Le but du jeu...

Je ne vois rien qui puisse être plus fascinant et plus profondément humain que d'apprendre, que de devenir chaque jour un peu plus sage, un peu plus présent à soi-même et au monde... Apprendre, rester curieux, devenir une personne plus affutée, c'est là tout le jeu de la vie... Sans cela, à quoi bon ?

Le 7 décembre 2017...

Où étiez-vous le 7 décembre 2017 ? Si vous ne vous en souvenez pas, il se peut fort que cette date reste dans les anales de l'Histoire humaine… Pourtant, cette date ne vous dit rien !
Le 7 décembre 2017, soit à peine 76 ans après Pearl Harbour et l'entrée dans la deuxième guerre mondiale des USA, le programme AlphaZero de Google battait au échec le programme Stockfish 8.
Ce programme était en 2016 le programme le plus avancé en matière d'échec et ses concepteurs lui avait donné accès à des siècles de pratique du jeu d'échec et des décennies d'analyse et de compréhension de ce jeu de réflexion et de stratégie…
Là où cela devient intéressant, c'est que AlphaZéro, contrairement à StockFish 8 n'est pas un programme issu d'une représentation humaine de la pratique de ce jeu. StockFish 8 a appris avec ses programmeurs à jouer en observant les maîtres anciens, en analysant et disséquant leurs stratégies et il utilisait ensuite sa capacité à générer plus de 80 000 combinaisons possibles à la seconde pour assurer son succès…
AlphaZéro n'a pas appris les échecs de la sorte. AlphaZéro est le pur produit de ce que l'on appelle le "machine learning". Le programme a appris à jouer et à maîtriser les échecs en jouant contre lui-même et cela en utilisant sa capacité à générer 70 millions (!) de combinaisons à la seconde.
Là où cela devient passionnant, c'est le temps qu'il aura fallu à AlphaZéro pour acquérir le niveau nécessaire pour battre ou faire nul face à Stockfish sans jamais perdre, sur plus de 70 parties : 4 heures !
Parce que AlphaZéro n'a jamais été influencé par notre approche et notre compréhension de ce jeu, sa façon d'aborder les échecs sont parfois considérées comme ultra créative et jamais vues auparavant !
4 heures !
L'intelligence artificielle arrive. Elle arrive avec ses bonnes nouvelles et ses mauvaises nouvelles.
Il est sûrement temps de lire à son sujet, et si j’étais vous, j'en apprendrais le plus possible sur elle et sur ses intentions sur le métier qui est le votre au moment De lire ces lignes !
4 heures !

D'argent et de bonheur...

Vous ne devriez pas travailler pour l'argent...
Si votre préoccupation, votre principale préoccupation est l'argent, cela risque de mal se terminer.
L'argent n'est pas un moteur suffisant pour vous donner le jus nécessaire et le souffle à maintenir sur la durée d'une carrière ou d'une vie...

IA

Le travail du céramiste dont j'admire le plus le travail pourrait aisément être réalisé par une machine. Entrer le motif, puis laisser faire l'automatisme... et voilà !
De longues séries pourraient être réalisées et le chiffre d'affaire augmenter en proportion...
Mais cela ne marche pas comme ça. Le simple fait que ces bols soient fait de mains d'homme leur donne une grande partie de leur valeur. Non pas seulement parcequ'on y trouvera les petites imperfections qui font de l'art ce qu'il est... le produit d'une combinaison entre une compétence et l'exploitation d'accidents et d'intuition. Mais aussi parce que l'émotion qui transpire d'une oeuvre vient du fait que c'est un être humain qui s'est donné corps et âmes dans cette réalisation. L'empathie que cela créé. Cela va bien plus loin que le seul besoin de contemplation d'un objet, c'est un rappel de notre humanité et de ce dont nous sommes capables lorsques nous nous donnons à 100%.
La machine ferait mieux, mais jamais la machine ne nous racontera, ne nous rappellera qui nous sommes au plus profond de nous-mêmes.

Quelque part dans le public...

DiMaggio. Peu connu en Europe. Et pour cause, c'est de Baseball dont il s'agit !
DiMaggio joue et c'est un match qui ne compte pas, sans enjeu. Les Yankees, l'équipe de DiMaggio, sont éliminés bien avant que cela ne commence...
Et pourtant, DiMaggio se bat comme un beau diable. On le sent motivé comme s'il s'agissait d'une finale, comme si le match avait de l'importance... alors que pour tout le monde, il n'en a pas.
A la fin de la partie, on vient lui demander : mais pourquoi s'être battu de la sorte, pourquoi avoir tout donné quand tout était perdu avant même le début...
Et DiMaggio de répondre : " Il y avait peut-être dans le public un gamin qui me voyait jouer pour la première fois... Hors de question de le décevoir..."

Les enjeux ne sont pas toujours là où nous les pensons. Il se joue bien des choses lorque nous cessons d'exiger de nous-mêmes le meilleur de ce que nous sommes capables de donner...

