lundi 25 mai 2020

A trop chercher la perfection...

Il n'y a pas si longtemps que cela, la musique s'achetait par album. Il n'était pas encore possible de ne faire l'acquisition que d'un titre ou de "streamer" tout ce que l'humanité a composé au cours de 10 derniers siècles de son histoire... 
Un album, c'était une oeuvre complète, un travail en soi, une composition faite de titres divers et formant a priori un tout. Sauf que non ! La plupart des albums étaient un assemblage décousu de chansons n'ayant pas toujours de relation les unes avec les autres. Mais cela n'avait qu'une importance relative. Ces albums trouvaient leur public.
La raison à cela : les gens avaient compris qu'il n'était pas possible de composer en deux ou trois ans, voire moins, 12 à 13 titres qui puissent être considérés comme des chef d'oeuvres... En deux ou trois ans, nous nous considérions comme chanceux si des artistes comme Bowie, Jackson ou Gabriel nous donnaient deux, trois... quatre vraies, belles chansons.
Et les autres ? Elles étaient là pour remplir. Pas les pires, certes, mais pas les meilleures non plus et dans tous les albums, même ceux des meilleurs artistes, elles sont nombreuses ces chansons dont personne ne se souvient. Et c'est ainsi. Toutes les chansons ne peuvent pas être parfaites. Toutes les oeuvres ne peuvent être mémorables et ce n'est pas une raison pour ne pas les publier, parce que l'important pour un artiste, c'est de donner de son art à son public, parce qu'une chanson qui ne plaira pas au plus grand nombre trouvera peut-être quelque résonance auprès d'un groupe plus restreint... C'est ainsi que vont les choses.
Il en est de même dans ce blog.  Je dirais que surnage au mieux 10% de billets et que parmi ces 10%, seule une dizaine sont vraiment excellents. 
Tout cela pour dire que l'excellence ne signifie pas la quête de la perfection. L'excellence, c'est aussi accepter l'imperfection qui conduit au chef d'oeuvre et d'assumer cette imperfection et l'embrasser et d'accepter que nous ne sommes pas les meilleurs juges de ce que nous produisons, que c'est aux autres de décider de ce qui sera parfait et de ce qui le sera moins... 

Aucun commentaire: