vendredi 29 novembre 2013

Un monde généreux...

L’un des travers de notre éducation est que nous avons tendance à considérer que les ressources et ce que ce monde a à nous offrir viennent en quantités limitées. Que tout à une fin. Que la richesse prend la forme d’un gâteau et que l’objectif est d’en prendre la part la plus grande possible avec pour conséquence que tout ce qui est pris par les uns le sera au détriment des autres.

Lorsqu’on y regarde de plus près, il se trouve que la ressource, la richesse et les bienfaits de notre monde sont presque infinis. Notre monde est un monde beaucoup plus abondant que nous ne l’imaginons. Ce qu’il a à nous offrir dépasse de loin la conception que nous pouvons en avoir.

Notre vision d’un monde limité et peu généreux nous conduit à des comportements limités et peu généreux.

Changer cette vision pourrait nous ouvrir à plus de générosité, plus de gratitude, plus d’aisance…

jeudi 28 novembre 2013

Vous raconter votre histoire...

Puisque le passé est passé, ce qu'il en reste n'est que l'histoire que vous vous en racontez...

Il n'y a pas de vérité dans ce passé autres que la vérité que vous y mettez, de souffrances autres que celles que vous continuez de vous raconter. Votre passé est votre construction. Il existe parce que vous en êtes le narrateur. 

L'un des intérêts de connaître la dramaturgie ou le "storytelling", d'aller vers la maîtrise de cet art est que votre histoire peut alors devenir une belle histoire.

Une histoire que vous vous racontez tous les jours et qui défini tellement votre présent... Et donc votre avenir...

mercredi 27 novembre 2013

Apprendre à goûter ou pas ?

Question entendue récemment, posée par une soignante pour enfant à quelques-un(e)s de ses collègues :
"Pourquoi le personnel des crèches estime-t-il nécessaire de forcer les enfants à goûter ?"
Excellente question...
Pourquoi ?

Le bon sens leur donne raison : aucun autre moyen de se forger une opinion que de porter l'aliment à la bouche et d'estimer s'il a bon goût ou pas...
Tout le reste leur donne tort...
Vous savez avant de porter un aliment à la bouche s'il est bon pour vous ou pas. Si cela a quelque chose à voir avec l'aliment en question, cela a aussi à voir avec votre humeur du moment, votre envie de manger ou pas, votre appréciation de l'aspect de l'aliment, avec votre histoire personnelle, avec ce que votre grand-mère vous a raconté de cet aliment, avec ce que vous pensez de la couleur de l'aliment et le voyage sensoriel que créé chez vous cette couleur, avec... et avec... et avec... à l'infini !...

Sachant que derrière le refus d'un enfant de goûter à un aliment se cache toute la complexité d'un choix humain. Avec tout le respect que nous devons à cette infinie complexité, la question se pose bien : "Pourquoi les personnels des crèches estime-t-il nécessaire de faire goûter les aliments !"

Le parallèle avec vos présentations est ici laissé à votre appréciation !

mardi 26 novembre 2013

La qualité ne suffit pas !

J’écris ce billet depuis le siège confortable d’un wagon de première classe d’un TGV.
Quotidiennement, SNCF assure un service d’une qualilté inconcevable il y a seulement cinquante ans. La ponctualité, la régularité, la rapidité. Dans une immense majorité des cas, la qualité des services proposés par cette entreprise sont irréprochables et mettent la barre très, très haut. Aujourd'hui, je vais traverser la France en un peu plus de trois heures... Il n'y a pas si longtemps, ce même trajet aurait pris une journée et les aléas auraient été bien plus nombreux, les probabilités de retard nettement supérieures. Aujourd'hui, le train entrera dans Paris à la minute près. A la minute près.
C'est une prouesse. Une prouesse quotidienne.

Pourtant, nous prenons le train tous les jours et ce niveau de qualité nous l’attendons. Plus que cela, nous pensons qu’il est dû. Que c’est un minimum. Nous prenons cette incroyable prouesse pour acquise.

Seulement voilà, ce qui vaut pour SNCF vaut pour vous. De nos jours, la qualité irréprochable d’un produit ou d’un service font partie des minimum en deça desquels il est inutile de tenter d’attirer notre attention.

Et parce que dans l'esprit de vos clients, c’est un minimum, ce n’est plus cela qui a de la valeur pour eux.

