mardi 31 décembre 2019

Star Wars

Je suis de ceux qui pensent (ou qui croient...) qu'existent à Hollywood d'excellents scénaristes et que ces derniers maîtrisent et comprennent les règles d'une bonne narration.
S'il est un endroit sur Terre où la concentration de bons scénaristes est importante, c'est bien Hollywood, California.
Et pourtant, les trois derniers "Star Wars" sont mauvais. Au delà même de mauvais, ils sont incroyablement médiocres, mal écrits, mal pensés, mal fagotés...
Lors de la projection du dernier épisodes de cette saga que j'ai vu naître, je n'ai pas tenu et je suis sorti avant la fin tant me prenait avec tristesse un profond sentiment d'ennui et de gâchis mêlés...
Alors qu'est ce que cela nous raconte ? Quelles leçons retenir de cet échec à poursuivre une narration qui recelait de telles promesses ?
Pour moi, il n'y en a qu'une : les belles choses viennent du coeur. L'art, le bel art, doit être celui d'un individu portée par une cause, par un désir, par quelque chose qui le transcende et l'appel à donner une oeuvre qui bien souvent le dépasse. Les premiers épisodes de Star Wars étaient ceux de Georges Lucas, porté par son envie de réussite, par ses déboires avec les studios, par son casting capricieux, mais si talentueux ! Les épisodes qui suivirent, tous, sont ceux de la technique, porté par le désir de plaire au plus grand nombre, pour ne pas vexer les fans, pour minimiser le risque...
On ne peut en vouloir aux décisionnaires : lorsqu'une "marque" coûte aussi cher, il est facile de se laisser tenter à produire quelque chose dont on sait la rentabilité. Mais le bel art n'en a que faire.



lundi 30 décembre 2019

Autour de la grève...

Chaque grève des transports apporte son lot de frustrations, mais aussi de réflexions sur la chose humaine et sur ce qu'il est juste ou non de faire pour une cause que l'on estime juste.
Je pense sincèrement que les cheminots grévistes sont persuadés que leur cause est juste et qu'il n'est pas admissible que l'on change les termes de leurs contrats en cours de route sans qu'un accord avec lequel ils soient alignés ne soit trouvé. Je suis persuadé que derrière chaque gréviste se trouve un bon père de famille, une collaboratrice consciencieuse et professionnelle, une personne de valeur pour l'entreprise SNCF. Je suis persuadé que chacune de ces personnes se passerait d'agir de la sorte si cela était possible et que dans le fort intérieur de la plupart d'entre elles, priver de Noël des familles ou rendre les transports difficiles durant cette période de fête est un crève-coeur...
Et pourtant...
S'il y a bien des circonstances atténuantes, et c'est à elles que je pense quand la frustration me gagne (!), elles ne pèsent pas lourd face à la souffrance et à la violence de ce qui se produit et dont je suis le témoin.
Qu'est-ce qu'une cause juste ? Et jusqu'où l'est-elle si pour qu'elle soit entendue il faut encore pratiquer l'injustice ?
Je pense que c'est là qu'intervient le plus notre libre arbitre. Ce choix que nous faisons de faire ou de ne pas faire la chose juste, en dépit de nous-mêmes, de nos désirs, de nos instincts et de nos colères (nos émotions au sens large). C'est de cela dont on parle lorsqu'il est question de noblesse. La noblesse, c'est cette capacité à se mettre en retrait, ne serait-ce qu'une seconde, pour le bien commun, pour l'autre et ne pas hésiter à mettre en péril sa vie, son confort, son intégrité physique pour que la chose juste puisse se produire.
Ce que m'apprennent les cheminots grévistes aujourd'hui, c'est d'en faire encore plus pour les autres et de ne pas céder à cette folie du tout pour Moi, à cet aveuglement collectif qui veut que ces hommes et ces femmes se battent peut-être pour des retraites qu'ils passeront à 52 degrés celsius dans une France dévastée, rationnée en eau, sans électricité et dans un quasi état d'urgence...
La noblesse ou la grandeur serait de faire entendre une voix de sagesse. Pas une voix résignée ou soumise. Une voix qui dit sa force, sa maîtrise et qui exige de négocier pour éviter la violence et la souffrance. Une voix qui porterait sa responsabilité et ne tenterait pas de la faire porter par la partie adverse. Une voix de femme ou d'homme qui affirmerait qu'il serait facile de faire ce que font ceux qui ont un pouvoir de nuisance (les harceleurs), mais que ce sera autrement, parce que l'époque l'exige, parce que la noblesse, si elle est rarement récompensée est toujours la voie à suivre si l'on veut être respecté, par les autres ou par soi-même.
Ou par soi-même.


vendredi 27 décembre 2019

Mass market ? Really ?

Eduqué pendant les années 80, les années du marketing à gogo et de la consommation de masse... Difficile de ne pas penser que le modèle à suivre est d'identifier une cible la plus large possible, de communiquer auprès de cette cible, de valoriser l'offre, de faire la démonstration de la qualité des produits, puis de faire la démonstration que de la qualité de ces produits viendra pour le client une solution à ses problèmes ou ses besoins...
Ratisser large semble être la solution, parce qu'il suffit de quelques poissons pour que cela fonctionne...
Le problème, c'est que cela ne marche pas (plus ?) ainsi !
Les années 20 qui se présentent vont exiger d'abord de trouver le groupe de personnes, le plus restreint possible, qui profitera le plus du ou des produits. De les identifier précisément et de créer un lien avec eux pour créer une relation unique basée sur la confiance et l'authenticité. Puis de trouver le narratif qui entretiendra cette relation de proximité et enfin de faire la démonstration que leur monde serait amoindri par votre absence et offrir un produit qui soit à la hauteur - un produit en excellence.
La masse est un concept des temps anciens. Une pub sur TF1 n'a jamais eu aussi peu de sens que dans le monde d'aujourd'hui - sans doute pas pour tout le monde - mais pour la plupart d'entre nous, il est temps de regarder autour de nous et d'aller au devant de ceux qui attendent ce que nous avons à offrir !

jeudi 26 décembre 2019

Opulence !

Alors que je regardais autour de moi dans un supermarché de mon quartier, un sens profond d'opulence m'envahit ! Nous vivons dans une société dont la richesse et l'aisance sont les traits dominants. Même pour ceux qui craignent pour leur avenir, il n'en est pas un qui envisage un jour d'avoir faim ou d'avoir froid ou d'avoir soif... Les combats qui se mènent dans nos sociétés le sont pour plus de temps libres, de plaisirs, de détente... Il est loin le temps où les femmes et les hommes de cette planète se battaient pour leur survie. J'aimerais voir la tête qu'ils feraient devant les comportements de certains et les angoisses de certaines !!
Peu de temps après, j'entrais dans un autre commerce. Une librairie. Un sens différent m'envahi cette fois. Celui d'une générosité infini. Je suis toujours estomaqué quand je peux toucher du doigt le nombre de mots et de phrases et d'histoires qui sont écrites et publiées chaque année, chaque jour et qui me rappellent combien nous sommes une civilisation de culture et de savoir !
Ces deux opulences, ces deux générosités appartiennent à deux mondes différents.
Il est difficile de voir la première, parce qu'à force nous la prenons pour acquise. "Il y a à manger, et alors ?! C'est bien la moindre des choses ! Nous voulons bien plus !"
Il est difficile d'accéder à la seconde, parce que cela demande des efforts et que lire un livre demande du temps et de la concentration et du désir. Le désir de mieux comprendre, de devenir meilleur. Et la capacité de se laisser aller à l'imaginaire d'un autre d'une façon un peu plus sophistiquée et intelligente que ne nous le propose "Star Wars"...
Pourtant, accéder à la seconde nous donnerait les clés de compréhension de la première et nous donnerait accès à une troisième forme d'opulence, celle qui nous est intérieure... Celle qui les contient toutes !

mardi 24 décembre 2019

La peur de l'avenir et les retraites...

