vendredi 30 août 2019

Grand ouvert !

Il ne se passe rien lorsque nous restons fermés. Fermés au changement, fermés à l'autre et à ce qu'il fait ou ce qu'il est ou ce qu'il tente de nous transmettre. Lorsque nous sommes fermés, nous réagissons uniquement à partir de ce que nous sommes et avec la ferme intention de rester qui nous sommes (qui nous croyons être). 
Rester fermé, c'est vouloir se rassurer sur le fait que nos sentiments, nos émotions, notre vision du monde décident de qui nous allons devenir. Exemple : "Tel commentaire formulé durant cette conférence m'a donné du déplaisir, donc cette conférence n'a aucun intérêt."
Juger d'une conférence sur un ressenti est quelque chose que nous faisons souvent. Nous avons tendance à suivre les conseils de ceux qui nous caresse dans le sens du poil !
Mais il y a tout autant à apprendre lorsque nous nous sentons mal ou en déséquilibre. Le problème que soulèvent ces émotions n'est pas lié à ce qui est dit, mais bien à ce qui fait que nous ayons autant d'énergie sur quelques mots prononcés sans doute de façon anodine par un conférencier ou un enseignant ou une personne de notre entourage.
Rester ouvert nous permet de questionner nos ressentis. "Pourquoi cette émotion apparaît lorsqu'on me dit ceci ou cela ?" - "Qu'est-ce que cela raconte sur moi ? Sur mon histoire ?". Partant de là, il y a nécessairement quelque chose à apprendre, à comprendre et donc motif à avancer.

Bien sûr, cela ne peut se faire que si l'intention de la personne est positif et bienveillante à votre égard. Si quelqu'un exprime la nécessité de travailler plus et que vous vous sentiez mal parce que vous ne travaillez pas assez, rester ouvert à ce commentaire vous sera sûrement utile... Si quelqu'un affirme que vous ne valez rien et le fait en public, rester fermé est à l'évidence salutaire...
Analyser l'intention et si elle est positive, être ouvert est un formidable outil de développement personnel. 

jeudi 29 août 2019

Le dernier cours de Sciences Nat...

L'idée, qui s'est sans doute imposée parce que cela était plus simple ainsi, sur laquelle repose notre système éducatif est celle qu'il est possible d'apprendre les savoir-faire nécessaires à l'existence par l'apprentissage d'un certains nombres de "matières".
Nous avons donc choisi ces matières en fonction de leur capacité à couvrir le plus largement possible le spectre de ce que nous devons apprendre pour "réussir" dans la vie.
Ainsi, les mathématiques sont là pour nous apprendre à résoudre les problèmes, à gérer un budget familial, à comprendre un problème complexe, à aborder ce type de problème avec créativité. Le concept est donc que nous n'apprenons pas totalement inutilement à résoudre des intégrales triples, puisque nous n'aurons plus jamais besoin de cette compétence dans nos vies futures, mais que savoir résoudre ce type de problème est une façon de mettre notre cerveau au diapason de ses besoins futurs et que les mathématiques sont la meilleure matière pour cela. L'Histoire et la Géographie sont là pour poser notre jugement critique, notre analyse des faits, notre regard sur qui nous sommes et donc notre ligné, etc. La biologie pour poser notre compétence corporelle et mentale et poser aussi que nous sommes des corps et des esprits (pour les plus impliqués des professeurs !)... Le dessin pour la créativité (...).
Le problème avec cette approche est qu'elle ne fonctionne qu'à moitié parce qu'elle n'est pas posée ainsi. Elle ne fonctionne pas vraiment parce que cette couche sous jacente de compétence n'est pas identifiée et que les élèves ne sont pas sanctionnés sur leur créativité, leur capacité à résoudre des problèmes complexes, à collaborer avec d'autres, leur esprit d'analyse ou encore leur capacité d'obéissance à une règle donnée. Ils ne sont évalués que sur leur capacité à résoudre des problèmes mathématiques, et cela ne convient pas à tout le monde... et conduit bien souvent à des impasses, alors que le potentiel pour chacune de ces compétences sous-jacentes et tout aussi importante si ce n'est plus que la matière enseignée, était bien là.
Que se passerait-il si nous remettions ces compétences de vie devant les compétences par matière ?
Que se passerait-il dans nos écoles si nous avions cours de créativité par les mathématiques un jour et cours de créativité par la biologie le lendemain... ou encore cours de résolution de problèmes complexe par l'Histoire et la Géographie ? Ou mieux, cours de leadership par le dessin ?
Quelque chose deviendrait différent à la fois dans la manière de traiter chacune des matières, mais aussi dans la perception que les élèves en auraient et donc leurs chances de succès.
Il reste donc à identifier quelles seraient les 6 ou 7 compétences ultimes pour réussir dans la vie...
De mon point de vue, ces compétences seraient les suivantes :
- Leadership et aptitudes à prendre les devants dans une situation donnée - Responsabilité
- Aptitude à résoudre des problèmes complexes
- Créativité / Innovation
- Aptitude à la collaboration / entraide
- Capacité d'analyse et de déduction
- Capacité spirituelle et de compréhension de soi et du monde / empathie

Il y en a sûrement d'autres qui vous viendront à l'esprit au moment de lire ce billet. Je vous laisse les ajouter en commentaires, cela m'intéresse...


mercredi 28 août 2019

Ce que nous avons tous en commun...

Les gens ne changent pas.
C'est aussi simple que cela. Les gens restent comme ils sont et continuent de faire de qu'ils font.
Cela ne signifie pas que les gens ne peuvent pas changer.
Les gens peuvent changer quand ils le veulent, quand ils en font le choix.
Sans ce choix, net et affirmé, ils continueront de faire ce qu'ils ont toujours fait.
Le job, celui de toute prise de parole, est de créer ce choix, de mettre dans leur esprit cette volonté de faire autrement.
Lorsque nous affirmons qu'une présentation "a fait le job", il importe de bien vérifier que le job en question est bien de créer ce changement. Faute de quoi, le job en question n'est pas réellement fait !

mardi 27 août 2019

Le petit-déjeuner est le repas le plus important...

Le petit-déjeuner est le repas qu'il est le plus important d'éviter !
Il n'a aucun caractère de nécessité.
Il est ingéré sur un corps endormi et qui n'est pas encore en capacité de produire une digestion efficace.
Ne pas petit-déjeuner vous permet d'enchaîner entre 14 et 18h de jeûne avant de recommencer à manger, ce qui est une excellente chose, puisque décalant la digestion, vous laissez à votre corps la possibilité de s'auto-entretenir.
Bref, si vous n'avez pas faim le matin, si vous culpabilisez de cette croyance si largement répandue que le petit-déjeuner doit être le repas du roi, qu'il est essentiel à une bonne journée productive, rassurez-vous totalement, le petit-déjeuner - et a fortiori le petit déjeuner dit Continental qui est principalement basé sur des ingrédients sucrés, ne sert à rien qu'à vous donner faim trois heures plus tard !

Passez !



lundi 26 août 2019

Travail et talent...

Une compétence demande du travail. Quelle que soit cette compétence, il est impossible de devenir compétent sans pratique, sans répétition et sans analyse des performances.
Un talent serait une compétence acquise sans travail.
De fait, il est difficile de différencier le talent de la compétence. Il est difficile de savoir si telle ou telle personne est talentueuse ou si cette compétence lui a demandé du travail... A moins qu'elle ne le confesse...
De ce fait, il est facile de jalouser quelqu'un pour son talent alors qu'il s'agit d'une compétence. Non seulement cela est facile, mais c'est aussi pratique, car cela nous dispense de commencer, de nous mettre au travail.
Bien sûr, c'est aussi la meilleure manière de ne pas se sentir à la hauteur...

vendredi 23 août 2019

Echouer pour ce qu'il en reste...

