mercredi 31 mars 2021

Régimes et bananes...

On le voit partout : pour perdre du poids, il faut agir, se bouger, se dépenser. Il faut griller les graisses présentes, sinon rien à faire.

Pourtant la première chose à faire lorsqu'on veut perdre du poids, c'est de limiter ce qui rentre, avant de penser à savoir comment le faire sortir !

Il est bien plus difficile de brûler 100 calories que de ne pas les avaler en premier lieu.

Si vous souhaitez perdre du poids, il est bien évident que cette simple phrase peut sonner comme une lapalissade, mais elle est au coin du bon sens.

Pourtant elle ne remet pas à l'avant de vos priorités la nécessité de faire un "régime". Sans être un spécialiste et juste en constatant comment mon propre corps réagit à la fois à l'exercice, mais aussi au jeûne... je puis vous garantir que je perds plus rapidement du poids lorsque je jeûne que lorsque je fais de l'exercice.

Le point ici, c'est qu'il y a rarement une seule face à un problème et que nous nous habituons à prendre ce type de problème d'un seul point de vue, soit parce que c'est la norme, soit parce que cela en arrange certains ! En l'occurence, l'industrie agro-alimentaire à tout intérêt à ce que vous continuiez de manger et que la responsabilité de votre prise ou de votre perte de poids ne revienne qu'à la quantité d'exercice physique fourni. En l'occurence, faire de l'exercice semble être la solution la plus adéquate, elle ne l'est pas tant que ça ! Faire disparaître une pizza à coup de vélo demande de parcourir plus de 100 km ! Inutile de vous dire que c'est une prouesse que bien peu d'individus auront envie de fournir à chaque pizza qu'ils ingurgiteront !






mardi 30 mars 2021

Avec un oeil neuf...

Nos cerveaux sont programmés pour créer de la routine. Car la routine est sûre. Car de la routine, de l'avéré, du récurrent, il y a moins de risque. Ce qui était sûr un jour le sera sûrement le lendemain.
Le problème, c'est que la routine, c'est la routine : c'est ennuyeux et sournois.

Il est possible de se laisser prendre et de voir passer les jours sans que rien ne se passe vraiment. Pas de danger, mais à quel prix !

Pour changer cela, il suffit de mettre le cerveau en inconfort. De le solliciter ailleurs. De le sortir de ses charentaises de matière grise ! 

Par exemple : se brosser les dents de la main gauche (pour les droitiers) est une excellente manière de secouer un peu les neurones, le soir avant d'aller se coucher ou le matin. Cela stimule de nouveaux passages neuronaux, cela réactive le sens de l'inconnu, de l'inconfort et votre cerveau reprend goût au risque et à l'aventure !

Mais il n'y a pas que cette petite astuce ! Je me suis amusé à en trouver d'autres qui fonctionnent pour moi. Elles fonctionneront peut-être pour vous...

- Activer les sens autre que la vue : marcher et sentir le sol, sentir les odeurs, sentir le vent sur la peau.

- Activer une fonction autre que celle que nous nous connaissons : je suis journaliste, je suis acteur, je suis un touriste, je suis une femme (si je suis un homme), je suis un homme (si je suis une femme). 

- Aller vers l'inconnu : un lieu, une rue, une ligne de métro, une église - trouver des endroits nouveaux, sans aucune familiarité, voire inédit : une synagogue, si vous êtes musulman, une mosquée si vous êtes juif, les deux si vous êtes catholique, les trois si vous êtes agnostiques !

- Retrouver le connu devenu inconnu : re-fréquenter des lieux connus avec le regard d'aujourd'hui et se laisser aller au jeu de "qu'est-ce qui a changé ?" !

- Imaginer l'improbable : une séparation (si vous êtes amoureux), une vente (si vous aimez votre maison), l'effondrement, la troisième guerre mondiale ! Que feriez-vous ? Que se passerait-il. Stimuler l'imaginaire sur des situations de survie et c'est rappeler au cerveau pourquoi il est là et le sortir de sa mollesse ! Survivre était son job pendant des millions d'années, il adore que cela lui soit rappelé ! 

- Voir le monde par les yeux des enfants. Le mieux est de se promener avec un enfant, mais si vous n'en avez pas sous la main, imaginez que vous avez cinq ans de nouveau. Imaginez.

L'Internet a fait tant de bien, mais il a fait une chose terrible : il tend à réduire le rôle de notre imaginaire. Le réel est partout. Stimuler les rouages narratifs du cerveau, se raconter des histoires et vous voilà paré pour les décennies à venir !

lundi 29 mars 2021

"La fin de la naïveté" ! Sérieusement ?!!

Négocier !

C'est la clé. C'est un savoir-faire tellement précieux qu'il n'est enseigné nulle part ! Cherchez dans les programmes de nos écoles, de nos universités, cette compétence clé dans la vie de tous les jours, que vous soyez vendeurs, plombier ou maîtresse d'école, et vous ne l'y trouverez pas. Pourquoi ? C'est un mystère pour moi ?! Nous passons nos vies à négocier. A trouver des compromis entre ce que nous voulons, ce que désirent les autres, ce que l'environnement nous dicte et cet art du compromis, c'est aussi l'art de la négociation.

Cette aptitude. Ce "Know-how" (et je fais cet anglicisme à dessein) est d'autant plus cruciale dans le monde d'aujourd'hui que nous faisons face à des peuples, des concurrents, des pays qui, eux, ont parfaitement compris et intériorisé cette nécessité et en ont fait l'un des piliers de leurs apprentissages !