Au delà du fait que je ne suis pas tout à fait au courant de ce qui est en jeu, des conditions particulières dont bénéficient les sociétés de transport par rapport au commun des mortels, bref, tout ce qui fait que des gens se sentent contractuellement lésés, ces grèves sur les retraites m'inspirent une réflexion. A quel niveau de peur faut-il être pour se battre ainsi pour ce que seront les années futures. Vouloir partir à la retraite à 52 ans ne peut avoir qu'une seule signification : détester son métier au point d'en vouloir partir le plus vite possible. Dès lors il n'est qu'une alternative : partir tout de suite ! Partir et trouver un métier qui soit assez plaisant pour ne pas avoir envie de le quitter, qui fasse se dire : "Le problème de la retraite n'en est pas un ! Je partirai tellement tard, que les quelques années qui me resteront seront largement couvertes par l'argent que j'ai mis de côté et ce que j'ai cotisé !"
Il doit être difficile pour tous ces tous ces gens de sentir que leur avenir, leur futur est entre les mains d'individus qui leur sont inconnus : gouvernement, institutions... et que ces gens peuvent ainsi bousculer le plan qui était le leur : vivre âprement pour ensuite se reposer... Mais c'est un mauvais calcul ! Vivre âprement n'a pas de sens. Trouver maintenant le job qui inspire, cela a du sens ! Et si ce job n'est pas de conduire des trains ou des métros, alors mieux vaut en changer ! Et laisser le plaisir de faire ce métier à ce qui en ont envie et qui le feront bien, sûrement mieux que ceux qui ne pensent qu'à partir le plus vite possible !

Pour ce qui est de la grève actuel, un contrat est un contrat. On n'en change pas les termes en cours de route parce que cela est arrangeant. 

lundi 23 décembre 2019

Hacker le malheur...

Nous ne sommes pas très bons à remarquer, intégrer et vibrer avec ce qui nous arrive de bon, de joyeux et d'agréable... En revanche, nous sommes parfaitement programmés pour anticiper le pire, à  nous y préparer et à le vivre avant qu'il ne nous arrive, pour parfois constater que ce pire n'arrivera jamais !
Ceci est le fruit d'une évolution difficile ! Oui, pendant des millions et des millions d'années, cette capacité à envisager le pire nous a permis de l'éviter ! Une qualité remarquable... Le problème, c'est que ce sont les meilleurs à ce petit jeu qui ont survécu et que nous voilà doté d'une remarquable capacité quasi génétique à nous faire du soucis et à garder cette mentalité de survivalistes...
Pourtant, la vie peut aussi être faite de moment de joie et de bonheur, de moment durant lesquels nous ne sommes pas en danger, ni de près, ni de loin !
Aussi, si je puis avoir une invitation à vous proposer pour cette année qui s'annonce, c'est celle de prendre le temps de remarquer, de noter et de vous imprégner de tous ces moments de bonheur et de joie !
D'aller même jusqu'à souffler dans le creux de votre oreille intérieure quelques mots pour que ces instants ne disparaissent pas aussi vite qu'ils sont arrivés. Des mots qui pourraient sonner de la sorte : "Que voilà quelque chose d'agréable ! Si cela n'est pas formidable, je me demande bien ce qui pourrait l'être !!"
Répéter ce processus assez fréquemment et ce programme reptilien qui condamne à anticiper le malheur pourrait vous peser un peu moins !

vendredi 20 décembre 2019

S'il était un but...

Alain Damasio est un auteur français de science-fiction.
Je commence au moment de la trêve de fin d'année l'un de ses romans : "La horde du contrevent".
Ce livre commence par cette dédicace :

" Ce livre t'est dédié de plein droit, Olivier,
il est dédié au porte-avion d'écoute et 
d'amitié impeccable
qui tient dans l'armature de tes épaules
à ta générosité inexorable,
à l'intelligence de tes apports multiples
fussent-ils humains ou littéraires,
à la pertinence de tes mots quand j'ai 
ramé là-bas,
à ta noblesse enfin, que beaucoup 
prennent pour une simple probité d'âme,
mais je sais être, moi,
le nom secret d'une forme raréfiée de courage. "

Il me semble être un bel objectif dans la vie de devenir de ceux qui méritent un tel hommage et ce que cela demande d'attention, d'efforts, de calme et de patience pour un jour briller ainsi dans les yeux et l'âme d'une ou d'un ami(e).

