les intensément, longuement, systématiquement. Vous n’avez pas le choix. C’est ainsi qu’ils sont faits !

lundi 30 septembre 2013

Ceux qui passent...


La plupart des gens traversent leur journée sans en retirer, ni chercher à en retirer quoique ce soit. Ils passent au travers, sans porter vraiment attention à ce qui se passe autour d’eux, ce que cette journée avait à leur offrir.

Il traverse ces précieuses journées comme on traverserait un couloir, un hall, un espace vide de tout. Ils passent...

A force de passer, ils risquent de se rendre compte, hélas trop tard, que de journées en journées leurs vies se sont écoulées dans un couloir, un hall, un espace dénué d’intérêt... Ils seront passés ! Et il ne se sera pas passé grand-chose !

Si vous vous reconnaissez, même un peu, dans ces quelques phrases, pour éviter ce triste constat, pour qu’il se passe quelque chose, il va vous falloir comprendre qu’il ne se passera rien aussi longtemps que vous déciderez de la jouer « pépère », de ne pas vous mettre en danger, d’une façon ou d’une autre, de ne pas vous mettre au défi, une à deux fois par mois... Que ce soit de commencer à apprendre à jouer de la guitare, prendre ce cours de théâtre, inviter cette demoiselle au cinéma ou partir faire un treck dans le désert avec une bande d’inconnus...


Le problème, ce n’est pas tant que vous passiez à côté, même si c’est regrettable ; le problème, c’est que nous sommes tous privés de tout ce que vous aviez à offrir...

Imaginez que Mozart, Jobs, Einstein, Coco Chanel aient décidé de ne faire que passer...

vendredi 27 septembre 2013

Ces chefs d'entreprises qui n'attendent que vous...

J’ai l’immense chance de travailler et d’accompagner quelques dirigeants d’entreprises. Des individus confrontés chaque jour à ce que leadership veut dire, amenés chaque jour à prendre des décisions importantes pour leur avenir et pour l’avenir de leurs entreprises. Des individus qui font face chaque jour, dans le sens le plus cru du terme, à la responsabilité.

Lors d’une session récente, l’un d’entre eux, dirigeant d’une grande entreprise me confiait que la crise avait eu plusieurs effets sur le management exercé par ses troupes. Il me confiait avoir regroupé ces comportement en trois catégories.

La première catégorie est faite de ceux qui se sont adaptés. Ceux qui ont compris que le bon vieux temps ne reviendrait pas et qui ont fait le choix de retrousser leur manches pour trouver ce qu’il convenait de faire dans un environnement transformé et bouleversé.

La deuxième est composée de ceux qui se sont montrés incapables de gérer la crise et l’immensité des changements qu’elle a induit. Ils se sont gelés devant l’obstacle et n’ont pas su relever le défis. Pour ceux-là, quelque chose doit être fait pour qu’ils rejoignent la première catégorie - vite ! Formation, coaching, accompagnement leur sont offerts pour les assister dans cette évolution.

Mais il y a une troisième catégorie, et je reprends ses termes « qui m'exaspère et me met hors de moi ! ». Celle de ceux qui ont le potentiel, qui ont le savoir, la compétence, les connaissances, le recul, la largeur d’épaule, et qui n’osent pas. Ceux qui ne prennent pas le risque de faire quelque chose de différent quand l’environnement change, ceux qui continuent d’appliquer les anciennes recettes au moment où il est devenu évident que ces vieilles recettes ne marchent plus et ne marcheront plus jamais. Ceux qui ont le talent pour innover, pour surprendre et qui attendent les instructions.

Si je comprends, ô combien, ce sentiment d’exaspération que peut éprouver un leader qui a besoin de managers capables d’innover, de changer, de se remettre en question, le fait est qu’il n’existe pas aujourd’hui de managers et de collaborateurs qui soient réellement formés et outillés pour comprendre, intégrer ce que c’est que d’oser, ce que c’est que de prendre des risques.

Oser est un savoir-faire. Oser : prendre le risque ultime (dans l'entreprise) qui est celui de se tromper, de s’écraser au sol pour avoir tenté ce qui n’avait jamais été tenté auparavant. C’est une aptitude et cette aptitude s’apprend.

Pour moi, le premier pas vers la maitrise de cette aptitude est de pouvoir se tenir devant n’importe quel auditoire, n’importe quel individu, quels que soient sa position, son rang ou ses responsabilités dans l’organisation et de dire : voilà qui je suis et voilà ce que j’ai fait !

Pour réussir cela, pour apprendre ou réapprendre cela, il vous faudra beaucoup de pratiques et d’efforts, mais les résultats sont à la mesure des attentes de tous les grands leaders d’aujourd’hui.

Les gens capables de ce genre de prouesses sont rares et représentent une ressource précieuse et hautement valorisée...

Vous pouvez choisir d’en être. Maintenant.

jeudi 26 septembre 2013

Et si vous deveniez ignorant ?

Il y a un mot dont je raffole et je suis confronté à ce qu’il incarne tous les jours : c’est « IGNORANCE ».

Ce mot est à lui tout seul une formule magique, une opportunité phénoménale de progrès et de compréhension... Pourtant, il est bien souvent teinté d’une connotation péjorative, obscure et peu enviable.

L’ignorant, c’est l’idiot, celui qui ne sait pas, qui n’a aucune idée de ce qui se passe. Celui pour qui il n’est plus rien à faire...

C’est tout le contraire. L’ignorant est celui pour qui quelque chose n’est pas là. C’est celui qui ne peut pas voir quelque chose parce que ce quelque chose est tellement en dehors de ce qu’il a l’habitude de voir, que cela le dépasse à un point tel que ses yeux préfèrent ne rien voir ! Les enfants sont ignorants et c’est pour cela qu’ils sont aussi magnifiques, avec leur curiosité pour tout et pour rien !

A ce compte là, nous sommes tous ignorants et nous devrions être fiers de l’être. Parce qu’il est impossible de tout voir, de tout comprendre et de tout embrasser des grandeurs de l’univers. Pourtant, nous faisons tout pour masquer cette ignorance. Nous la cachons sous des tonnes de données, de connaissances, de références, de diplômes, de recommandations ! Nous crions au monde que nous savons, et que nous en savons plus que les autres. En retour, nous espérons que ce savoir sera reconnu pour ce qu’il est : une compétence. Un savoir qui peut se transformer en résultat, en quelque chose en plus, pour l’employeur, la société, le laboratoire de recherche...

Le truc, c’est que ce n’est pas le savoir qui compte. Internet a complètement banalisé l'accès au savoir. Savoir ne compte plus, mais comment vous utilisez ce savoir pour diminuer ce que vous ignorez, ce qui est hors de votre carte du monde, ces endroits pour lesquels vous n’avez aucune indication, voilà qui est important.  C’est cela qui fait la vraie valeur de ce que vous savez et pas le savoir en lui-même !

Votre savoir est là pour vous permettre d’entrer en ignorance et par les découvertes que vous y ferez, de mieux comprendre ce qui vous entoure... et donc de devenir un peu plus ignorant, mais toujours plus curieux !

C’est cette capacité que nous devrions valoriser et évaluer dans nos écoles... Et non celle de régurgiter du savoir le jour de l’examen pour l’oublier dans la minute qui suit !