jeudi 30 décembre 2021

Tous imparfaits...

Le mot du jour : Imparfait.

Nous sommes tous imparfaits.

Nous nous mettons en colère, nous maltraitons ceux que nous aimons, nous ne sommes pas assez reconnaissants de tout ce que la vie nous offre, nous ne voyons pas plus loin que le bout de notre nez...

Cette imperfection est humaine. Elle est notre trait. Elle nous caractérise presque. Il n'existe personne qui puisse se dire parfait, qui puisse prétendre à la perfection.

Alors, lorsque vous vous voyez agir d'une façon qui ne vous convient pas, avant de vous en blâmer à l'excès et de rester paralysé par la culpabilité ou le regret, autant reconnaître cette imperfection en vous. Accepter d'être humain et comprendre ce que cette situation vous offre d'apprentissage...

C'est la meilleure manière de changer d'état ou d'émotion, de passer de la colère à la curiosité en un battement de cœur... De ressentir de la compassion pour soi avant de pouvoir l'exprimer à l'égard des autres...



mercredi 29 décembre 2021

Votre ego fait de vous un mauvais communicant...

Ce n'est un secret pour personne, nous sommes autocentrés.

Psychologie évolutive oblige : la nécessité de survivre nous a mené là.

Et dans toute communication, nous tentons de ramener le discours à nous-mêmes, à ce que nous pensons, à ce que nous avons vécu et expérimenté, à ce que nous croyons. Ajouté à cela que nous voulons avoir raison, parce qu'avoir raison permet de confirmer que ce que nous croyons est universel et que notre réalité est bien réelle... Bien sûr, rien de tout cela n'est vrai et coexistent autant de réalités que d'êtres humains sur terre.

Le problème, c'est qu'à trop vouloir laisser notre ego s'exprimer et se rassurer, nous en oublions l'importance de nous nourrir de tout ce qui n'est pas nous ! Comment avancer, progresser si nous restons indéfiniment prisonniers de ce que nous savons, pensons et croyons déjà ? Nous sommes tellement tributaires de ce besoin d'avoir raison, de dire qui nous sommes, que nous en oublions la première valeur de la communication qui est de venir enrichir notre vision du monde et donc notre réalité. 

Je suis formateur de prise en parole en public et pour moi, la meilleure manière de mieux parler, de mieux communiquer est de commencer par ne rien dire. De ne pas prendre la parole, mais de la céder ! De commencer par ajouter de la conscience à notre façon d'être avec les autres. De créer cet espace d'attention à l'autre, ce lien, dans lequel nous sommes aux commandes (et non une angoisse existentielle et enfantine) et en prise avec ce que toute interaction peut nous apporter. 

Concrètement, cela se mesure en temps de parole. Si nous parlons moins de 30% du temps, c'est une bonne mesure de ce que nous sommes bien dans l'écoute et non dans la discussion et l'argumentation inutile. Concrètement, cela veut dire : poser des questions, tenter de voir le monde par les yeux des autres, d'en élaborer une représentation inédite et prolifique en apprentissages. Chaque individu est une bibliothèque grande ouverte pourvu que nous prenions le temps de nous y poser et que nous soyions suffisamment curieux pour vouloir la découvrir. 

Il y a de la magie dans ce simple choix. 


mardi 28 décembre 2021

Manager, leader... lequel est fait pour vous ?

Manager et leader !

Deux anglicismes fondamentaux de nos organisations ! 

Et en dépit de leur importance, je me demande souvent comment il est possible que notre langue, pourtant si inventive et nuancée, ne se penche pas sur la nécessité de qualifier et de mettre un mot sur ces deux notions, car cela conduit à de la confusion sur ce que chacun de ces mots représente et défini. 

Le premier, celui de management est celui de l'optimisation, de l'intelligence de la transmission et de la mise en œuvre. Le bon manager est celui qui met en place les ingrédients d'un succès rendu intelligible par des choix fait par sa hiérarchie. Par sa prise d'initiative et son talent, un bon manager peut aller au-delà de ce qui est attendu de lui. Cependant, il faut garder à l'esprit que le management requiert une hiérarchie.

Le leadership, lui, ne requiert que le choix de celui qui s'en saisit ! Un bon leader est celui qui sait inspirer et convaincre de la pertinence de sa vision. Cela peut être vous, demain, quel que soit l'étage auquel vous travaillez. Le leadership ne s'évalue pas en fonction de sa pertinence ou de ses résultats, mais en fonction de la personne qui se positionne et agit selon ses convictions.

Nos organisations placent chaque jour devant chacun d'entre nous le choix d'obéir, de suivre ou de diriger. Pour finir, c'est aussi à chacun de choisir auquel de ces appels répondre ! Pour ceux qui choisissent le leadership, il ne s'agit que de le vouloir et de commencer. 

lundi 27 décembre 2021

Un sens à la vie ?

Parce que nous avons cette fâcheuse tendance à vouloir mettre du sens sur tout ce que nous voyons et touchons (d'où cet appétit pour les "signes"...), nous avons aussi tendance à penser que le but de la vie est de trouver quelque chose, trouver notre but, trouver la paix, trouver le bonheur... 

Nous nous considérons comme embarqué dans une épopée, l'épopée de notre vie, et que celle-ci aura son début, son milieu et sa fin avec ses obstacles, ses forces antagonistes... bref, toute la panoplie qui fonde une belle histoire... 

Mais cela n'est pas vrai. La vie n'est pas un long fleuve narratif qui s'écoulerait selon des règles préétablies ! La vie n'est pas une quête. Il n'y a rien à trouver au bout ! Autre que la fin...

La vie, ce n'est pas de trouver quelque chose, mais de créer quelque chose. À commencer par soi-même. Qu'est-ce que je vais faire de cet amas de chair et de sang et de matière cérébelleuse que j'étais à la naissance et comment faire de cet organisme suprêmement complexe, mais organisme tout de même, quelque chose de plus. Comment rendre hommage à ce miracle qu'est l'intelligence, la conscience, ce pouce préhenseur !

La vie consiste à créer quelque chose. Par pour les autres. Pas pour la gloire. Pas pour que cela soit beau ou laid ou polémique ou étrange. 

Pour vous-même. 

Créer pour exister. 

vendredi 24 décembre 2021

Le plus beau et le plus précieux cadeau de Noël... et il est pour vous !

Quel cadeau pour vous cette année ?! Puisque c'est Noël ? Vous allez sûrement recevoir quelque chose ce soir ! Quelque chose. Des trucs ! Combien vous suivront toute votre vie ? 

Vous pourriez vous offrir quelque chose qui vous servira tout au long de votre vie : l'apprentissage d'une compétence nouvelle. D'un savoir-faire. D'une aptitude. 

Vous donner le cadeau d'apprentissage est sans doute ce que vous pourriez vous offrir de plus précieux et de plus profond, parce que pour nous autres humains, tout est là. C'est d'avoir développé à l'extrême cette capacité à apprendre qui nous a permis de souder une société composée de 8 milliards d'individus. Rendez vous compte du miracle ! Une fourmilière, certes, mais une fourmilière composée d'individus conscients de leur individualité.

Bien sûr, je ne peux que vous inviter à développer votre aptitude à mieux communiquer, à transformer votre intelligence de l'interaction, à mieux interpréter ce qu'il se passe, ce que cela vous fait, ce que cela crée chez l'autre et d'en faire l'outil de votre croissance personnelle.

Pour cela, vous pourriez même commencer par faire un tour chez Unow et vous inscrire à la formation "Communication impactante en entreprises" que j'anime quasiment une fois par mois. En quelques semaines, vous disposerez d'une nouvelle palette d'outils pratiques et efficaces pour transformer cette interface entre vous et les autres. 

Pour gagner en conscience, parce que tout est là.

L'avantage de cette formation distancielle, est que j'y anime trois ateliers. Je vous rencontre. Nous nous parlons ! Et cela change tout ! 

Et c'est éligible au CPF !




jeudi 23 décembre 2021

Un virus qui se nourrit de notre complaisance...



Le virus se nourrit de notre complaisance et de la difficulté qui est la nôtre à véritablement mesurer le danger qui guette.

Ce virus est dangereux. Il tue. Et non content de tuer, il ruine notre vie sociale, il nous stresse et nous inquiète. Il nous empêche de vivre. 

Cela devrait suffire à rendre tout le monde prudent. À écouter les scientifiques. À se mettre en position de vigilance. À se comporter rationnellement.

J'étais dans une pharmacie ce matin. Tout le personnel. Exposé en continu et au quotidien. Aucun ne portait de masque FFP2. Les seuls capables de vraiment protéger leurs porteurs. Pourquoi : ignorance, refus de se renseigner, coût ? 

De mon point de vue : complaisance.

La réponse à cette menace doit être plus sérieuse. Nous nous devons de faire mieux que cela. 

J'ai déjà écrit ce que j'avais à écrire sur ce sujet dans un précédent billet, alors je vous y renvoie

Cette épidémie est un test. Un examen blanc. La véritable épreuve arrive. Autant l'aborder avec la confiance de ceux qui ont réussi les épreuves préparatoires !

mercredi 22 décembre 2021

La passionnante et si nécessaire échelle de l'inférence d'Argyris... stupidement méconnue...

Vous m'avez (très) souvent entendu le dire et l'écrire : tout est histoire ! Notre psychisme repose entièrement sur une fiction ! Une narration que nous avons et que nous continuons d'élaborer au fil de notre existence !

L'échelle d'inférence de Chris Argyris et Peter Senge nous donne une bonne illustration de l'importance de prendre cette affirmation en considération dans notre communication, mais aussi dans la façon que nous avons d'être dans le monde et d'interagir avec lui.

Tout d'abord, voici l'échelle ! :


En substance : je suis dans un environnement riche en stimuli, je vois quelque chose, je l'isole du reste de ce que je pourrais voir, je donne une signification à ce que je vois, de cette signification, je fais des suppositions sur ce que cela pourrait représenter, de ces suppositions, je tire une conclusion qui échafaude  une croyance sur laquelle je vais appuyer mon action, voire mes actions futures...

Exemple : 

Vous donnez une présentation. Comme vous avez l'habitude de le faire. Devant une quinzaine de collègues attentifs, pour la plupart...

Au fond de la salle, deux d'entre eux échangent quelques paroles et sourient.

Vous observez ce phénomène. 

Vous l'isolez de son environnement et en faite une donnée.

Vous y ajoutez une signification : ils bavardent entre eux parce que la présentation ne les intéresse pas.

Vous faites alors une supposition : je suppose qu'ils bavardent parceque ma présentation ne les intéresse pas.

De cette supposition, vous tirez la conclusion suivante : Ces deux collègues me trouve ennuyeuse quand je présente.

