jeudi 7 novembre 2013

Tous drogués...


Vous connaissez l’histoire d’Albert Einstein, ce génie de la physique, comment il a vécu et comment il est mort. Comment il a découvert la théorie de la relativité en un éclair de compréhension !
L’histoire de Robin des bois ? Ce héros des pauvres et des nécessiteux qui s’est dressé contre le pouvoir pour aider ceux qui en avait le plus besoin.
Ou encore celle de Mozart qui composait ses premières sonates à l’âge de cinq ans et jouait du piano avant même de savoir lire.

Nous aimons les histoires. Nous aimons tellement les histoires que nous sommes prêts à sacrifier un peu de la vérité pourvu que ces histoires donnent du sens à ce que nous faisons et à notre compréhension du monde.

Parce que la vérité derrière ces histoires est beaucoup moins glamour. Einstein était un physicien laborieux, qui travaillait plus que les autres, un obstiné qui n’a pas eu beaucoup de traits de génie dans sa vie. Robin des bois n’a sans doute jamais été bon archer et n’accordait probablement pas autant d’intérêt aux indigents. Mozart n’a pas composé de sonates à l’âge de cinq ans, âge auquel il n’existait  que dans le désir de son père de le voir devenir un jour un musicien capable de déplacer les frontières de la musique et de l’harmonie. Ce qu’il a fait, mais au prix d’heures et d’heures de travail et d’une enfance sacrifiée.

La vérité derrière nos mythes et nos histoires n’est pas reluisante. Elle nous parle de nous-mêmes tels que nous sommes et cela ne nous suffit pas ! Nous avons besoin d’histoires faites de rebondissements et de magie, de découverte instantanée et de traits de génie... Rien de tout cela n’est vrai. Mais nous en avons besoin. Et ces histoires nous façonnent.

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