jeudi 21 novembre 2019

Le défi de l'éducation...


Il y a quelque chose entre nous et l'apprentissage. Quelque chose qui ne passe pas et qui nous retient, nous individus, mais aussi nous, espèce !
Nous continuons d'apprendre, d'éduquer nos enfants, d'assouvir notre besoin d'apprendre, de la même manière qu'il y a 150 ans.
L'école que fréquente vos jeunes enfants ressemble beaucoup à l'école qu'avait pensé Jules Ferry. Il y a toujours des salles de classe, des professeurs, des leçons, des matières, des notes, des tests, des devoirs et la semaine de classe est pour ainsi dire la même. Le mercredi est chômé, le week-end aussi.
Ceci est fou ! C'est une folie que notre société pensait pouvoir se permettre et elle s'est dispensé de toute réflexion sur ce qu'est l'apprentissage et à quel point il est essentiel à une société bien portante. Cette dispense on en voit les conséquences aujourd'hui. Notre société est malade et ne veut pas l'admettre et nous sommes proches de l'effondrement.
Bien sûr, le réchauffement climatique n'est pas la conséquence direct de notre incapacité à faire évoluer l'éducation ! Mais cette incapacité explique en partie les difficultés qui sont les nôtres d'y répondre avec force et à une échelle inédite jusqu'à présent.
Il y a 150 ans, un professeur, une salle de classe, tout cela était justifié par l'absence d'alternative technologique et par une ignorance généralisée de notre cerveau, de ces capacités et de nos façons d'apprendre. De la même manière, si vous vouliez écouter de la musique, vous n'aviez d'autre choix que d'aller assister à un concert. La musique "live" était la seule disponible.
Aujourd'hui, la musique "live" ne représente qu'une part infime, voire infinitésimale de la quantité de musique qui est consommée chaque jour. Nous avons drastiquement évolué et nos façons de vivre, d'appréhender, de profiter de la musique se sont transformées avec nous.
Rien de tout cela avec l'éducation. Les technologies modernes sont boudées, les écoles n'évoluent que difficilement, les professeurs campent sur des positions du siècle passé et ne voient pas comment cela pourrait ou comment cela devrait changer.  Je ne dis pas que rien n'est fait, mais nous sommes loin de ce qui devrait être, compte tenu des avancées spectaculaires de notre espèce ces dernières décennies. 
Pour sortir de cette folie, il importe de comprendre que le SAVOIR n'est plus la prérogative du professeur. Le SAVOIR est sur Internet. Le réseau nous abreuve de toute la science et les enseignements cumulés par des centaines d'individus au fil des siècles. Tout y est. Tout ! Cela est remarquable. Ce qui n'est pas sur Internet, c'est ce qui nous rend humain : la motivation, la stimulation, l'émulation, le plaisir, le désir !
Le professeur doit devenir une machine à stimuler, à mobiliser, à énergiser. Le professeur est le carburant de la machine à apprendre. Il est essentiel de former les professeur à la science de l'apprentissage et d'apprendre à nos professeurs à devenir des coachs, des accompagnants, des repères dans cet océan de SAVOIR, des bouées et des phares… Et non plus des "sachants" sur un piédestal vieillissant et obsolète…

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