L'élastique au quotidien

Parce que le cerveau reptilien n'est pas informé des nécessités de la vie moderne, et parce qu'il ne sait pas faire la différence entre risque et danger, nous avons tous tendance à vouloir limiter les moments de sortie de nos zones de confort.
Comme tout le reste, sortir de cette zone confortable et appréciée depuis, pour la plupart d'entre nous, de nombreuses années, nécessite un certain entraînement.
Toutes les occasions sont bonnes, mais il est possible de s'entraîner de manière inattendue... comme cette personne qui me raconte comment elle fait des demandes impossibles à sa boulangères, ou demande et redemande la même chose jusqu'à ce qu'en face, ça craque... Son objectif : créer de l'inconfort, du décalage... Pousser le bouchon bien au delà de ce qu'il est raisonnable... Placer la relation dans un endroit totalement inédit et finir par s'y habituer. Ce qui fait qu'au moment où une demande plus raisonnable devra avoir lieu, mais inconfortable, cela semblera facile.
Il s'agit en fait de tirer sur l'élastique jusqu'à ce qu'il ne revienne plus à son état initial.
Cela commence maintenant et peut se faire n'importe où.

Conférence...

Intervenir dans une conférence sous-entend généralement une bonne dose de stress.

Le nombre des participants est important et parmi ces participants figurent aussi des sommités de votre domaine, des individus en face desquels il n'est pas question que vous vous tourniez en ridicule.

Et puisque la seule manière d'avoir l'air ridicule serait de montrer autre chose qu'une maîtrise complète du sujet qui vous occupe, les conférences se transforment en immenses séances de lecture durant lesquelles les participants sont abreuvés d'information jusqu'à saturation.

Le problème, c'est que ces conférences n'ont pas pour objectif de faire la démonstration de la valeur professionnelle des intervenants. Une conférence a pour but de modifier les comportements et les attitudes des participants. Se voir abreuvé d'information ne permet pas d'atteindre ce résultat !

Lorsque vous intervenez dans une conférence, vous avez la possibilité de faire ce qu'aucun livre ou aucun document ne peut faire : la possibilité de toucher votre auditoire avec vos histoires et vos expériences. Vous avez la possibilité de montrer quelque chose de surprenant, de différent, de troublant sur ce que vous faites…

Il est évident qu'ils ne mémoriseront pas tout, qu'ils ne changeront pas du tout au tout, mais au moins se souviendront-ils de vous et c'est déjà mieux que rien.

Face à la foule

Lorsque vous intervenez devant une foule, devant un auditoire hétérogène... la bonne question a vous poser, plutôt que de les envisager comme une masse ombreuse et indécise, est de savoir lesquels parmi eux vous vous atteindre. Qui dans cette foule voulez-vous changer ? Lesquels souhaitez-vous voir agir ?

L'erreur serait de vouloir changer tout le monde, trouver le plus petit commun dénominateur... alors que vous n'avez sans doute besoin que d'une partie d'entre eux. La partie qui compte.

Chuis timide, mais...

Ils sont nombreux à s'envisager comme timides, réservés, incapables d'aller au devant de l'autre et condamnés à rester seuls, isolé-e-s et silencieux-ses.
La timidité n'est pas une maladie. L'introversion n'est pas une tare dont il est impossible de se débarrasser !
Prendre le risque d'aller au devant des autres, de prendre la parole, de s'exposer, c'est une compétence, un savoir-faire... quelque chose qui place dans un fort inconfort au début, inconfort qui tend à s'estomper à force de pratique...

Si Bezos le fait, c'est peut-être une bonne idée...

Jeff Bezos a décidé de supprimer les PowerPoint lors des réunions de direction.
A la place : lecture d'un mémo de 6 pages structuré selon les règles de la narration et débat.
Adios les bullet points.
Et ça marche...

Lire l'article en anglais ici...

Les années lycées et la réussite...

Alors que nous recherchions avec une "vieille" amie des indices sur ce qu'était devenu quelques-unes de nos connaissances de lycée, j'ai trouvé intéressant de voir à quel point ceux qui avaient les meilleurs résultats en ce temps là, notamment dans ces fameuses matières scientifiques sans lesquelles la damnation s'installe sur une carrière et sur une vie, n'étaient finalement pas nécessairement ceux dont les chemins et les réussites étaient les plus brillantes.
Intéressant de voir à quel point nous considérons, encore aujourd'hui, que la réussite scolaire et universitaire, sont les prérequis nécessaires pour des vies professionnelles ou artistiques réussies, ou réussies au sens large...
Ce n'est pas le cas. 

Dans le secret de votre chambre...

Aujourd'hui, même si votre business est de petite taille, si vous fabriquez trois poupées de tissus dans le secret de votre chambre, votre marché est mondial. Vous avez accès au monde entier et il n'appartient qu'à vous de faire se rencontrer votre offre avec ceux qui n'attendent que de découvrir vos créations.
Cela peut se produire...
Et pour cela, le secret de votre chambre doit se prendre de désir de grandeur !
La taille de la chambre et la taille de votre vision n'ont pas à être proportionnelles !

