jeudi 14 janvier 2016

Un CV, une lettre de motivation, un cartable, un costume...

Les étudiants que je rencontre se préparent à entrer dans la vie professionnelle exactement comme je m'y préparais il y a 25 ans.
Une lettre de motivation accompagnée d'un CV, sur ledit CV des références chronologiques et des exemples chiffrés ou mesurables de réalisations passées, des qualités ou des défauts mentionnés pour rassurer le recruteur sur une capacité forte d'adaptation - autrement dit la capacité à se fondre dans un moule, une façon d'agir rassurante pour l'entreprise recruteuse.
Si l'on considère combien le monde a changé depuis 25 ans, il y a quelque chose d'un peu à côté de la plaque.
Les entreprises qui recrutent et pour lesquelles il est valable de postuler se demandent d'abord si vous avez assez de passion en vous pour faire bouger ce qui est statique, pour emmener les sceptiques, pour convaincre les apathiques. Si vous disposez d'une expertise particulière, de celles qui ne soient pas partagées par des milliers, mais qui puissent vous donner un angle, un regard particulier sur le reste du monde. Si vous avez déjà pris le risque d'aller au devant de ce ou de ceux pour quoi ou pour qui vous avez de l'admiration. Ce que vous avez appris de cette quête ou de cette entrevue ! Ce que vous avez accompli de vous-même et par vous-même sans attendre que l'on vous le demande, parce que cela semblait juste, même si vous le nombre de vos années tient encore sur le nombre de doigts que compte votre corps tout entier.


Mais quelle école enseigne cela aujourd'hui ?

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