La confiance grandi lorsque nous sommes confrontés à l'inconnu et que nous dépassons notre anxiété.
Pour que grandisse la confiance, il est donc nécessaire de fournir cet effort. Comme un muscle ne se développe pas sans exercice. Electro-stimulation ou pas !
Pour apprendre à franchir ce pas, il faut apprendre à se confronter à la peur d'échouer, à la terreur du ridicule. C'est cette peur, qui lorsqu'elle est traversée avec succès un grand nombre de fois permet de développer la confiance.
Le problème aujourd'hui, c'est que nous n'apprenons pas à nos enfants à éprouver cette peur pour les bonnes raisons. S'ils ont peur, c'est de ne pas obéir comme il faut, de ne pas se conformer à l'épreuve du test, de ne pas suivre les indications. Cette peur pousse au conformisme, qui renforce notre terreur du ridicule et qui est l'inverse du résultat que nous souhaitons obtenir !
La seule manière de développer cette aptitude, c'est de valoriser l'échec. De leur dire qu'ils auront peur et que cette peur est naturelle et qu'à l'autre bout de la peur, il n'y aura rien d'autre qu'eux avec une leçon, une meilleure compréhension.
Il est possible et il est recommandé de se planter, parce que l'échec développe nos tripes.
Il est recommandé de se planter parce que l'échec développe notre sens des responsabilités.



jeudi 22 août 2019

Par leurs petits noms...

Lorsque vous assistez à une réunion ou à une formation, vous est-il déjà arrivé d'éprouver ce sentiment de plaisir et de fierté mêlés lorsque l'animateur ou la personne responsable se souvient de votre nom. Être remarqué, être vus, fait partie des attributs de la reconnaissance et nous en sommes tous avides. Ce sentiment, c'est celui qui nous confirme que nous sommes légitimes, que notre présence est valorisée et que nous avons assez d'importance pour que notre nom soit imprimé dans l'esprit de la personne en charge.
Vous pensez bien que la première chose que je fais lorsque j'anime une formation, c'est de mémoriser les noms des huit personnes que j'ai en face de moi et je ne me prive pas, dès que c'est possible de leur montrer que je les connais tous par leur nom. Je fais des commentaires du style " Comme vient de le dire Pierre..." ou encore " Jeanne a tout à fait raison lorsqu'elle dit que...". Parce que cela les valorise, leur donne leur place et leur montre tout le respect que j'ai pour le courage qu'ils ont d'être là devant moi, prêts à m'écouter et se lancer dans des challenges inédits...
Cela vaut pour toutes les réunions, tous les repas de famille, tous les événements sociaux auxquels nous assistons !
Bien sûr, à l'inverse, si le but est de mettre quelqu'un en colère, il suffit de montrer ostensiblement et à plusieurs reprises que son nom est oublié... et de ne pas s'en excuser ! Résultat garantit !

mercredi 21 août 2019

De la confiance certes, et des tripes !

Il est une chose dont vous pourriez douter... c'est de votre niveau de compétence une fois face à l'obstacle. Si vous êtes prêt, si vous avez fait ce qu'il convenait de faire et que vous ressentez au dernier moment cette sueur froide, ce court moment de puissante angoisse, sachez que c'est normal...
Ce moment là ne sollicite pas en vous votre confiance... mais vos tripes !
Ce moment là est celui où la peur d'échouer est la plus forte, la peur du ridicule est la plus installée et pour contrer cette peur, il n'est rien d'autre que vos tripes pour vous dire d'y aller quand même, de vous lancer et de prendre à bras le corps le fait qu'il est possible que cela ne marche pas !
Ce serait une erreur de croire que de construire votre confiance en vous-même pourra un jour vous dispenser d'avoir les tripes de vous lancer, d'avoir les tripes de prendre les risques que d'autres n'osent pas prendre.

mardi 20 août 2019

Merci, mais non merci !

Le problème avec ce besoin d'installer le "feedback" dans la culture des organisations est le fait que la plupart des ceux qui sont censés donner ce "feedback" le font mal, en dépit des formations qu'ils reçoivent.
D'abord, ce genre de commentaires sur les performances de nos pairs n'est pas naturel. Nous sommes des êtres d'instinct. Nous nous reniflons les uns les autres pour tenter de déceler les signes de nos humeurs. Exprimer ces humeurs peut ainsi paraître soit redondant, soit grossier.
Ensuite, la plupart des gens tombent dans le piège du "feedback correctif" qui n'est rien d'autre et je l'ai assez souligné sur ce blog que de la critique. Ce qui fait qu'un collaborateur qui aura reçu ce type de "feedback" n'aura pas d'autre réaction que de dire et de se dire : "Merci, mais non merci !" - "Ton feedback, tu peux te le garder !"
Et tout cela fait beaucoup plus de mal de que de bien... En fait, ne rien dire permettrait de meilleurs résultats !
Alors que faire ?
Ma suggestion : ne rien forcer - Insister sur les nécessités positives de ces retours - y aller par petites touches - montrer l'exemple - montrer l'exemple et enfin et surtout : montrer l'exemple.
Le feedback (positif par nature) et ses possibilités de transformation culturelle commence par la tête...
À vous managers de leur dire et de leur montrer combien vous leur devez, combien vous les admirez, combien vous les trouvez fantastiques ! Et si cela vous paraît difficile, demandez-vous bien pourquoi cela le serait moins pour eux vis à vis de leurs collègues !

lundi 19 août 2019

Vous et vous et vous...

Il y a cette expression qui dit "ce n'est jamais personnel"... et cela sonne faux.
Il semble au contraire que tout soit personnel. Que cette façon de nous regarder, de nous parler, ce ton de voix, cette manière d'interagir soit en fait tout ce qu'il y a de plus personnel. Si ce n'était pas moi en face de cette personne, il y a fort à parier que son attitude, son comportement serait différent. C'est donc bien personnel, puisque ma personnalité affecte l'autre...
Pourtant, il est bien exact de dire que rien n'est personnel. Ne n'agissons et nous n'interagissons qu'en fonction de qui nous sommes... Nos colères, nos émotions, nos ressentis nous appartiennent, ils ne sont pas ce que les autres en font ou en décident.
Dans une situation de communication, il est aisé de prendre une insulte personnellement et de se sentir vexé. Pourtant, tout ce que cette insulte décrit, c'est l'état émotionnel de la personne qui est en face de vous. Elle est en colère. C'est son émotion qu'elle vous signifie.
Vous pouvez prendre la colère et doubler la mise : vous mettre en colère à votre tour.
Vous pouvez aussi refuser la charge émotionnelle qui vous est transmise, la laisser se diffuser et choisir l'émotion que vous voulez ressentir.
Vous n'êtes jamais ce que les autres disent de vous...

vendredi 16 août 2019

Déposer une idée, est-ce une bonne idée ?

Nous passons beaucoup de temps à nous demander comment protéger nos idées et préserver cette sensation que nous sommes les premiers, que cette idée nous appartient, que nous marchons sur des terres inexplorées et qu'être les premiers est la garantie de notre succès.
Tout d'abord, être premier n'est la garantie de rien. L'inventeur du premier micro-ordinateur est inconnu du reste du monde (John Blankenbaker ?), y compris de moi-même et c'est pour cela que je n'en dis pas plus. Je connais Steve Jobs. Son "Macintosh" n'était pas le premier ordinateur personnel, il était le premier à trouver son marché.
Protéger une idée est très souvent une perte de temps, parce que les idées sont multidirectionnelles, nuancées, difficiles à caractériser... et qu'il est toujours une échappatoire pour qui voudrait s'inspirer de votre travail. En revanche, s'il est quelque chose d'important avec une nouvelle idée, c'est celle de la partager, de la répandre, de la suivre et d'être de ceux qui en comprennent les tendances futures, les possibles qui s'ouvrent à partir de l'idée de départ... C'est de cette compétence, celle de comprendre ce qui pourrait se produire, que viendra le succès.

mercredi 14 août 2019

Les nuances du langage...