Vous tenez dans vos mains un smartphone, la prouesse technique qui se cache derrière chacun de vos appels, chacun des sms que vous envoyiez ne met plus aucune étincelle dans vos yeux. C’est devenu la norme et si vous travaillez dans cette industrie, ce n’est plus cela qui peut encore vous permettre de gagner des parts de marché. Ce n’est plus ce que vos clients vont payer ou ce pourquoi ils accepteront de payer plus.

Ce que vos clients recherchent, dans le monde d'aujourd'hui, c'est plus de liens, plus de relations auprès de gens auprès de qui ils se sentent en confiance et plus de nouveautés et que ces nouveautés créent de l'enchantement...

Voici ce que vos clients recherchent.  Si vous trouvez que cela ressemble beaucoup à ce que vous attendriez d'un artiste lorsqu'il vous propose une oeuvre... vous ne vous trompez pas ! C'est exactement ce que ce billet se propose d'éclairer ! 

lundi 25 novembre 2013

Pourquoi vouloir éviter le conflit à tout prix ?

La plupart d'entre nous souhaitons rester à l'écart de toute situation conflictuelle.
Education, point de vue sur le monde, désir de tranquillité et de relations apaisées, les raisons foisonnent.
Bien souvent, cet évitement est vu comme un manque d'affirmation de soi, une sorte de lâcheté. Aller au conflit, c'est aussi une manière d'exister, de montrer son engagement et sa capacité à se faire entendre. Il faut bien jouer un peu des coudes !

Faux !

Eviter le conflit est la chose la plus humaine et la plus naturelle qui soit, entre gens civilisés. La plupart du temps, les conflits auxquels nous assistons, dans la rue par exemple sont de pures pertes de temps et d'énergie. Une manière de montrer ses muscles qui ne sert à rien, ne produit rien et ne satisfait personne. Le conflit est inutile, idiot et il doit être évité. Vous avez raison !

Cela dit, s'il est une chose qui ressemble au conflit et qu'il ne faut éviter à aucun prétexte, c'est la confrontation. Quelqu'un vous marche sur le pieds, il est convenable, recommandé et intelligent de le dire et de demander à ce que cela ne se reproduise pas. Confronter autrui est une bonne chose, c'est dire que vous existez, que votre point de vue compte tout autant que celui de la personne que vous avez en face de vous et que, si vous acceptez de négocier, d'écouter et de faire avancer la situation, vous ne céderez pas sur vos valeurs, votre essence, votre humanité...

Confronter, c'est être humain, c'est DIRE ce que vous avez à dire ! (et dire, c'est savoir prendre la parole !)

La différence entre le conflit et la confrontation ? Elle tient en un mot.

Le respect.

vendredi 22 novembre 2013

Si vous attendez d'être à l'aise avant d'agir...

On me dit parfois que si je blogue aussi régulièrement, c’est que je suis à l’aise avec le fait d’écrire tous les jours, qu’écrire est une forme de communication qui me convient.

La vérité est que je ne suis pas plus à l’aise que vous ou que n’importe qui !

Il m’arrive fréquemment de bloquer ou de ne pas savoir de quoi traitera le billet du lendemain aux alentours de 21h30 alors que je ne rêve que d’aller me coucher après une longue journée d’animation.
Il m’arrive aussi de ne pas trouver le mot juste, la phrase percutante que je souhaiterais et de publier un billet la mort dans l’âme, convaincu que cela aurait pu être mieux, plus efficace. Il m’arrive aussi de perdre la foi, de me demander combien vous êtes vraiment de l’autre côté de mon écran et si tout ceci en vaut réellement la peine ! Je ne suis pas à l’aise parce que si je l’étais, je cesserai de le faire !
C’est justement parce qu’écrire tous les jours est un « stretch », quelque chose que tout le monde ne fait pas que je choisis de le faire !

Si vous attendez d’être à l’aise avant de passer à l'action, si vous attendez que les papillons se calment au creux de votre estomac, vous risquez d’attendre longtemps.

Vous ne serez jamais à l’aise et c’est justement ce qui donnera de la valeur à vos actions. Les papillons seront là... Avec le temps, vous apprendrez à les faire voler en formation ! Mais ils seront là ! Toujours.

jeudi 21 novembre 2013

La terre EST plate !



Lors d'une réunion récente avec le staff entier dédié à la formation d'une grande entreprise de notre beau pays, nous parlons de présentation professionnelle...
Nous étions six autours de la table, moi y compris. Pour mes cinq interlocuteurs, il ne faisait aucun doute que les grands orateurs ont quelque chose que les autres n'ont pas, qu'il existait un don, un gène, une aptitude cachée. Pour eux, il ne faisait aucun doute qu'une certaine forme de talent participait à leur performance et que ce talent n'était pas uniformément réparti. Il ne faisait aucun doute qu'une formation n'avait aucune chance de transmettre ce que ce talent permettait d'accomplir. Aucun doute non plus sur le fait que certains, des noms furent même cités, n'avaient besoin ni de travailler ni de formation, pouvant compter sur ce talent inné. Il ne faisait aucun doute que quelque chose de magique, de volatile et d'indicible décidait de qui était bon orateur et de qui ne l'était pas...

Le consensus sur le sujet fut atteint en quelques secondes et pas un ne pensa à poser la question au seul expert de la question présent ce jour là : moi !
Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, dans notre société, il ne fait aucun doute que la performance de l'orateur dépend avant tout de son talent personnel. Talent qu'il doit à ses parents, à ses gènes, ses aptitudes naturelles, ses dons divers, etc.

Au 13ème siècle, ces cinq personnes n'auraient eu aucun doute sur le fait que la terre était plate ! Parce que c'est ainsi que l'on voyait les choses. Parce que certaines croyances sont à ce point partagées que nous en faisons des vérités.

Et ces vérités sont fausses.
Et ces vérités nous limitent...


mercredi 20 novembre 2013

Mnémotechnique...

Il vous faut une preuve que vous sous exploitez votre cerveau et que vous ne vous adressez pas à lui avec le bon langage ? Ainsi qu'à ceux à qui vous présentez ?
Moyen mnémotechnique !
Vous avez sous votre calotte crânienne l'un des miracles de l'évolution et pour mémoriser une liste de 10 éléments, il vous faut un moyen mnémotechnique !
Parce que votre cerveau ne sait pas mémoriser, enregistrer les listes ! 
Il est démuni devant tout ce qui prend des allures linéaires, séquentielles. 
Il est démuni devant des bullet points et toutes ces listes de données qui sont assénées, notamment durant l'essentielle des présentations professionnelles auxquelles il vous est imposé d'assister !
Lorsqu'un moyen mnémotechnique est nécessaire, sachez que vous malmenez votre cerveau !

mardi 19 novembre 2013

Comment donner du feedback négatif ?...

Lorsqu’il vous est demandé votre feedback, vous commencez par dire ce qui vous a plu, ce que vous avez apprécié dans la performance à laquelle vous venez d’assister. C’est en général comme cela que procède la majorité d’entre nous…
Puis une petite voix intérieure vous susurre que cela ne peut pas suffire et qu’il vous faut maintenant trouver un peu de négatif. Ce qui peut encore progresser. Ce qui est sensé rendre service à la personne que vous avez en face de vous ! Le positif, c’est bon pour le moral et le négatif, c’est ce qui fait mal, mais qui fait du bien…

Ma recommandation : n’écoutez pas cette petite voix et restez en au positif. Mais faites-le jusqu’au bout. Détaillez pourquoi vous avez aimé ceci ou cela. Valorisez le processus, expliquez ce que cela vous a fait, creusez votre feedback, donnez lui du sens et de la chair. Conservez toute l’énergie que vous mettiez à sucrer votre feedback négatif à renforcer et consolider ce feedback positif…

Et faite confiance au fonctionnement naturel de tout être humain qui sait, en s’appuyant sur ce qui marche, gommer puis pour finir effacer ce qui ne marche pas…

Restez sur le positif ! 

lundi 18 novembre 2013

Accepter d'être jugé avec sérénité...

La plupart d’entre nous sommes terrifiés à l’idée que nous puissions être jugé.

Pour être humilié ou pour se sentir rejeté, encore faut-il que vous l’acceptiez.
Encore faut-il que vous soyiez d’accord pour l’être. Rien ne vous y oblige…

Vous serez jugé. Quoiqu’il arrive. Pourquoi ne pas vous tenir devant eux, ouvrir grand vos bras, sourire et dire : « Jugez-moi ! »
Et quel que soit leur jugement, poursuivre sur le chemin que vous vous êtes fixés. C’est le bon !

