jeudi 15 octobre 2020

Confus et confus encore...

Dans toute pratique, il y a un moment de flou. Dans tous projets, un moment où les choses ne sont pas encore claires, définies, organisées...

Lorsque j'accompagne quelqu'un, il n'est pas rare que je ne comprenne rien à la situation qui m'est décrite. Les premiers moments sont des moments de confusion. 

Puis, les eaux s'éclaircissent. Je trouve des repères, des points communs, des schémas et je commence à comprendre. La confusion se dissipe. Vient alors un moment où je sens que c'est là, c'est ça ! Je valide !

La plupart du temps et sur la plupart de mes accompagnements, cette première validation est la bonne. Mais il arrive que ce ne soit pas le cas. Le dialogue continue et soudainement, la confusion reprend sa place. Ça ne colle pas. Ce que j'avais trouvé, validé, ce qui paraissait limpide il y a quelques secondes encore n'est plus qu'un fétus de paille emporté par le vent. Et le processus recommence. Jusqu'à ce que se dissipe à nouveau la confusion et ce sentiment de ne rien y comprendre !

Je ne serais pas un bien bon coach si je ne remettais en question à chaque instant ce que je crois savoir, ce que je crois comprendre de ceux avec qui je travaille et qui ont placé leur confiance entre mes mains et en mon savoir-faire. Le travail du coach est de modeler la confusion qui l'habite et de la transformer en un peu de clarté. Cette confusion fait partie du travail. Elle est systématique et systématiquement angoissante, comme pour tout un chacun. 

Si nous n'aimons pas cette sensation d'entre-deux, d'incompréhension, il reste qu'elle est nécessaire pour avancer en terrain inconnu. Il reste que c'est elle que nous devons chercher et pas une certitude rassurante, mais sûrement parcellaire et fausse. Les certitudes sont dangereuses ; elles nous enferment. La confusion, l'incertitude sont une promesse. Comme après la pluie vient toujours le beau-temps !

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