mardi 4 décembre 2018

L'impossible quête...


Plaisir et déplaisir, jouissance et souffrance sont des inventions. Des inventions de la nature pour nous permettre de mieux survivre. Pour cela, la nature s’est dotée d’une palette de substances chimiques propres à déclencher dans l’organisme humain une chaîne de réactions propices à optimiser la durée de vie et la potentialité de l’acte reproductif. Tout le reste n’est que détails ou aspects corolaires.
Le problème avec la quête du bonheur dans laquelle l’espèce humaine semble s´être embarquée, c’est justement que ce bonheur, ce Graal de toutes les psychés, n’est pas utile, ni pertinent lorsqu’il s’agit de survivre. Un être submergé de bonheur et dans un état de béatitude constante ne donnerait que peu de chose face à un prédateur ou un représentant du sexe opposé ! Pour cela, la nature s’est doté de gardes-fous. Tout comme les répliquants du film «Blade Runner » ne disposent que de 4 années d’espérance de vie, notre bonheur ne dispose lui que de quelques heures. Une fois la victoire, la conquête, la réussite empochée, il convient de bien profiter des quelques instants de bonheur et d’accomplissement que cela procure, parce que cela sera court ! C’est ainsi.
Courir après le bonheur comme s’il s’agissait de quelque chose qui puisse rester constant et durable est une hérésie qui va à l’encontre de ce que nous sommes et de notre biochimie.
Le bonheur est là puis il n’est plus là et c’est ainsi. A moins de prendre des substances illicites dont l’effet répondra à la même règle et nécessitera des doses toujours plus fortes pour contrer notre fonctionnement profond, le bonheur est quelque chose qui se saisit, puis s'estompe et enfin disparaît... jusqu'à la prochaine fois.

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