Hier alors que je faisais face à un amphi tout entier, je me demandais : combien auront l'envie, la volonté, le désir de changer, d'aller au delà de l'inconfort, de se remettre en question ?
Une seule personne me suffirait !
En tout cas, une seule personne et, en ce qui me concerne, la mission est accomplie !
Je regardais tous ces gens dans le métro, les yeux rivés sur leur téléphone portable.
Un rapide tour d'horizon des sites visités ne laissait que peu de doute sur la qualité des contenus consultés : Vidéo tiktok, facebook, twitter...
Pas de livres, pas de news...
Le savoir est dans les livres, que ces livres soient sauvergardés dans nos téléphones ou fait de papier... et il n'y a pas moyen, seule la lecture nous sauve de notre ignorance, seule la lecture recèle les clés de nos changements et de nos progrès de demain.
Faites-vous partie de ceux qui aiment leur job ?
Ou faites vous partie de ceux qui pensent que travailler fait partie du jeu, mais que ce n'est pas la partie la plus intéressante. Il faut bien gagner sa vie ? Non ?
Nous passons huit heures par jour, quand ce n'est pas plus à travailler. Travailler est devenu notre vie. Nous passons plus de temps à travailler qu'à dormir, qu'à aimer, à nous amuser, à nous reposer... Nous sommes des travailleurs.
Alors si vous faites partie de ceux qui n'aiment pas de tout leur coeur leur travail, c'est à l'évidence un problème... que bien peu présente comme étant un problème ! Et pourtant, c'en est un !
Passer sa vie, sa seule et unique vie, à ne pas aimer ce que vous faites, c'est désespérant.
Et pourtant, par cette seule formulation, je sais bien que je passe pour un idéaliste un peu fou. Un de ceux qui ne voit pas la réalité du monde, qui ne voit pas la souffrance et ce qu'éviter cette souffrance demande d'effort. Peut-être. Mais cela n'enlève rien au problème dont je parlais tout à l'heure. Si vous n'aimez pas votre travail de tout votre coeur, c'est un problème parce que c'est à peu près tout ce que vous allez faire de votre vie !
Je ne prétends pas ici avancer de solutions. J'ai trouvé la mienne. Mais je sais que je n'aurais jamais trouvé cette solution si un jour je ne m'étais pas posé pour me dire que oui, ne pas aimer de tout mon coeur et de toute mon âme mon travail était un problème, un gros problème qui méritait que j'y trouve une solution.
Je l'ai souvent entendu : "Je ne veux pas être trop bon (sic), je ne veux pas paraître arrogant !"
L'arrogance n'est pas le propre de ceux qui sont bons. Certains individus sont arrogants alors que leur niveau est inférieur à celui de ceux qui les entoure ! L'arrogance est une folie de l'esprit qui veut que l'individu qui en est atteint se pense et se voit meilleur que les autres. Le niveau individuel de ces individus ne compte pas tant que ça. Ce qui compte à leurs yeux, c'est que les autres ne les vallent ou ne les méritent pas ! L'arrogance est une posture qui rabaisse les autres.
Ceux qui sont bons, et qui le savent, n'ont pas besoin de rabaisser les autres, au contraire. Quelqu'un qui maîtrise son art, qui se sait bon, qui nourrit un haut niveau de confiance en soi et en ses capacités, est en général quelqu'un de généreux et qui valorise toujours l'équipe et son potentiel. Aucune arrogance donc être bon et à le savoir !
Ne vous limitez pas !
Etre excellent ne vous fera jamais passer pour arrogant, vous seul avez ce pouvoir !
Lorsque vous posez une question, il paraît assez logique que vous attendiez ensuite une réponse.
Pourtant, la réponse n'arrive pas nécessairement immédiatement après. Il lui faut du temps pour s'élaborer dans l'esprit de votre interlocuteur. Et ce temps est parfois long, trois, quatre, cinq secondes... et ce temps peut sembler s'étirer sur une éternité... et dans votre esprit, votre cerveau prend le relais et commence à se demander : qu'ai-je dit ? Me suis-je montré trop entreprenant, trop sévère, trop ceci et/ou trop cela ! Et il est facile alors de vouloir reprendre la parole, ajuster la question, combler le vide... et empêcher ainsi que ne se termine la belle élaboration qui était en cours dans l'esprit de celle ou de celui à qui vous aviez posé votre question.
Si vous voulez faire partie de la grande famille des questionneurs, plutôt que de ceux qui assourdissent leurs entourages de bons conseils que personne ne se décide à suivre, il faut que vous deveniez parfaitement à l'aise avec le silence. Laissez le temps à la réponse de faire son cocon, de se construire, de se défaire avant de se refaire ! Laissez le temps et laissez s'étirer le silence.
Au passage, je le constate de plus en plus, les grands orateurs sont avant tout les maîtres du silence. Ces temps de vide durant lesquels tout se passe dans les esprits de ceux à qui ils parlent !
Il y a peu, alors que je venais de terminer une conférence sur les multiples façons dont l'art de la narration peut venir enrichir les présentations et les interventions en entreprises, une personne est venu me trouver avec un petit morceau de papier blanc constellé de petits bâtons verticaux. Il me dit, avec un grand sourire, combien il avait apprécié mon temps de parole, mais qu'il avait aussi constaté la présence de 29 "Euh.." dans mon intervention.
Je suis persuadé qu'à ses yeux, pour un orateur, l'ennemi est le "Euh...". Et il n'est pas le seul, il me suffit de voir quel est le premier commentaire que font mes stagiaires lorsqu'ils se voient en vidéo pour la première fois : "C'est plein de "Euh..."" !
Pourtant je puis vous assurer que ces "Euh..." ne sont pas aussi importants que l'on pourrait le penser et qu'ils ne sont en tout cas pas l'ennemi de l'orateur et de son public !
Pourquoi ces "Euh..." sont-ils là ? Tout simplement parce que notre cerveau en a besoin. Il se passe énormément de choses dans nos cerveaux lorsque nous improvisons une conversation ou que nous intervenons sur scène. Nos cerveaux n'étant pas de super-ordinateurs, il leur faut du temps pour construire le discours, pour prendre la mesure de la situation et ce temps, ils le trouvent dans la durée de nos "Euh..." ! Parce que nos cerveaux sont tous fabriqués sur le même modèle, nous fonctionnons tous de la même manière lorsqu'il s'agit de parler. Nous utilisons tous le "Euh..." pour fluidifier le flux de parole, indiquer à l'oratoire que nous n'avons pas terminé et élaborer la suite de nos interventions. Parce que nous le faisons tous, nous avons tous tendance à ne pas le remarquer ! Sauf lorsque nous faisons le choix de mettre le nez dessus et de nous concentrer sur ce que nous appelons à tort un "tic de langage". Ce n'est pas un tic, c'est nécessaire et formidablement utile !
Ainsi, oubliez vos "Euh..." et laissez-les vous rassurer sur votre humanité. Si vous souhaitez vraiment vous en débarrasser, il est toujours possible de pratiquer, mais cela n'ajoutera pas à la qualité de vos présentations !
Quant à ce brave monsieur et son papier aux 29 "Euh...", je l'ai gentiment remercié et j'ai poursuivi ma carrière de formateur et d'orateur sans jamais me soucier de mes "Euh..." et de leur nombre. S'ils étaient l'ennemi, il y a longtemps que nous aurions eu à croiser le fer, et ce ne fut jamais le cas !
Créer l'habitude d'aller à la salle de gym pendant une heure trois fois par semaine commence par créer l'habitude d'y aller 5 minutes.
Une fois que l'habitude est là, il devient possible de l'améliorer, de la renforcer. Mais elle doit être là !
Intéressant ce besoin que nous avons de chercher l'utilité de quelque chose lorsque nous ne le comprenons pas !
L'art est parfois bizarre, étrange, fou, délirant... mais il reste de l'art et l'art n'a pas à se justifier, parce qu'il est inutile par essence ! Qu'est-ce qui définit l'utilité !?
Si une œuvre d'art ne devait pas exister au nom que nos hôpitaux manquent d'argent (c'est une réflexion que l'on entend souvent...) ou encore que trop de gens dorment sous les ponts, alors fermons le Louvre et cessons de gaspiller tout ce temps à voir et conserver des choses inutiles mais belles. Fermons les salles de concerts qui ne produisent rien d'utile et représentent une débauche absurde d'énergie ! Etc.
L'art nous bouscule, nous étrangle parfois... Sachons nous laisser interpeller, secouer, ébranler avant de nous lancer dans la critique cinglante et les avis à l'emporte-pièce.
Le regard est à ce point central dans la relation humaine, qu'il peut s'y jouer des montagnes en l'espace de quelques nanosecondes !
