lundi 12 novembre 2018

Ce que l'armée nous enseigne en matière de collaboratif...


L’une des choses fascinantes et des plus utiles que j’ai apprise au moment de mon service militaire (il en est quelques unes...) est la nécessité des binômes. Qu’est-ce qu’un binôme ? c’est tout simplement une équipe de deux personnes qui veillent l’une sur l’autre et travaillent ensemble tout au long de la mission. Ce principe du binôme est extrêmement utile dans les phases de combat parce qu’il est absolument nécessaire pour l’un comme pour l’autre de pouvoir surveiller ses arrières, mais ce principe est aussi utile dans le travail au quotidien en ce sens où les compétences de l'un peuvent immédiatement être remplacées en cas de besoin par les compétences de l’autre. Ainsi il n’y a pas de goulot d'étranglement et la mission peut-être poursuivie et permettre le succès de toute l’équipe, en dépit de la défection de l’un de ses membres.
Dans le monde de l’entreprise, j’ai rarement vu l’utilisation de ce mode de fonctionnement qui me paraît pourtant extrêmement utile. On parle beaucoup de collaboratif, mais lorsque ce mot est prononcé on pense équipe, large, occupant de nombreux individus. Or le collaboratif n'est jamais plus efficace, jamais plus intéressant pour l’organisation que lorsqu’il est réalisé par de très petites équipes, et donc le binôme.
Pourquoi cette faible utilisation du binôme et bien pour une raison toute simple c’est qu’a priori et à court terme le binôme coûte cher, car il s’agit de demander à deux individus de faire ce qu’un seul individu pourrait très bien réaliser tout seul. Mais en cas de problème ou en cas de difficulté lorsqu’une personne travaille seul et bien elle crée un goulot d’étranglement c’est-à-dire qu’il n’y a plus personne pour réaliser la tâche qu’elle avait en charge. Donc collaboratif ne veut pas nécessairement dire de grandes équipes et de vaste projet. Collaboratif peut vouloir dire binôme.
J'ajoute que dans les forces armées, ce binôme devient votre frère, votre confident... et que la plupart des soldats que j'ai rencontré donnerait leur vie pour leur binôme.
Un peu de cette fraternité là ne ferait pas de mal dans nos organisations...

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