C'est ce que je vous souhaite quoiqu'il en soit. En ces temps de lutte, de repli sur soi, d'incompréhension sur bien des causes et à bien des égards, il peut être facile de ne plus avoir en tête le but de tout cela.
Je n'en vois pour ma part pas d'autres que celui de devenir meilleur, plus sage, plus apaisé, plus avec les autres et plus en lien... d'atteindre à l'impeccable de l'être. 

jeudi 19 décembre 2019

Tout le monde se lève pour...

S'il est une chose aisée, c'est bien de se taire, de ne plus bouger et d'attendre que les choses reviennent à la normal !
À l'inverse, se lever, s'exprimer, dire, demande du courage.
Certaines situations ne perdurent que parce que personne ne prend la parole et dit ce qui doit l'être.
Une fois le courage rassemblé, savoir comment dire les choses est une compétence précieuse sur laquelle je travaille depuis de nombreuses années... mais il est aussi un autre savoir utile : savoir envers et contre tout que votre opinion compte tout autant que celle de votre voisin, de votre patron, de votre compagnon ou de votre collègue de bureau.
Vous avez droit au chapitre !
Je vois trop de gens se taire, convaincu que leur opinion ou leur façon de voir les choses n'aurait pas assez de valeur. Il n'y a rien de plus faux !


mercredi 18 décembre 2019

Partager sur les réseaux sociaux... Oui, mais...

Arrêtez de partager du contenu, créez-le !
Je comprends l'envie qui est la nôtre de partager la lecture de tel ou tel article qui nous est apparu comme intéressant. Ce partage est utile, sans doute. Mais ce qui l'est encore plus, c'est votre vision des choses, c'est le contenu que vous pourriez créer.
Partager est une chose. Créer en est une autre.
Lorsque vous partagez un contenu, vous valorisez l'opinion d'une ou d'un autre et pensez que dans l'ombre, il sera compris que votre vision des choses est alignée sur ce partage.
Pourquoi ne pas écrire, enregistrer, dire, quelle est votre vision, votre opinion et prendre position. Affirmer votre point de vue.

mardi 17 décembre 2019

Vous êtes mauvais ! C'est vous qui le dites !

Vous parlez tout seul. Vous l'avez remarqué ? Rassurez-vous, vous n'êtes pas fou ! Il est parfaitement normal d'entretenir un dialogue avec soi-même ! Ce dialogue est même crucial dans la façon dont vous analysez les situations qui se présentent à vous et que vous allez devoir affronter au fil de vos journées.
Les psychologues parlent de "dialogue interne". Cette notion est cruciale, parce que de la qualité de ce dialogue interne dépendent beaucoup de vos aptitudes. Parce que ce dialogue interne fonde en partie le socle de croyance sur lequel repose votre psyché !
Il est intéressant de constater que, la plupart du temps, ce dialogue interne n'est pas de nature très positive. Pour la plupart d'entre nous, lorsque nous parlons à nous-mêmes, c'est rarement pour nous envoyer des fleurs ou nous rassurer sur nos capacités ! C'est en général pour critiquer ce qui n'a pas été fait correctement, pour nous faire des remontrances sur notre incapacités à agir ou à ne pas agir !
Notre dialogue interne, c'est un peu cet ennemi intérieur, tout le temps sur notre dos pour nous dire ce que nous ne faisons pas correctement.
Une fois encore, c'est assez normal. La partie de notre psyché qui s'exprime le fait avec de bonnes intentions : celle de nous aider à survivre en nous rappelant constamment la règle, la loi, les limites et ce qu'il faut d'obéissance et d'attention pour rester dans le cadre et en sécurité.
Il est possible d'alléger le poids de ce dialogue interne en restant vigilant et en argumentant avec soi-même. Lorsque vous vous surprenez à vous dire : "Mais quel abruti je fais, il fallait regarder une carte avant de partir, je suis vraiment incapable de prendre les bonnes décisions...", entendez la partie de vous-même qui vous adresse ce reproche et donnez lui en réponse quelque chose que vous maîtrisez, que vous savez faire et dont vous pouvez être fier. "Je ne sais peut-être pas lire une carte ou anticiper un parcours, mais je peux l'apprendre, comme j'ai appris à faire du piano et je trouve que je ne suis pas si mauvais au piano !!".
Vous voyez où je veux en venir : nous ne sommes pas aussi mauvais que nos petites voix internes tentent de nous le faire croire ! Autant nous le rappeler de temps en temps !

lundi 16 décembre 2019

Où sont les Femmes, où sont les Hommes ?

