lundi 31 août 2020

Avant avant

Les temps sont rudes. Plus ou moins. Mais quelque chose me dit qu'ils vont être difficiles pour la plupart d'entre nous. C'est le moment de se souvenir d'avant. Non pas avant le virus. Avant, avant. Avant quand nous vivions sans chauffage central, dans des maisons de bois, sans dentiste et sans médecin, l'avant du 19ème siècle par exemple, l'avant de nos arrière-grands-parents, voire de nos grands-parents dans certaines régions !... 

Pourquoi se souvenir de ces temps, pas si reculés que ça... Parce qu'avec le tiers de la moitié du dixième de ce que nous "avons" aujourd'hui, les gens parvenaient à être heureux, à vivre leurs vies, à trouver du bonheur dans la réalisation de leur projet, auprès de leur communauté, de leur famille, de leurs amis...

Ce n'était pas mieux avant. C'était différent. Si ce virus devait nous amener à revenir en arrière, eh bien ce ne serait peut-être pas si terrible !

dimanche 30 août 2020

Tous bien au chaud !

Nous vivons dans un monde qui se défini par son confort. La plus grande différence qui existe entre nos ancêtres et nous, tient au niveau de confort que nous avons atteint. Confort à tous les niveaux de nos existences... Qu'on se souvienne des voitures du début du siècle, des diligences du siècle précédent, des conditions de vie de celui d'avant et de celles des moines du 12ème siècle... Je doute même que quelqu'un de ce siècle qui serait projeté dans un monde aussi difficile que celui du moyen-âge occidental puisse y survivre bien longtemps. 

Ce confort a du bon. Il a aussi la fâcheuse tendance à nous faire oublier que la plupart de nos entreprises, si elles en valent la peine, sont inconfortables. Il n'est pas confortable de se lancer dans quelque chose de nouveau et de risqué. 

Pour me souvenir de cette nécessité d'inconfort, j'ai une petite astuce que je vous livre ! 

Pour moi, la quintessence du confort de notre monde moderne est la possibilité de prendre une douche et une douche chaude à tout instant. C'est l'immense luxe auquel nous avons quasiment tous accès ! Pour cela, je termine toute mes douches par une douche froide. Ce petit instant d'inconfort quotidien est ce qui me suffit pour me rappeler à la fois la chance qui est la mienne et l'importance de garder une part de moi-même prêt à vivre des moments inconfortables !

samedi 29 août 2020

Changer ma vie !

Quelque chose qui change une vie. Cela semble une affirmation pleine d'emphase ! Changer une vie, n'est-ce pas l'ambition ultime...
Pourtant, changer sa vie, changer de vie, se transformer devrait être le but de toutes nos décisions. Si cela ne change pas nos vies, alors pourquoi ?

vendredi 28 août 2020

Ça marche ?

Nous avons tous appris à marcher.

Cet apprentissage est si important, qu'il reste notre vie durant comme une référence pour ce qui va bien, ce qui se passe bien, ce qui est dans le flot de nos vies. Nous le traduisons par l'expression : "ça marche". Si "ça marche" alors tout va bien. Alors, les choses avancent, le flot de la vie se déroule comme il le devrait. 

Nous avons tous appris à marcher. Pourtant, dans ces moments où nous ne savions pas grand chose en général, nous avons su mobiliser toutes nos ressources pour réaliser cette apprentissage si suprêmement complexe (parlez-en à un ingénieur en robotique si vous en doutez !). Nous avons réalisé cet exploit seul. Nos parents ne nous ont rien dit sur la marche elle-même, tout au plus nous auront-ils encouragés. Nous n'avons pas appris la marche en suivant des règles précises, les enseignements d'un gourou particulier, un cahier des charges, une leçon par semaine avec un marcheur professionnel. Nous ne l'avons pas appris en nous motivant de nos petits progrès quotidiens, plein de l'espoir de devenir un jour un vrai marcheur, un grand marcheur. Nous avons appris à marcher en nous lançant, en agissant, en essayant, en échouant, en recommençant, en pleurant parfois, mais toujours prêt... 

C'est ainsi que cela à commencé. 

C'est ainsi que cela peut continuer.