Et de cette conclusion jaillit la croyance : Ces deux collègues pensent que je suis une mauvaise oratrice.

Action : Vous faites le choix de ne plus leur parler avant d'avoir reçu leurs excuses !

Et vous allez potentiellement continuer de vous comporter de la sorte vis à vis de ces deux collègues pour une croyance qui se sera créée sur des hypothèses hasardeuses en une nanoseconde !

Ces hypothèses hasardeuses sont hasardeuses, parce qu'elles ne sont ancrées dans aucune réalité. Elles sont le fruit d'un narratif, d'une invention de votre esprit, d'une histoire, que vous transformez ensuite en réalité. C'est cela le storytelling. Un processus mental qui transforme en vérité ce qui n'est qu'interprétation, supposition et croyances...





mardi 21 décembre 2021

Sentinelle


Dans le règne animal, la question de la survie n'est pas une question résolue. Vivre un jour de plus reste hypothétique pour bien des créatures. Et les stratégies qui permettent cette survie sont encore et toujours d'actualité. Parmi ces stratégies, celle de la sentinelle.
La horde désigne un représentant et celui-ci prend la responsabilité de surveiller les alentours et de prévenir en cas de danger imminent, que ce soit par un sifflement strident ou toute autre façon d'attirer l'attention de ses congénères : " Le danger est là, courez vous mettre à l'abri ".
Ce rôle de sentinelle est une manifestation des avantages de la sociabilité pour survivre, autrement dit, les chances de survie sont accrues lorsque nous ne sommes pas seuls !

Nous avons nous aussi, nous humains, nos sentinelles. Ce sont tous ceux qui sont capables de voir plus loin que demain et qui ont développé cette aptitude à lire dans les tendances pour en déduire un possible futur. C'est une véritable aptitude qui demande de ne pas être prisonnier de l'ici et maintenant ainsi que d'être capable de gérer et de projeter des dizaines de paramètres pour obtenir un seul résultat...

Nous aurions tout intérêt à écouter nos sentinelles. Qu'ils nous parlent de réchauffement climatique, d'épidémie de Covid ou de toutes les épées de Damoclès qui rôdent au-dessus de nos têtes. Mais nous ne les écoutons presque jamais, parce que nous manque cette aptitude à nous projeter dans un avenir qui dépasse quelques mois. Mais c'est une aptitude. Notre espèce ferait mieux de commencer à se pencher sur les façons de la développer en chacun, car elle va très vite devenir cruciale.

lundi 20 décembre 2021

Faut-il vraiment exploser la "loi de Mehrabian"...

Il y a plusieurs décennies, Mehrabian, linguiste arménien émigré en Californie fait une révélation au Monde. Nous ne nous appuierions qu'à 7% sur le Verbal (les mots) pour nous comprendre entre êtres humains ! Et depuis, révolution : les mots seraient donc inutiles ! Le mime serait suffisant, le ton de la voix serait porteur de miracles... et quelques communicants mal inspirés se sont engouffrés dans ce qui semblait être une découverte scientifique et définitive ! 

Ce concept, cette loi, fait débat. Elle est même à l'origine du billet le plus lu de ce blog

Depuis le début, à l'évidence, dans cette interprétation brutale de ce concept (loi ?), tout le monde a bien senti que quelque chose n'allait pas ! Et pour cause, lorsque nous nous parlons, enlever les mots et il ne reste pas grand-chose ! ÉVIDEMMENT !

Je tombais hier sur une vidéo qui enfonce encore cette porte ouverte et je me désole de voir qu'il faut encore se poser la question de savoir si Mehrabian a raison ou si Mehrabian a tort ou si Mehrabian doit être discrédité une bonne fois pour toutes !

Où est le bon sens dans tout cela ! Quel communicant normalement constitué irait dire que les mots ne servent un message qu'à 7%, quand il lui suffit de quelques neurones bien placés pour comprendre que les mots servent le message à 100%, mais que cela ne suffit pas !

Mehrabian, dans sa loi, nous rappelle simplement que les êtres humains sont des êtres de complexités, entraînés à la complexité et que les mots seront passés au crible de notre analyse du Vocal et du Corporel. Qu'un orateur serait mal inspiré de prendre la parole sans s'être assuré de la congruence (pour utiliser un mot à la mode) entre son message, les mots qui le portent, son langage corporel et ce que sa voix distille par le truchement de la subtile mécanique vocale que j'ai abordée récemment dans ce blog.

Mehrabian n'a jamais minimisé l'importance des mots. Il replace les mots dans la nature émotionnelle et irrationnelle de l'être humain. Il nous indique, encore aujourd'hui, qu'aussi brillant que soient vos arguments, vos bullet-points, les humains que vous aurez en face de vous, vous jugeront, vous jaugeront au-delà de ces mots sur la qualité de vos vêtements, sur vos chaussures cirées ou non, sur la sueur qui perle sur votre front, sur l'assurance que dégage votre voix, sur la tessiture de cette voix, sur l'énergie que vous dégagerez, sur l'envie dont vous ferez montre... et au bout du compte, oui, il est bien possible que leur décision se construise à 93% sur ce que tout cela leur racontera !

Alors, prudence, avant de discréditer ce que le bon sens nous dit, de conserve avec M. Mehrabian.









jeudi 16 décembre 2021

La monnaie de l'orateur !

Votre objectif, lorsque vous présentez, parlez, êtes en interaction avec quelqu'un, est de conserver son attention. L'attention est la monnaie de l'orateur. C'est ainsi qu'il se rémunère de ses interventions, en attention. Si vous parvenez à conserver cette attention sur toute la durée de votre prise de parole, c'est la fortune...  Sinon...

Cette attention, parce qu'elle est précieuse, doit être préservée de tout ce qui pourrait la diminuer, l'entamer ou l'effaroucher ! Ainsi de toutes les distractions. Les distractions sont ce que vous cherchez à éviter à tout prix.

Qu'est-ce qui peut créer de la distraction : PowerPoint en premier lieu ! Un écran et une slide allumée en permanence derrière vous créé de la distraction. Une slide qui évoque quelque chose qui n'est pas en lien direct et précis avec vos paroles de l'instant créé de la distraction. Une slide compliquée, lourde, indigeste : distraction. 

Plus vous resterez en contact direct avec eux, les yeux dans les yeux, sans rien qui ne puisse s'intercaler entre vous et eux, et plus vous garderez et conserverez cette précieuse attention pour laquelle vous êtes venus leur parler !

mercredi 15 décembre 2021

S'il y avait une qualité qui puisse rendre un homme irrésistible ?

Vous êtes dans la trentaine ? Vous êtes un homme. Jeune professionnel, bien de votre personne et vous sentez monter en vous le désir de faire LA rencontre. D'enfin trouver la femme de votre vie, celle qui vous accompagnera jusqu'au bout...

J'ai un conseil pour vous...

De mon point de vue, La qualité ultime qui puisse distinguer un homme (avec un petit h) et le rendre séduisant, quel que soit son physique et ses autres qualités intrinsèques, serait sa capacité à prendre des décisions. Et à s'y tenir. 

Tenir ses engagements, c'est tenir sa parole. C'est être à l'heure (par exemple...). C'est faire ce qui est dit et dire ce qui est fait. C'est prendre la parole donnée pour sacrée. Si un homme est capable de créer ce sentiment d'autonomie, de clarté, je ne vois pas de femmes qui puissent y résister, ou d'hommes ou d'Hommes !


mardi 14 décembre 2021

Quand la carte change...

La carte n'est pas le territoire, c'est un acquis ! 

Mais la carte reste essentielle à notre compréhension du monde. C'est cette carte, notre vision des choses, que nous partageons avec autrui, pour tenter de trouver un terrain d'entente, une vision partagée...

Mais il arrive que la carte soit pipée, fausse... et c'est notamment le cas, au sens littéral, avec la carte du monde ! La mappemonde telle que nous la voyons tous n'est qu'une représentation très imprécise et très éloignée de la réalité des proportions de notre monde...

La vision commune est la suivante : 


De nombreux chercheurs se sont penchés sur ce problème. Comment rendre compte de ce qu'est une sphère sur une feuille à plat ? Une gageure ! 

Une nouvelle proposition vient d'être faite ... Elle ressemble à ceci ! Et c'est un autre monde qui s'offre à nous... L'Afrique souffre encore ici





Quelques réflexions à ce sujet...

D'abord, voyez comme il est difficile de sortir des représentations passées. Si cette version est plus exacte, il est peu probable qu'elle soit adoptée, parce que la précédente est tellement intégrée et acceptée qu'en changer représente tout simplement un effort trop important...

Ensuite, constater à quel point tout est représentation, narratif, fausseté pour tout dire ! Nous pensons le monde d'une certaine manière et ce monde n'a rien à voir avec ce que nous pensons en savoir. Nous nageons dans le mensonge et les mauvaises conceptions ! 


lundi 13 décembre 2021

La conjecture de Collatz

Il est possible de désespérer du genre humain et de voir en l'avenir une tache d'une encre sombre, vaste et désespérante... mais il est aussi possible, à l'occasion de se rassurer, de voir en nos frères humains autant d'individus qui au jour venu sauront faire les bons choix, sauront adapter leur mode de vie aux nécessités du monde et de ses changements...

Parmi ce qui me rassure, paradoxalement sur Youtube, se trouve la chaîne Veritasium... Une chaîne de vulgarisation scientifique. On y traite des sujets aussi divers que l'astrophysique ou les mathématiques, avec un incroyable talent et un professionnalisme bluffant...

Pourquoi une telle chaîne me rassure-t-elle ? Pour les 19 millions de vues de l'épisode sur la conjecture de Collatz... Un problème mathématique célèbre et pourtant obscur. Un problème ardu et dont l'intérêt n'est pas évident au premier abord ! Et pourtant, ils sont 19 millions à être passés par là... 

Je ne sais pas vous, mais moi je trouve cela rassurant !




vendredi 10 décembre 2021

Il n'y a qu'un super-pouvoir et nous l'avons tous...

Il est toujours possible de questionner les étoiles, nos origines, notre éducation. De regarder en arrière et de voir les opportunités perdues, les occasions manquées, la croisée de chemins et les quelques choix douteux qui nous ont conduites ici. Ici où manque la satisfaction, la joie d'être au bon endroit !

Dans la partie qui est la mienne, toutes celles que je croise rêvent de devenir des oratrices rares, des oratrices passionnantes et dynamisantes ! Il n'en est pas une qui prendrait ce talent, s'il était gratuit ! Il n'en est pas une qui ne comprendrait pas tout ce que cela apporterait à leur vie, à leur carrière, à leur posture !