Ils ne pourront vous atteindre que si vous acceptez de les laisser faire !

vendredi 15 novembre 2013

Empathie

Il m’arrive assez souvent de citer ou de donner des anecdotes personnelles dans mes présentations… A chaque fois que je me livre à cet exercice, une petite voix en moi me sussure toujours : en quoi cette histoire qui parle de moi parle-t-elle aussi d’eux ? Suis-je bien certain que dans cette expérience personnelle que je souhaite partager, il y aura assez de matière pour qu’ils se reconnaissent en moi et que cela leur permette d’avancer…

Le but d’une présentation et la nécessité de la rendre personnelle n’est pas, pour vous, une manière de vous exposer à leur regard pour ce seul plaisir. Le but est de leur permettre de se connecter à vous et à vos émotions pour que votre histoire, toute personnelle qu’elle est, devienne universelle.

C’est ce qu’on appelle l'« empathie ». Cela commence par vous, ce vous qui parlant de lui n’a pas d’autre objectif que de se donner aux autres…

jeudi 14 novembre 2013

Quatre croyances qui ne vous mènent nulle part...

Au moment même où vous lisez ces quelques lignes, vous pensez sûrement que vous n’avez pas le talent suffisant pour réaliser ce que vous souhaiteriez réaliser. Ou que cela demanderait sans doute plus de talent que vous n’en avez.
Vous pensez sûrement que ceux qui sont au dessus de vous, quelle que soit la hiérarchie qui vous importe, sont là où ils sont parce qu’ils ont quelque chose que vous n’avez pas. Que cela soit du talent, du réseau, une naissance avantageuse ou que sais-je encore.
Vous pensez sûrement encore que ceux là ont été choisis, élus, sélectionnés d’une façon ou d’une autre par d’autres au dessus d’eux qui avaient sans doute plus encore de ce quelque chose que vous n’avez pas.
Vous pensez même qu’ils parlent, prennent des décisions et dirigent sans inquiétude, sans stress et que c’est là leur vraie force. Qu'ils n'ont pas peur.

Et vous vous trompez. Sur toute la ligne. 

mercredi 13 novembre 2013

Quand ils refusent de bouger !

Bien souvent, à la fin de vos présentations, vous vous trouverez confrontés à de l’ignorance, à leur absence d’intérêt, à leur inertie, leurs peurs, leurs refus…
Votre intention est de créer du mouvement, de l’action et tout ce que vous obtenez : plus d’immobilisme, plus de peur, plus de retrait…

Ce que tous ces refus signifient n’a rien à voir avec vous et l’intention qui vous anime. Ce que ces refus vous indiquent, c’est que ce n’est pas le bon moment, la bonne heure, la bonne personne, le bon décisionnaire, qu’il manque les moyens, la motivation, la confiance en soi ou en nous, la volonté de changer, de prendre des risques, de se confronter avec autre chose, autrement…
Ces refus sont de l’information. Et non qu'ils sont tous là devant vous à vous détester, vous et votre idée.
Ces refus ne parlent pas de vous. Ils ne parlent que de ceux qui vous les donnent.
Vous trouverez une autre occasion...

mardi 12 novembre 2013

La fin de tous les Grossman...


Puisque nous en sommes à parler cinéma, dans le dernier opus des frères Cohen « Inside Llewyn Davis », une scène m’a particulièrement frappée.
On y voit Llewyn Davis, chanteur folk des années 60 du "village" new yorkais tenter de percer, de se faire un nom, d’être enfin reconnu…
Dans cette quête,  il part pour Chicago tenter de séduire Monsieur Grossman, patron du Gate of Horn, une salle de spectacle qui a existé et se trouvait dans les sous sols d’un hôtel réputé.
La séquence est magnifique.
Grossman demande à entendre Davis. Les deux hommes se rendent dans la salle de concert. Davis sort sa guitare et commence à jouer. La chanson est superbe. L’interprétation de même. Grossman, par un effet de lumière porte une auréole. On devine un regard froid.
Une fois la dernière note passée, il tranche « Je ne vois pas beaucoup d’argent derrière tout ça ».
Et c’est tout.
Davis n’a plus qu’à reprendre sa guitare et faire du stop pour retrouver New York…

En regardant cette séquence, je n’ai pu m’empêcher de sourire. Cette ère là est terminée. L’ère des Grossman est révolue. Pour tous les Davis du monde, il est désormais possible de donner son art sans attendre d’être choisi, nommé, nominé, désigné par quelqu’un d’autre…

Pour Davis et celui qu’il symbolise, il est trop tard. Mais pour vous, l’aventure peut encore commencer.
La bonne nouvelle est que vous n’aurez pas de Grossman à convaincre. La moins bonne nouvelle est qu’il vous faudra travailler au moins autant. Le prix à payer reste le même, mais le résultat est nettement moins incertain !

lundi 11 novembre 2013

A trop vouloir séduire...