Jump.

jeudi 27 août 2020

Tempus fugit

Notre rapport au temps est particulier. Une heure est une heure pense-t-on ? Pourtant, une heure peut passer vite ou s'allonger à n'en plus finir. Une seule chose est certaine, le temps manque. Il passe. Il s'épuise. Pourtant, nous passons une partie de ce temps à nous ennuyer, à surfer des sites idiots, à lire des nouvelles sans intérêt... C'est ainsi et ça le sera toujours. C'est peut-être de changer notre rapport au temps ? De sentir la piqûre de chaque seconde ? De l'allonger ou le raccourcir de nos expériences, de nos moments de méditations ou de passions ? De sentir le temps vibrer autour de nous, comme un flot, un courant dans un liquide et de s'y sentir porté, inexorablement... 

mercredi 26 août 2020

Combien de formations ?

Vous n'avez pas besoin de formations. Vous avez besoin d'apprendre. Et apprendre peut se faire à peu près n'importe où et n'importe quand, pourvu que vous en ayez l'envie et l'intention. Apprendre se base sur votre sens de l'observation, sur votre curiosité, sur votre appétit à rester alerte et ouvert au monde qui vous entoure. Apprendre se passe à chaque instant, pourvu que cette ouverture d'esprit et cette conscience soient allumées. Vous pouvez apprendre des choses superbes et utiles d'une simple conversation avec votre boulangère. 

Une formation vous garanti un diplôme, un certificat, la reconnaissance d'une éducation. Une formation ne fourni pas les clés dont vous avez besoin pour apprendre. Bien sûr, le temps d'une formation est un temps réservé pour qu'un apprentissage se produise... Mais l'apprentissage et ce qui suit restent de votre prérogative. 

mardi 25 août 2020

Help !

Les êtres humains sont câblés pour prêter assistance à leurs prochains. C'est ainsi que nous avons évolués. La nature ne valorise pas les plus forts et les plus dominants, mais les plus collaboratifs, les plus diplomates ! La loi du plus fort n'est pas une loi qui tient sur le long terme. Elle finit par, naturellement, s'épuiser. Les dictateurs et leurs dictatures ne durent pas. Elles ne le peuvent pas.

Ainsi, nous offrons bien souvent gracieusement notre aide lorsqu'elle nous est demandée. Nous nous arrêtons pour porter secours. Nous poussons cette voiture qui ne démarre pas !

Parfois, notre aide est attendue sur des sujets plus dramatiques, plus personnels, plus difficiles. Dans ces cas, notre aide devrait commencer par ne pas vouloir plaquer sur autrui des recettes, des attitudes ou des façons de faire qui nous correspondent. La meilleure façon de ne pas tomber dans ce piège est de toujours se demander : comment puis-je aider cette personne à s'aider elle-même ? À trouver ses propres solutions. Sa façon de faire. 

lundi 24 août 2020

Possibilités !

Avoir devant soi tout le champ des possibles est une chose formidable. 

Tout n'est pas possible et ne le sera jamais.

Mais il est impossible que rien ne soit possible !

Il y a forcément quelque chose de possible pour vous aujourd'hui !



dimanche 23 août 2020

Le combat quotidien...

Nous avons tous en nous, des programmes, des stratégies, la plupart inconscientes qui travaillent à faciliter notre survie. 

Parmi toutes ces stratégies, certaines sont plus actives et présentes que d'autres. Il en est d'extrêmement puissantes comme :

- Ne pas avoir l'air stupide ou idiot, pour ne pas diminuer ma valeur aux yeux des autres et risquer d'être exclu du groupe.

- Garantir un maximum de sécurité, quelle qu'en soit la nature : financière, sociale,... Rester prudent. Jouer petit pour ne pas risquer de perdre gros.

- Minimiser au maximum le stress, quelle qu'en soit l'origine.

A l'évidence, avancer dans l'existence en suivant ces stratégies promet une vie sûre et sécurisée, mais sans grande passion ou grand intérêt ! Vous ne vous gargariserez jamais sur votre lit de mort de la perfection avec laquelle vous auriez obéi à chacun de ces programmes votre vie durant. Il ne vous viendrait même pas à l'idée de vous congratuler pour avoir abondé régulièrement et patiemment votre compte épargne retraite et comment vous avez conservé plus de trente cinq un job peu passionnant mais tellement sûr... Pourtant, c'est bien par ces règles de réassurance que nous sommes tentés de vivre. C'est bien comme cela que nous nous voyons avancer dans l'existence : a minima.