Les anglais notamment ! Les anglais sont les rois de la négociation. Tout est négociation chez eux. La loi est à peine écrite. Elle est faite de jurisprudence. Autant dire de négociation. Ce sont eux qui ont inventé le "plaider coupable", autrement dit, reconnaître sa faute pour "négocier" la peine et éviter ainsi à la société et au jury de pénibles heures de procès. Les anglais sont des négociateurs, presque par nature... 

Et nous devrions le savoir puisque nous avons négocié avec eux pendant plus de trois ans les termes du Brexit. Pour les voir bafoués quelques semaines plus tard, parce que pour des anglais, la négociation continue bien après la signature du contrat ! Ce n'est pas le plaisir de l'illégalité, c'est que la négociation est un équilibre à trouver qu'aucun contrat ne saurait figer ! 

Nous devrions le savoir et pourtant !! A peine six mois plus tard, nous découvrons que les deux-tiers des doses qui ont permis aux britanniques de se tirer d'affaires face au virus des mois avant nous, eh bien toutes ces doses étaient produites sur nos territoires européens ! Elles nous sont passées sous les nez, alors que nous avions signé un contrat en bonne et due forme avec le laboratoire en question... 

Une fois de plus : négociation ! Et très franchement, autant il est possible de se réfugier derrière le "on ne pouvait pas savoir..." quand il s'agit de virus et de pandémie mondiale... autant annoncer des mois trop tard : "c'est la fin de la naïveté" face aux anglais fait tout simplement montre d'un incroyable manque de clairvoyance et du manque cruciale de cette fameuse compétence, de ce "know-how" si précieux : la négociation ! Chers amis européens, maintenant que les anglais ne sont plus "européens", si tant qu'ils le furent jamais, je puis vous garantir qu'ils vous nous la faire à l'envers à chaque fois que ce sera possible et que la fin de la naïveté aurait dû sonner dès que les accords du Brexit étaient bafoués !!

Une fois de plus, la perfide (autrement dit : qui sait négocier !!) Albion l'emporte, sous notre nez ! Plutôt que de mettre fin à de la naïveté, que cette n ième leçon de savoir être au 21ème siècle nous rappelle l'importance d'enseigner l'art de la négociation !

Ce billet n'a pas pour objet, vous l'aurez compris, en tout cas je l'espère, de vouloir semer la discorde entre nous et nos voisins, mais au contraire, de dire toute l'admiration que je porte à un peuple qui sait ce qui compte quand cela compte, qui sait se mettre en "ordre de compétence" et dont on entend jamais les dirigeants dire : "Nous nous sommes encore et encore et encore, encore fait avoir, mais c'est la dernière fois avant la prochaine fois !!!..."

vendredi 26 mars 2021

Soyez-vous même ! Mais qui ?...

Qui sommes-nous ?

Un jour créatif, un jour ronchon, un jour absent, un jour gai comme un pinson. 

Qu'est-ce qui sculpte notre personnalité. Au quotidien. On peut être des dizaines de personnages différents au fil d'une vie, mais aussi au fil d'une journée. 

Nous pouvons choisir d'être attentif et attentionné ou au contraire, d'être grossier et égoïste. C'est un choix et il nous définit, à nos propres yeux comme aux yeux des autres...

Il est intéressant de voir cette injonction que l'on voit un peu partout à "être soi" ! Mais qu'est-ce donc "qu'être soi" si c'est avant tout un choix ? Vers lequel de ces "sois" nous orientons-nous lorsque nous nous ouvrons à notre Nous profond !

Faut-il reconnaître comme le font les gurus indiens, que nous ne sommes ni ce corps qui se transforme à chaque repas, ni cet esprit qui change à chaque pensée !

Notre "moi profond", je le pense, se définit et se construit sur les relations que nous entretenons, sur le lien que nous créons et, à chaque journée, sur ce que nous avons créé de différent, sur tout ce à quoi nous faisons le choix délibéré de contribuer. 

Nous sommes et cette histoire de l'être s'écrit à chaque minute que nous expérimentons...

jeudi 25 mars 2021

Edgar !

Une super interview d'Edgar Grospiron dont je parle beaucoup dans mes formations, coaching et interventions.

J'en parle pour une raison toute simple : voilà quelqu'un qui s'est trouvé devant la nécessité de trouver les process et les attitudes nécessaires à devenir le meilleur du monde dans sa catégorie. Objectif : le sommet. Rien de moins. 

Pour que cela ait réussi, il a bien fallu que ces process soient efficaces et qui dit process dit reproductibles !

Edgar nous donne dans cette interview une bonne dizaine de pistes (!) gratuites et simples pour améliorer nos performances, devenir meilleur simplement et presque évidemment. La plupart d'entre elles sont contre-intuitives. Bien sûr : devenir le meilleur du monde est contre-intuitif pour la plupart d'entre nous !

Pour nous, cela pose une simple question : si j'applique à mon échelle les recettes, les process, les attitudes de quelqu'un qui a atteint le sommet, quels sommets vais-je atteindre ? Il peut s'agir de devenir le meilleur de mon département, de mon entreprise, de mon club de sport, de mon école de musique... 

Bonne lecture ! Cette interview est susceptible de changer bien des choses... ou pas !





mercredi 24 mars 2021

Avez-vous déjà entendu parler du "Vocal Fry" ?