J'en parlais sur ce blog, certaines langues étrangères disposent de mots dont nous n'avons pas l'équivalent en Français... et en matière de langage, tout est dans la nuance. Malheureusement, il n'est pas de langage qui soit à ce point nuancé, qui dispose de cette infinité de dégradés qui puisse caractériser nos ressentis et la richesse du monde. Il n'est pas deux manières identiques d'être triste ou joyeux ou honteux. Les nuances de nos émotions sont infinies, celles du langage très, trop finies !
Il existe alors un site pour nommer ces émotions, ces ressentis pour lesquels nous n'avons pas de mots. Si vous êtes de ceux qui, comme moi, portent une cicatrice sur leur corps pour laquelle vous éprouvez une certaine fierté, parce que c'est bien là la preuve que la vie continue, il existe un mot : "scabulous".
Ou ce sentiment que tout ce que vous faites ne fonctionne pas, alors que les autres semblent mieux s'en tirer que vous : "Pâro".

Il y a les mots que les autres langages nous offrent et que nous aurions tort de ne pas utiliser, parce que c'est en combinant nos différences que nous devenons plus semblables... puis il y a les mots que nous nous donnons, qui nous révèlent nos mondes intérieurs et leur richesse et ces mots nous donnent de partager cette richesse avec d'autres. Ainsi qu'il en est pour tout langage...

mardi 13 août 2019

Cambridge Analytica

L'affaire vous aura sans doute interpelé, un temps.
La leçon reste qu'il n'est pas sage d'échanger nos données, ce que nous faisons sur le web contre des photos de chatons et des vidéos de mauvaises chutes !
La leçon est que nous devenons le produit. Nous devenons des marionnettes entre les mains de décideurs qui n'ont pas plus d'intérêt pour notre bien-être et à un avenir meilleur pour notre civilisation qu'ils n'en ont pour leur première chaussette.
Cela a des conséquences. L'élection de Trump et le Brexit (c'est l'affaire Cambridge Analytica) sont directement expliqués par le travail illégal mené par cette société.
L'illégalité est avérée.
La tricherie qu'elle représente aussi.
Trump est toujours au pouvoir.
Le Brexit doit avoir lieu au 31 octobre.
Je croyais que tricher n'était pas jouer. Qu'un tricheur devait rendre sa médaille. Qu'un tricheur devait subir la colère populaire.
Alors ?

lundi 12 août 2019

Qui s'en soucie ?

Il y a l'expression : "Qui s'en soucie ?", qui revient à "On s'en fout, non ?"
Cette expression veut effectivement dire que cela n'a pas d'importance. Mais si on la prend au pied de la lettre ? Si cela devient une vraie question ?
Qui s'en soucie ? Qui est là, nommément, pour s'assurer que nos clients reçoivent ce pour quoi ils comptent sur nous, dans les temps et avec toute l'attention nécessaire ?
Qui a cette responsabilité ?
Quelles sont les ressources qui lui sont allouées ?
Est-il ou est-elle écoutée par le reste de l'équipe ?
Son rôle est-il suffisamment valorisé ?
Qui s'en soucie ? À moins de répondre à cette question, alors cela veut dire que oui, on s'en fout !

vendredi 9 août 2019

Costumer centric, my ass...