Le combat est bien sûr d'aller contre ces stratégies tout en reconnaissant leur existence. Avoir le courage d'affronter le ridicule et le stress et monter sur scène tout de même, avoir le courage de reconnaître qu'un métier ne nous convient pas ou ne nous convient plus et prendre le chemin du changement...

Ce sont ces papillons que nous sentons dans nos ventres lorsque nous prenons une décision d'importance dans le cours de nos vies, qui nous indiquent si cette décision mérite d'être prise ou non.

Nous nous trompons, souvent. Nous faisons des erreurs, régulièrement. Ce n'est pas agréable. Mais l'alternative est de passer à côté de tout et de ne le comprendre qu'au moment où il est trop tard.

samedi 22 août 2020

Être là ou ne pas être là !

Pour certains, il y aurait une valeur dans le simple fait d'être là, de se déplacer de son domicile à son lieu de travail, prendre possession d'un bureau et faire acte de présence !

Le confinement vient de modifier la donne ! Ne pas être là  et travailler à distance représente dans bien des cas un mode opératoire tout aussi efficient que ce que permettait d'être présent ! J'ai comme tout le monde été surpris de voir à quel point la communication et le travail à distance pouvaient donner des résultats parfaitement satisfaisant, voire meilleur ! J'en ai entendu beaucoup me dire qu'il travaillait mieux depuis leur domicile, débarrassé de nombre des contraintes qu'impose un lieu de travail unique, principalement par l'élimination des distractions incessantes que représentent les réunions inutiles ou rendues ineffectives par le manque de préparation ou d'objectifs.

Être là n'a plus autant de valeur qu'auparavant ! Être là n'est plus aussi important qu'avant.

vendredi 21 août 2020

You can do everything!

Vu sur un tee-shirt au hasard d'une promenade. 

Non ! - vous ne pouvez pas tout faire, tout n'est pas là à portée de main - "tout" n'est pas possible !

Ce n'est pas un problème de volonté ou de motivation ou de capacité, c'est tout simplement que ce genre d'affirmation ne conduit à rien, ne stimule en rien et donne une idée fausse de la réalité. 

Ce n'est pas non plus une question de limitation, d'incapacité ou de génétique, c'est tout simplement de reconnaître le monde tel qu'il est, dans ses difficultés comme dans ses opportunités. Prétendre que tout est possible, que nous pourrions tout accomplir, tout réussir pourvu que nous en ayons le désir et la force de travail est un mensonge. 

Cela ne veut pas dire non plus que "rien" n'est possible ! La vérité se situe au milieu, dans cet espace intérieur qui vous dit ce que Vous voulez accomplir, ce qu'est votre art, ce que pourrait devenir votre mission. Dans cet espace là, oui, tout est possible !

jeudi 20 août 2020

2000ème billet

2000

C'est le numéro de ce billet. 2000 billets au cours des huit dernières années. Huit années de publication quasi quotidienne (jours ouvrables principalement).

Qu'est-ce que cela m'inspire ?

D'abord qu'il s'agit là du projet professionnel le plus long dans lequel il m'ait été donné de m'investir ; je considère toujours ceci comme une chance immense et presque comme un privilège, la possibilité qui m'est donnée de m'adresser à vous de la sorte. Je dois bien sûr vous remercier, vous qui lisez cette prose régulièrement et qui m'aidez de vos commentaires ou de vos encouragements. 

Ensuite, que la facilité avec laquelle il est possible de rentrer en contact avec vous n'a d'égal que la difficulté de conserver votre attention. Nous vivons dans un monde bruyant dans lequel des milliers de gens passionnants oeuvrent à créer des contenus profonds, décalés, intelligents. Une fois de plus, c'est un privilège de me sentir, avec ce 2000ème billet, partie de ceux qui sont de cette aventure.

Le développement personnel, qui n'est autre que la tentative de s'améliorer au quotidien, de mieux se comprendre et ce faisant de mieux comprendre le monde qui nous entoure est d'abord une affaire de pratique, de régularité, de constance... Je ne connais pas d'autre moyen pour avancer. Le challenge n'est pas tant d'être au rendez-vous tous les jours, il est de se confronter chaque jour avec l'immensité de ce qui pourrait être écrit sur ce sujet et le sentiment qu'après huit années, je n'ai fait qu'égratigner sa surface... Ce blog m'aide, chaque jour, à pratiquer, à donner un peu de temps à ce sujet si passionnant. Pour cela, chacun de ces billets est écrit par moi, édité par moi et donne une image à peu près fidèle de mes opinions et de mon avancement sur ce chemin. Ce blog, c'est moi, aussi exactement qu'il est possible. A vouloir vous aider, c'est moi que j'aide. C'est peut-être cela la plus belle leçon que je retiens de ces huit années en votre compagnie, une vérité qui n'a rien de révolutionnaire, mais dont la magie n'a de cesse de me surprendre : "donner, c'est recevoir" !




mercredi 19 août 2020

Flagrants désirs !