Avez-vous déjà entendu parler de "Friture vocale" ou "Vocal Fry" ?

Ce phénomène consiste à parler avec une voix qui grésille, qui descend légèrement dans les basses, reste dans la gorge et acquiert cet étrange trémolo. 

Ce phénomène, choisit par celles et ceux qui l'adoptent, a été étudié dès les années soixante aux Etats-Unis, ou il semble toucher majoritairement les jeunes femmes.

Il semblerait que le statut de la femme au travail soit concerné. Pour donner une impression de pouvoir et de présence, une voix se doit d'être grave. Ainsi, certaines femmes auraient-elles tenté d'abaisser le registre de leur voix pour gagner des points dans leur univers professionnels respectifs. Le "vocal fry" qui faisait partie de leur marque de fabrique s'est vu imité.

En Californie, endroit où j'ai vécu quelques années, le "vocal fry" fait partie des habitudes de langages locales. Une Californienne de la "vallée" use et abuse de ce grésillement vocal ! (Ecouter la vidéo ci-dessous !)

Si l'intention est bonne et si la science a raison : une voix grave porte et convainc plus, ce grésillement n'est pas suffisant ! Mais il indique la nécessité pour chacun de nous de travailler sa voix pour lui permettre d'exprimer son potentiel !

Pourquoi le "vocal fry" ne fonctionne pas ? Parce qu'il consiste à vouloir baisser le registre de sa voix dans la gorge qui fait une piètre caisse de résonance ! Lorsque des hauts-parleurs sont dépassés par les notes basses qui leur sont envoyés, eux aussi se mettent à grésiller. La fréquence est trop importantes. C'est ce qui se passe dans la glotte de ces femmes. Pour éviter cela, et vraiment accéder à votre voix, la solution consiste à dépasser la gorge et la glotte et aller vers les poumons, qui sont LA caisse de résonance de toute belle voix bien placée. 

Cela se travaille. L'aide d'un professionnel est ici vivement recommandé !!





mardi 23 mars 2021

Se copier soi même....

J'ai une immense admiration pour un groupe célèbre et ce groupe a pour nom Radiohead.

Je n'ai connu et même appris à connaître Radiohead que sur le tard, bien après qu'ils ne soient mondialement célèbres et cela m'a permis de découvrir leur oeuvre dans sa quasi entièreté. Ce que cela m'a donné de voir, c'est à quel point ces musiciens, ces artistes avaient refusé d'aller là où les attendait leur public. Il est facile, une fois trouvé le succès de poursuivre dans la même voie, de tenter de reproduire ce qui a occasionné cette rencontre avec le public et ses goûts... et pour finir de se copier soi-même. De tenter de faire ce qui a déjà été fait, en un peu mieux, peut-être. Radiohead a fait le choix de se réinventer, à chaque album, chaque chanson et d'aller vers autre chose, de plus décalé, de plus dérangeant, mais de tellement plus créatif, plus inspiré... 

Ce billet n'a pas pour objet d'analyser le travail de ce groupe. Je ne peux que vous inviter à aller écouter de vous-même et entendre de vos oreilles ce que des musiciens de grande classe sont capables de produire lorsqu'ils placent la barre aussi haut qu'il est possible, lorsqu'ils font le choix de viser l'excellence et de ne pas se compromettre... Ce billet est aussi là pour nous rappeler, d'une certaine manière, les dangers du succès lorsque celui-ci nous pousse à reproduire ce dont nous sommes déjà capable, à retourner dans le connu plutôt que de continuer à poursuivre l'inconnu. 






lundi 22 mars 2021

L'épidémie, l'artiste et le monde de demain...

Je ne suis pas de ceux qui font de la musique "engagée". Je fais de la musique. C'est tout. 

Être musicien est déjà un engagement, une prise de risque, celui de se montrer, de se révéler, de vouloir donner un bout de soi, un bout de beau… Je fais de la musique parce que j'aime ça, parce que c'est plus fort que moi, parce que c'est en donnant de mon art que je reçois… C'est un bon deal…

J'ai tout de même envie de mon moment "protest singer" ! J'ai quand même envie de parler un peu et après je ne ferai plus que chanter !

On ne choisit pas la musique, c'est la musique qui vous choisit… Il y en a pour répondre à cet appel, d'autres pour résister… Pour beaucoup, ça veut dire des vies un peu plus compliquées, mais qu'importe ! 

Que serait le monde sans musique ? Que serait votre monde s'il n'y avait pas la musique ?

Parce que les musiciens sont aujourd'hui privés de lieux d'expression, ils n'ont jamais autant eu besoin de cette reconnaissance. 

Ces moments difficiles que nous traversons tous m'ont montré à quel point la musique pouvait réchauffer les cœurs, à quel point elle pouvait rassembler, créer un rendez-vous, un moment de partage… Un vrai musicien. Pas une radio, un enregistrement, mais la présence d'une femme ou d'un homme de musique. Près de chez vous !

Il n'y a pas que nos estomacs qui sont menacés par les sucreries et la junk food, il y a aussi nos oreilles. Nous vivons dans un monde où règnent les "one note melody" ! Les mélodies de la plupart des chansons d'aujourd'hui n'ont qu'une seule note ! Alors que des siècles d'apprentissage et des générations de musiciens ont permis d'inventer une musique faite de milliers d'intervalles et de milliers de notes possibles ! Pour moi, c'est la malécoute. C'est ce sucre sonore qui ramollit les cerveaux, oubli la subtilité et la nuance… 

Qui serais-je pour juger ? Il y a de la place pour tout le monde. C'est au public de choisir ! Mais vous savez bien que ce n'est pas le cas. Le public avale ce qu'on lui donne, par défaut d'éducation. Et plus c'est facile, bien emballé, bien "markété" et mieux ça marche. Avec des modèles comme celui-là, c'est la musico-diversité qui est menacée. Elle n'est pas menacée d'extinction, parce qu'un musicien répond à un appel et qu'un musicien compose, qu'il soit rémunéré ou non ! Mais à force de tirer la langue, qui sait si l'envie d'abandonner ne sera pas la plus forte ?...

Alors tout ça pour dire : soutenez les musiciens de vos immeubles, de vos quartiers, de vos villes… Apprenez à les connaître, allez les chercher, allez les écouter !

Soutenez la musique locale ! 

Soutenez votre musicien local !

On pourra s'émouvoir de la maladresse avec laquelle la plupart des artistes, et donc des musiciens et des chanteurs, tentent d'attirer l'attention sur leur situation. Il n'était peut-être pas bienvenu de se dénuder au moment des Césars pour que passent ce message de désarroi. Une fois de plus, une communication qui ne tient pas compte de celui qui doit la recevoir est vouée à l'échec ! Mais cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas entendre avec bienveillance l'extrême inconfort dans lequel sont placés ceux qui vivent du don de leur art. Sans ce don, que devient la mission ? quel sens donner à la vie ? quelle raison de se lever le matin ? On me rétorquera que ce n'est que passager, que l'épidémie passera, que d'autres souffrent autrement plus violemment, que d'autres meurent... et c'est un fait. Mais au delà de la querelle, si cette épidémie nous permettait de comprendre l'importance de l'art, de la spiritualité, de l'intériorité, de la réflexion sur la consommation, l'apparence et la propriété... alors tout cela n'aura pas été inutile. Et une fois de plus, cela commence ainsi : soutenir ces artistes qui nous entourent. Aller au devant de leurs tentatives pour continuer d'exister, écouter leurs balbutiements et comprendre qu'ils détiennent, plus que beaucoup, une réponse aux enjeux de demain. 

Nous n'affronterons pas le réchauffement climatique, le véritable enjeu de demain, sans grandir en tant qu'espèce, et nous ne grandirons pas sans artistes. 

vendredi 19 mars 2021

Et si une corde lâchait !?...

N'avons-nous pas tous peur de rater, de manquer, de paraître idiot.

Avant d'aborder une performance, quelle qu'elle soit, le trac nous saisit, et si... et si j'oubliais tout, et si je n'avais rien à dire de pertinent... 

Et quelque chose en nous susurre que nous devrions être parfaits, irréprochables. Ce qui n'est évidemment pas possible.

Il y a tout un chemin mental et toute une éducation qui nous mène ici. Cette quête de perfection est soit une bonne manière de se cacher et de renoncer, soit un incommensurable désir d'être aimé non pour qui nous sommes, qui ne serait pas suffisant, mais une image de soi qui ne peut qu'être au plus proche de la perfection ! Dans les deux cas, rien n'est possible...

Alors quoi ? Alors autant accepter nos imperfections, nos bafouillements et apparaître aussi sincère et authentique qu'il est possible...

Dans cette vidéo, au moment d'un concert de musique classique avec tout ce que ce type d'événement peut avoir de protocolaire et de guindé, voilà qu'une corde lâche... 

La suite vous vous en doutez ne conduit pas à la pendaison haut et court de la violoniste, mais à un concert de louanges tant la mauvaise note n'a que peu d'écho face à toute cette magnifique humanité offerte en spectacle...

Parce qu'il y a notre capacité d'adaptation. Lorsque les choses se mettent à glisser, à aller de travers, nous savons la plupart du temps réagir avec pertinence, nous savons faire et c'est à cette capacité que nous devons faire confiance... Il y a toujours un violon de remplacement qui nous attend, quelque part.






jeudi 18 mars 2021

Qu'est-ce que le jargon ?

On vous le dit, le jargon est destructeur pour votre communication.

Mais qu'est-ce que le jargon ? C'est une façon de faire comme tout le monde, une autre façon plus insidieuse de se cacher derrière les comportements les plus admis et les plus pratiqués.

Si je parle comme vous, si je me comporte comme vous, je serai accepté par vous. C'est ainsi que l'être humain se sécurise, se rassure sur sa fragile condition. 

Pourtant, exprimer votre opinion, dire ce que vous avez à dire et non ce que le consensus exprime, exige de ne plus se cacher et de prendre le risque d'agir différemment, de se différencier et donc, tout au fond de soi, prendre le risque de se voir exclu du groupe.

Il est une évidence, vous avez parfaitement le droit de rester silencieux, de ne pas prendre ce risque, de respecter ce statu quo largement accepté, mais j'espère sincèrement qu'il n'en sera rien et que nous entendrons votre voix. 


mercredi 17 mars 2021

Plus vite, plus vite !

Il y a ce petit indice : lorsque quelque chose créé par la génération qui vous suit vous semble être de la science-fiction et presque trop complexe pour seulement tenter de comprendre.

Je tente depuis quelques jours d'intégrer le concept de NFT : Non Fungible Tocken. Cette façon de faire et de financer de l'art sur Internet. De l'art numérique. La monnaie ? L'Ethereum ! Le marché, les façons de faire, l'offre, la demande, tout me paraît abstrait et difficile à cerner... Il en est de même avec la Block Chain, que je ne visualise toujours pas, avec le Bitcoin, auquel je ne comprends pas grand chose, tant les montants me semblent déconnecté de ce que je sais et de ce que je comprends...

Le progrès technologique veut que plusieurs steps majeurs peuvent être franchi dans l'espace d'une génération et cela ne semble pas vouloir se ralentir. Il est possible que de mon vivant des pas encore plus significatifs soient pris et me donne plus encore le sentiment d'être dépassé.

Je suppose que je ne suis pas le seul. Si nous laissons les choses aller à ce rythme sans nous préoccuper de ce que nous sommes et de ce pourquoi ces progrès se produisent ou devraient se produire, et le risque que nous prenons, c'est d'être toutes et tous dépassés et de laisser à une poignée de geek et de nerds les clés de nos avenirs. Comment assagir ce qui semble lancé dans une course effrénée sans autre but que de créer du progrès ? Progrès qui, tant qu'il ne créé pas de bonheur, me semble bien futile...

Dire que je me souviens des premiers jours de la télévision en couleur !

mardi 16 mars 2021

Le livre qui m'a le plus influencé ces dernières années...

"Sapiens, une brève histoire de l'humanité" de Yuval Harari.

Sans aucune contestation, ce livre m'a révélé, éclairé et ouvert plus de chemins, de possibles et de routes que tous les autres livres que j'ai pu lire depuis fin 2015.

Pourquoi ?

Tout d'abord parce que ce livre met notre histoire en perspective avec notre psychologie évolutive. Ce qui nous est arrivé en tant qu'espèce est compris et analysé sous un spectre qui n'est pas le spectre habituel des historiens, qui se penchent plus sur les implications politiques et sociales des grandes décisions prises par l'Homme. Celui-ci se penchent sur ce qui nous caractérise au plus profond et en quoi l'inconscient a façonné notre Histoire et façonne encore notre Présent.

Ensuite, parce qu'il pose des questions absolument fascinantes sur ce que nous sommes et tente d'y apporter lorsque cela est possible des réponses particulièrement intelligentes. La technologie et le bonheur ? Les religions ? Les villes et les sociétés structurées ? Et conséquence de tous ces questionnements : dans quelle mesure, en connaissance de tous ces schémas pourrions-nous aller vers un futur meilleur, au lieu de subir un présent délicat...

Enfin, parce qu'il est révélateur de qui nous sommes et de ce qui nous anime et nous motive et que cette connaissance est extrêmement précieuse pour qui travail sur ce qui nous unit et la communication.

Un livre que je vous recommande de lire et de relire. 

lundi 15 mars 2021

Plus d'éphémère...

Nous aurions pu choisir un chemin différent.

Celui de fabriquer, construire, concevoir des biens, des produits qui ne s'usent pas, qui durent, qui tiennent et qui, de fait, coûtent chers. Nous porterions ainsi les mêmes vêtements pendant quatre ou cinq ans, nous utiliserions la même voiture pendant une quinzaine d'années et nous mangerions une nourriture dont le seul objectif serait de remplir au mieux notre besoin essentiel de nourriture pour qu'à notre tour nous puissions durer.

Nous avons fait un choix différent. Celui de l'immédiateté. Nous mangeons de fait de la volaille à trois euros le kilos, achetons des vêtements à 3 euros le kilos... et rien de tout cela ne dure, ne tient, n'endure... et quand tout autour de nous s'éteint aussi vite, nous prenons un chemin dangereusement similaire. 

Nous nous envisageons comme nous envisageons le monde : remplaçables, éphémères... Ce n'est qu'un état d'esprit, car il n'y aura rien pour nous remplacer, pas de nouvelle collection humaine, pas d'espèce nouvelle pour suppléer à l'ancienne ! Nous sommes tout ce qu'il nous reste et pour une raison bien étrange, nous faisons le choix de ne pas investir notre avenir. Nous choisissons délibérément de poursuivre l'éphémère et l'instantané au détriment du long terme, du besoin et de l'essentiel. 

C'est une étrangeté car il ne serait pas si difficile de décider autrement. Nous vivons dans un monde dans lequel nous savons qu'il est possible d'enfermer pendant plusieurs mois la quasi totalité de la population. Nous pourrions vivre dans un monde dans lequel il deviendrait l'évidence de ne plus se comporter contre ce qui fait le bien de tous. 


vendredi 12 mars 2021

Ne plus jamais prendre froid !!

Prendre froid ?

Intéressante expression qui est là pour nous protéger de quelque chose... mais qui ne veut rien dire du tout ! 

Nous prenons trop souvent les choses pour ce qu'elles semblent être et nous agissons en conséquence, parfois de façon totalement irrationnelle ! Si prendre froid avait un sens quelconque, il n'y aurait personne sur les pistes de ski, ceux qui pratiquent l'hormèse ou le yoga du froid seraient malade en permanence !

Aller plus loin, au delà de l'évidence ou de la pure affirmation, zoomer et investiguer est un art précieux. Qu'est-ce que le froid, comment le corps réagit au froid, que se passe-t-il lors de cette réaction, comment tombons-nous malade et en quoi le froid est un facteur aggravant, s'il l'est vraiment ! Voilà des questions qui soulèvent tout un univers biologique, médical, comportemental absolument fascinant. Bien plus fascinant que de craindre "prendre froid" !!...


jeudi 11 mars 2021

Empathie...