La plupart des entreprises auxquelles nous avons affaire prétendent que nous avons de l'importance à leurs yeux. Que nos points de vue, notre expérience, la façon dont nous percevons leurs produits, que tout cela compte.
Et puis, le jour où cela se passe mal, il n'est pas rare de constater que tout cela n'était que du vent. Qu'en fait, ce n'était que des mots et qu'il n'y a personne pour mettre en oeuvre ces belles promesses...
Pourtant, il n'est pas si difficile de donner cette impression aux clients qu'ils sont importants. Il suffit de recruter des individus pour qui cela compte, de leur donner cette responsabilité et de leur donner les moyens de montrer cette attention.
Si une entreprise affirme que le client est au centre de ses préoccupations, alors qui est en responsable, qui a en charge le fait de le montrer, de quelles ressources disposent-ils pour que les clients se sentent respectés ?... À moins d'individus en charge de ces promesses, il n'y a aucune chance pour que cela soit appliqué et donc aucune chance pour que les clients se sentent bien traités...

jeudi 8 août 2019

Le parlé business et ses anglicismes est-il si ridicule que cela ?

Il n'est pas interdit d'utiliser des anglicismes... Le principe qui doit gouverner en l'occurrence est que la langue française ne dispose pas de l'équivalent.
J'entendais récemment que tout un auditoire s'était offusqué qu'un orateur avait utilisé le mot "feedback" dans une présentation. Nous serions en France et en France la langue est le français ! Le juste mot pour feedback : retour ! 
Oui et non ! Il n'y a pas d'équivalent au mot "feedback" (encore lui !) dans notre langue. Il est à mon avis justifié et même judicieux d'utiliser le mot anglais, pour plus de nuance...
Les autres mots de la langue anglaise qu'il me semble justifié d'employer sont :
- "care" - "prendre soin" fait trop médical
- "acknowledge" - même si on l'entend rarement, ce mot n'a pas d'équivalent et c'est dommage.
- "serendipity" : même raison
La liste pourrait se rallonger et si vous avez d'autres idées, n'hésitez pas à les mettre en commentaire... cela m'intéresse...
Dans d'autres domaines, je pense à "thriller", "has been", "scoop" ou encore "coach" qui n'ont pas véritablement d'équivalent français.
En revanche, il n'y a aucune justification à utiliser des anglicismes pour les expressions françaises suivantes :
- date limite (dead-line)
- dès que possible (ASAP) - DQP est même plus court !
- appel (call)
- rendez-vous (meeting)
- données (data)
- transférer (forwarder) - celui-là me plaît particulièrement !
- délicat (touchy)
- contrat (deal)
- ...

À moins que l'objectif ne soit de se couvrir de ridicule !

mercredi 7 août 2019

Un peu de positif dans un monde de brutes !

Je peux parfaitement comprendre qu'il paraisse absurde à certains de ne pas mêler le feedback (positif par nature) avec autre chose qui ne serait pas positif.
Mon invitation serait alors de vérifier si cela marche. Lorsque vous donnez autre chose que du feedback, voyez-vous vos collaborateurs, vos enfants, votre entourage changer ? Progresser ? Modifier leurs attitudes ?
Lorsque vous leur dites : "Ce que tu fais ne marche pas, voilà pourquoi et voilà comment tu pourrais faire, s'il te plaît...", les entendez-vous dire en réponse : "Tu as tout à fait raison, ma façon de faire est idiote, même si je fais ainsi depuis des dizaines d'années. Je vais tout changer en ne me basant que sur ton avis qui me semble être le meilleur avis que j'ai jamais reçu ?" ou encore " Je reconnais que mes résultats ne sont pas à la hauteur, mais c'est aussi parce que je fais tout pour obtenir de mauvais résultats. Maintenant que tu m'as percé à jour, je vais changer..." ?
Non, évidemment !
Les gens font ce qu'ils font parce qu'ils sont ce qu'ils sont et si vous leur dites que ce qu'ils font ne va pas, cela revient à leur dire que ce qu'ils sont ne va pas ! Et personne, je dis bien personne, ne peut recevoir ça en pleine figure sans se rebiffer !
Si je peux comprendre, donc, l'existence de la critique dans le monde professionnel, ce que je ne peux pas comprendre, c'est la totale inexistence du renforcement positif.
Il est rare d'entendre un boss dire à son équipe, un matin comme tous les autres, alors que rien ne le laisserait présager : "Vous faites du super boulot, c'est génial, vous êtes formidables, continuez comme ça !". Il est rare de s'entendre dire : "Waow, super présentation, j'ai adoré, il en faudrait plus des comme ça !"...
En gros, okay pour laisser la plupart des gens continuer à critiquer, à condition qu'un certain équilibre soit rétabli !
C'est pour cela que je suis aussi enthousiaste sur cette question !

mardi 6 août 2019

Un cadeau est un cadeau...