Le carburant de nos vies réside essentiellement dans ce que nous voulons. Ce sont nos désirs qui nous animent. La majorité de nos désirs restent insatisfaits et c'est tant mieux, si tous étaient satisfaits, nous finirions par manquer de carburant et par nous arrêter, déprimés et tristes, sans but et sans envie ! Il en existe, parmi tous ces désirs qui nous meuvent, qui nous définissent, certains qui comptent plus que les autres et dont la satisfaction nous paraît plus importante, si bien que cette satisfaction devient un besoin. Savoir identifier l'intensité d'un désir et ce qui le transforme en besoin participe pour une bonne part à ce sentiment d'accomplissement que nous ressentons parfois. C'est lorsque nous nous dispersons à vouloir combler tous nos désirs que les choses se compliquent !

mardi 18 août 2020

Mieux que bien manger !

Une conversation avec quelqu'un qui lutte contre le cancer. Bien sûr, notre discussion tourne vite autour de l'importance de la nutrition dans le processus qui mène à la guérison. Moins de sucre, plus de légumes, moins de mauvaises graisses, etc.

Mais, dans mon esprit, une fois de plus, la confirmation que la cause probable de la maladie n'est pas un problème lié à l'alimentation, mais au stress. 

Le stress est ce qui bien souvent nous rend malade. Trop de cet acide mental créé en nous des maladies qui ne sont que les réaction d'un corps qui ne sait pas gérer cet afflux d'angoisse, de mal-être, d'insomnie, et qui pour cela se sent obligé de faire masse, de créer de la masse, de se faire cancer...

Comprendre que diminuer le stress est un travail, une pratique, un choix et c'est un grand pas vers plus de bonne santé. Ajoutez-y des légumes, supprimez les sucres raffinés et c'est la cerise sur le tofu !

lundi 17 août 2020

Viser un peu plus haut...

 Lorsque nous sommes enfants, il y a toujours ce petit quelque chose, cette aptitude, cette attirance... Pour certains, ce sera le sport ou les langues ou les jeux de sociétés. Nous nourrissons des appétits variés, divers et surprenant. Ces appétits sont des livres ouverts sur qui nous sommes. Nos désirs et nos goûts nous indiquent un chemin. Aucun de ces chemins n'est aisé, mais sur certains d'entre eux, nous sommes portés, motivés, inspirés par ces appétits initiaux dont il serait difficile de déterminer l'origine...

Lorsque nous devenons adultes, c'est la même chose. Ces appétits ne meurent pas à l'adolescence, ils continuent de nous être présents, de nous appeler, de se rappeler à nous. Ce que l'adulte peut faire que l'enfant ne peut pas : viser plus haut que le seul appétit. Aller plus loin. Viser l'exceptionnel. 

dimanche 16 août 2020

Bien jeté !

 Il s'agit rarement de vous, de moi, de nous... Lorsque nous sommes rejetés, éliminés, disqualifiés, notre premier réflexe est de le ressentir dans notre chair, de vivre un terrible sentiment d'exclusion, de mise à l'écart... Pourtant, ce n'est pas de nous qu'il s'agit. Ceux qui font le choix de ne pas nous choisir ne le font pas parce qu'ils nous connaissent et ne souhaitent plus nous voir. Ils font ce choix parce qu'ils rejettent une idée, un projet, un plan, un CV... 

Personne ne vous connaît. Personne. Personne ne peut donc vous rejeter sur de bonnes bases !

vendredi 14 août 2020

Carte postale...

Tout le monde aime les surprises. Les bonnes surprises. 

Dans un monde aussi connecté que le notre, dans lequel tout se dématérialise, l'une des plus belles surprises qu'il soit possible de recevoir est une lettre de vacances, une carte postale, un document bien réel qui nous parle de vous !


jeudi 13 août 2020

Derrière le mur de la chance...

Toutes nos entreprises ne sont pas couronnées de succès, loin s'en faut.