Et pourtant, de toutes celles que je croise et avec qui je travaille, il en est peu qui parviennent au résultat ultime. Il en est peu qui un jour me contactent pour me dire avoir réussi, être au sommet, voir le monde comme on le voit de là-haut, là où l'air est rare et où ne se retrouvent que ceux qui font partie d'une certaine élite...


Il en est peu parce que c'est difficile, c'est une évidence. Pour beaucoup, cela représente trop de travail, d'engagement et de renoncement... 

Surtout, il en est peu parce que la plupart, justement, questionnent les étoiles, la génétique, leurs angoisses et y trouvent toutes les bonnes raisons pour expliquer qu'atteindre le sommet n'était pas pour elles, pas pour celles qui ont des enfants, qui viennent d'un milieu défavorisé, qui n'ont pas fait d'études supérieures, qui n'ont pas de culture générale, qui ne sont pas intelligentes, qui ont d'autres priorités, etc, etc... et le questionnement se transforme en croyance et ces croyances en instrument de l'abandon et du désengagement. 

C'est dommage. Rien de tout cela n'est vrai. Le propos ici n'est pas de dire que tout est possible, c'est faux, mais de dire que marcher sur le bon chemin est toujours une possibilité et qu'il est toujours possible de devenir meilleur. Ce qui est toujours mieux que de renoncer complètement !

Et pour devenir meilleur, il ne faut qu'une et une seule aptitude : celle de la persévérance. Un peu tous les jours. C'est tout. Ce n'est pas une histoire de gènes, d'éducation, de parcours. Ce n'est qu'une histoire de faire et refaire, un peu tous les jours. Persévérance, obstination, "consistancy"... Et c'est un super-pouvoir.

C'est cette persévérance qui fait la différence, toute la différence. C'est elle qui explique que des imbéciles se retrouvent à vous diriger, que des gens moins talentueux que vous sont plus reconnus et écoutés que vous. C'est elle qui explique la réussite de tous ceux qui, justement, réussissent !...

Pas besoin d'être le plus cultivé, le plus intelligent, le plus malin, le plus rapide... être le plus constant, le plus obstiné, vous conduira où vous voulez aller. Un pas après l'autre. Lentement, mais sûrement. Le prix à payer : ne plus écouter ces petites voix qui vous disent le contraire !

jeudi 9 décembre 2021

Accordeur

Si vous êtes pianiste, vous le savez, viendra un jour où votre instrument aura besoin d'être accordé. Les cordes d'un piano subissent les assauts du temps, de la gravité, du climat et finissent par être "à côté" !

Je ne suis pas pianiste moi-même, mais je sais que de tous mes amis pianistes, il n'en existe aucun qui ne sache accorder son instrument. Tous font appel à un professionnel. Lorsque le moment est venu, un coup de fil et se présente chez eux cet individu, sa clé et son oreille. Seul capable de réaliser une opération d'un tel niveau de complexité.

Parce qu'un piano est une machine complexe, il faut un spécialiste.

Vous êtes une machine complexe.

Qui s'occupe de vous accorder ? Qui s'assure que vous n'êtes pas "à côté" ? Si personne n'est venu jeter un coup d'œil "sous votre capot", il y a fort à parier que le temps, le stress, la pression, le climat auront produit leurs effets sur votre esprit, votre intelligence de la situation, votre capacité à prendre les bonnes décisions. Et qu'avez-vous mis en œuvre pour en minimiser les effets ? 

Vous avez besoin de coaching. C'est aussi simple que cela. Vous avez besoin, comme nous tous, d'un spécialiste qui remet de l'alignement là, où par la force du vivant, le chaos tente de s'installer !

Un coup de fil suffit !

mercredi 8 décembre 2021

Trois stades de la reconnaissance...

Dans nos interactions, nous pouvons nous comporter de trois façons, principalement.

La première est celle qui consiste à exprimer la manière dont nous souhaitons être traités ou reconnus et à exiger que cela soit le cas. 

La seconde consiste à agir en miroir de ce que l'autre nous envoie et s'il ne nous traite pas avec égard, alors nous nous éloignons et coupons court à la conversation.

La troisième consiste à laisser l'autre nous traiter comme il le souhaite, comme si nous n'avions pas plus d'importance que cela.

La première et la seconde sont pertinentes. Pas la troisième.

Nous méritons tous le respect.

lundi 6 décembre 2021

Si vous trouviez la voix !

Il y a quelque chose avec la voix. Un pouvoir. Une attraction.

Une voix riche, nuancée, grave produit toujours un effet immense sur un auditoire. 

La voix est le violon de l'âme ; elle reflète quelque chose de celui qui s'exprime, une musique, une tonalité, une intériorité...

La loi de Mehrabian nous le rappelle : la voix et ses inflexions comptent pour plus de 35% dans ce dont nos interlocuteurs se souviendront ou comprendront. La voix et ses messages cachés, subtils, façonne notre expression. Elle parle pour nous. Elle nous décrit. Elle nous montre au monde. Elle est le principal outil de l'orateur. Un orateur se doit de posséder sa voix. Quelle qu'en soit la hauteur, la tessiture, le grain, il lui faut une voix solide, maîtrisée, tenue.

Et la voix repose essentiellement sur notre système respiratoire et sur l'architecture musculaire de notre abdomen et de nos épaules... Il est important de se souvenir que les muscles de ces parties de notre corps n'ont pas été conçus dans ce but. Ces muscles n'ont pas été créés par la nature et l'évolution pour donner à nos voix toute la nuance et la puissance dont nous avons besoin. Ces muscles ont en fait été détournés de leurs fonctions premières pour servir une nécessité vocale très récente dans l'Histoire humaine. Les êtres humains ne parlent que depuis une centaine de milliers d'années, tout au plus... Ainsi, ce système qui permet nos voix est imparfait, fragile et difficile à maîtriser. Il y a la nécessité de continuer à respirer, pendant que nous parlons, qui constitue un premier challenge. Il y a le stress qui impacte directement tous les muscles dont nous nous servons pour parler et qui altère la qualité de ce qu'exprime la voix. Il y a aussi les tensions dans les épaules et le cou, accumulés au fil des années qui compriment nos cordes vocales et nos voix, chaque jour un peu plus pour les entendre finir en filet sonore, à peine audible !

Si vous ajoutez à tout cela une caméra, un microphone, un logiciel et son fonctionnement tel que Zoom ou Webex en encore Teams et vous avez encore toute une flopée de nouveaux défis à relever pour que votre communication continue d'être pertinente et utile, tandis que tout concourt à minimiser les effets et les impacts de votre voix. Devant autant de difficultés, il n'est une surprise pour personne que ceux qui communiquent ne "sonnent" pas comme il le devrait, ne résonnent pas comme il le pourrait et stressent au-delà de ce qu'il est raisonnable sans parvenir à ce qu'ils souhaitent !

Si vous avez déjà eu à faire face à l'une de ces situations ou été confronté à l'un de ces défis, la meilleure et la seule attitude à adopter est de travailler à la maîtrise du système vocal, de le comprendre et d'en faire le meilleur usage possible. Ce travail consiste en un "coaching vocal". Ce type de coaching n'est pas réservé à ceux qui se préparent à une TED ou à animer le journal de 20h. Non, ce type de coaching est là pour vous aider à dire ce que vous avez à dire, sans souffrance. 





Get Back !

On peut bien sûr parler du succès de Jul ou de Rhianna... Des artistes talentueux qui ont su trouver et inspirer leur public... Mais de la musique de Jul ou de celle de Rhianna, je ne connais rien ! Je sais que Jul est l'artiste français qui a vendu le plus d'albums (si cette référence veut encore dire quelque chose) pendant l'année 2021, quant à Rhianna, elle m'est juste venu à l'esprit au moment d'écrire ces lignes, sans doute parce qu'elle est devenue héroïne nationale de son pays, la Barbade il y a quelques semaines... Le succès de nos jours est quelque chose de particulier. Nous devons cette atomisation de la célébrité à Internet. Les artistes ont accès à leur public et cela sans intermédiaire et il est donc possible d'être l'artiste le plus célèbre d'un pays sans jamais passer à la radio, sans jamais être sur un plateau de télévision, sans jamais en passer par les médias "mainstream" et cela change tout !

Mais ce n'est pas là que je veux en venir, vous êtes sans doute maintenant habitué à mes circonlocutions introductives ! 

Vient de sortir sur Disney+ un documentaire sur les stars d'une époque à laquelle il était impossible de ne pas avoir entendu parler d'eux et écouté au moins une fois, un morceau de leur composition. Ce documentaire s'appelle Get Back et il y est question de la composition par les Beatles de leur album "Let it Be". Des dizaines d'heures de "rush" mis en musique par le réalisateur à qui l'on doit "Le Seigneur des Anneaux", Peter Jackson.

Ce documentaire est à visionner pour tous ceux qui aiment de près ou de loin les Beatles. Il devrait être  obligatoire pour tous ceux qui aiment la musique. Enfin, il devrait être obligatoire pour tous ceux qui cherchent à comprendre et à décortiquer ce qu'est le processus créatif ! Pour tous ceux qui croient encore à la bonne fée inspiration, à la magie de la composition et à la propreté de l'invention artistique ! Pour qu'en eux ces croyances soient, une bonne fois pour toutes, enterrées et oubliées !

Ce documentaire nous montre une bande de copains en train de créer et 80% de ce documentaire nous montre John, Paul, Ringo et George affairé à faire les pitres, à déconner ensemble et en musique. À s'amuser. Mais pas n'importe comment. Avec méthode. Avec énergie. Avec conscience. 

Tout est enregistré. Tout est possible (Paul à la basse, parfois John, rien ne les retient d'expérimenter). Rien n'est mauvais, tout est promesse. Tout le monde est à l'heure et tout le monde se respecte immensément. Même Yoko Ono, dont on dira ensuite à quel point elle était peu appréciée du reste du groupe, trouve ici place et un regard plein de déférence de la part des compagnons de John. Vouloir est la seule règle. Désirer est le moteur. Créer est le Graal. Je vois des humains, dans la cave de leur studio, puiser en eux-mêmes les trésors de l'harmonie et du plaisir d'être ensemble. 

Créer n'est pas l'œuvre du talent ou du don ou d'une quelconque facilité innée, créer est ce processus libre et enfantin ou l'enfant embrase l'adulte et où l'adulte embrasse l'enfant. Le résultat semble sans doute magique, et sans doute l'est-il un peu... mais le processus lui est parfaitement de ce monde et reproductible à l'envie !

vendredi 3 décembre 2021

Tout un programme !

Le problème n'a jamais été la sagesse.

Même si celle-ci n'est pas égalitairement partagée !

Cette citation de la fin du 19ème siècle d'un certain William Morris est parfaitement d'actualité et nous donne une clé sur la façon dont nous pouvons, sans effort et parfaitement égoïstement, contribuer à un monde meilleur ! Et que me plaît l'idée, que je découvre à l'écriture de ce billet, que l'on puisse être poète et designer textile !

“If you want a golden rule that will fit everybody, this is it: Have nothing in your houses that you do not know to be useful or believe to be beautiful.”

"Si vous voulez une règle d'or qui convienne à tout le monde, la voici : N'ayez rien dans vos maisons que vous ne sachiez être utile ou que vous ne croyiez être beau."

Sobriété heureuse, entouré de et par le beau, simplicité, harmonie... Tout un programme pour nourrir et se nourrir... Un bel objectif en tout cas !



jeudi 2 décembre 2021

Ce qu'une lombalgie m'a dit...

Dans ma quête d'un texte sur l'incommunicabilité inhérente à notre condition humaine, je découvre cet extrait d'un texte de Gaston Berger, quelques heures avant de souffrir moi-même d'une intense lombalgie ! 

"Je découvre en même temps que l'univers des autres m'est aussi exactement interdit que le mien leur est fermé. Plus encore que ma souffrance propre, c'est la souffrance d'autrui qui me révèle douloureusement notre irréductible séparation. Quand mon ami souffre, je puis sans doute l'aider par des gestes efficaces, je peux le réconforter par mes paroles, essayer de compenser par la douceur de ma tendresse, la douleur qui le déchire. Celle-ci pourtant me demeure toujours extérieure. Son épreuve lui reste strictement personnelle. Je souffre autant que lui, plus peut-être, mais toujours autrement que lui; je ne suis jamais tout à fait "avec lui". GB


Au-delà de l'aspect prophétique de cette découverte et cela ne sera sans doute une surprise pour personne, nous sommes seuls dans l'adversité... et pour cela, dans ces moments où la solitude de notre condition se présente dans toute sa dureté à notre conscience, nous sommes touchés par un immense besoin de réassurance, d'écoute et de consolation. 

Nous ne pouvons attendre de l'autre qu'il nous apaise, qu'il nous libère de la souffrance, mais nous pouvons attendre de lui qu'il nous écoute, qu'il entende la souffrance, sans la pouvoir comprendre ou intérioriser, mais qu'il puisse nous accompagner dans un voyage difficile... 

Nous serons tous, un jour, cet Autre qui peut accompagner. La question qui se pose à nous est de savoir comment accompagner au mieux... et la réflexion que je me faisais ce matin, dans les affres de mes douleurs lombaires, est que cet accompagnement n'est pas la tentative de minimiser la perception de la peur ou de la douleur, mais plutôt de tenter d'aller dans la peur avec l'autre, de rentrer dans la difficulté et l'angoisse avec la personne et ainsi lui permettre d'en prendre la mesure. Par exemple : insister sur le fait que "Cela va aller, ça va passer, tu vas aller mieux...", cela aide, mais cela reste difficile à entendre... alors prendre la main, au propre ou au figuré, et lui dire : "Dis-moi, qu'est-ce qui te fait peur comme ça ?" - "Qu'est-ce que c'est pour toi que ce mal, comment penses-tu pouvoir t'en accommoder ?" et par ce dialogue permettre au corps dans sa douleur de libérer l'émotion qui, seule, nous soulage de notre fragilité et de l'angoisse qu'elle suscite.

Et faire le lien avec le texte de Gaston Berger, qui nous dit simplement que si l'Homme est seul par nature, il l'est encore plus dans la souffrance, dans l'angoisse et dans la peur et c'est ici que nous pouvons vraiment nous aider les uns les autres...





mercredi 1 décembre 2021

L'argent et le bonheur - une corrélation ?

Vous voulez mon avis sur la question ? 

Je pense que l'argent fait le bonheur. Cela me semble pourtant assez évident, mais avec ce sophisme qui voudrait le contraire, "L'argent ne fait pas le bonheur", il me semble que nous sommes encore nombreux à penser qu'il est possible d'être heureux (quoi que cela puisse signifier...) sans ou avec peu d'argent !

Sans argent dans le monde moderne, la galère est constante, pesante, invalidante et contraignante. 

Sans argent, il est impossible d'accéder à tout ce que l'existence exige de minimum : la nourriture, le logement, la santé, etc.

Sans argent, la vie est compliquée et dans la complication, je ne connais personne qui puisse se dire heureux et être à la fois parfaitement honnête !

Il semblerait que pour commencer à se sentir un peu plus léger sur la question des finances personnelles et donc ouvert à la possibilité du bonheur, il faudrait gagner près de 60 000 euros par an. Mes sources sont incertaines, mais vous me comprenez ! Pour se sentir vraiment à l'aise et donc capable de s'adonner à des activités qui ne soient là que pour le plaisir et la satisfaction personnelle, le minimum de revenu se situe autour des 80 000 euros annuels. La plupart d'entre nous ne gagnons pas de telles sommes, loin s'en faut !

La plupart d'entre nous ne sommes donc pas heureux. Pas complètement. Et c'est normal. La galère menace et ajoutez à cela une pandémie et le premier qui me dit que l'argent ne fait pas le bonheur se prend ma main dans son porte-monnaie !

Alors d'où vient que l'on continue de penser et d'affirmer que l'argent ne devrait pas être au centre de notre quête du bonheur et de la décontraction ?... À qui profite ce mensonge ?... Autre que ceux qui ont déjà tellement d'argent qu'ils ne savent plus comment le dépenser sans sombrer dans des abysses de dépression (et ne rien trouver d'autre que de s'envoyer en l'air et à grands frais dans l'espace !). Il ne s'agirait pas d'un sophisme, mais bien d'une mauvaise interprétation de ce qui signifierait en fait : "Trop d'argent ne fait pas le bonheur".

J'aimerais pouvoir affirmer que cela est vrai, mais mes finances ne me le permettent pas !

mardi 30 novembre 2021

Vouloir réussir vous plombe !

Le succès !

J'en parle, il fait partie de ce vers quoi j'invite ceux que je coach ou forme ou accompagne...

Et c'est quoi ? 

C'est quoi, le succès ?!

Je ne sais pas !

Ce que je sais, c'est que ce n'est pas ce qu'on vous dit que c'est ! Et que subsistent des dizaines de mythes et de légendes sur cette question qui continuent d'empêcher et de gêner ceux qui veulent avancer, progresser et s'améliorer...

Le premier de ces mythes serait qu'il suffit de travailler pour qu'un jour tout arrive et que ce n'est qu'une question de travail, et de travail uniquement. Ce n'est pas vrai. Ça pourrait l'être si nous étions tous riches, détendus, nés dans les mêmes conditions que les enfants de la couronne, une cuillère en argent dans la bouche. Ce n'est pas le cas, nous sommes tous happés par les nécessités de la vie, par ce qu'il faut de temps et d'énergie pour gagner nos vies. Et que cela nous empêche d'atteindre à la toute pleine expression de notre potentiel. Nous n'avons tout simplement pas le temps matériel d'atteindre ce qui ferait de nous des génies !

Vous connaissez ces fameuses 10 000 heures qui seraient nécessaires à atteindre ce potentiel. Même cela n'est pas tout à fait juste. 10 000 heures à travailler quelque chose qui ne marche pas, et vous voilà le meilleur à produire quelque chose d'inutile ! Comme je le vois tous les jours dans mes formations : des individus qui parviennent en 5 minutes à placer une salle entière en sommeil profond. C'est une compétence ! Elle serait plus utile en salle d'opération que dans une salle de réunion ! De plus, 10 000 heures de travail sur un domaine de compétence donné, c'est beaucoup, beaucoup de temps et comme je le disais, ce n'est pas à la portée matériel de la plupart d'entre nous !

À l'évidence, si vous voulez devenir le meilleur de votre département, penser qu'il vous faut 10 000 heures pour y parvenir serait idiot ! Il suffit de mesurer le niveau général et d'adapter votre investissement à celui-ci... Si tous vos collègues ne brillent pas par leurs interventions à l'oral, deux jours de formation et un coaching avec moi feront de vous le meilleur de votre boîte en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, c'est une certitude.. Personne ne le sait, personne ne le croit ! C'est pourtant vrai !



lundi 29 novembre 2021

La cinquième vague est là, et c'est mal barré !

Nous y voilà...

La cinquième vague.

Évidemment, ce blog n'est pas un blog sur la santé, ni sur l'attitude à tenir en cas de pandémie, mais l'arrivée de cette cinquième vague est l'occasion pour moi de faire certains parallèles et un embryon de réflexion sur les mois à venir !

La cinquième vague est là et oui, nous pouvons être plus optimistes que nous ne l'étions l'année dernière à la même époque. Parce qu'une grande majorité de Françaises et de Français sont vaccinés. Si ce vaccin n'est pas la panacée, il protège ceux qui ont reçu leurs injections, des formes graves de la maladie Covid-19... Ils ne protègent pas d'autre chose : nous pouvons toujours contaminer et être contaminés, tout vacciné que nous soyons... le moment est donc venu de nous montrer malin et de prendre les devants, comme vous pourriez avoir à le faire face à une situation qui représente un challenge.

Tout d'abord, je le répète aussi souvent que je le peux : de tous les gestes barrières, il en est un qui vous protège plus que les autres et c'est votre masque. Certes, il y a quelques mois, les masques n'étaient là "que" pour protéger les autres, en ces temps reculés (2020) où nous n'avions rien d'autre que du tissu et des épingles à linge à placer devant nos visages... Aujourd'hui, cette situation de pénurie n'a plus court. Vous pourrez trouver dans n'importe quelle pharmacie, tous les masques que vous souhaitez. Alors ? Malin : prenez les masques les plus efficaces et les plus à même de vous protéger de la contamination : au minimum KN95 (FFP2) aux normes européennes EN149:2001. Personnellement, j'utilise les masques Unir, pour une raison simple : ils sont fabriqués en France et ils me protègent en même temps qu'ils me permettent de protéger les autres. Ils sont lavables et gardent leur efficacité. 

Vous me pardonnerez l'anglicisme : il est temps d'"upgrader" votre masque !Je vois encore trop de gens dans le métro ou dans les lieux publics à forte densité qui portent des masques en tissus qui ne servent presque à rien. Les simples masques chirurgicaux trois plis ne suffisent plus. 

Ensuite !

Vous avez envie de faire des bises, de serrer des mains, d'abandonner tout geste barrière et de retrouver la bonne ambiance de 2019. N'en faites rien.

Cette épidémie n'est pas finie. Le temps des bises et des accolades n'est pas encore venu. Je sais que cela vous titille, mais c'est idiot... Alors malin : on garde ses distances, on se regarde amoureusement, mais de loin. 

Et encore !

