mercredi 27 janvier 2016

L'artiste et le fondamentaliste...

Il y a deux façons d'aborder la vie.
La façon de l'artiste, qui est celle de la liberté, avec tout ce qui va avec de peur, d'angoisse, de stress… et la façon du fondamentaliste, avec tout ce que cela contient de rage, de colère, de regrets. Entre les deux, il n'y a que de l'eau tiède, des gens qui se cherchent et qui pour la plupart ne se trouvent pas.
L'artiste est l'Homme de la liberté et la liberté est contre-intuitive. Nous ne sommes pas câblés pour être libre. Nous ne sommes pas programmés pour que notre tête dépasse, pour la désobéissance ou pour la brillance. Nous sommes câblés pour l'obéissance, pour la tribu, pour la caverne. L'individu se sacrifie pour que la survie de la horde. Des millions d'années d'évolution ont imprégné nos gènes de ce programme. La peur de la rejection, de l'humiliation est aussi génétique, biologique et terrassante que celle des araignées ou des serpents.

Être libre, combattre pour sa liberté, pour être et s'accomplir. 
C'est un combat et parce que la génétique nous montre un chemin différent, les artistes ne sont pas compris. Mais c'est un combat que nous devrions tous mener parce que l'alternative est terrifiante.
L'Homme qui renonce à sa liberté, c'est à dire à accomplir ce qu'il doit accomplir, pour se réaliser, pour s'épanouir, finit par s'étioler, par se recroqueviller et le stade ultime de ce retrait sur soi est le fondamentalisme…
Le fondamentalisme est le retour en arrière, à un temps fantasmé, où tout allait pour le mieux, où nous n'avions pas à nous poser la question de notre liberté parce que survivre occupait tout notre espace, toutes nos capacités, toutes nos pensées.
Les fondamentalistes détestent la liberté, détestent l'art, parce que l'art est sans certitude, sans garanti alors que le passé est certain, tangible. Pour cela, toute forme de liberté est anéantie dans un système fondamentaliste, celles des plus faibles d'abord : celle des enfants, puis des femmes et enfin celle des hommes eux-mêmes jusqu'à l'implosion…
Il ne faut pourtant pas trop se leurrer, les fondamentalistes sont des anges déchus. Il n'est pas d'hommes qui ne souhaite s'accomplir, mais tous ceux qui n'ont pas trouvé de voie pour y parvenir ont le choix : celui de se résigner (l'indifférence à soi-même) ou celui de la colère et du fondamentalisme, de quelque nature qu'il soit (religion, addiction, politique, sexuel…).

Si vous choisissez la liberté, et c'est une voie exigeante, vous faites le choix de l'humain et de l'évolution. Le choix qui a permis aux singes que nous étions de marcher un jour sur la lune.


La liberté, l'art, vous… tout cela est magique.

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