En revanche, derrière tout ce qui n'a pas fonctionné, se cache une leçon, un enseignement, une opportunité de voir le monde ou notre monde d'une façon différente.

Si nous sommes assez persistant et curieux, parfois, il faut le dire, chanceux, alors cette leçon nous apparait et le désir qui était le notre de réussir peut s'évanouir devant toute la valeur de cette découverte... 

mercredi 12 août 2020

Sachez ce que vous achetez !

Vous le savez : le temps est rare et précieux. Pour cela, il peut être tentant de vouloir l'économiser et de cumuler, sur une période de temps donnée, plus qu'il ne serait raisonnable.

On vient, par exemple, une nouvelle fois de me demander si mes formations qui durent deux jours ne pourraient pas être ramenées à une journée. Moins de temps passé, plus de temps économisé...

C'est évidemment un mauvais calcul. Aussi précieux que soit le temps, il n'a pas de valeur en lui-même mais uniquement là où il est investi. Une journée de formation serait une journée perdue, alors que deux journées sont productives. Pourtant, cette demande est une constante. "Nous n'avons pas le temps" est le leitmotiv de ce siècle...

Ce n'est pas du temps que nous achetons, mais un résultat... et si pour obtenir ce résultat, il faut plus de temps, alors la question se pose en des termes différents.

mardi 11 août 2020

Ne sous-estimons pas le pouvoir de la réalité !

Il y a quelque chose de magique avec le réel, avec la réalité, avec les faits... c'est qu'il est impossible de les refuser. Un escalier à 30 marches, quel que soit le bout par lequel vous prendrez ces 30 marches, il y en aura toujours 30. C'est un fait, c'est ainsi. C'est réel. 1+1=2 est un fait. 

Dans notre communication, le recours au réel vient parfois comme une botte magique. Lorsqu'il est possible de s'y référer adroitement, cela devient un instrument de conviction extrêmement puissant.

Prenons les limitations de vitesse. C'est là un sujet qui va revenir régulièrement dans les habitacles de la plupart des véhicules naviguant sur la route des vacances ! L'un se laisse aller à dépasser la limite et l'autre lui rappelle la nécessité de ralentir. Bien souvent cela conduit au pugilat ! C'est ici que le recours au réel est utile, à ce qui est indéniable, à la règle, la loi, ce qui ne peut être discuté ! 

Ainsi, le rappel à la réalité devrait arriver comme ceci :

- Chéri (ou chérie) - la vitesse est limitée à 80 et tu roules à 90. 

Ce ne sont que les faits, pas d'interprétation, pas d'analyse, pas de jugement, pas de reproche : les faits. Même ajouter un "attention" ajoute une dimension émotionnelle ! Dire à l'autre "Fais attention !", c'est sous entendre qu'il ou elle ne faisait pas attention et c'est prêter le flanc au pugilat dont je parlais plus haut ! 

Ici les faits suffisent. Nus, dénués de tout. Et face aux faits, la seule réponse possible doit ou ne peut être qu'un autre fait, en l'occurence : il est nécessaire de ralentir ! Ainsi, la réponse à l'affirmation que je citais plus haut ne peut être que :

- Merci chéri (ou chérie), je vais ralentir.

Vous me direz : on peut rêver, l'autre ne se laissera pas forcément convaincre de ce seul coup ! Il va sans doute renâcler un peu, affirmer qu'il n'a pas vu, que c'est elle ou lui qui conduit, qu'on ferait mieux de s'occuper de regarder le paysage... Mais c'est un échappatoire, une tentative de se soustraire au réel, bref, de l'émotionnel !! Mais ce n'est pas possible. Le réel ne peut être modifié par nos désirs ou ce que nous souhaiterions qui soit !

Ainsi, en cas de résistance, il suffit d'en rester aux faits ! Camper dans le réel, ne pas céder au sirène de l'interprétation, de l'émotion !

- Oui chéri (ou chérie) c'est toi qui conduit, je le sais et tu le fais fort bien. La vitesse est limitée à 80 et tu roules à 90.

À force, ralentir deviendra une évidence. 

Il y a ceci avec le réel, c'est qu'il est buté et borné. Il est et il est impossible de lui échapper... à moins de sombrer dans la folie...


lundi 10 août 2020

Les grands poseurs !

