mardi 13 février 2018

A l'ère du canapé...

Il est possible que le mal du siècle se trouve juste sous nos yeux, au coeur même de nos écrans... Il se peut même que la fin de notre civilisation s'y soit nichée...
Le "binge watching".
Cette façon de regarder d'une traite tous les épisodes d'une série est devenu une espèce de norme... et de reléguer au rang d'objet de consommation courante ce que fut longtemps une oeuvre d'art, un point de vue d'artistes sur le monde.
Le problème du "binge watching" et de cette abondance de programmes et de séries et de films, c'est qu'ils nous entraînent à l'oubli. Le dernier film Netflix : "Cloverfield paradox" est sorti hier, sans avoir été annoncé et sera consommé en moins de deux et oublié tout aussi rapidement... alors que c'est un film ! Un vrai ! Que son casting est remarquable ! Que son budget est conséquent et que ses effets spéciaux sont de grande qualité. Bref, un film qui aurait mérité de sortir en salle, là où les films ont une vie, un destin. Là où ils entrent dans notre inconscient collectif, là où ils existent pour nous et pour ce qu'ils sont : de l'art.
L'art est là pour nous rappeler qui nous sommes et nous aider à nous souvenir d'où nous venons.
Si nous oublions les oeuvres aussi vite que nous les consommons, alors qu'allons-nous devenir. Quelles oeuvres nous rappelleront notre jeunesse, notre adolescence... Quelle madeleine pour Proust ? Quel baiser volé ? Quel retour vers le futur ?

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