Au coin de la rue...

Qu'attendez-vous de votre épicier, celui qui est juste au coin de votre rue : de l'attention, une relation et un service qui soient personnalisés, authentique et réactif...

Pendant longtemps notre relation au monde du commerce répondait à tous ces critères, parce qu'il n'y avait rien d'autre. 

Puis il y eut les multinationales... et tout cela disparu...

Ce qui est intéressant, c'est qu'avec l'arrivée de l'internet, outil premier de la mondialisation, la possibilité et donc l'attente de tout cela revient et nous attendons des multinationales qu'elles nous offrent de l'attention, de la personnalisation, qu'elles soient authentiques et sincères...

Elles sont peu nombreuses à répondre à ce défi.

Et cela veut dire que de nouvelles places se créent et peuvent se prendre !

Hausser le ton !

Convaincre ne requiert jamais une montée dans les décibels. Si vous avez besoin de crier, c'est que votre point de vue, votre argumentaire, votre vision des choses n'est pas suffisamment assise et structurée. Ou que vos émotions vous emportent là où aucun résultat n'est possible.
Il n'est pas possible d'influencer quelqu'un sans le respecter, sans l'écouter et sans y être attentif.
Crier, vouloir s'imposer, mépriser et fermer la porte au dialogue est à l'opposée de tout cela.

Persistence...

Les sportifs appellent ça : petits progrès quotidiens et ce que cela veut dire : être aujourd'hui meilleur qu'hier, juste un peu... et ces petits progrès s'accumulant forment une compétence, un talent, une performance.

La plupart d'entre nous n'envisageons pas les choses de cette façon. Pour nous, c'est tout, tout de suite ! Ce qu'en anglais on appelle : "instant gratification". Et c'est toute notre époque. Vouloir tout, tout de suite. Le clic, le succès, le plaisir...

Le problème, c'est que tout ce qui a de la valeur, tout ce qui défini notre humanité : la relation, la passion, la reconnaissance, la confiance, tout cela prend du temps et se construit dans la durée, petit à petit.

Au sortir de la salle de gym, après plusieurs heures de pratique, il est rare que vous constatiez le moindre progrès... juste des courbatures et pas grand chose en plus dans votre tour de biceps ! 

Rare que quelqu'un se décrète votre ami après deux minutes de conversation !

Exceptionnel qu 'un client vous confie un budget de 100 000 euros après un premier rendez-vous!

La persistance, l'entêtement sont les ingrédients premiers de tous succès.

Ceux qui réussissent sont ceux qui n'ont pas abandonné. Tous ceux qui s'entêtent ne réussissent pas forcément, mais 100% de ceux qui réussisent n'ont pas abandonné !

Le meilleur technicien...

Il est tentant de penser que ceux qui réussissent dans les entreprises qu’ils se sont donnés sont ceux qui disposent des meilleures compétences. Le meilleur violoniste sera celui qui disposera des meilleurs places de concertiste. Le meilleur mathématicien sera celui qui recevra une chaire et pourra faire ses recherches en toute quiétude. Le meilleur musicien aura du succès et que c’est grâce à sa technique et à un je ne sais quoi d’inspiration que l’on reconnaît un Jackson ou un Prince.

Eh bien non. La compétence n’est pas ce qui garanti le succès. Pas en musique, pour sûr.

La compétence technique est sûrement une alliée, mais elle n’est pas suffisante. Pour une raison simple : elle est ennuyeuse en elle-même ! Personne n’apprécie les longs solos techniques (cf le jazz de ces dernières décennies). Le public est toujours en quête d’émotions. Et cela vaut pour vos interventions, vos présentations, vos réunions.

Stand up et secret !

Il y a un secret qui court parmi les professionnels de la "stand up comedy"... pour gagner en impact, faciliter le rire, s'attirer la sympathie de l'auditoire.

Ce secret je le partage avec vous : "louder, quicker".

Parler plus fort et plus vite !

Cela peut sembler contre-intuitif, vous qui pensiez parler trop vite !

Plus fort pour marquer votre présence, leur faire ressentir votre intention, prendre à bras le corps la mission qui vous vous êtes donnée !

Plus vite, parce que tout est question de rythme et que c'est à vous de maintenir en l'air et dans le groove, la succession de vos arguments.

Dans le doute, si quelque chose vous semble manquer alors que vous êtes en présentation : "plus vite, plus fort !"

Tu as l'air fatiguée !!

On me raconte : 

"Aujourd'hui alors que je reviens de vacances, quelqu'un me dit que j'ai l'air fatiguée... Evidemment, je me sens dévastée !"

Évidemment !

Qu'est ce que cette personne peut bien avoir à gagner à donner un commentaire de cette nature ? Rien.

Alors pourquoi ? Peut-être que certains ont besoin que les autres se sentent mal pour se sentir aller un peu mieux.

Vous n'êtes pas de cette sorte !

A moins que ce ne soit positif ou que le résultat ne débouche sur quelque chose de positif pour la personne à qui vous donnez vos commentaires : taisez-vous !