Nous souhaitons tous paraître sous notre meilleur jour, avoir l'air en parfaite maîtrise et donner le sentiment à ceux qui nous entourent que nous sommes aux commandes de nos vies. Il n'y a qu'à regarder les pages Facebook de nos amis pour s'en convaincre : il ne viendrait à l'idée de personne de montrer sa dernière boulette, comment elle ou il a plié l'aile de sa voiture dans une fausse manoeuvre stupide ou de faire le résumé de sa dernière escarmouche matrimoniale et comment elle a démarré de la façon la plus banale et la plus absurde qui soit ! Nous voulons paraître en contrôle parce que nous ne le sommes absolument pas ! Il n'en est pas un qui sache de quoi demain sera fait, pas un qui ne soit parfait, pas un qui n'ait de regrets, de remords ou de petits secrets peu reluisants !

Cette attitude et ce besoin de posture se retrouvent dans notre communication, principalement dans nos réunions professionnelles durant lesquelles il est peut-être encore plus important à nos yeux de montrer que nous savons parfaitement de quoi nous parlons et que nous ne nourrissons aucun doute sur nos capacités et nos compétences... Et tout le monde pose. C'est le règne de l'apparence. La plupart jouent le rôle de celui qui sait, qui maîtrise... avec le vocabulaire et le jargon qui lui sied, avec ce qui semble nourrir au mieux un personnage fait d'assurance et de vista ! Le problème est que cela se voit et personne n'a envie de travailler ou d'interagir avec quelqu'un qui n'est que l'apparence de lui-même. Cette pose est inutile et elle est même contre-productive. Ceux qui nous intéressent sont ceux qui ne posent pas, qui restent eux-mêmes, avec leurs doutes et leurs questionnements, avec authenticité et honnêteté. 

Cela demande à l'évidence un certain courage, celui de dire ce que vous avez à dire, comme vous avez envie de le dire, avec enthousiasme, constance et précision sans jamais rien simuler pour obtenir ce que vous souhaitez obtenir.

dimanche 9 août 2020

Nier nos émotions...

 Il n'y a aucun bénéfice à nier une émotion. Si vous êtes en colère, vous êtes en colère. C'est ainsi. La situation, telle que vous la vivez, le demande. Quelqu'un d'autre ne se serait sans doute pas mis en colère pour si peu ou pour cela ou de cette façon, mais vous si ! 

Bien sûr, nous souhaiterions tous rester en maîtrise de nos émotions. Ne pas éprouver trop intensément la peine ou la colère ou la honte. Mais ce n'est pas ainsi que cela fonctionne et nos émotions sont ce que nos inconscients ont à nous dire sur qui nous sommes vraiment, tout au fond, loin de nos postures et de ce que nous souhaiterions que les autres pensent de nous. Nos émotions nous décrivent mieux que nous ne saurions le faire et les nier, c'est nier qui nous sommes !

A l'évidence, une émotion est un mouvement. De l'âme, de l'humeur... Un tressaillement de notre personnalité. Cela veut dire qu'il y a un déplacement, un choc, une modification et cela peut altérer le rapport que nous entretenons avec notre environnement et nos relations, pour cela, lorsque nous sommes sous l'emprise de nos émotions, il est sage d'y faire face dans le secret de notre chambre ou de notre bureau et de ne pas laisser se libérer les profondeurs de nos âmes au grand jour sans être assuré que cela restera sans conséquence... Comme tout mouvement, si aucune énergie supplémentaire ne lui est apporté, l'émotion se dissipe et nous pouvons alors la regarder, l'interpréter et lui donner du sens. 

samedi 8 août 2020

Le pouvoir du silence...

 En matière de communication et d'interactions, il est une évidence : moins vous parlez plus vous disposez de temps pour le reste. Le reste en question étant : écouter, être attentif à l'autre ou préparer vos arguments...

La plupart du temps, le temps que nous passons à parler semble faire de nous les maîtres de la conversation, nous tenons le crachoir, nous sommes écoutés, nous dirigeons le débat. Ce n'est que rarement le cas et à trop vouloir être au centre nous en oublions souvent qu'il en est en prise de parole comme en musique : pourquoi prononcer tous ces mots quand il suffirait de ne dire que les plus importants... *

Un bon orateur, contrairement à la croyance la plus répandue, n'est pas celui qui parle le mieux, mais il est celui qui parle de la manière la plus efficace possible et cela peut signifier deux phrases de 30 mots chacune dans le cours d'une conversation ou d'une réunion de plus d'une heure. 