Le regard est un don. Je te donne de te voir, de te remarquer. Et c'est aussi un accueil : je reçois ton regard en retour et ce faisant je te fais comprendre que tu existes à mes yeux et que ta présence est importante. C'est dans cet échange que tout se joue, mais cette approbation pour rapide quelle soi est absolument fondamentale dans la relation.
Et pourtant, ce type de regard, qui soit à la fois don et accueil, combien de fois le rencontre-t-on vraiment dans nos organisations ? Rarement. Parce que nous n'avons pas le temps, parce que le regard peut aussi être gênant quand on doit l'adresser à des gens qu'on ne connaît pas vraiment.
Si vous êtes dirigeant ou manager, c'est pour vous la plus formidable des opportunités pour donner à vos collaborateurs un signe fort de reconnaissance et du jus pour des mois ! Les regarder de cette façon, en prenant le temps du regard (une seconde et demie tout au plus !), le temps que votre collaborateur se sente vu et reconnu.
Je regardais ce reportage sur le chanteur Renaud.
Le désastre de l'alcool. Le désastre de la dépression.
Une vie à laquelle tout était promis qui se délite, se désagrège, s'anéantit.
Pour nous, qui admirons tant nos artistes lorsqu'ils sont au firmament, apprenons aussi de leur chute, de leurs errances, de leurs difficultés...
Ce n'est pas de réussir, c'est de trouver la paix. Ce n'est pas l'argent, c'est la sécurité intérieure. Ce n'est pas la reconnaissance des autres, c'est l'acceptation de soi. Ce n'est pas l'entre gens, c'est la compagnie de soi.
Parce qu'il pose la bonne question : "What else !?"
Ce qui pourrait se traduire par "Autre chose ?..."
Parce qu'avec cette question, il est possible de continuer d'écouter, de continuer d'accumuler les options, les possibles plutôt que de fermer la porte avec un choix ou une décision qui pourrait ne pas être la bonne.
"Autre chose ?", c'est là la meilleure question à poser avant de se lancer à reprendre la parole. C'est la question magique de tous ceux qui ont compris que plus il y a d'options plus la décision à prendre aura une chance d'être de qualité.
Une fois assis à l'avant de votre voiture, il y a cette nécessité, celle d'attacher votre ceinture et ce ressenti qui vous dit que si ce n'est pas fait, il manque quelque chose. Un ressenti qu'il est difficile de contredire ou de nier.
C'est cela : une habitude.
C'est transformer un geste en une nécessité.
Il est possible d'exploiter ce fonctionnement de notre cerveau pour notre bénéfice et de créer ainsi tout un lot de bonnes habitudes.
Cela commence par définir le geste, cela peut être : lire avant de m'endormir.
Fixer une micro-habitude : je m'impose de lire une page avant d'éteindre ou de scroller sur mon téléphone !
Renouveler pendant cinq ou six jours.
L'habitude est là. Quelque chose manque si cette page n'est pas lue !
Et puis, une fois une page lue, vient en général une deuxième et une autre... puis une autre... et voilà comment une habitude se crée. Une bonne habitude !
Stupidité.
Elle est partout, elle est sidérante, écrasante et nous en subissons chaque jour les conséquences.
Mais qu'est-ce qui la définit. Quand peut-on dire de quelqu'un qu'il est ou agit de façon stupide ? Est-ce mesurable, comme le serait l'intelligence, avec le QI. Peut on dire de quelqu'un qu'il est stupide parce qu’il n'est pas intelligent ?
Tout cela est important, parce que si l'objectif est de ne pas être ou se comporter en être stupide, il convient alors de savoir ce qu'il faut éviter. Pour certains cela peut permettre de réaliser qu'ils sont stupides alors qu'il n'en savait rien et pouvoir ainsi rectifier le tir !
De la même manière, il est possible de n'être stupide que dans certains compartiments de son existence, à certaines heures ou à un certain moment puis de cesser de l'être. La stupidité répond parfaitement à l'impermanence caractéristique de tout ce que fait ou produit l'être humain.
La stupidité est affaire de comportements. Un être intelligent peut se comporter de façon stupide. C'est bien pour cela que la stupidité fait des ravages. Elle pourrait se définir ainsi : est stupide quelqu'un qui cause des pertes à une autre personne ou à un groupe de personnes alors qu'elle ne gagne rien en retour voire en subit une perte.
Parce que cette définition est large et que la plupart des gens que nous côtoyons n'ont qu'une vague idée de qui ils sont, de ce qu'ils recherchent et de ce que serait une relation gagnante, nous sommes entourés de gens stupides. Intelligents au regard de ce que la société nous en dit, mais stupides au regard de la définition que je viens de donner ! Quand j'écris que nous sommes entourés de gens stupides, je pense surtout au fait que nous sommes tous tentés de sous estimer le nombre de gens stupide autour de nous, parce que nous raisonnons avec bon sens, ce dont les gens stupides sont incapables. La stupidité est donc partout et nous en sous estimons le nombre et la capacité de nuisance.
Créer n'est pas affaire d'inspiration.
Pour écrire, inutile d'attendre que les muses se penchent sur votre cas et susurrent à vos oreilles ces lignes qui font défaut à la page blanche étalée devant vous.
Créer c'est faire. Écrire, c'est écrire. Écrire quelque chose, sur le thème de votre choix, Réécrire, reprendre, corriger et améliorer jusqu'à ce que vous en soyez suffisamment satisfait, jusqu'à ce que vous ayez sous les yeux ce qui ressemble à un billet.
Et le publier !
Et recommencer !
Jour après jour.
La peur qui prend à l'estomac au tout début de ce processus est la peur d'être jugé pour une écriture qui serait de mauvaise qualité. Mais c'est une peur qui n'a rien à voir avec vous, votre désir d'écrire... Il est bien évident qu'une immense majorité des 2300 billets qui composent mon blog sont de qualité médiocre, voire pour certains mauvais... mais dans le nombre, surnagent certains bien écrits, malins, dans leur temps... Et je ne connais rien de plus efficace pour clarifier sa pensée, pour nourrir sa curiosité, pour continuer d'apprendre !
La première compétence du coach : poser des questions.
Si vous souhaitez adopter, dans votre communication ou vos interactions avec autrui, une attitude qui soit plus celle d'un coach, alors cela commence nécessairement par cela : poser des questions !
Les questions et leurs réponses vous donneront toute l'information nécessaire à mieux comprendre et vous imprégner de ce que vit l'autre, ce que sont ses préoccupations, ses enjeux, ses difficultés...
Toute conversation, notamment managériale, pourrait commencer par : " Simple curiosité, mais qu'est-ce qui te préoccupe en ce moment ?". Et laisser dire.
Je parlais hier de créativité.
Ce pourrait bien être le propre de l'Homme. Bien avant le rire ou l'aptitude narrative... car pour ces deux-là, il faut bien être créatif...
On me dira que certains animaux ont la capacité de créer, d'innover... Ne sont-ils pas créatifs ?
Non, parce que leur manque la conscience que leur création pourrait ne pas fonctionner, représente un risque au regard de ce qui a déjà été fait ou tenté, menace leur statut ou l'image qu'il ou les autres ont d'eux-mêmes.
Être créatif c'est en assumer la charge et le risque. C'est être au plus proche de ce qui nous rend humain. Fragile, en danger, mais acceptant de faire face et d'avancer.
Ceux que nous suivons tous, par notre consommation ou nos choix politiques sont créatifs. Les leaders sont d'abord et avant tout des individus d'innovation et de rupture.
Créativité, c'est cela le secret du bonheur ! Ce n'est pas de laisser une trace, tout disparaîtra, mais c'est de s'exprimer pleinement, d'évoluer sur Terre en être humain et d'honorer ce miracle qu'est la conscience.
Il y a quelques années, lorsque quelqu'un avait un motif d'insatisfaction vis-à-vis de quelqu'un d'autre, il n'avait pas tellement d'autres solutions que d'aller au-devant de cette personne et de lui exprimer sa colère.
De nos jours, le mail est devenu l'un des pivots de notre communication. Nous nous parlons par écrit plus que nous ne communiquons en face-à-face. L'e-mail se décline maintenant en textos, SMS, tweet, messenger... etc.
La communication écrite et la communication orale sont deux formes d'interaction totalement différentes qui produisent l'une et l'autre d'excellents résultats, pourvu que leurs utilités propres ne soient pas ignorées. Autrement dit, vous n'obtiendrez pas avec un e-mail ce que vous pourriez obtenir après une bonne discussion autour d'un dîner et de la même manière, il sera difficile d'obtenir après une conversation à la machine à café ce que vous pourriez obtenir à la lecture de 338 pages de rapports.