Ce point est polémique, je le sais. J'ai navigué des deux côtés de la Force. Aujourd'hui, pour tous ceux pour qui c'est ok, allez vous faire vacciner et prendre votre troisième dose, si le moment est venu. Le gouvernement parle de 6 mois après la deuxième dose, cela semble raisonnable. Si c'est le moment, pensez "jamais deux sans trois" et faites-le vite. Plus nous serons nombreux à être toujours protégés par le vaccin, moins il y aura de monde à l'hôpital et plus nous pourrons continuer de vivre des vies à peu près normales... Si le vaccin vous dépasse ou si vous continuez de penser qu'il est dangereux, protégez-vous autant que vous le pouvez. Protégez les autres de la même manière. Confinez-vous autant qu'il est possible en attendant le pic de cette cinquième vague. Ne comptez pas trop sur la pilule magique de Pfizer. Elle est en cours de production. Elle n'est pas encore là et les quantités que la France va recevoir ne vous protégeront pas, si vous ne voulez pas du vaccin, avant la fin de cette vague. Restez prudents. C'est une maladie retorse, qui tue aléatoirement, vous le savez maintenant. Personne ne peut se dire totalement protégé par son âge, sa condition physique ou ses antécédents.

Puis !

Soyez vigilants aux annonces et aux indications de nos dirigeants, aux informations, à ce que disent les scientifiques. C'est la meilleure manière de rester dans la course et de lutter contre l'ignorance ambiante et les "fake news". Restez informés et prenez de bonnes décisions dont celle-ci :

Prenez soin de votre santé !

La Covid-19 peut vous mettre KO, c'est sûr, mais si vous faites attention, si votre corps est préparé à ce choc, vous avez de très bonnes chances d'en sortir vivants. Alors mangez sain, pensez à vos cinq légumes, investissez un peu plus dans une viande de qualité et limitez les fast-food et la malbouffe. C'est la base. Vous avez tout ce qu'il faut pour faire face, mais encore faut-il que cet outil merveilleux qu'est votre système immunitaire soit prêt et en forme ! C'est à vous de jouer !

Enfin, cette pandémie va durer. Nous y sommes pour un bon moment. Cela va être long et difficile. Je le sens. Cela aussi se prépare. Psychologiquement, physiquement, entraînez-vous à tenir, à respirer à travers un masque, à ne pas râler à la première occasion parce que c'est difficile, parce que vous voudriez que cela soit autrement. C'est ainsi ! On se regroupe et tout ira bien !

Le virus est là, mais si nous oublions tous d'être bête, nous pourrons nous en sortir. 



vendredi 26 novembre 2021

Ce que je veux !

Dans le travail du coach, existe de qui est appelé : "la demande". Sans demande de la part du coaché qui soit clairement exprimée, pas de coaching, pas de travail et pas d'avancées mesurables. Pour être coaché, il faut savoir formuler une demande, savoir ce qui est voulu et attendu du travail qui va être fourni et c'est ce que vous demandera tout bon coach !...

Cela semble évident, mais combien de sessions de coaching se sont transformées en logorrhées absconses, parce que cette demande n'avait pas été suffisamment ciselée.

Si la demande est si importante en coaching, c'est qu'elle est le ciment du contrat qui va lier le coaché et son coach, c'est la direction commune, c'est le phare dans le lointain, c'est le terrain partagé entre deux visions du monde qui n'ont rien de similaire. La demande, c'est la direction. L'expression d'un désir. 

Cette demande est si importante qu'il devient possible de se demander si tout ce que nous faisons ne serait pas susceptible de porter sa propre demande. Si, à chaque interaction, il était possible de se demander : qu'est-ce que je veux, qu'est-ce que j'attends de cette conversation ? Si nous étions toujours en prise avec la finalité de nos agissements, nous gagnerions en précision et en résultats ! Moins de colère, moins d'incompréhension...

Qu'est-ce que je veux ? Qu'est-ce que je veux vraiment ? Et beaucoup de nos agissements, de nos décisions, s'en trouveraient allégés ! 

jeudi 25 novembre 2021

Ce démon qui empoisonne vos relations...

Il est rare au fil d'une conversation qu'il ne jaillisse pas à la face des protagonistes. Ce démon, c'est celui du "conseil". 

Lorsque quelqu'un exprime devant vous une difficulté, un problème ou une angoisse, elle ne cherche pas à savoir ce que vous feriez, comment vous vous sentiriez, ce que cela vous ferait... elle tente de trouver un appui, une oreille attentive qui puisse l'aider à poser les choses, à mieux voir par elle-même, à mieux se comprendre... et bien souvent, tout ce qu'elle reçoit, c'est une bonne dose de conseils inutiles et inadaptés à qui elle est, à sa situation, à son besoin.

Vos conseils n'ont d'utilité que pour vous-même, car venus de qui vous êtes, ils ne répondent qu'à votre propre vision du monde... Évitez donc de les servir à ceux qui vous entourent. Bien sûr, ils ne vous les renverront pas à la face, ils vous écouteront poliment, mais sortiront toujours de la conversation avec ce sentiment de ne pas avoir été entendus et d'avoir reçu une injonction qui bien souvent minimise leur vécu ou leur ressenti. 

Plutôt que de conseiller, écoutez. Ne faites que cela : écouter. Et écouter encore. Quitte à relancer, à questionner, à reformuler... Décalez au dernier instant ce moment où vous allez prendre la parole... et déjà, dans l'esprit de celui que vous écoutez, quelque chose se sera ouvert, fruit de la parole qui se libère et qui libère...

mercredi 24 novembre 2021

Le réel avantage d'avoir menée une thérapie à son terme...

Bien sûr, avoir terminé une thérapie est un accomplissement et les bénéfices d'un tel voyage en moi-même sont légion et je le constate tous les jours... Ce n'est pas que je sois débarrassé de mes nombreuses névroses, mais j'ai appris à les faire miennes et surtout à vivre avec !

Mais il est un avantage à la thérapie qui justifie le temps et l'argent que j'ai investi dans cette aventure : c'est de m'être débarrassé du poids du regard de l'autre, de son jugement et de la culpabilité que cela me faisait ressentir au quotidien.

Je me moque de ce que l'Autre pense de moi. Je m'en moque, parce que je ne peux être tenu pour responsable des émotions et des pensées que produisent mes comportements, mes envies, mes idées... 

Ce besoin que j'avais d'appartenir, de faire partie, d'être de la tribu, ce besoin pourtant si humain et si naturel, eh bien je ne l'ai plus. Ce n'est plus une nécessité et cela me permet de choisir, de décider de qui m'entoure, de ne plus souffrir à la moindre critique, de ne plus attendre une validation extérieure pour ce que sens juste, de ne plus me mettre désespérément à la place de tout un chacun pour tenter de mieux satisfaire des attentes ou des besoins qui n'ont jamais été formulés, de vivre les moments de solitude comme des moments bénis, de vivre les moments de socialisation comme des moments de partage et de richesse. 

La guérison est dans l'autre, oui, à la condition que cet autre soit choisi et pour cela, la thérapie aide à trouver cette autonomie si précieuse à se sentir suffisant à soi-même...

mardi 23 novembre 2021

Le temps venu de la paresse...

Vous le savez maintenant, vous qui lisez ce blog... il y a d'immenses avantages à ne rien faire. Pas tout le temps, pas toujours, mais laisser le cerveau libre de toute occupation lui laisse le temps d'échafauder, de créer, de découvrir et de créer... Il faut être occupé à ne rien faire pour que s'ouvrent les portes de la créativité.

En cela, la paresse, si décriée et vilipendée, est une bénédiction.  Seule la paresse permet l'accès à ces étages de nos inconscients ou se révèle ce qui peut nous dépasser... Combien de créateurs l'ont dit : "c'est comme si cette œuvre m'était venue toute seule !".

À ce sujet, j'ai trouvé sur le Net ce texte de Jean Renoir, datant de 1937, où il est question de paresse et de ses bienfaits ! Saisissant de modernité !

"La paresse est une valeur humaine qui est en train de disparaître. C'est fou ce qu'à notre époque les gens peuvent être actifs. Que quelques amis se réunissent le dimanche pour un bon déjeuner, à peine la dernière bouche avalée, il se trouve toujours quelqu'un pour demander: "Alors, qu'est-ce qu'on fait?" Une espèce d'angoisse bouleverse ses traits, tant est grand son désir de faire quelque chose. Et il insiste: "Qu'est-ce qu'on fait? - Mais rien!", ai-je toujours envie de répondre. Pour l'amour de Dieu, ne faisons rien. Restons un bon après-midi sans rien faire du tout. Çà ne suffit donc pas d'être avec de bons amis, de jouer à sentir cet invisible courant qui, dans le silence, règle les cœurs à la même cadence, de regarder le jour décroître sur les toits, sur la rivière, ou plus simplement sur le coin du trottoir?

 

J'exagère sans doute. C'est que j'aime tant la paresse, mais la vraie paresse, consciente, intégrale, que je voudrais bien lui trouver toutes les bonnes vertus. Bien sûr elle est comme toutes les bonnes choses, comme le vin, comme l'amour; il faut la pratiquer avec modération. Mais croyez-moi, la terre ne tournerait pas moins rond si ses habitants avaient le courage de se forcer chaque semaine à rester quelques heures bien tranquilles, sans occupation apparente, à guetter les signaux invisibles et puissants que vous adresse le monde vaste et généreux."




lundi 22 novembre 2021

Lire dans les esprits ?

Vous avez sans doute de nombreux talents, à n'en point douter, mais il en est un que vous n'avez pas et c'est celui de lire dans les esprits des autres... Lire les pensées de nos compagnons de route est impossible. 

De la même manière, si ce talent vous est interdit, sachez qu'il l'est aussi à tous ceux qui entourent. Personne ne peut lire vos pensées, personne ne sait ce que vous souhaitez, voulez ou désirez à moins que vous ne l'exprimiez...

Ainsi, si aucune demande ne vous est formulée, sans doute vaut-il mieux ne pas tenter de satisfaire celle que vous pensez exister dans l'esprit de l'autre, esprit auquel vous n'avez pas accès... Et, sans doute vaut-il mieux aussi formuler ce que vous désirez, voulez ou souhaitez plutôt que d'attendre que l'autre le devine, puisque lui non plus n'a pas accès à vos pensées !

Une attente qui n'est pas posée n'existe pas.

Un désir qui n'est pas formulé n'existe pas.

Dites ce que vous désirez ou ce dont vous avez besoin et écoutez les besoins et les désirs des autres. 

vendredi 19 novembre 2021

Le courage aujourd'hui...

Qu'est-ce que le courage aujourd'hui ?...

La mort n'est plus au détour des chemins. Le courage n'est plus celui d'envisager sa propre fin. Le courage du soldat sur les plages de Normandie, prêt au sacrifice ultime, n'est plus celui qui nous est demandé...