À moins parler, nous nous installons mieux dans l'écoute et c'est dans l'écoute que nous en apprenons le plus sur les gens qui nous entourent et sur leur fonctionnement, sur leur langage corporel, sur leurs désirs ou leurs attentes... De là, sur la façon de mieux les satisfaire pour rendre notre communication ou notre intervention pertinente. 

Communiquer n'est pas parler. Au contraire !


* Miles Davis : "Pourquoi jouer tant de notes quand il suffit de ne jouer que les plus belles ?..."

vendredi 7 août 2020

C'est de la merde !

Quoi que vous fassiez, si vous faites le choix de créer, de créer quelque chose de nouveau, d'inédit et d'original, viendra un moment de doute. Un moment où vous vous direz forcément : "C'est de la merde !"...
Bien sûr, c'est normal. Difficile de garder le recul, la sérénité et un regard neuf sur tout ce que nous faisons et de façon constante. Vient nécessairement un moment où l'oreille s'épuise, le regard se distend, l'inspiration s'essouffle. Cela ne veut rien dire. Quel que soit le moment, vous restez le pire juge de votre oeuvre ou de votre art. Les moments de doute sont à prendre comme sont à prendre les moments d'hystérie créative, avec méfiance ! Ils passeront. La course est longue.

jeudi 6 août 2020

La meilleure façon de marcher...

Pour un acteur, s'il est une prouesse à réaliser, c'est celle de réussir à produire en public ce qu'il y a de plus naturel dans l'existence : marcher. 
Marcher de façon naturelle, marcher comme nous savons marcher lorsque nous n'y pensons pas, c'est cela le métier d'acteur, parce que d'une certaine manière tout découle de là. Comprendre et connaître ce qui fonde une démarche, un mouvement et le faire sien. Être le geste et l'incarner, être ce qui nous rend unique et particulier, c'est cela être acteur et peut-être aussi : c'est cela être pleinement.  
Savoir notre démarche, savoir notre façon de marcher ! Qu'est-ce qui la rend unique, particulière, délicate ou imposante c'est allez vers la compréhension de ce qui nous rend uniques, originaux, Nous !


mercredi 5 août 2020

Les formations à distance ?

Nous le savons tous, ce temps passé à étudier, nos années d'étude ne sont qu'une partie du processus d'apprentissage. Ce qui va transformer ces enseignements en savoir solides et utilisables, c'est l'expérience, la pratique, la mise en application. Personne ne s'y trompe lorsque sont encouragés les stages, les immersions et tout ce qui permet de confronter la théorie au réel.
Parce que nous n'apprenons que difficilement dans les livres, sinon nous serions tous d'excellents skieurs ou d'excellents pianistes ! S'il suffisait de lire comment skier dans un livre, quelques lectures et nous n'aurions alors plus qu'à sortir nos skis et nos bâtons pour aller dévaler la première piste noire venue, en godille bien serrée ! Il n'en est rien, pire : ce que nous donnent les livres et la théorie ne sont presque rien par rapport à cette nécessité d'intégration, de compréhension somatique de ce qu'est une performance !
Le livre est l'une des principale invention magique de l'être humain, mais il ne peut pas tout faire !

On me demande beaucoup en ce moment pourquoi je n'ai pas transféré la plupart des formations que j'anime en formation à distance. Puisque Le Virus nous condamne à rester derrière nos écrans, pourquoi ne pas faire avec et proposer la théorie et ce qu'il convient de faire pour bien communiquer, mais à distance...
Je ne le fais pas parce que je sais que pour la plupart des formations que j'anime, cela n'est pas possible, parce que manquerait cette expérimentation si fondamentale...
Avez-vous déjà descendu à ski une piste noire avec Zoom, Webex ou Teams ? Pensez-vous que cela serait excitant ? Que le faire ainsi vous aiderait vraiment lorsque vous serez réellement à la descente du télésiège devant un mur à 30 degrés d'inclinaison ? Non, il manquerait la sensation du vent sur le visage, la sensation de balancement de votre centre de gravité à chaque virage, le froid qui mord les oreilles et le nez, le crissement de la neige sous les skis et cette vibration si particulière lorsque la neige est de bonne qualité, le bruit de la respiration, les douleurs dans les muscles, cette sensation de bonheur et d'exaltation que créé la vitesse et l'effort... Il manquerait l'essentiel... 
Et c'est cet essentiel que propose une vraie formation : la joie de se dépasser et de se découvrir meilleur !

