jeudi 13 décembre 2018

Enfin une crise digne de nous !

Einstein n'était pas certain de l'infinité de notre univers. Il était en revanche certain de l'abyssale profondeur de la bêtise humaine.
Nous venons de tellement loin, nos réflexes sont encore ceux des amibes et des reptiliens que nous fument. Fondamentalement, nous sommes encore pour une immense majorité d'entre nous, encore à prendre des décisions cruciales pour notre avenir en nous appuyant uniquement sur ce que ce reptilien résiduel continue de nous dicter.
Pas étonnant que les grands enjeux de demain pour notre civilisation ne puissent être posés avec clairvoyance et intelligence. Nos cerveaux ne sont pas calibrés pour une telle capacité d'anticipation et d'analyse. Nous réagissons au danger, à la crise, à la force... parce que c'est cela d'être humain. Si le danger ne paraît pas imminent, rien en nous ne peut nous conduire à agir et prendre les dispositions qui s'imposeraient si nous avions ce qu'il faut pour cerner et décider de notre avenir.
Cela se constate tous les jours dans nos existences, dans nos interactions et dans les crises que nous traversons.
Etrangement, le véritable génie humain se situe plus dans ce miraculeux empilement de cellules qui toutes agissent dans le même but, celui de constituer un organisme !

La problématique de la fin du mois et de la fin du monde exprimée par les "gilets jaunes" pose exactement le problème comme il faut. La perspective de la fin du monde à un horizon moyen-terme, ne contrebalance pas la gêne court-terme posée par des difficultés à la fin du mois... C'est ainsi que nous fonctionnons et ce n'est pas à moi de dire si cela est bien ou pas. C'est ainsi.
C'est donc avec cela que nos politiques, nos entreprises, nos organisations et leurs dirigeants doivent composer... et jusqu'à présent, ils et elles se comportent exactement comme le gros du troupeau. Incapables d'anticiper, de prévoir, de sentir le vent.
L'argent, l'investissement, le profit, tout cela paraîtra bien futile lorsqu'il n'y aura plus rien !
Ouvrir certaines vannes aujourd'hui pourrait bien sauver notre avenir. Changer maintenant pour survivre demain.
Il est bien évident que cette crise exige des réponses différentes des précédentes.
La fin du monde exige un minimum d'efforts et d'innovation ! Un minimum !

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