Dans votre communication, votre envie d'améliorer votre rapport au monde, aux autres, et ce quel que soit votre domaine d'activité, il est un outil qui pourra vous permettre des pas de géants. Cet outil, c'est l'empathie. 

A qui je parle ? Pour qui cette musique ? Pour qui ce produit ?

Il est une évidence, c'est que nous ne pensons pas comme vous. Mais c'est une évidence qui n'est que rarement perçue ! La plupart d'entre nous estimons à tort que notre façon de voir les choses est partagée par tous et toutes !

Pour cela, lorsque nous parlons, présentons, concevons, nous ne le faisons pas pour les autres, alors que c'est bien là qu'est la destination finale de nos réalisations, mais pour nous-mêmes !

Combien de stagiaires m'ont avoué : "cela fait des années que je présente à moi-même !"

L'empathie, se mettre dans les chaussures de ceux pour qui vous travaillez, vous évitera cette chausse-trappe. Pour leur parler, il vous faut les connaître, il vous faut les comprendre...

mercredi 10 mars 2021

Apprendre et rester curieux...

On me parle souvent, pour ne pas dire très souvent, de ce dont les anglo-saxons sont capables en matière de prise de parole en public !

Amusant, si l'on pense que pour ceux que nous appelons anglo-saxons, l'appellation "anglo-saxons" correspond aux peuplades qui sévissaient sur les îles britanniques autour du 7ème siècle !

Je me suis déjà exprimé plusieurs fois sur ce qui me semble nous différencier, en particulier la prise de conscience plus aiguë, notamment chez les américains de l'importance de maîtriser l'art de l'influence, tant cela est nécessaire pour une belle carrière et donc une carrière rémunératrice, dans un pays où l'argent est roi, sans doute un peu plus qu'il ne l'est chez nous ! 

Mais il est autre chose que les "anglo-saxons" et une fois de plus, les américains, réussissent mieux que nous, c'est l'accès à l'apprentissage.

Durant mes quelques années en Californie, j'avais la possibilité une fois l'université de Santa Monica fermée aux étudiants, en soirée, d'accéder à pléthore de cours sur des sujets extrêmement divers comme le dessin, l'architecture, la calligraphie ou la théorie musicale… Je n'avais qu'à choisir et pour une somme très modique, enrichir mes horizons. Simple question de choix. Et voilà une excellente façon d'accompagner une population dans son désir de connaissances, de créer du lien social, de fabriquer des citoyens plus curieux, plus informés, plus pertinents… 

Nous faisons tout un plat de la formation et de sa nécessité et je ne peux qu'être d'accord.

Ouvrir les universités au plus grand nombre, redonner le goût d'apprendre, de découvrir, de s'informer ensemble, laisser à chacun la possibilité de picorer, de faire ou de ne pas faire, de venir voir et de se laisser séduire… Apprendre sans contrainte, sans feuille de présence, sans examen, sans preuve d'efficacité, sans nécessité de progrès...

La formation chez nous devient aussi rigide que ne le sont nos institutions et ce n'est pas ces nouvelles normes qui vont arranger les choses. Ils devrait, dans un monde idéal, être possible de se former aussi simplement que d'aller au bar du coin !

Tant il est important de rester curieux, en éveil...

mardi 9 mars 2021

Réactions au billet d'hier !

Quelques retours un peu interloqués suite à mon billet d'hier...

Et si la responsabilité m'incombait plus qu'il n'y paraît. Si c'était à moi d'être passionnant ? Et s'il ne fallait pas juger un auditorium et prendre chaque cas pour ce qu'il est...

C'est vrai.

C'est à moi d'être passionnant quand je suis devant un amphi d'étudiants. Je me prépare pour être écouté du début à la fin. Il reste que ce que je dis et ce que je fais n'est pas pour tout le monde. Il en est qui ne se sentiront pas concernés. C'est ainsi. Ce n'est pas grave.

Mais pourquoi le billet d'hier ? Parce qu'il ne peut soulever que trois types de réactions et les trois me conviennent. 

La première, c'est celle qui se manifeste et qui explique le billet de ce jour : la colère... Ce qui explique cette colère ne peut avoir que deux causes : soit la personne s'est sentie concernée par ce que j'écrivais, soit la personne veut en découdre et voit dans mon billet une intention négative. Dans les deux cas, j'ai atteint mon but si la personne est prête à questionner sa réaction. Si elle se sent visée, bien, que cela change ! Qu'elle mobilise cette colère pour changer, agir autrement, plus efficacement pour elle, plus en conscience ! Enfin, si elle voit dans mes mots une intention négative, qu'elle lise les 2517 billets que j'ai écrit depuis plus de dix ans pour comprendre que je ne prendrais pas cette peine si je ne désirais servir ceux qui me lisent et non les humilier !

La seconde est l'indifférence. Je l'écrivais, ce que je fais, ce que je dis et écris n'est pas pour tout le monde. C'est même plutôt rassurant ! Je ne peux plaire à tout le monde, parce que j'aime secouer un peu le cocotier, choquer un peu pour que bougent les lignes et il en est que cela ne concerne pas.

La troisième : être en accord avec ce que j'avance et accepter de remettre en question des comportements ou des attitudes qui existent et qui ne servent pas. Être ouvert à ce qui est dit, même si ce n'est pas toujours agréable à entendre est une excellente façon d'avancer, pourvu que se fixent ici ou là quelques certitudes ! On ne peut pas tout et toujours se remettre en question !