Cela dit, et fort heureusement pour moi, certaines formations restent performantes à distance, et je me tiens à la disposition de toute personne que cela intéresserait !

mardi 4 août 2020

Comme pisser dans la baignoire...

Il n'y a guère que les jeunes enfants pour pisser dans leur bain ! Un adulte ne le ferait pas, pour une raison assez évidente, il baignerait dedans !
C'est en gros la même chose avec la planète qui nous abrite. Nous baignons dedans. Pourtant, en dépit de ce que nous savons et des alertes qu'elle nous envoie, nous pissons continûment dans une baignoire dans laquelle nous pataugeons tous. Bien sûr, la taille de la baignoire est telle qu'il est difficile de savoir qui a pissé et quand, mais qu'on ne s'y trompe pas, il n'y a pas de disparition spontanée, cette pisse reste-là, et elle finira par nous hanter...

lundi 3 août 2020

Namasté !

Il peut arriver que nous pensions ne pas être à la hauteur, ne pas mériter d'être reconnu, respecté, apprécié. 
Il peut arriver que la confiance que nous avons en nous-mêmes se trouve amoindrie, par les circonstances, le hasard, notre histoire...
Pourtant, quelles que soient ces circonstances, nous méritons tous et tout le temps le respect. 
Ce respect que nous nous devons est la fondation de tout. Il est impossible de se sentir bien sans être respecté des autres et de soi-même. 
Pour cela, il importe de se débarrasser des relations que nous entretenons avec ceux qui ne manifesterait pas ce respect. C'est assez facile, si passer du temps avec telle ou telle personne ne vous procure qu'un sentiment d'inconfort, de malaise, d'insécurité, la relation est probablement toxique. Il importe aussi de réapprendre à se respecter soi-même. A revoir et nous reconnecter à ce que les circonstances ont pu cacher à nos yeux ou briser : notre profonde humanité, notre désir de bien faire, notre créativité - comme l'expriment si bien les tibétains lorsqu'ils se saluent d'un "Namasté"( नमस्ते ou नमस्कार ), qui se traduit de manière non littérale par : "Je salue ce qu'il y a de divin en toi !"

dimanche 2 août 2020

Face à la grossièreté...

Lorsque quelqu'un émet une critique à votre encontre ou se montre grossier, désagréable, ce n'est pas de vous dont il est question, mais de cette personne. 
Tout ce que nous faisons, toutes nos interactions, sont révélatrices de nous-mêmes, de notre façon de voir le monde et de le comprendre. 
Si quelqu'un éprouve le besoin de vous rabaisser, c'est bien le révélateur d'un manque, d'un mal-être, d'une difficulté à éprouver de l'empathie et du plaisir à côtoyer agréablement et respectueusement les autres. 
Pour cela, devant la critique ou toute forme de violence verbale, mieux vaut rester silencieux.
Répondre à une critique c'est donner une forme et une réalité à quelque chose qui n'en a pas. 
Savoir ne rien prendre personnellement et se détacher de leur représentations négatives est une excellente manière de se soulager d'un poids encombrant. 

samedi 1 août 2020

Une béatitude active !

Il y a un mot de la langue française que je trouve particulièrement revigorant.
Ce mot c'est : inspiration.

C'est un état : être inspiré. C'est ce sentiment de flux, de désir. C'est un état qui suggère une fertilité créative, presque divine. Se sentir inspiré, c'est être présent à soi-même et à ce que la vie nous propose.

C'est une posture : être inspirant. C'est vouloir encourager, soutenir. C'est se mettre au service des autres pour révéler ce qui est là, mais qui a cessé d'être vu ou perçu. Inspirer les autres à se dépasser est l'une des activité les plus agréables qui soient.

C'est un travail : chercher l'inspiration ne peut se faire que par une pratique constante et régulière. Plus on travaille, plus l'inspiration est là, plus elle est donnée. 

Enfin, c'est une ouverture au monde : chercher l'inspiration chez les autres, dans les détails, dans un paysage... L'inspiration, cette connexion à ce que nous avons en nous de plus créatif, nourricier, enfantin, nous rappelle l'importance qu'il y a à être et à observer, à contempler et accueillir. Rien de plus, mais aussi rien de moins. 
Il y a en chacun de nous des puissances qui nous dépassent, qui sont plus fortes que tout... et c'est bien souvent par l'inspiration qu'elles se manifestent et que nous pouvons les reconnaître !