Et parce que la mort n'est plus au rendez-vous, il ne reste que la peur. Une peur qui est bien souvent reliée à un narratif, une angoisse existentielle qui n'a en général pas beaucoup de fondements dans la réalité. La peur de parler en public, par exemple...

Le courage aujourd'hui est celui d'affronter sa peur. Le courage d'avoir peur est celui qui est exigé de nous.


jeudi 18 novembre 2021

Mythes et légendes des neurosciences !

 Neurosciences... On les trouve à toutes les sauces et c''est plutôt une bonne chose. Notre cerveau à ses façons, ses us et ses coutumes et il est assez pertinent de les questionner lorsque l'on souhaite apprendre, comprendre, progresser !

Seulement voilà, les neurosciences, ce sont aussi de nombreux mythes et légendes et j'ai envie ici d'en débusquer quelques-unes !

S'il est une croyance neuroscientifique largement partagée, ce serait celle que nous n'utilisons que 10% des capacités de notre cerveau. Celle-là, je l'entends depuis que j'ai l'âge de raison et dans mon esprit, cela voulait dire qu'un jour, nous deviendrons capable d'en utiliser disons 25% et qu'ainsi l'humanité deviendrait plus intelligente et capable de se responsabiliser en tant qu'espèce ! C'est un mythe ! Nous utilisons notre cerveau autant qu'il est possible ! Nous pouvons améliorer notre façon de l'utiliser et c'est bien cela l'apprentissage, mais affirmer que nous n'utilisons que 10% de notre cerveau est rejeté aujourd'hui par les neuroscientifiques modernes !

Autre légende amusante, celle du cerveau droit et du cerveau gauche ! Le cerveau serait coupé en deux, avec d'un côté la créativité et de l'autre la logique ! C'est non seulement faux, mais en plus un rien insultant pour un organe d'une aussi formidable complexité ! Il n'y a pas plus de cerveau droit créatif que de cerveau gauche enclin à la logique ! Lorsque nous créons ou travaillons à nos finances, nous sollicitons l'ensemble de notre cerveau, tous hémisphères confondus, hémisphères qui communiquent amplement par le biais du corps calleux !

Autre mythe déjà débusqué dans ce blog, celui des styles d'apprentissage ! Nous disposerions et notre cerveau de modes d'apprentissages différents : visuel, auditif ou kinesthésique. De nombreux enseignants sont tombés dans ce panneau. Nous apprenons et notre cerveau utilise toutes les ressources qui sont à sa disposition, par tous les canaux qui lui sont disponibles ! Pas d'individus kinesthésiques dans leurs apprentissages... 

Que dire de cette légende fascinante qui voudrait que le cerveau des femmes uare multitâche tandis que celui des hommes ne le serait pas ! C'est bien évidemment faux ! Les cerveaux des femmes et des hommes, sont, au sens biologique du terme, totalement identiques ! Pour ce qui est du multitâche, notre cerveau ne sait tout simplement pas faire ! C'est pour cela qu'il est difficile à un conducteur débutant de conduire et de passer un coup de fil, voire, de conduire et de mâcher du chewing-gum ! Et cela est vrai pour les femmes, les hommes et les enfants ! Nous ne pouvons agir en double tâche qu'à partir du moment où l'une de ces tâches est automatique. Et c'est encore bien fragile !

Et j'en termine, même s'il en existe plus encore, par celui qui affirme que le cerveau n'apprend efficacement qu'au moment de l'enfance et qu'ensuite, il ne s'agirait plus que d'une lente dégénérescence. C'est un mythe absurde et pourtant si répandu ! Notre cerveau apprend tout au long de son existence. Non seulement garde-t-il l'essentiel de ses facultés, mais à certains niveaux il est même plus efficace à l'âge adulte qu'à l'enfance. Changer, apprendre, progresser n'est pas l'apanage des enfants, il ne manquerait plus que cela !



mercredi 17 novembre 2021

Un sacré vendeur !

Vendre !

Il est facile de s'imaginer que vendre est d'abord une question d'arguments ! N'est-ce pas ce que l'on entend lorsque l'on dit de quelqu'un qu'il serait capable de... "vendre un parapluie à un Touareg"... 

Ce serait la capacité, à force d'arguments parfaitement pertinents et placés, de vendre n'importe quoi à n'importe qui. C'est le vendeur qui est au centre du processus. C'est lui qui manipule, agence et décide et au bout, l'acheteur devient vendu. Il cède aux charmes et aux techniques imparables d'un professionnel non seulement aguerri, mais aussi un rien magicien...

Sauf que ce n'est pas cela vendre ! Vendre, c'est plus une histoire de connexion, une histoire d'émotions qui se croisent et s'entremêlent entre quelqu'un qui détient quelque chose et quelqu'un d'autre qui pourrait en avoir besoin...

Dans cette image du vendeur tout-puissant, il manque la qualité première du vrai vendeur qui est celle de l'écoute. Le vrai vendeur parle peu. Il cherche le besoin, il détecte les attentes, il est avide de rencontrer l'autre... pour vendre, c'est sûr, mais aussi pour couper court à la conversation si ce fameux besoin n'est pas là !

mardi 16 novembre 2021

Du bleu et de la complexité !

Au fil d'une conversation, un jeune homme me dit "Avec mon côté bleu, je suis assez porté sur la nécessité de faire en sorte que toutes les cases soient remplies..."

Et parce que je suis un professionnel de la profession, je reconnais l'une des quatre couleurs du modèle DISC, outil de classification ou de qualification des individualités...

Un outil utile. À prendre toutefois avec des pincettes...

Nous sommes tous uniques et en nous rien, absolument rien, n'est permanent. Nous pouvons être bleus un jour et jaune le lendemain, selon les circonstances, notre humeur ou tout simplement notre envie. 

Je comprends cette envie, voire ce besoin, de mettre les choses dans des cases (ne sommes pas tous un peu bleus !), mais ce n'est pas parce que cette envie est rassurante qu'elle est vraie. Ce n'est pas parce qu'il est commode et aisé de mettre les gens dans des cases, des catégories, des familles et de leur faire porter des étiquettes de toutes les couleurs que cela porte en soi la moindre réalité. Si cela vous donne l'impression de faire avancer les choses, soit, mais que cela ne vous monte pas à la tête... Ceux qui sont devant vous sont complexes. Au-delà de compliqués ! Complexes ! 

Et tout désir de relation doit commencer par l'acceptation de cette complexité. L'Autre nous est intrinsèquement et irrémédiablement inaccessible. C'est ainsi.

lundi 15 novembre 2021

C'est confirmé : la Terre est plate...

Non, bien sûr... la Terre n'est pas plate, nous en sommes tous certains, nous sommes allés voir, Thomas Pesquet nous l'aurait dit si elle n'était pas ronde...

Mais cette certitude n'a pas toujours eu cours. Pendant des milliers d'années, il suffisait de regarder autour de soi pour se convaincre que la Terre ne pouvait être que plate. Et cette certitude, cette évidence, s'est effacée avec les avancées de la science et le travail des scientifiques.

Et que dire de ceci : 


Mauvaise foi ou certitude aujourd'hui dépassée ou peut-être un peu des deux ?

Ce que nous savons aujourd'hui, ce dont nous sommes certains, ce sur quoi aucun doute n'est permis pourrait parfaitement être remis en question dans quelques années ou quelques décennies. 

vendredi 12 novembre 2021

Psychologie ? Jamais entendu parler ?!

J'animais récemment un training sur la question de la relation à autrui et de la psychologie des relations interpersonnelles. Une question hautement stratégique, si j'ose le mot, dans le champ professionnel où, justement, tout est relation. Une entreprise dont la communication et les relations seraient défaillantes est une entreprise qui ne pourrait pas survivre dans le monde concurrentiel et exigeant d'aujourd'hui... 

Alors que j'en étais à énoncer quelques principes fondamentaux issus de l'Analyse Transactionnelle, l'une des participantes, avec beaucoup de candeur et d'honnêteté m'avoue, alors que je demandais si l'une d'entre elles avait des questions : "Ce sont là des choses psychologiques et nous n'en avons pas l'habitude dans notre organisation... Je me sens un peu dépassée...".

Et c'est bien là qu'est la folie ! C'est de savoir que le sang même de nos organisations réside justement dans une communication professionnelle et maîtrisée et de voir, jour après jour, des collaboratrices pleines de bonne volonté totalement ignorantes de ce qui se joue lorsqu'elles sont en situation d'interaction et donc victimes de phénomènes et de stéréotypes qu'une demi-journée de formation pourrait désamorcer ! *

Communiquer est naturel, c'est entendu. Mais cela ne signifie pas que nos inconscients ne sont plus à l'œuvre lorsque nous pénétrons dans l'espace professionnel et que ceux-ci cessent de diriger nos décisions. 


* Je rappelle ici que dans ce blog, le féminin a la priorité sur le masculin. La problématique dont il est question touche évidemment tout autant, si ce n'est plus, les hommes !

jeudi 11 novembre 2021

Les hauts lieux de la misère émotionnelle

N'est-ce pas fascinant de voir à quel point les émotions n'ont pas leur place dans l'entreprise, au point qu'elles en deviendraient coupables ou dangereuses, suspectes ou déplacées ?

L'homme est avant tout un être d'émotions. Tout ce que nous vivons transite par la case émotionnelle. Une remarque ou un compliment commencent en nous par une réaction émotionnelle. Nous réagissons à tout stimulus par nos émotions et la rationalisation suit.

Rendre la réponse émotionnelle suspecte, c'est hacker le comportement humain pour tenter de le rendre robotique, logique ou rationnel. 

Se comporter humainement, c'est donc reconnaître avant toute raison, l'existence de l'émotion et de ce que celle-ci crée en nous, révèle de nous, exprime pour nous. Accueillir l'émotion, c'est accueillir l'humain en nous. C'est être vraiment. 

La tête est à la traîne. Le corps sait !

mercredi 10 novembre 2021

Une brève histoire de l'autonomie en entreprise !

Je me rends, curieux, à une vente archive (comme on le dit aujourd'hui) de la célèbre marque française de vêtements APC.

On me demande Passe Sanitaire ET carte d'identité. Pourquoi pas ? Signe des temps...

Puis un jeune homme affairé aux vestiaires me demande de lui remettre mon sac, aucun problème, et ma veste en jeans. Je réponds "Non". Il y a dans les poches de cette veste toutes mes petites affaires, mon portefeuille, mon téléphone, mes clés. Je ne veux pas m'en séparer, même s'il m'est proposé de mettre tout mon petit univers intime dans un sac en plastique répugnant...

Je ne suis pas un voleur. Je ne ressemble pas à un voleur. Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas faire mes courses dans mes vêtements !

Le jeune homme me répond : "Vous savez, ce n'est pas moi qui fais les règles... je ne peux pas faire autrement...". Je rétorque : "La règle ici n'a pas de sens, laissez-moi entrer.". Il refuse et je m'en vais.

Apaisé.

Pourquoi ? Parce qu'une entreprise qui ne laisse pas à ses employés la possibilité de prendre l'initiative de laisser entrer quelqu'un et faire un client satisfait, qui préfère les voir arc-boutés à une règle proche de l'indécence : "Tous mes clients sont des voleurs en puissance et je préfère tous les dévêtir plutôt que de prendre le risque de les voir me voler", est une marque qui ne mérite pas mon attention !

Bien sûr derrière cette anecdote anecdotique, se cache une petite leçon que j'entrevois ainsi : l'entreprise de demain, d'aujourd'hui même, est une entreprise qui ose la confiance. La confiance en ses employés et en leur intelligence de situation. Mieux vaut une chemise volée qu'un client mécontent et d'éventuelles conséquences désagréables pour la marque (combien de gens vont lire ce billet ! Des millions ?...), et la confiance en ses clients ! C'est qui est tout de même la moindre des choses !

Je donne bien sûr à APC le bénéfice du doute. Tout dans la vie n'est jamais que question de circonstances et il est possible que ce jour n'ait pas été le bon jour et que je retrouverai APC une autre fois avec plus de réussite, mais il demeure, le monde d'hier est encore bien présent, le temps du changement est le temps long...

mardi 9 novembre 2021

Comme un oiseau qui déploie ses ailes !

Je suis encore surpris, et c'est sans doute une bonne chose que celle de continuer de l'être, par le nombre de personnes qui réalise subitement, au détour d'une conversation qu'ils ont avec moi, que la carte n'est pas le territoire !

Cette réalisation ouvre, d'un coup d'un seul, une perspective immense sur la diversité des perceptions et des représentations au sein de notre espèce. Un univers aussi vaste et infini que celui dans lequel nous naviguons se dévoile devant leurs yeux... 

Ainsi, le monde tel que je le vois n'est pas universel ? Ainsi, il existe un monde différent dans chacun des cerveaux que je croise. Ainsi, l'autre ne penserait, ne ressentirait, ne comprendrait rien de ce que je pense, ressens et comprends... Ainsi, le monde serait infiniment complexe et irrémédiablement hors de la portée d'une totale compréhension ?

J'imagine l'abysse.

J'imagine la libération.

J'imagine les possibles !

lundi 8 novembre 2021

De soi, à partir de soi...

La plupart d'entre nous avons conscience de l'importance de ne pas utiliser le "tu" qui tue dans notre communication. Si vous ne l'avez pas encore, c'est là un billet qui devrait grandement améliorer la qualité et les résultats de votre communication !

Dans toute interaction, y aller frontalement et exprimer : "Tu ne me respectes pas, tu ne fais pas ce qu'il faut, tu n'es pas à la hauteur" permet rarement de créer les conditions d'un dialogue riche et constructif. Assertif comme on le dit de nos jours !

La réponse à cette difficulté est de ne communiquer qu'en utilisant le "je" et d'exprimer ses ressentis... Cela ressemble souvent : "Je sens que tu ne me respectes pas" et cela ne fonctionne pas mieux, parce qu'en face de nous, seule la deuxième partie de la phrase est entendue et le "tu" qui tue y figure toujours. Il est de plus possible de nier ce qui est ainsi posé : "Mais pas du tout, je te respecte, c'est toi qui ne comprends rien !" et ainsi de suite !

Pour que cela fonctionne et que la communication ne porte aucune violence, aucun possible malentendu, il s'agit donc de parler de soi, à partir de soi et des ressentis et non des pensées que cela génère. Il s'agit de dire : "Je ressens de la colère quand tu t'adresses à moi de la sorte". Ainsi, il devient impossible de nier une telle affirmation. Impossible à l'autre de dire : "Non, tu ne ressens pas de colère ! Tu te trompes !". Et la porte de la communication reste ouverte, tandis que celle de la frustration se ferme.

vendredi 5 novembre 2021

Pourquoi ?

À la source de tous les conflits réside une difficulté de communication.

Tous les problèmes de la Terre sont solubles autour d'une bonne table de négociation. Tous.

Et pourtant, pas une leçon de négociation, de communication, d'interaction, au programme de nos écoles, de nos universités, de nos facultés, de nos entreprises ? Pourquoi ?

Pourquoi ? 


Le problème de tout entrepreneur !

Votre problème est-il de vendre ce que vous fabriquez ou ce dont ils ont besoin ?

Les deux mon général !

Votre problème est de faire en sorte que ce que vous fabriquez soit exactement ce dont ils ont besoin... 

Aussi, avant de fabriquer quelque chose, il est sans doute prudent de s'assurer que c'est bien ce dont ils ont besoin !

Et cela ne demande aucune autre qualité que celle de les observer ! 

mercredi 3 novembre 2021

Une explication à nos problèmes ?...

L'un des problèmes majeurs auquel le monde doit se confronter aujourd'hui est le fait que la plupart d'entre nous restons prisonniers des apprentissages que nous avons faits en tout début de vie. Notre cerveau se construit dans nos premières années d'existence et si, pendant des millions d'années, ces premiers apprentissages étaient suffisants pour durer une vie entière, ce n'est plus du tout le cas aujourd'hui. La perception que nous devrions avoir du monde, en adulte, n'a pas grand-chose à voir avec ce que nous en percevons enfants. Pourtant, nombre de stratégies que nous continuons d'utiliser à l'âge adulte se sont formées durant notre enfance et nous en sommes prisonniers.

Malheureusement, pour aller contre ce phénomène, il convient d'abord d'en avoir conscience, ce qui est rarement le cas et d'être prêt à fournir les efforts nécessaires pour reprogrammer une machine biologique complexe qui ne se laisse pas faire, tant ces stratégies sont enracinées et anciennes !

Je pense que c'est là l'une des raisons qui explique à quel point nous sommes mauvais en tant qu'espèce dans la résolution de problèmes universels. Nous ne savons pas raisonner au-delà de nos besoins individuels, parce que notre programme n'est pas calibré ainsi. 

Je n'ai pas de solutions à proposer... autre que d'acheter de l'écran solaire...




mardi 2 novembre 2021

Autour de la table, qui prend vraiment les décisions ?

C'est lui !

Le crocodile !  



Et personne d'autre...
Lorsque votre mission est de convaincre, de vendre, de créer du changement ou du mouvement, vous devez savoir qui est le véritable décideur autour de la table et une fois que vous aurez identifié de quelle personne il s'agit, il vous faudra non pas vous adresser à son Néocortex, mais à son crocodile ! 
C'est lui qui décide, c'est lui qui tient les rênes, c'est lui qui appuiera sur le bouton ou signera le chèque...

J'aimerais pouvoir vous dire que vos arguments et toute la logique qu'ils contiennent seront suffisant pour amener ce crocodile à prendre la bonne décision...
Malheureusement, il n'en est rien.
Le crocodile est le crocodile et il ne se fit qu'à ce qu'il ressent, ce qu'il flaire, ce qu'il intuite !! 

Désolé pour vos PowerPoint !



lundi 1 novembre 2021

Faut-il se fier à ses tripes ?

Nous avons tous en nous une petite voix ! Elle est là qui nous conseille, nous suggère d'agir dans un sens ou dans l'autre ! Cette petite voix, nous l'appelons aussi notre intuition ! 

Et comme nous sommes des êtres de narration, il n'est pas difficile de se convaincre que cette petite voix est la voix intérieure de la sagesse, celle qui exprime une vérité venue des profondeurs, de la somme de toutes ces expériences accumulées et dont notre conscience n'a plus mémoire... sauf que... non !

L'intuition n'est pas fiable, ni stable, et ne va pas pêcher ses informations dans le puits de sagesse qui se serait construit au fil des ans dans les limbes de nos cerveaux. L'intuition, c'est un raccourci pour les décisions qui ne doivent pas demander trop de temps ou pour les décisions sur lesquels le cerveau manque de données fiables pour rester raisonné et raisonnable !

Ainsi, devant deux chemins, sans cartes ni boussoles, le cerveau nous envoie un message : "je ne sais pas, je ne peux pas savoir" ("unable to compute" pour les fans du film Alien !) "prend la décision toi-même...".

Mais il n'y a derrière ce phénomène aucune garantie, aucune sagesse inconsciente... 

Cela ne veut pas dire que l'intuition est systématiquement mauvaise conseillère. Au contraire. Il convient de l'écouter car elle peut aussi nous parler de désirs enfouis, de besoins que nous ne prendrions pas en considération... Aussi, avant de vous fier à votre intuition demandez-vous* : 

- Cette intuition concerne-t-elle un domaine dans lequel il est possible d'identifier de la récurrence, des "patterns" sur lesquels le cerveau peut s'appuyer ? C'est le cas dans le jeu d'Echecs. Ce n'est pas le cas à la Bourse !

- Cette intuition s'est-elle développée sur un grand nombre d'expériences passées dans un domaine propre. Autrement dit, il est possible que votre intuition vous parle d'une prise de décision dans un domaine que vous connaissez, que vous maîtrisez... Un commandant des pompiers sentira le feu et ses possibles évolutions, parce qu'il y est confronté depuis des décennies... 

- Enfin, par rapport à ce domaine donné, recevez-vous un feedback régulier qui vous permette d'apprendre de manière intelligente ! Apprendre ne veut pas dire faire et refaire et s'en contenter. Apprendre, c'est aussi questionner ce qui se passe et ce que nous faisons de nos apprentissages, et cela par le feedback ! 

* Inspiré des travaux de Daniel Kahneman ("Thinking, fast and slow")

vendredi 29 octobre 2021

(Mono no) Aware

Et ce n'est pas du Van Damme...

C'est du japonais.

C'est une émotion, un mot (phrase) pour une émotion.

Celle qui se définit ainsi : la douceur amère d'un moment bref et fugace de beauté transcendante...

Et cela nous ramène à cette nécessité de garder les yeux ouverts sur ce qui nous entoure, les lieux et les gens... La beauté est partout qui nous saisit, qui nous ouvre des portes sur nous-mêmes, nos âmes, nos cœurs et nos corps où coexistent mille réalités.




jeudi 28 octobre 2021

La dernière personne à qui mentir !...


Vous me voyez venir ?...

Il s'agit de faire attention aux autres, notamment lorsque vous leur demandez le matin : "Comment ça va ?" et que quelle que soit la réponse, il convient d'aller son chemin... et de continuer sur sa lancée ? Combien de fois vous a-t-on répondu : "Ça ne va pas du tout et si tu avais un peu de temps pour moi, je voudrais te parler ?"...

Mais en fait, non... ce billet est là pour vous ! Comment allez-vous ? Vraiment ? 