Il est un constat intéressant à la vue du monde d'aujourd'hui...
Les adultes négocient. Les adultes, face à des situations de désaccord, de tension, de difficultés, se mettent autour d'une table et négocient le meilleur, ou le moins mauvais accord pour les deux parties.
Les émotions sont certes de la partie, mais parce qu'il s'agit d'un dialogue entre adultes, ces émotions sont exprimées sans jugement et avec respect.
Les adultes font ce que les enfants ne font pas. Les adultes sont le stade ultime de notre évolution, l'état dans lequel nous pouvons revendiquer ce statut d'homo sapiens. D'êtres de savoir.
Ma question est assez simple devant l'actualité de ces dernières journées dans notre pays et quelques autres : où sont les adultes ? N'y a-t-il aujourd'hui de la place que pour des enfants qui crient et ragent, revendiquent, exigent et pleurent et ne savent pas, ne comprennent pas que négocier, respecter et comprendre l'autre est la seule voie de sagesse ?
Où sont les adultes de notre monde, quand nous en aurions tellement besoin ?

vendredi 13 décembre 2019

Marionnettes !

Il est vrai et il faut le reconnaître, que face à la plupart des situations que nous rencontrons dans la vie, nous nous y confrontons d'une manière irrationnelle. Nous nous laissons entraîner dans la colère, la tristesse, un sentiment de rejection et j'en passe, avec une facilité déconcertante.
La raison nous dit que le regard des autres n'a pas d'importance, que seule vaut l'estime que nous portons à nous-même, car sur celle-ci et celle-ci seulement nous pouvons travailler, l'améliorer et nous sentir mieux, plus confiant, plus en maîtrise...
Mais non, le jugement des autres continue de représenter un sujet d'angoisse pour la plupart d'entre nous et il faut parfois des années d'expérience et de vie avant de se sentir débarrassé de ce poids, si ce moment arrive seulement un jour.
La raison nous dit que la colère est mauvaise conseillère, que la colère n'est que l'expression de la frustration qu'éprouve ce qu'il reste de l'enfant en nous. Et pourtant nous nous laissons aller à cette émotion, nous insultons ceux que nous aimons, nous refusons de leur parler pour des motifs futiles...
L'être humain est la marionnette de son conditionnement social, génétique, environnemental, mais cela n'est pas une fatalité. Il est possible de comprendre ce qu'il se passe et de parvenir à une meilleure maîtrise des émotions et de leur conséquence...

jeudi 12 décembre 2019

Trois pré-requis à la réussite...

Si vous êtes de ceux qui avait un projet, le désir de porter quelque chose, voici trois pré-requis  pour vous aider à parvenir à vos fins.
Le premier : se concentrer sur ce que vous faites et non sur ce que cela vous rapportera. Votre mission n'est pas de gagner de l'argent. Votre mission est de contribuer, d'une manière ou d'une autre au monde, à ce qu'il est ou à ce qu'il va devenir. Le monde se moque de savoir si votre impact est positif ou négatif, cela est subjectif. Le monde se soucie de votre impact !
Le second : votre intention. Il ne s'agit pas de ce que vous faites, mais des raisons profondes qui vont conduisent ici. Pourquoi êtes-vous là ? Pourquoi ce désir ? Se soucier de "pourquoi" nous faisons les choses nous aide à ne pas rester au niveau du "quoi" et ne rester qu'à la surface de ce que nous souhaitons accomplir.
Le troisième : maintenir un niveau de confiance en soi suffisant et constant. C'est cette confiance qui va alimenter votre projet en énergie et vous aider à ne pas abandonner quand le moment sera venu d'en avoir envie. Parce que si votre projet en vaut la peine, il y a de fortes chances pour que son accomplissement demande des efforts et ne soit pas à la portée du premier venu. Qui dit efforts, dit difficultés et qui dit difficultés dit abandon ! La confiance en soi est le résultat d'une pratique. Elle se construit à partir des preuves et de vos réussites passées. C'est à vous d'en prendre soin et de vous assurer que ce niveau de confiance est bien au niveau de vos ambitions ! Cela demande de l'entraînement à la fois physique et mental.

