dimanche 29 mars 2020

Retenir...

Il y a une grande différence entre solitaire et solitude.
La solitude est un choix, tandis qu'être solitaire peut être contrait.
Il est évident que nous n'avons pas choisi ce confinement et nous voilà tous solitaires. Seuls, sur autant de radeaux minuscules, dans nos villes dépolluées, abasourdis par ce qui nous arrive, par cette société qui, du jour au lendemain s'est arrêtée de fonctionner, par nos habitudes qui ont toutes valsées sous les injonctions d'immobilité du coronavirus.
Nous voilà seuls. Nous voilà solitaires, isolés de la meute...
Mais il est aussi possible de choisir et d'ajouter ici ou là des moments de solitude. Choisir d'être seul et d'en tirer les bénéfices. Cette attention particulière, cet entre deux de l'être durant lequel nous sommes sans faire, sans interagir, sans communiquer, sans envoyer de mails, de mémo, sans produire, sans surproduire...
Solitude de l'ermite, du moine, de la moniale, mais aussi du créateur, du penseur, du poète, de l'inventeur... Solitude de la conscience, du "Pourquoi"?, de l'âme.
Il y a dans ce silence là quelque chose qui nous parle de l'après... et de ce que nous voudrons en faire.
Retenir la précipitation, retenir le temps, retenir la leçon...

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