lundi 8 décembre 2014

Les précoces et leur sort...

Ma compagne me raconte sa journée... Un moment important de notre rituel de retrouvailles quotidien ! Elle me parle de cette réunion, dans une école, autour du cas d'un élève particulier... Un élève à problème. Je l'écoute. Elle me décrit les tiraillements entre les tenants de l'exclusion, qui considèrent que cet enfant, par ses particularités, n'a pas sa place dans le système éducatif classique, et les autres qui considèrent que l'école est aussi une école de différence et que cet enfant doit trouver sa place. La trouvant, il aidera aussi ses petits camarades à mieux comprendre le monde. Au bout de quelques minutes, je lui demande : "Il est autiste ?" - Ma compagne travaille avec de nombreux enfants atteint de cette maladie. Elle me répond : "Non, il est précoce..."
Et les bras m'en tombent !
Elle continue : "Il est précoce et bien sûr, il n'y a pas que cela, il pose problème parce qu'il est surexcité, agité, perturbant pour le reste de sa classe... Il est en colère - Un cas !"

L'école ne sait pas vivre et comprendre la différence. La précocité est envisagée, dans bien des cas, comme un problème. Cela ne rentre pas dans les schémas classiques, ceux-là qui veulent que tous les enfants du même âge devraient se comporter de la même manière et apprendre dans le même temps, les mêmes choses. L'école fait un problème de ces enfants précoces, ceux qui ont compris plus tôt ce qui les motivait, ce qui leur faisait envie ! Si vous pouvez toujours avoir un rêve à 50 ans, vous pouvez aussi commencer tôt et découvrir le pouvoir de la motivation à 5 ans ! Avoir un rêve à 5 ans, cela donne des ailes ! C'est cela être précoce. Juste une question de timing. Ce n'est pas un problème ! Notre date de production ne définit en rien qui nous sommes et la vitesse avec laquelle nous allons apprendre, comprendre, rêver ! Si vous voyez un enfant comme problématique, non pour ce qu'il est, mais ce qu'il représente (des problèmes...), alors vous pouvez être sûr que l'enfant se comportera exactement comme vous le souhaitez : c'est à dire comme causant des problèmes ! Si vous traitez l'autre comme un enfant, il se comportera en enfant ! Une règle de l'analyse transactionnelle !

Le plus triste, c'est qu'une fois de plus, Mozart est assassiné... Cette société ne peut plus se permettre de tuer le potentiel de ses enfants ! La planète se réchauffe, les mauvais choix sont légions et nous avons besoin de la créativité et de la bienveillance de tous pour sortir de l'ornière dans laquelle nous nous sommes mis.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Un bon sujet à partager en janvier...
Xavier