mardi 7 avril 2020

Et l'économie ?...

Je n'y connais rien en économie, mais je connais certains principes qui régissent les organisations, les sociétés, les organismes ou les machines, le vivant.
Il en est un qui m'obsède depuis le début de cette crise : ce qui meurt ne ressuscite pas.
C'est une évidence, il est inutile d'arroser une plante morte, la vie n'y reviendra pas, même si tous les ingrédients nécessaires à la vie lui sont administrés.
Notre économie, notre fonctionnement économique, sont en danger de mort. Ce qui fait la vie d'une économie c'est le mouvement, les échanges, les interactions. L'épidémie met tout cela en attente et c'est comme priver d'eau une plante. Bien sûr, donner de cette eau reviendrait à mourir plus vite encore, mais il est évident qu'il faut une quantité minimale pour maintenir la vie...
L'eau d'une économie, c'est la confiance. Et cette confiance s'est vaporisée en quelques semaines...

Le problème, c'est que nous ne savons pas quelle est cette quantité minimum à l'échelle d'une nation, à l'échelle mondiale. Nous ne savons pas comment l'économie numéro une de cette planète, celle des Etats-Unis va se remettre de cette crise alors qu'elle ne dispose d'aucun filet de sécurité. Il n'est pas impossible de passer sous un seuil qui conduirait à un effet domino qu'il sera difficile de retenir...
Une économie qui meurt, ce sont des faillites, des chômeurs, plus de faillites, plus de chômeurs et ainsi de suite... et au moment où j'écris ces lignes, ce sont plus de 10 millions d'américains qui se sont inscrits sur les listes des demandeurs d'emploi... Cela ne s'était encore jamais produit, même en temps de guerre. Nous ne sommes pas en guerre. Pour nos économies, c'est pire.
Je pense que cela pourrait être dû en partie au fait que notre confiance, notre insouciance, notre optimisme ont été érodé par une décennie de discours et de constats négatifs sur notre impact sur la planète, par la difficulté à inverser la tendance climatique... et nous voilà fragilisé. Le pire que nous attendions, eh bien le voilà ! On nous en parle depuis si longtemps !

A moins que nous ne trouvions les moyens de maintenir nos économies sous respirateur, les conséquences pourraient être bien pire que les milliers de morts que nous regrettons en ce moment...

Une fois encore, c'est une question de choix. Avoir confiance, nous allons nous en sortir et agir en conséquence : ne licencier personne, continuer, garder le cap...
Ou mourir.

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