Il importe aussi de se rappeler que "réussir" est une notion parfaitement subjective qui n'appartient qu'à vous et dont les référents sont aussi les vôtres. Il est parfaitement possible de réussir et de ne correspondre en rien aux clichés de réussites que notre société nous propose. La réussite a mille visages et c'est à vous et à vous seul d'estimer si vos résultats sont à la hauteur de ce que vous désirez.

mercredi 11 décembre 2019

Vivre avec son stress...

Il est une chose à bien comprendre avec le stress... c'est que vous le créez vous-même et pour vous-même. Le stress n'est jamais extérieur, il n'est que votre réaction à cet événement qui lui est extérieur. Pour cela, des événements, des situations, seront stressantes pour certains et ne le seront pas pour d'autres. Ainsi, votre niveau de stress par rapport à une situation donnée est entièrement de votre fait. Elle vous appartient et vous pouvez agir dessus. C'est une bonne nouvelle.
Une fois cela posé, nous réagissons au stress de plusieurs manières, mais il en existe deux principales : la première consiste à renoncer et à se résigner dans l'acceptation de ce que le stress n'est pas sous notre contrôle, qu'il va décider de ce que la vie aura à nous apporter. C'est une réaction de désespoir.
La seconde prend le contrepied de la première et nous transforme en maniaque du contrôle. Pour éviter toute situation stressante, nous tentons de rendre notre environnement libre de tout stress, ce qui n'est pas possible... Nous tentons de contrôler notre environnement et tout ce qu'il contient, notre entourage, notre compagnon, nos enfants, nos collaborateurs...
À l'évidence, cela ne fonctionne pas, parce que les gens ne sont pas alignés sur le même agenda et n'ont aucune intention de se transformer en une version d'eux-mêmes qui serait plus proche de qui nous sommes...
Désespoir, contrôle... Deux attitudes que nous croisons pour ainsi dire tous les jours et qui sont entièrement liés à une façon inadéquate de gérer cette réaction formidable de protection qu'est le stress...
Alors que faire ?
Ce que la psychologie nous enseigne, c'est que le stress est un outil de survie. Il est là pour nous aider à gérer ce dont nous avons besoin pour continuer d'évoluer dans un environnement donné. Originellement, manger, boire, chasser, étaient des sources de stress, pour nous rappeler à ces nécessités vitales. Aujourd'hui nous stressons pour des causes et des choses dont nous n'avons pas besoin. La réaction de stress s'est reportée sur des situations qui ne devraient pas être stressantes au sens initial de ce terme !
Ainsi, pour ce débarrasser du stress, il conviendrait de faire la différence entre ce dont nous avons réellement besoin et le reste. De ne plus nous agripper à toutes ces choses et ces situations dont n'avons pas un besoin vital et y renoncer.
Oui, il est important d'être à l'heure. Non, cela ne doit pas devenir une question de vie ou de mort. Faire de son mieux, dans la plupart des circonstances, avec respect pour soi-même et pour autrui, devrait suffire à gérer la plupart des situations de nos vies.
Si ce n'est pas le cas, c'est que notre réaction de stress s'est décalée et que notre appréciation de la situation est erronée...

mardi 10 décembre 2019

Pour un temps choisi...

Nous sommes en passe de devenir la civilisation de la distraction.
Il est si facile de se laisser entraîner à lire, regarder ce que nous n'avons choisi que passivement, parce que cela s'est présenté devant nos yeux.
Il peut y avoir de bonnes surprises, mais la plupart du temps, il faut bien le dire, c'est plutôt du temps perdu.
Le temps est la ressource la plus rare et la plus précieuse dont nous disposions. Le temps n'est pas renouvelable et ne le sera jamais. Une seconde passée devant la photographie d'un chat sur Facebook est une seconde qu'il sera à jamais impossible d'investir dans la lecture d'un article passionnant de développement personnel...
Alors, plutôt que de se laisser mener, pourquoi ne pas prendre en main ce que vous allez lire et comment investir ce temps qui est le vôtre...
Pourquoi ne pas relire un ancien post de blog ? Pourquoi ne pas découvrir un blog ou un podcast qui puisse vraiment vous apprendre quelque chose... Pourquoi pas ?

lundi 9 décembre 2019

Apprendre à mourir...