Bref, le billet reste, n'en déplaisent aux grincheux ! Je les comprends, je les respecte et je ne les force aucunement à me lire... Il y a bien assez de blogs sur Internet pour qu'ils trouvent leur bonheur ailleurs !

lundi 8 mars 2021

La chasse aux papillons

J'ai devant moi tout un amphi, rempli d'étudiantes et d'étudiants.

Je donne quelques heures de cours sur un sujet que je connais bien. 

Je maîtrise suffisamment mon sujet pour pouvoir les regarder. Toutes et tous. Et me demander.

Qui est là pour une raison ? Qui croit en soi et en son potentiel ? Qui connaît l'importance d'apprendre, de rester ouvert et alerte à tout instant ? Qui n'est là qu'en passant ? Qui ne fait que "scroller" sur un ordinateur et gaspille un moment qui aurait pu être précieux ? 

Qui est sérieux ?

Au bout du compte. Pas beaucoup. Et n'est-ce pas normal ? Et n'avons-nous pas tous fait la même chose, dans ces temps bénis ? Et pourtant...

Se donner à ce que nous faisons est une façon formidable d'avancer et de progresser. Lorsque nous nous donnons une mission, lorsque le job est d'apprendre et de se surpasser, alors la leçon prend une autre ampleur, il s'y ajoute un sentiment d'urgence, une profondeur, un enthousiasme qui portent à vouloir plus, à questionner, à désirer, à dévorer. Apprendre peut transformer, tout changer, en une heure, en une minute... mais encore faut-il être là. Tout entier. Agrippé au désir de saisir l'opportunité !

La vie est ainsi faite qu'elle ne se donne pas. Elle se saisit d'instant en instant. 


vendredi 5 mars 2021

Se comparer aux autres sur Facebook !

Je surfais hier sur Facebook. Quelque chose que je fais de moins en moins ces derniers temps. Non que je n'ai jamais adoré cette plateforme, mais il se trouve que je ne la fréquente quasiment plus... 

Après quelques minutes, un sentiment d'inconfort commence à me saisir. Je vois un tel réussir sa levée de fonds (nous sommes sur Facebook, pas sur LinkedIn, grands dieux !!), un autre se réjouir de son séjour en Asie et de voir son petit grandir comme il faut, les photos de plages et de soleil parlent d'elles-mêmes, et je passe sur les "fier de...", et autre "tellement contente de..." qui achèvent de me convaincre : je me déconnecte et passe à autre chose.

Ce n'est pas tant Facebook que cette satanée habitude de se comparer les uns aux autres. Si un tel réussi quelque chose, dois-je m'en réjouir : non ! La réussite des autres n'est que très rarement un sujet d'émois ! Même si on le devrait, nous sommes ainsi faits, ainsi éduqués, et nous pensons qu'il s'agit d'une part de gâteau en moins sur la table ! C'est assez terrible, mais la comparaison est la pire chose que nous puissions nous infliger à nous-mêmes !

Se comparer ainsi aux autres ne peut avoir qu'une conséquence : nous ne sommes jamais à la hauteur de ce que ces autres mettent en ligne, que ce soit sur Facebook ou ailleurs ! Pour une raison toute simple : rien n'y est vraiment vrai. Tout y est aseptisé, transformé, édité, revu et corrigé pour paraître et donner cette impression de succès total, de vie parfaitement alignée, de bonheur immaculé, de vie professionnelle au carré, inspirée et heureuse... Quand tout ce qui m'intéresserait serait l'envers du décors. Combien les vies de tous ces gens seraient désordonnées et difficiles... Au moins, voilà qui me rassurerait !

Les réseaux sociaux sont ce grand théâtre de nos existences. Mais ce n'est que du théâtre. Facebook n'est pas la réalité. Et si ce n'est pas la réalité ou au moins une forme de réalité, cela ne m'intéresse pas !

Ne comptez tout de même pas me retrouver sur Tiktok !!

jeudi 4 mars 2021

Covid et prudence !

On le demande aux parents : ne surprotégez pas vos enfants !
On le demande parce que des enfants surprotégés deviennent des adultes qui n'auront pas les clés d'une existence qui exige des prises de risques et qui se compose de bien des dangers. Se confronter aux risques et aux dangers tôt dans la vie est une bonne chose, sous la bonne supervision des parents. Ainsi, les parents se doivent-ils de protéger leurs enfants de la bonne manière, dans les bonnes proportions ! Parce que tout bon parent le sait, viendra un jour où l'enfant tombera de vélo ou sera piqué par une guêpe...

N'en est-il pas de même avec les choix que nous avons à faire dans la vie. Une existence surprotégée, sans prise de risque, sans danger, ne mène-t-elle pas à quelque chose de problématique, privé de la capacité à se confronter aux éléments, aux possibles ou à l'inconnu !?

Il est inutile de vouloir réduire les risques à zéro. Ce monde est fait de possibles, de premières fois, de tentatives... et pour réussir, il faut aussi parfois accepter de rater. 
La bonne façon de voir les choses serait de se mettre dans ses chaussures de parents, mais vis à vis de nous-mêmes et de nous donner juste ce qu'il faut de marge et d'espace pour prendre ces risques, mais sans trop. Etre prudent, mais de manière raisonnée. Etre raisonnable, mais de manière mesurée. 

Trop de prudence et de raison et la vie n'a plus de goût et plus d'odeur... 

mercredi 3 mars 2021

A vouloir tout mesurer !