C'est ce "vraiment" qui fait toute la différence. Ne pas se mentir à soi-même, n'est-ce pas là ce qui devrait être à la base de notre santé mental. Avoir le courage de se dire et d'avouer à soi-même ce qui ne va pas, ce qui n'est pas okay, ce qui nous touche et nous heurte... Et pourtant... Et pourtant...

mercredi 27 octobre 2021

Nouveauté sur la mémoire...

La mémoire.

Magie de l'évolution.

Magie de notre capacité narrative.

Magie.

Nous prenons pour acquis la possibilité de garder en nous une trace de notre passé. Pourtant, la capacité à mémoriser est rare. Elle est même une spécificité humaine. Les autres animaux n'ont pas une capacité de mémoire aussi développée que la nôtre. La plupart enregistrent des contours, des sons, des endroits. Mais aucun qui ne se souvienne réellement de ce qu'il s'est passé ce jour-là, à cet endroit-là, avec cet autre individu-ci !

Les neurosciences travaillent sur la question de la mémoire depuis de nombreuses années. Les travaux d'Anders Ericsson, que j'ai déjà évoqué dans ce blog, font référence en la matière.

Nous pensons tous que notre mémoire fonctionne ainsi : un événement est enregistré quelque part dans notre cerveau et lorsque nous nous souvenons d'un événement, c'est que nous accédons à cette "case mémoire". Un peu comme un ordinateur.

Il n'en est rien. Les neurosciences nous enseignent aujourd'hui que la mémoire fonctionne de façon totalement différente. Nous nous souvenons de ce dont nous nous sommes souvenus ! En d'autres termes, à chaque fois que nous nous souvenons d'un événement, le narratif que nous construisons à cette évocation vient effacer le précédent. Nous gardons en mémoire la dernière façon de mémoriser l'événement et non pas la perception originelle que nous en avons eu. C'est pour cela qu'à chaque fois que nous nous souvenons de quelque chose, le souvenir se modifie un peu, le narratif s'altère d'un rien... et au fil des années, notre mémoire, tout ce qui fait notre vie, n'est plus qu'un long tissu narratif qui n'a en fait rien à voir avec la réalité de ce qu'il nous est réellement arrivé !

Effrayant ! Et réjouissant, car cela nous indique que quoiqu'il arrive, notre passé (sa mémoire) est un mensonge. Autant que ce soit un mensonge choisi !

mardi 26 octobre 2021

Trois savoir-faire complexes à acquérir mais qui vous serviront votre vie entière...

Savoir faire.

Il n'y a pas si longtemps, sur notre Terre, ne rien savoir faire, ou très peu, suffisait. Savoir chasser, savoir cueillir, savoir se défendre... Avec les tribus, il était même possible pour certains de déléguer certains de ces savoir-faire à d'autres plus enclins à les développer au prix de pseudo-pouvoirs magiques, de chamanisme, de pouvoirs de guérison... L'humain n'est pas un être de savoir. Pas à sa source. Il est un être d'être ! Comme tout le reste du vivant, qui n'a pas de but intrinsèque. Le vivant se suffit à lui-même. Être, même si cela en surprendra certains, suffisait, sans plus de buts ou de raisons que cela. Les premiers humains étaient là et cela suffisait à la compréhension de leur destin !

Mais les choses ont changé. Nous sommes devenus une espèce fabulatrice. Nous avons besoin de sens, de début et de milieux et de fins. Nous avons une représentation du monde faite de héros et d'accomplissements, de princesses libérées et de réussites. Nous avons l'argent qui mesure le succès ou la notion de bonheur, qui n'est pas très claire, ni universelle, mais qui représente un autre étalon de mesure pour ceux que l'argent rebuterait ! À cause de cela, nous vivons aujourd'hui dans un monde de savoir-faire. Nous nous définissons par notre contribution à la grande Histoire du Monde que chacun rêve de changer. Changer le Monde, vouloir le changer, c'est vouloir altérer son Histoire, c'est vouloir faire partie du grand narratif commun. Être souvenu. C'est horriblement présomptueux. Le Monde se moque des changements que nous lui souhaitons. Le Monde, lui, continue d'être et de subir ces changements que nous lui imposons par nos modes de vie et non par nos désirs ! 

C'est un paradoxe, mais c'est ainsi.

Donc : savoir-faire...

Pour moi, il en est trois qui résultent de ce long préambule et que vous devriez apprendre le plus vite possible... Aucun des trois n'est aisé à acquérir, mais les trois sont essentiels :

Le premier prend ses racines dans cette nouvelle nature humaine narrative et c'est le savoir-faire de l'écriture. Votre pensée ne sera jamais mieux comprise et transmise que si vous l'écrivez. Que ce soit dans un livre ou dans un blog ou encore des pages de journal intime, écrire est le savoir-faire le plus humainement déterminant de notre époque. Savoir écrire vous place, d'entrée de jeu, dans une catégorie à part, dans la catégorie de ceux qui ont une opinion et qui l'exprime. Écrire, c'est aussi poser concrètement ce que votre esprit vous susurre. C'est donner vie à l'Ether. C'est faire vivre l'idée. 

La seconde lui est proche, bien que fort différente, c'est le savoir-faire de parler ! Parler avec talent et vous voilà connecté, interactif, proche des autres et de ce qu'ils représentent de ressources et de regards. Le sage le dit : la guérison est dans l'autre. Nous ne sommes rien seuls et ne pas être seul s'entend par notre pouvoir de parole, par notre aptitude à parler. À nous dire. 

Enfin, le troisième savoir-faire est celui du changement, savoir changer. C'est le savoir-faire essentiel au progrès, à l'avancée. Sans cette aptitude, il ne reste que l'immobilisme et le néant. Ce savoir-faire présuppose une compréhension de la situation présente et de la situation désirée et de ce qu'il convient de mettre en action et donc de ce à quoi il sera nécessaire de renoncer.


lundi 25 octobre 2021

Newton et Lisa...

Bien sûr échouer fait partie du jeu.

Et bien sûr, c'est au nombre de nos échecs qu'il est possible de mesurer le chemin parcouru et la valeur de nos succès !

Lisa, Pippin, Newton ? Vous connaissez ? Non, pourtant ce sont des produits commercialisés par Apple, une entreprise dont les succès sont partout aujourd'hui. 

Ces échecs, on en parle peu, parce qu'ils sont sur le chemin comme des brouillons, des tentatives pour aller vers ce qui finalement fonctionne et que le plus grand nombre se sent prêt à embrasser et à utiliser ! Mais sans eux, rien ne serait vraiment possible. Ils sont les éclaireurs, les soldats oubliés des combats anciens, ceux qui ont fait le boulot, mais dont personne ne se souvient ! 

Alors en l'honneur de tous les Apple III et de tous les G4 Cube, rendons à nos échecs leur juste place et faisons en sorte qu'ils apparaissent sur la photo de famille ! Sans eux, rien ne serait possible !





 

vendredi 22 octobre 2021

Quand la machine prend tout...

Nous en parlons, de ce qui va finir par advenir, de cet avenir qui pointe au loin avec ses promesses et ses défis. Et puis parfois, ce que nous avions envisagé, mais qui semblait improbable, trop loin dans le futur ou simplement impossible, se produit !

À ce chapitre, il y a tout ces endroits où les machines vont nous remplacer, agir à notre place, travailler pour nous : les caissières, les chauffeurs, les livreurs, et j'en passe, toutes ces professions qui vont lentement s'éteindre, sous nos yeux, parce que des robots ou des Intelligences Artificielles prendront le relais...

Il y a un endroit où je me et je nous pensais à l'abri, c'est celui de l'art ! Comment une machine ferait-elle de l'art, puisque l'art est ce que produit l'humain. La machine n'étant par définition pas humaine, elle n'a pas accès à ce qui fonde et qui définit l'art... et pourtant, il semblerait que partout où il est laissé un centimètre de doute sur la dimension artistique de l'activité en question, la machine s'impose et c'est le cas pour le doublage !

La machine sera bientôt capable de doubler vos films et vos séries sans la participation d'aucun acteur, sans autre support que la performance de l'actrice* originelle ! Cela n'est pas de la Science-Fiction et déjà certaines séries ont été doublées de la sorte pour Netflix Espagne, comme nous l'apprend cet article de Slate

On peut rétorquer que le doublage n'est pas de l'art. ("N'est plus..." serait plus juste de mon point de vue, certains doublages des années 70 étaient remarquables d'inventivité. Le doublage aujourd'hui n'est plus grand-chose, hélas...). Mais tout de même... Au-delà du fait que cela va priver de nombreuses actrices* et donc artistes de leur seul moyen de subsistance, il y a la question de savoir jusqu'où ira la machine ? Jusqu'où nos métiers, tous nos métiers, sont menacés et ce qu'il nous restera pour combler ce besoin de rester utile, d'investir nos efforts et notre créativité pour nous réaliser... et enfin, de quoi allons-nous vivre, si travailler nous est enlevé ?

Il est grand, grand, grand temps de penser à la juste répartition de la richesse créée par les machines. Il est temps de penser à remettre en question le travail et son importance dans nos existences et dans nos sociétés... Il y a un débat qui peut sembler philosophique au premier abord, mais qui ne l'est pas tant que ça : l'humain ne travaille pas depuis si longtemps que cela et travailler n'est peut-être pas si crucial et déterminant que cela ?!


*Dans ce blog, afin d'éviter l'écriture inclusive qui n'est ni élégante ni généralisée au moment où j'écris ces mots, le féminin aura dorénavant la préférence, lorsque le mot appelle le genre. Ainsi, j'écris"l'actrice", plutôt que "l'acteur" ou que "l'acteur ou l'actrice" ou encore "l'actrice ou l'acteur"... Sans autre raison que d'apporter un peu d'équilibre... 

jeudi 21 octobre 2021

Ce qui fait un dirigeant, un vrai !...

Leader.

Dirigeant.

Qu'est-ce que cela représente, quelles sont ou devraient être les réelles qualités de ceux qui sont à la tête de nos organisations ?

Le leader est un facilitateur. Il est quelqu'un auprès de qui l'on se sent grandi, plus fort, plus intelligent.

Le leader n'est pas un manageur, un ordonnanceur, un organisateur... Non, un leader est le porteur d'une vision. Il est celui qui voit et dont la mission est de transmettre cette vision pour que celle-ci soit partagée, acceptée, embrassée par toutes et tous afin que toutes et tous contribuent à sa réalisation !

Par définition, le leader est un communicant. Un facilitateur. Un créatif. Il est celui qui crée les conditions propices à la réalisation de sa vision. Il ne sait pas faire, il ne sait qu'aider à faire. C'est pourtant l'un des savoir-faire les plus rares qui soit !