Je viens de voir le film « Ender’s game », basé sur le livre du même nom. Si le livre reste dans mon esprit un chef d’oeuvre de la science fiction, le film ne fera pas date.
Le premier constat est qu’il ne suffit pas d’un bon roman pour faire un bon film. L’histoire est bonne, mais il reste tout un travail d’adaptation à un nouveau media qui, en l’occurrence, ne s’est pas passé comme il aurait du.
Le deuxième constat porte sur la prise de risque qu’il y a produire et à créer.
Ce film est l’archétype de l’oeuvre qui tente de séduire tout le monde, qui ne prend aucun risque pour plaire au plus grand nombre et qui, dans cette tentative, ne réussit qu’une seule chose : ne plaire à personne.

La prise de risque est ce qui magnifie toutes les oeuvres qui réussissent à séduire leurs auditoires. C’est cette prise de risques, celle d’un point de vue unique, qui permet le succès, mais aussi qui rend, nécessairement ce succès surprenant, imprévisible, inclassifiable.

A trop vouloir limiter le risque, les producteurs et ceux qui font l’industrie du cinéma ne font qu’exprimer leur peur de manquer, de rater, de se tromper, de produire un navet. Et pour finir, c’est ce qu’ils obtiennent de toute façon !

vendredi 8 novembre 2013

Le pouvoir de "Rainman" à portée de votre cerveau !


Je suis toujours surpris par la fascination qu’exercent les autistes dit "de haut niveau"...
Ces individus atteint d’une forme particulière d’autisme, autrement qualifiée de syndrome d’Asperger, sont il est vrai fascinants.
Leur cerveau est capable de choses dont nous ne sommes pas capables : mémoriser des listes interminables, se souvenir de détails sur des années entières, enregistrer le temps qu’il a fait sur des décennies dans un endroit improbable de notre Terre, réussir de tête des calculs d'une complexité à faire fuir les meilleurs mathématiciens, discerner l'indiscernable... Leur cerveau est capable de prouesses inaccessibles au commun des mortels.
La contrepartie de ces formidables capacités est, bien sûr une incapacité quasi totale à interagir avec autrui, à comprendre le monde tel que nous le comprenons, à vivre en société, à vivre avec eux-mêmes. Un autiste est seul, dans son monde.

Ce qui m’intéresse ici, c’est cette fascination qui n’est autre que la fascination que nous avons pour l'immense pouvoir de notre cerveau. Parce que ce que réalisent les autistes Asperger, ils le réalisent avec un cerveau qui n’est pas si différent du nôtre. Ils réalisent ces exploits avec le même organe et cela nous rappelle qu'il pourrait être possible de mieux l’exploiter, d’user de ce pouvoir.

La vérité, c’est que nous sommes déjà aussi puissants que n’importe quel autiste, mais avec les choix que notre cerveau a fait au début de notre vie. Cette  puissance est là, prête à être exploitée et nous ne l’exploitons pas...

Si les autistes (et je caricature à dessein) sont capables de processer et de mémoriser les listes comme personne, les cerveaux de ceux qui ne le sont pas sont eux capables de processer et de mémoriser les histoires avec la même facilité et la même puissance. Nous sommes très peu à user de ce pouvoir, à utiliser les histoires pour convaincre et captiver et générer des résultats dans nos vies. Nous sommes très peu et il n’y a à cela aucune raison !

User du pouvoir de votre cerveau ! Pas besoin d’être autiste pour cela ! Une bonne histoire suffit !

jeudi 7 novembre 2013

Tous drogués...


Vous connaissez l’histoire d’Albert Einstein, ce génie de la physique, comment il a vécu et comment il est mort. Comment il a découvert la théorie de la relativité en un éclair de compréhension !
L’histoire de Robin des bois ? Ce héros des pauvres et des nécessiteux qui s’est dressé contre le pouvoir pour aider ceux qui en avait le plus besoin.
Ou encore celle de Mozart qui composait ses premières sonates à l’âge de cinq ans et jouait du piano avant même de savoir lire.

Nous aimons les histoires. Nous aimons tellement les histoires que nous sommes prêts à sacrifier un peu de la vérité pourvu que ces histoires donnent du sens à ce que nous faisons et à notre compréhension du monde.

Parce que la vérité derrière ces histoires est beaucoup moins glamour. Einstein était un physicien laborieux, qui travaillait plus que les autres, un obstiné qui n’a pas eu beaucoup de traits de génie dans sa vie. Robin des bois n’a sans doute jamais été bon archer et n’accordait probablement pas autant d’intérêt aux indigents. Mozart n’a pas composé de sonates à l’âge de cinq ans, âge auquel il n’existait  que dans le désir de son père de le voir devenir un jour un musicien capable de déplacer les frontières de la musique et de l’harmonie. Ce qu’il a fait, mais au prix d’heures et d’heures de travail et d’une enfance sacrifiée.

La vérité derrière nos mythes et nos histoires n’est pas reluisante. Elle nous parle de nous-mêmes tels que nous sommes et cela ne nous suffit pas ! Nous avons besoin d’histoires faites de rebondissements et de magie, de découverte instantanée et de traits de génie... Rien de tout cela n’est vrai. Mais nous en avons besoin. Et ces histoires nous façonnent.

mercredi 6 novembre 2013

Qui est spécial ?!

S'il est une chose qu'il est temps que vous admettiez, c'est que vous êtes spécial ! Vous, qui lisez ce billet ! Vous êtes spécial !
Vous avez quelque chose, bien à vous, qui peut vous permettre de faire ce que personne d'autre ne fait. Comprendre ce que personne d'autre ne comprend.
Quelque chose qui rend unique et précieux ce que vous faites.
Vous êtes spécial !
La vérité est que vous ne le serez vraiment que le jour où vous le déciderez...

mardi 5 novembre 2013

La peur de la peur

L’une des caractéristiques de l’angoisse : la peur de la peur.

Ce que cela veut dire : la peur est à ce point handicapante, débilitante, diminuante qu’il est facile d’en avoir peur !

Une fois que vous voilà terrorisé à l’idée même d’avoir peur, vous préférez ne plus bouger, ne plus rien faire. Ou vous goinfrer d’anxiolitiques ou de bêta bloquant…

La seule solution dont vous disposiez est d’aller chercher cette peur chaque fois qu’il est possible. Et vous faisant peur, finir par réaliser que cette peur vous met dans le vivant… Que derrière chaque moment de peur, vient un moment de vie, d’intensité, de vérité, de découverte.

C’est en évitant la peur que vous dépérissez. Jour après jour un peu plus. 

lundi 4 novembre 2013

Dur et malin !

Depuis votre plus tendre enfance vous entendez une saine (et sournoise) litanie : « si tu veux réussir, il faut travailler dur ».
Saine, parce que travailler dur vous permettra sûrement d’atteindre en partie les objectifs qui sont les vôtres.
Sournoise, parce que cela ne vous donne pas toutes les clés de cette réussite et que la partie manquante est, hélas, la plus importante.

Travailler dur et donc avec persistance, vous permet de graver en vous, par la répétition, ce qui permet d’atteindre l’excellence.

Travailler malin, et donc avec ténacité, vous permet de trouver ce qui doit être répété, de renouveler ce qui ne marche plus, de découvrir de nouvelles façons de faire plus efficace ou plus pertinente !

Pour réussir, il vous faut ces deux façons de travailler.
Si vous ne réussissez pas, c’est sans doute qu’il en manque une. Bien souvent, c’est la seconde.

vendredi 1 novembre 2013

Attention à vendre...


L’attention de vos auditoires ne vous sera jamais acquise. Elle ne sera jamais votre propriété, une certitude rassurante. Vous ne faites jamais que la louer. Chaque occasion de leur parler, de les convaincre est un nouveau contrat qu’il faut passer avec eux. Et personne ne peut dire quels en sont les différents alinéa. Personne ne peut garantir qu’il n’existe pas de clauses d’annulation dont l'effet peut, hélas pour vous, être immédiat.
La possibilité leur sera toujours donné de cesser de vous écouter, de mépriser ce que vous êtes en train de dire, de vous retirer leur confiance.
Le moment où vous cessez d’avoir cela à l’esprit, où vous considérez que ce contrat de location est un contrat de vente, ce même contrat pourrait très bien vous échapper !