Dans ma boîte mail hier :

"Nous tenions à te remercier d’avoir pris le temps de répondre à notre sollicitation et également pour ta disponibilité pour notre rendez-vous.
J’ai malheureusement le regret de t’informer que nous n’avons pas choisi ta proposition."

On ne peut pas gagner à chaque fois... Je vais même plus loin, je perds plus souvent que je ne gagne et l'essentiel de mon travail lorsqu'il s'agit de développer mon activité consiste à savoir perdre.
Savoir perdre est un art.
L'erreur que nous faisons tous est de vouloir gagner, de nous agripper au désir de victoire... et c'est bien compréhensible... mais ce désir créé en nous une représentation déformée de la réalité qui est bien celle qu'une vie humaine est composée de défaites accumulées et de quelques victoires notables.
C'est notre façon de gérer, d'encaisser, de vivre la défaite qui nous défini et nous permet de continuer d'avancer ou de nous crisper.

Bruce Lee parlait même de la nécessité d'apprendre à mourir dans une référence à notre égo dont il serait impératif de se débarrasser pour vivre pleinement... C'est une autre histoire !

vendredi 6 décembre 2019

"Je n'ai pas le choix !"

Dès l'instant où vous vous dites, "je n'ai pas le choix" vous vous mettez en situation d'accepter l'inacceptable pour de mauvaises raisons ! La vérité est que vous avez le choix, toujours, quelles que soient vos circonstances, vous avez le choix. Le seul moment de votre vie ou ce choix vous sera refusé sera le jour de votre mort. Pour tout le reste, vous faites des choix, et les choix pour lesquels vous vous dites que vous n'avez pas le choix sont probablement les choix les plus difficiles à faire ! Et nous vous y trompez pas, ne pas choisir, c'est tout de même faire un choix ou plutôt c'est remettre ce choix en des mains qui ne sont pas les vôtres...
2 heures pour rejoindre votre job, vous n'avez pas le choix ? Bien sûr que si, mais cela voudrait dire déménager, changer de job, prendre une décision difficile pour pouvoir revenir à des temps de transport plus convenables.
Vivre à Paris, vous n'avez pas le choix ? Si, bien sûr ! Mais quitter la capitale voudrait dire renoncer à tellement de choses, recommencer dans une ville de province... Bref, une fois encore un choix difficile à faire ! Mais un choix qui est fait. Qu'on le veuille ou non, nous sommes aux commandes de nos existences et cela commence par reconnaître que nous sommes toujours en situation de choisir. Cela ne veut pas forcément dire que nous choisissons avec raison et pour le meilleur ! Cela veut dire que ce choix dont nous pensons qu'il nous est refusé, ne l'est pas.
Autant l'admettre et se confronter avec ce que ce choix difficile implique pour nous et pourquoi nous préfèrerions ne pas avoir à choisir !

jeudi 5 décembre 2019

Le bon leader et le bon second...

Que penseriez-vous d'un coach qui ne vous direz que ce que vous désirez entendre, qui ne ferait que confirmer ce dont vous pensez être certain.
La difficulté de tout accompagnement, de tout rôle de second est celui de dire ce qui doit être dit et non ce que l'autre souhaiterait entendre. Qu'elle qu'en soit le prix, et pour cela, être un bon coach, un bon second, un bon ami demande du courage, de la ténacité et de la confiance. Confiance en cette relation qui vous unit, en vous et en votre capacité à entendre et à mesurer la valeur de ce que vous entendez, la valeur qu'il y a à renoncer à la facilité d'une relation basée sur la condescendance et l'hypocrisie pour une relation basée sur la vérité et le pragmatisme pour changer les choses et les arranger si cela est nécessaire.
S'il est difficile d'être un bon coach, un bon second, un bon ami, il l'est autant d'être un bon leader, un bon manager, un bon ami...

mercredi 4 décembre 2019

Les bons élèves...


Nous passons des années à l’école. Durant ces années, certaines qualités et aptitudes sont valorisées et ceux qui parviennent le mieux à s’adapter au système et aux méthodes mises en place par ce système deviennent ce qu'il est communément appelé : de bons élèves.
Que faut-il pour être un bon élève ?
Tout d’abord, le bon élève est obéissant. Il ne questionne pas l’autorité et s'y adapte avec aisance.
Ensuite être polyvalent, le bon élève sait être bon partout sans nécessairement exceller où que ce soit.
Le bon élève sait qu’il faut apprendre par cœur et régurgiter le jour du test pour surtout, surtout avoir de bonnes notes, ainsi qu'une bonne moyenne, car tout dépend de cette moyenne !
Enfin, le bon élève est conscient de la temporalité de l’école, il a conscience de la nécessité de raisonner court terme et de corriger ses erreurs dans cette temporalité.
Bref, le bon élève n’est pas ce qui fait un bon leader, un bon entrepreneur, un bon manager…
Les meilleurs élèves des classes dans lesquelles je suis passé ne sont pas devenus les leaders de la société d’aujourd’hui et la plupart ont eu des parcours somme toute médiocre…
Alors qu’est ce qu’il faudrait pour que les bons élèves de demain soit aussi les bons élèves de leur job, de leurs vies, de leurs relations ? Comment changer notre façon d’éduquer, d’enseigner, de transmettre pour que ceux que le système désigne comme étant les meilleurs le soit effectivement ?

mardi 3 décembre 2019

Le rectangle...

Une fois encore, je prends cette idée de l'entretien que j'ai vu récemment de Nancy Houston (auteure de l'essai "l'espèce fabulatrice" que je ne recommanderai jamais assez !)

Pour pouvoir s'exprimer, il faut un cadre. Le rectangle en est une assez bonne illustration.
Celui de la page, celui de la toile.
Sans ce cadre, ces limites spatiales, temporelles, sans ces contraintes, il devient impossible de s'exprimer. La contrainte permet de trouver la liberté de l'expression.
Inutile de pester sur la nécessité d'écrire sur une page blanche du format 21x29,7 ou de regretter que la toile soit de telle ou telle dimension. C'est justement cette contrainte qui pourra vous aider à donner forme à vos idées, les ramener à vous et à quelque chose que nous puissions comprendre ou envisager !

lundi 2 décembre 2019

Au guichet de la BNP...

Nancy Huston était il y a peu l'invitée de Wajdi Mouawad au théâtre de la Colline et j'ai eu la chance d'assister à cette heure et demi d'entretien.
Parmi les questions qui lui furent posées, et je fus tout de même assez surpris que la question vienne de Wajdi lui-même, figurait : "être écrivain, cela doit représenter une réelle exultation créatrice..."
La réponse de Nancy fut la suivante... Elle se rappela tout d'abord que lors de son dernier examen gynécologique, son médecin lui avait posé la même question ! Puis elle dit "Il n'y a pas d'exultation. Je prend ceci comme un travail de guichetier à la BNP. J'y suis à 8h et j'en pars à une heure donnée (je ne me souviens des mots exacts de Nancy). Les gens savent que je ne suis pas joignable à ce moment de la journée. Il n'y a pas d'exultation, loin de là."
Je suis toujours surpris par la représentation que se font la plupart des gens de l'acte de création. Ils voient cela comme un geste ample et merveilleux, emprunt de maîtrise et de superbe, d'une exultation divinement inspirée et teintée d'une facilité de circonstance.
Non ! Lorsque la question est posée aux artistes, aux créateurs, à ceux qui se dédient à leur art, la réponse est systématiquement la même : c'est un travail, c'est difficile, c'est laborieux, cela nécessite de la discipline et de l'engagement.
Pourtant, la plupart continuent de penser que la création est un talent, que cela vient facilement à une poignée d'élu-e-s. Il n'en est rien. C'est un job. Un entraînement. Une constance.