Ce n'est qu'affaire de conscience. Face à une situation donnée, quel est le bon média ? Dois-je envoyer un e-mail rageur et punitif ou prendre mon téléphone et me renseigner auprès de la personne sur les raisons de sa décision, sur le contexte auquel elle est soumise...
Ou dois-je me précipiter dans le bureau de mon patron et lui jeter ma démission à la figure ou tenter par un e-mail ou une lettre de calmer le jeu et d'exprimer mon point de vue avant que celui-ci ne soit débattu en face-à-face !
Tout est là. Chaque média à sa place et votre communication sera bien ordonnée !
Il n'y a pas de petits efforts ou d'efforts inutiles pour "la survie de notre espèce", qui est en fait la réelle appellation du réchauffement climatique.
Chaque action individuelle positive "pour la survie de notre espèce" mène vers une plus grande conscience collective. Chaque action individuelle négative pour "la survie de notre espèce" vers plus d'abandon et de renoncement.
Il est facile de se dégager de sa responsabilité individuelle, mais au jour des grandes catastrophes, chacun de nos petits gestes, dans un sens ou dans l'autre, nous reviendrons avec un sourire amical ou mauvais...
Parce que c'est un enjeu collectif ET individuel, je trouve qu'il serait intéressant de responsabiliser chaque individu en lui adressant une enveloppe carbone annuelle, comme il est fait aujourd'hui pour les Etats. Charge à chacun de rester dans cette enveloppe et de la dépenser comme il le souhaite. Voiture, avion, viande, poissons... que sais-je. Ceux qui y parviennent recevraient une récompense. Les autres : rien. Pas de punitions. Juste des récompenses.
Cela marcherait. Peut-être.
Il est probable que vous preniez des notes.
Lors de votre prochaine réunion, ou de cette formation que vous attendez avec impatience, vous allez prendre des notes.
La question qui se pose donc est de savoir : allez-vous les relire un jour ces notes ?
Et la réponse est quasi certainement : non.
Cela ne signifie pas nécessairement que la prise de notes soit inutile. Prendre des notes sur l'instant est une aide à la mémorisation. Sans aucun doute. Mais tout de même, prendre des notes pour ne jamais les relire, cela semble un rien inutile et absurde.
La question qui se pose alors est la suivante : faut-il arrêter de prendre des notes et se laisser aller à écouter contemplativement, ou prendre des notes sachant leur probable inutilité ou, dernière option, commencer à prendre des notes avec adresse et habileté !
Comment rendre vos notes lisibles et attractives à la personne que vous serez dans quelques mois, lorsque l'envie vous prendra de vous relire. Comment rendre ce produit que vous façonnez attractif pour le seul client auquel il s'adresse : vous-même !?
L'une des réponses que je puis apporter, sans aller jusqu'à apprendre à dessiner ou se lancer dans le mind-mapping (!), serait d'ajouter de la couleur, un code couleur qui fonctionnerait pour vous et ajouterait ainsi une touche d'attractivité à vos notes !
Meilleur outil pour cela : un crayon quatre couleurs !
L'ère industrielle, dont nous sommes les héritiers et sans doute les victimes, nous a appris ceci : si quelque doit être fait, ce quelque chose doit marcher, produire un résultat, avoir un impact et si possible être monnayable. Dès lors, tout n'est plus question que d'investir, du temps, de l'argent, des efforts pour en obtenir un résultat. Et si le temps, l'argent et les efforts ne produisent rien, n'offrent aucun résultat, alors à quoi bon ? C'est un échec et cela exige de reprendre ce processus jusqu'à ce que quelque chose de tangible soit produit.
Mais cela n'est qu'un point de vue. Il n'est pas nécessaire que cela marche. Une œuvre d'art qui ne rencontre aucun succès public n'en est pas moins une œuvre d'art digne d'exister, digne d'exprimer ce que son auteur a choisi d'exprimer. Le succès public ou financier est secondaire au geste de l'artiste et il est même assez fréquent que le travail artistique d'individus aujourd'hui reconnu comme étant des génies, n'ait rencontré aucun succès du vivant de leur auteur.
Il en va de même avec tout le reste, et ceci est d'autant plus vrai que l'environnement est concurrentiel. Cela ne doit pas nécessairement marcher, parce que toute idée innovante, disruptive, nouvelle, ne produit en général aucun résultat dans ses débuts, parce que tout ce qui est innovant commence par être en avance sur son temps et donc sur sa capacité à être reconnu et donc monnayable.
