samedi 2 janvier 2016

La loi du marché...

J'ai de mes amis quelqu'un qui rame. Il s'agit de quelqu'un de remarquablement intelligent, de pertinent dans tous ce  que nous faisons ensemble, quelqu'un qui pourrait apporter énormément et à la société et à ceux qui l'entourent, pourtant, le marché du travail, pour mille et une raison ne veut pas de lui. Il cherche un emploi et il n'en trouve pas. Le marché le juge trop ceci et trop cela et parce que le marché le rejette, tout ce que cet homme fort, bon et attachant a à offrir est gâché, gaspillé et oublié.
Je suis de ceux qui pensent qu'il est temps de questionner cette notion de marché du travail et d'interroger les mécanismes de notre subsistance.
Faut-il en passer par un système terrifiant et castrateur comme celui qui est le nôtre aujourd'hui. Faut-il que nous supportions encore toute la violence qu'il engendre par crainte du chômage, de la stagnation, de la marginalisation ? Faut-il que nous considérions encore longtemps qu'il est normal et naturel que chaque année 3 millions de françaises et de français s'estiment en risque de  "burn-out ? Je connais trois personnes de mon entourage proche qui ont connu ce désastre. C'est énorme et inquiétant.
Le marché et ceux qui l'activent, le maîtrisent et le font prospérer pourrait évoluer vers un peu plus de bienveillance et d'empathie.
Il devient important de questionner les nombreuses croyances que "le marché" tente d'imposer pour que les individus deviennent des maillons d'un système qui leur convient, des pièces aisément remplaçables, des éléments de processus reproductibles à l'envie.

Il est peut-être temps de questionner ces lois, qui sont les nôtres, et le bien et le mal qu'elles nous font. Les lois se changent. Les marchés se transforment. 


1 commentaire:

Philippe Etienne a dit…

Ton ami peut-il faire le deuil du salariat ? Il y a mille et une façons de partager ses savoirs, ses compétences et ses passions en dehors du salariat. Le salariat est un mode d'organisation économique qui est désormais très souvent dépassé. Je me dis qu'il est possible d'e profiter davantage que de s'en plaindre, que sa disparition ne nous renvoie pas au Moyen-Âge