Comme beaucoup de formateurs actuellement, je me débats avec la certification Qualiopi ! Encore ai-je de la chance, il ne s'agit pas de la certification elle-même, il ne s'agit que d'un audit...

Et comme à chaque fois, il s'agit de mesure. De vouloir mesurer et quantifier ce qui ne peut l'être.

Quelle est la mesure exacte, sur l'échelle de la beauté, d'une toile de Picasso ou d'une sonate de Mozart. Comment les comparer. Comment savoir laquelle de ces oeuvres procurera le plus de plaisir et sur l'échelle des plaisirs, le visuel vient-il avant l'auditif ?

Existe ce qui ne peut se mesurer. La beauté ne se mesure pas. La sensibilité. L'intelligence, quoiqu'on en dise avec ces tests de QI qui ne signifient rien.

En gros, tout ce qui nous rend profondément humain ne se mesure pas.

Ce qui se mesure, c'est combien nous avons sur nos comptes d'épargne, combien font deux et deux, l'intensité d'un tremblement de terre et la quantité d'électricité nécessaire à faire fonctionner mon ordinateur... mais jamais il ne me sera possible de donner, sur une échelle quelconque, la mesure des progrès réalisés par un individu sur l'une de mes formations !

Alors évidemment, devant ce refus d'obéissance, les puissances obscures de la données et de la mesure exigent des preuves et c'est Brazil réinventé !!

Mais qu'on ne s'y trompe pas, je ne m'en plains pas. Je gagne ma vie grâce à cet aveuglement,  à ce refus de voir la réalité. Mon métier est bien de former les gens à voir les choses comme elles sont et non comme ils seraient souhaitables qu'elles soient et de présenter, de communiquer à partir de la réalité. 

mardi 2 mars 2021

Quand la peur de l'arrogance...

Arrogance !

Quand peut-on parler d'arrogance ?

Un professionnel qui maîtrise parfaitement son art, un plombier, un garagiste, lorsqu'ils vous disent plein d'une assurance tranquille que votre fuite sera réparée dans 10 minutes ou que votre véhicule sera prêt vendredi matin, font-ils preuve d'arrogance ? 

Vous me direz que non et pourtant, les voilà tous les deux qui avancent des résultats qui pourraient paraître hors d'atteinte pour le commun des mortels ! Si ce n'est pas de l'arrogance que de prétendre ainsi réparer une fuite sans plus d'effort que cela ! Moi qui ne suis pas bricoleur, je ne suis pas loin de trouver cela à la limite de la prétention !!

Vous m'avez compris, on ne parle pas d'arrogance lorsqu'il s'agit de faire son métier et quelqu'un qui le fait bien mérite de pouvoir afficher cette assurance, cette tranquillité du bon professionnel qui sera peut-être perçu comme une forme d'arrogance. Et alors ? C'est la même chose pour un Edgar Grospiron ou un Usain Bolt qui se permettent de plaisanter avant même le début de la course, parce que ce sont tous les deux de bons professionnels et qu'ils arrivent devant leurs pistes respectives avec des heures et des heures de travail accumulées ! Le travail, pour l'un comme l'autre, est déjà produit. Le moment de prendre du plaisir est arrivé ! Enfin la course, enfin le jeu après le dur labeur de l'entraînement...

Il n'y a pas d'arrogance à afficher votre maîtrise d'un savoir-faire donné. Il y en aurait si votre intention était de profiter de cette compétence pour écraser les autres, pour leur donner de se sentir diminué ou incompétent en face de vous.

L'arrogance n'est qu'une question d'intention. Jamais de niveau de compétence !

Ainsi, lorsque vous choisissez de devenir meilleur dans un domaine donné, n'ayez pas peur de devenir trop bon par crainte d'être perçu comme arrogant ! Cela n'arrivera pas ! Et dans le doute, pensez à mon plombier et prenez cette attitude désinvolte qui caractérise si bien celui qui sait ce qu'est un joint torique !!

lundi 1 mars 2021

Mesures anti-gaspi...

Lorsqu'il nous a fallu beaucoup de temps et d'efforts pour obtenir un résultat, nous savons d'instinct la préciosité que cela représente. Un rendez-vous chez un prospect, un appel téléphonique avec un business angel... 

Ce sont là des rendez-vous à ne pas manquer, à ne pas gaspiller, parce que nous savons qu'il ne s'en présentera pas de semblables avant un certain temps. Alors autant tout donner. Préparer au maximum de ce que nous sentons capables. Le bon stress comme la peur d'échouer nous poussent au meilleur de nous-mêmes.

Mais il devrait en être de même avec tous ces autres rendez-vous que nous considérons un peu trop comme des rendez-vous de routine. Comme des réunions.

Que se passerait-il si ce temps passé ensemble, tous au même endroit, alignés, synchrones, n'était plus gaspillé comme cela est trop souvent le cas, mais exploité comme le serait un rendez-vous de première importance. Qu'en découlerait-il ? 

Et si plus rien dans nos agendas ne devenait anodin. Si tout ce que nous acceptons de faire et de produire dans une journée devenait prioritaire ? Si tout le reste disparaissait de nos radars. Rien que du primordial, rien que de l'important...

S'il est évident que le temps est précieux et que nous ne le considérons pas assez, ces moments auxquels nous pouvons rendre leur vraie valeur auront sans aucun doute beaucoup à nous donner en retour !