J'ai reçu quelques commentaires intéressants concernant le billet d'hier...
Comment progresser à moins que ne soit clairement identifié ce qui doit progresser ? Comment signifier à quelqu'un que quelque chose ne va pas ?
Un vendeur de votre équipe qui ne performe pas, comment le conduire à de meilleurs résultats à moins de lui signifier que ces résultats ne sont pas à la hauteur. Un enfant qui persiste à ne pas obtenir de bons résultats à l'école, comment l'aider à s'améliorer sans lui dire que ses résultats sont insuffisants. La réponse vient presque de façon évidente : "c'est impossible !"
Et c'est bien là toute la complexité du feedback. Le feedback ne s'intéresse pas à ce qui ne marche pas, à ce qui manque, à ce qui pourrait être là et qui n'y est pas, au déficit de performance ou de résultats scolaires. Le feedback ne s'intéresse qu'à la part lumineuse de l'individu. Le feedback est là pour mettre en valeur, pour souligner ce qui fonctionne, pour faire entrer sous le feu des projecteurs tout ce qui rend la personne méritante, performante, intéressante, etc.
À moins de cela, ce n'est pas du feedback. C'est autre chose. Je suis de ceux qui pensent que cette autre chose ne marche pas... mais il en est plein pour considérer le contraire et cela me va parfaitement.
Je suis de ceux qui considèrent que cette autre chose s'appelle "critique" et il en est qui considère que cela s'appelle "feedback constructif" et c'est là que nous sommes en désaccord, parce qu'un feedback ne peut pas être constructif, il ne peut être que positif.

La preuve que j'aime à donner tient dans l'expression "Le feedback est un cadeau". Pour moi, c'est assez simple, un cadeau doit faire plaisir. Si cela ne fait pas plaisir, ce n'est pas un cadeau, c'est autre chose. Eh bien c'est cela, allez faire plaisir à quelqu'un avec une critique ! Et vous m'en direz des nouvelles !

lundi 5 août 2019

Il n'y a pas deux feedbacks...

Le feedback !
Parlons un peu de cette formidable ressource.
Je regardais cette vidéo de quelques minutes qui en parle fort bien...


Je suis en parfait accord avec tout ce qui est dit dans cette vidéo à une courte exception près... et c'est celle du "feedback correctif".
Le but ici n'est pas d'ouvrir ou de réouvrir le débat sur ce qui définit ou non le feedback, mais plutôt de s'intéresser aux effets du feedback, plutôt qu'à l'émetteur du feedback... En fait, un peu comme on prépare une présentation pour un auditoire spécifique ce qui ne peut se faire qu'en se mettant dans les chaussures dudit auditoire, on prépare un feedback en se mettant dans les chaussures de celui qui va le recevoir. Donner du feedback, c'est faire une présentation dont l'objectif est d'obtenir un changement d'attitude de la part de la personne à laquelle on s'adresse.
Lorsque vous donnez du feedback dit "correctif" ou "constructif", quelle que soit la façon ou le bout par lequel vous prenez l'exercice, il s'agit de mettre en valeur quelque chose qui ne va pas, qui pourrait aller mieux, qui doit progresser. Donc, quelle que soit la manière de l'exprimer, vous signifiez à la personne qu'elle n'est pas okay, qu'il manque quelque chose.
On pourra toujours arguer que l'intention n'est pas de pointer ce qui ne va pas, mais d'indiquer les résultats futurs, je pense que la personne n'est pas idiote et qu'elle saura parfaitement identifier où l'on veut en venir et trouver d'elle-même à quelle défaillance il est fait référence !
Le problème est que ce type de feedback porte un nom : critique.
Et qu'il est bien connu que la critique ne marche pas lorsque l'intention est d'accompagner l'autre dans l'accomplissement de son potentiel. Toutes ces périphrases "constructifs, bienveillants, etc..." ne me semblent être là que pour donner une justification à notre envie de dire ce qui ne va pas...
Je pense que ce qui rend le feedback difficile (si c'était facile, tout le monde en donnerait), c'est qu'un feedback ne peut que qu'être positif. Tout le reste revient à de la critique.
La difficulté pour la personne qui le donne, c'est qu'elle va devoir faire confiance à la personne qui le reçoit et se convaincre que c'est elle qui trouvera les ressources pour identifier ce qui ne va pas et le corriger d'elle-même.
Dale Carnegie, le gourou de la relation interpersonnelle, l'écrivait en 1936 dans son best-seller "How to win friends and influence people", que je vous recommande chaudement si vous ne l'avez pas encore lu ou si vous l'avez lu il y a longtemps : « La critique est futile parce qu'elle met une personne sur la défensive et lui fait généralement s'efforcer de se justifier. La critique est dangereuse parce qu'elle blesse l'orgueil précieux d'une personne, blesse son sens de l'importance et suscite du ressentiment. »
Nous sommes en 2019, et s'il est une chose qui n'a pas changée depuis 1936, c'est bien celle-là !


vendredi 2 août 2019

Le lâche en chacun de nous !


Combien de fois ai-je entendu : "je n'aime pas parler de moi" - "Je ne sais pas me vendre".
On pourrait penser que le monde professionnel n'est que professionnel et que votre personnalité professionnelle n'a rien à voir avec celle que vous arborez dans votre vie personnelle !
C'est un leurre. C'est bien vous qui venez travailler tous les jours et qui venez avec tout ce qui fait que vous êtes vous ! Ne pas vouloir parler de soi dans un environnement professionnel pose un problème, parce que le risque qui est pris alors est celui de devenir transparent, de ne plus exister aux yeux de ceux qui travaillent dans la même équipe que vous. Penser qu'il y a un vous pro et un vous perso ne marche pas, parce que les décisions que vous prenez dans votre profession le sont avec le même cerveau et le même corps que celui que vous utilisez dans votre vie personnelle ! Évident !
Donc, premier effort à fournir : reconnaître que vous êtes qui vous êtes et que c'est bien vous qui êtes là. Vous, avec des envies, des frustrations, des ambitions, des désirs que vous devez identifier, catégoriser et dans lesquels vous allez devoir vous investir.
La seule façon de réaliser cela, est de développer votre aptitude à parler de vous-même et de ce dont vous êtes capable et votre capacité à vous vendre, vous et vos réalisations ! Cela demande du courage et cela demande de prendre position, de vous mettre en avant avec toutes les peurs que cela peut occasionner.

"Je n'aime pas parler de moi"… n'est pas une preuve de modestie, c'est la preuve que sommeille toujours en nous une petite part de lâcheté. Pas question de lui céder !

jeudi 1 août 2019

Le pouvoir de la création

Accroître sa confiance en soi par l'acquisition de compétence est une chose formidable. Cela l'est encore plus, lorsque cette compétence permet de créer.
Il y a en nous un appétit pour l'invention et l'innovation. Notre espèce domine cette planète en partie par ses capacités à aller au-delà du territoire, son envie de découverte et tous les narratifs que cela implique !
Ainsi, lorsque nous créons, nous nous installons dans une partie très particulière de notre psychée et nous en recevons les fruits. C'est ensuite un cercle virtueux, puisque nous sommes attirés par le désir de vouloir créer plus beau, plus grand, et que cela requiert l'acquisition de nouvelles compétences qui renforceront notre confiance en nous-mêmes et en l'impact que nous avons sur notre environnement.