mercredi 9 mai 2018

Dans la bonne moyenne...


Pendant  des millions d'années, les communautés humaines ne comptaient pas plus de 80 individus. Lorsque l'un de nos anciens souhaitaient une nouvelle protection pour l'hiver, il ne lui était pas difficile d'aller voir celui qui dans la tribu maîtrisait le mieux la confection de vêtements en peaux de bête et de faire un échange avec quoi que ce soit que lui maîtrisait. Le vêtement était ensuite fait à sa mesure, pour lui et par quelqu'un qui le connaissait.
Lorsque les communautés se sont mises à enfler, il fut de plus en plus difficile d'aller voir ce spécialiste et de lui demander de faire des vêtements sur mesure, trop de monde, trop de demandes et pas assez pour y répondre. Seuls les (très) riches ont eu accès à cette possibilité pendant les quelques siècles qui nous précèdent. C'est encore le cas aujourd'hui. Pour les autres, c'est la production de masse. C'est à dire prendre une moyenne et produire dans cette moyenne le vêtement ou le produit qui satisfera le plus grand nombre et laisser de côté les autres.
Le problème, c'est que cette approche est devenu la norme. On ne sait plus quoi faire de ceux qui ne sont plus dans la moyenne, ceux qui sont grands, petits, surdoués, audacieux, courageux… Notre société n'a de place que pour le moyen, le régulier, le compréhensible et se méfie de ce qui frôle les limites, navigue aux frontières, ose, menace le statu quo. Conséquence : les voitures sont toutes noires ou blanches, les enfants sont moyens en tout, jamais géniaux en quelque chose. Conséquence : à force nous avons cette tendance à nous envisager de cette manière - faire partie de la moyenne, être moyen, aspirer au moyen, désirer la moyenne.
Il y a peut-être une autre façon de voir les choses…

Aucun commentaire: