mardi 30 novembre 2021

Vouloir réussir vous plombe !

Le succès !

J'en parle, il fait partie de ce vers quoi j'invite ceux que je coach ou forme ou accompagne...

Et c'est quoi ? 

C'est quoi, le succès ?!

Je ne sais pas !

Ce que je sais, c'est que ce n'est pas ce qu'on vous dit que c'est ! Et que subsistent des dizaines de mythes et de légendes sur cette question qui continuent d'empêcher et de gêner ceux qui veulent avancer, progresser et s'améliorer...

Le premier de ces mythes serait qu'il suffit de travailler pour qu'un jour tout arrive et que ce n'est qu'une question de travail, et de travail uniquement. Ce n'est pas vrai. Ça pourrait l'être si nous étions tous riches, détendus, nés dans les mêmes conditions que les enfants de la couronne, une cuillère en argent dans la bouche. Ce n'est pas le cas, nous sommes tous happés par les nécessités de la vie, par ce qu'il faut de temps et d'énergie pour gagner nos vies. Et que cela nous empêche d'atteindre à la toute pleine expression de notre potentiel. Nous n'avons tout simplement pas le temps matériel d'atteindre ce qui ferait de nous des génies !

Vous connaissez ces fameuses 10 000 heures qui seraient nécessaires à atteindre ce potentiel. Même cela n'est pas tout à fait juste. 10 000 heures à travailler quelque chose qui ne marche pas, et vous voilà le meilleur à produire quelque chose d'inutile ! Comme je le vois tous les jours dans mes formations : des individus qui parviennent en 5 minutes à placer une salle entière en sommeil profond. C'est une compétence ! Elle serait plus utile en salle d'opération que dans une salle de réunion ! De plus, 10 000 heures de travail sur un domaine de compétence donné, c'est beaucoup, beaucoup de temps et comme je le disais, ce n'est pas à la portée matériel de la plupart d'entre nous !

À l'évidence, si vous voulez devenir le meilleur de votre département, penser qu'il vous faut 10 000 heures pour y parvenir serait idiot ! Il suffit de mesurer le niveau général et d'adapter votre investissement à celui-ci... Si tous vos collègues ne brillent pas par leurs interventions à l'oral, deux jours de formation et un coaching avec moi feront de vous le meilleur de votre boîte en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, c'est une certitude.. Personne ne le sait, personne ne le croit ! C'est pourtant vrai !



lundi 29 novembre 2021

La cinquième vague est là, et c'est mal barré !

Nous y voilà...

La cinquième vague.

Évidemment, ce blog n'est pas un blog sur la santé, ni sur l'attitude à tenir en cas de pandémie, mais l'arrivée de cette cinquième vague est l'occasion pour moi de faire certains parallèles et un embryon de réflexion sur les mois à venir !

La cinquième vague est là et oui, nous pouvons être plus optimistes que nous ne l'étions l'année dernière à la même époque. Parce qu'une grande majorité de Françaises et de Français sont vaccinés. Si ce vaccin n'est pas la panacée, il protège ceux qui ont reçu leurs injections, des formes graves de la maladie Covid-19... Ils ne protègent pas d'autre chose : nous pouvons toujours contaminer et être contaminés, tout vacciné que nous soyons... le moment est donc venu de nous montrer malin et de prendre les devants, comme vous pourriez avoir à le faire face à une situation qui représente un challenge.

Tout d'abord, je le répète aussi souvent que je le peux : de tous les gestes barrières, il en est un qui vous protège plus que les autres et c'est votre masque. Certes, il y a quelques mois, les masques n'étaient là "que" pour protéger les autres, en ces temps reculés (2020) où nous n'avions rien d'autre que du tissu et des épingles à linge à placer devant nos visages... Aujourd'hui, cette situation de pénurie n'a plus court. Vous pourrez trouver dans n'importe quelle pharmacie, tous les masques que vous souhaitez. Alors ? Malin : prenez les masques les plus efficaces et les plus à même de vous protéger de la contamination : au minimum KN95 (FFP2) aux normes européennes EN149:2001. Personnellement, j'utilise les masques Unir, pour une raison simple : ils sont fabriqués en France et ils me protègent en même temps qu'ils me permettent de protéger les autres. Ils sont lavables et gardent leur efficacité. 

Vous me pardonnerez l'anglicisme : il est temps d'"upgrader" votre masque !Je vois encore trop de gens dans le métro ou dans les lieux publics à forte densité qui portent des masques en tissus qui ne servent presque à rien. Les simples masques chirurgicaux trois plis ne suffisent plus. 

Ensuite !

Vous avez envie de faire des bises, de serrer des mains, d'abandonner tout geste barrière et de retrouver la bonne ambiance de 2019. N'en faites rien.

Cette épidémie n'est pas finie. Le temps des bises et des accolades n'est pas encore venu. Je sais que cela vous titille, mais c'est idiot... Alors malin : on garde ses distances, on se regarde amoureusement, mais de loin. 

Et encore !

Ce point est polémique, je le sais. J'ai navigué des deux côtés de la Force. Aujourd'hui, pour tous ceux pour qui c'est ok, allez vous faire vacciner et prendre votre troisième dose, si le moment est venu. Le gouvernement parle de 6 mois après la deuxième dose, cela semble raisonnable. Si c'est le moment, pensez "jamais deux sans trois" et faites-le vite. Plus nous serons nombreux à être toujours protégés par le vaccin, moins il y aura de monde à l'hôpital et plus nous pourrons continuer de vivre des vies à peu près normales... Si le vaccin vous dépasse ou si vous continuez de penser qu'il est dangereux, protégez-vous autant que vous le pouvez. Protégez les autres de la même manière. Confinez-vous autant qu'il est possible en attendant le pic de cette cinquième vague. Ne comptez pas trop sur la pilule magique de Pfizer. Elle est en cours de production. Elle n'est pas encore là et les quantités que la France va recevoir ne vous protégeront pas, si vous ne voulez pas du vaccin, avant la fin de cette vague. Restez prudents. C'est une maladie retorse, qui tue aléatoirement, vous le savez maintenant. Personne ne peut se dire totalement protégé par son âge, sa condition physique ou ses antécédents.

Puis !

Soyez vigilants aux annonces et aux indications de nos dirigeants, aux informations, à ce que disent les scientifiques. C'est la meilleure manière de rester dans la course et de lutter contre l'ignorance ambiante et les "fake news". Restez informés et prenez de bonnes décisions dont celle-ci :

Prenez soin de votre santé !

La Covid-19 peut vous mettre KO, c'est sûr, mais si vous faites attention, si votre corps est préparé à ce choc, vous avez de très bonnes chances d'en sortir vivants. Alors mangez sain, pensez à vos cinq légumes, investissez un peu plus dans une viande de qualité et limitez les fast-food et la malbouffe. C'est la base. Vous avez tout ce qu'il faut pour faire face, mais encore faut-il que cet outil merveilleux qu'est votre système immunitaire soit prêt et en forme ! C'est à vous de jouer !

Enfin, cette pandémie va durer. Nous y sommes pour un bon moment. Cela va être long et difficile. Je le sens. Cela aussi se prépare. Psychologiquement, physiquement, entraînez-vous à tenir, à respirer à travers un masque, à ne pas râler à la première occasion parce que c'est difficile, parce que vous voudriez que cela soit autrement. C'est ainsi ! On se regroupe et tout ira bien !

Le virus est là, mais si nous oublions tous d'être bête, nous pourrons nous en sortir. 



vendredi 26 novembre 2021

Ce que je veux !

Dans le travail du coach, existe de qui est appelé : "la demande". Sans demande de la part du coaché qui soit clairement exprimée, pas de coaching, pas de travail et pas d'avancées mesurables. Pour être coaché, il faut savoir formuler une demande, savoir ce qui est voulu et attendu du travail qui va être fourni et c'est ce que vous demandera tout bon coach !...

Cela semble évident, mais combien de sessions de coaching se sont transformées en logorrhées absconses, parce que cette demande n'avait pas été suffisamment ciselée.

Si la demande est si importante en coaching, c'est qu'elle est le ciment du contrat qui va lier le coaché et son coach, c'est la direction commune, c'est le phare dans le lointain, c'est le terrain partagé entre deux visions du monde qui n'ont rien de similaire. La demande, c'est la direction. L'expression d'un désir. 

Cette demande est si importante qu'il devient possible de se demander si tout ce que nous faisons ne serait pas susceptible de porter sa propre demande. Si, à chaque interaction, il était possible de se demander : qu'est-ce que je veux, qu'est-ce que j'attends de cette conversation ? Si nous étions toujours en prise avec la finalité de nos agissements, nous gagnerions en précision et en résultats ! Moins de colère, moins d'incompréhension...

Qu'est-ce que je veux ? Qu'est-ce que je veux vraiment ? Et beaucoup de nos agissements, de nos décisions, s'en trouveraient allégés ! 

jeudi 25 novembre 2021

Ce démon qui empoisonne vos relations...

Il est rare au fil d'une conversation qu'il ne jaillisse pas à la face des protagonistes. Ce démon, c'est celui du "conseil". 

Lorsque quelqu'un exprime devant vous une difficulté, un problème ou une angoisse, elle ne cherche pas à savoir ce que vous feriez, comment vous vous sentiriez, ce que cela vous ferait... elle tente de trouver un appui, une oreille attentive qui puisse l'aider à poser les choses, à mieux voir par elle-même, à mieux se comprendre... et bien souvent, tout ce qu'elle reçoit, c'est une bonne dose de conseils inutiles et inadaptés à qui elle est, à sa situation, à son besoin.

Vos conseils n'ont d'utilité que pour vous-même, car venus de qui vous êtes, ils ne répondent qu'à votre propre vision du monde... Évitez donc de les servir à ceux qui vous entourent. Bien sûr, ils ne vous les renverront pas à la face, ils vous écouteront poliment, mais sortiront toujours de la conversation avec ce sentiment de ne pas avoir été entendus et d'avoir reçu une injonction qui bien souvent minimise leur vécu ou leur ressenti. 

Plutôt que de conseiller, écoutez. Ne faites que cela : écouter. Et écouter encore. Quitte à relancer, à questionner, à reformuler... Décalez au dernier instant ce moment où vous allez prendre la parole... et déjà, dans l'esprit de celui que vous écoutez, quelque chose se sera ouvert, fruit de la parole qui se libère et qui libère...

mercredi 24 novembre 2021

Le réel avantage d'avoir menée une thérapie à son terme...

Bien sûr, avoir terminé une thérapie est un accomplissement et les bénéfices d'un tel voyage en moi-même sont légion et je le constate tous les jours... Ce n'est pas que je sois débarrassé de mes nombreuses névroses, mais j'ai appris à les faire miennes et surtout à vivre avec !

Mais il est un avantage à la thérapie qui justifie le temps et l'argent que j'ai investi dans cette aventure : c'est de m'être débarrassé du poids du regard de l'autre, de son jugement et de la culpabilité que cela me faisait ressentir au quotidien.

Je me moque de ce que l'Autre pense de moi. Je m'en moque, parce que je ne peux être tenu pour responsable des émotions et des pensées que produisent mes comportements, mes envies, mes idées... 

Ce besoin que j'avais d'appartenir, de faire partie, d'être de la tribu, ce besoin pourtant si humain et si naturel, eh bien je ne l'ai plus. Ce n'est plus une nécessité et cela me permet de choisir, de décider de qui m'entoure, de ne plus souffrir à la moindre critique, de ne plus attendre une validation extérieure pour ce que sens juste, de ne plus me mettre désespérément à la place de tout un chacun pour tenter de mieux satisfaire des attentes ou des besoins qui n'ont jamais été formulés, de vivre les moments de solitude comme des moments bénis, de vivre les moments de socialisation comme des moments de partage et de richesse. 

La guérison est dans l'autre, oui, à la condition que cet autre soit choisi et pour cela, la thérapie aide à trouver cette autonomie si précieuse à se sentir suffisant à soi-même...

mardi 23 novembre 2021

Le temps venu de la paresse...

Vous le savez maintenant, vous qui lisez ce blog... il y a d'immenses avantages à ne rien faire. Pas tout le temps, pas toujours, mais laisser le cerveau libre de toute occupation lui laisse le temps d'échafauder, de créer, de découvrir et de créer... Il faut être occupé à ne rien faire pour que s'ouvrent les portes de la créativité.

En cela, la paresse, si décriée et vilipendée, est une bénédiction.  Seule la paresse permet l'accès à ces étages de nos inconscients ou se révèle ce qui peut nous dépasser... Combien de créateurs l'ont dit : "c'est comme si cette œuvre m'était venue toute seule !".

À ce sujet, j'ai trouvé sur le Net ce texte de Jean Renoir, datant de 1937, où il est question de paresse et de ses bienfaits ! Saisissant de modernité !

"La paresse est une valeur humaine qui est en train de disparaître. C'est fou ce qu'à notre époque les gens peuvent être actifs. Que quelques amis se réunissent le dimanche pour un bon déjeuner, à peine la dernière bouche avalée, il se trouve toujours quelqu'un pour demander: "Alors, qu'est-ce qu'on fait?" Une espèce d'angoisse bouleverse ses traits, tant est grand son désir de faire quelque chose. Et il insiste: "Qu'est-ce qu'on fait? - Mais rien!", ai-je toujours envie de répondre. Pour l'amour de Dieu, ne faisons rien. Restons un bon après-midi sans rien faire du tout. Çà ne suffit donc pas d'être avec de bons amis, de jouer à sentir cet invisible courant qui, dans le silence, règle les cœurs à la même cadence, de regarder le jour décroître sur les toits, sur la rivière, ou plus simplement sur le coin du trottoir?

 

J'exagère sans doute. C'est que j'aime tant la paresse, mais la vraie paresse, consciente, intégrale, que je voudrais bien lui trouver toutes les bonnes vertus. Bien sûr elle est comme toutes les bonnes choses, comme le vin, comme l'amour; il faut la pratiquer avec modération. Mais croyez-moi, la terre ne tournerait pas moins rond si ses habitants avaient le courage de se forcer chaque semaine à rester quelques heures bien tranquilles, sans occupation apparente, à guetter les signaux invisibles et puissants que vous adresse le monde vaste et généreux."




lundi 22 novembre 2021

Lire dans les esprits ?

Vous avez sans doute de nombreux talents, à n'en point douter, mais il en est un que vous n'avez pas et c'est celui de lire dans les esprits des autres... Lire les pensées de nos compagnons de route est impossible. 

De la même manière, si ce talent vous est interdit, sachez qu'il l'est aussi à tous ceux qui entourent. Personne ne peut lire vos pensées, personne ne sait ce que vous souhaitez, voulez ou désirez à moins que vous ne l'exprimiez...

Ainsi, si aucune demande ne vous est formulée, sans doute vaut-il mieux ne pas tenter de satisfaire celle que vous pensez exister dans l'esprit de l'autre, esprit auquel vous n'avez pas accès... Et, sans doute vaut-il mieux aussi formuler ce que vous désirez, voulez ou souhaitez plutôt que d'attendre que l'autre le devine, puisque lui non plus n'a pas accès à vos pensées !

Une attente qui n'est pas posée n'existe pas.

Un désir qui n'est pas formulé n'existe pas.

Dites ce que vous désirez ou ce dont vous avez besoin et écoutez les besoins et les désirs des autres. 

vendredi 19 novembre 2021

Le courage aujourd'hui...

Qu'est-ce que le courage aujourd'hui ?...

La mort n'est plus au détour des chemins. Le courage n'est plus celui d'envisager sa propre fin. Le courage du soldat sur les plages de Normandie, prêt au sacrifice ultime, n'est plus celui qui nous est demandé...

Et parce que la mort n'est plus au rendez-vous, il ne reste que la peur. Une peur qui est bien souvent reliée à un narratif, une angoisse existentielle qui n'a en général pas beaucoup de fondements dans la réalité. La peur de parler en public, par exemple...

Le courage aujourd'hui est celui d'affronter sa peur. Le courage d'avoir peur est celui qui est exigé de nous.


jeudi 18 novembre 2021

Mythes et légendes des neurosciences !

 Neurosciences... On les trouve à toutes les sauces et c''est plutôt une bonne chose. Notre cerveau à ses façons, ses us et ses coutumes et il est assez pertinent de les questionner lorsque l'on souhaite apprendre, comprendre, progresser !

Seulement voilà, les neurosciences, ce sont aussi de nombreux mythes et légendes et j'ai envie ici d'en débusquer quelques-unes !

S'il est une croyance neuroscientifique largement partagée, ce serait celle que nous n'utilisons que 10% des capacités de notre cerveau. Celle-là, je l'entends depuis que j'ai l'âge de raison et dans mon esprit, cela voulait dire qu'un jour, nous deviendrons capable d'en utiliser disons 25% et qu'ainsi l'humanité deviendrait plus intelligente et capable de se responsabiliser en tant qu'espèce ! C'est un mythe ! Nous utilisons notre cerveau autant qu'il est possible ! Nous pouvons améliorer notre façon de l'utiliser et c'est bien cela l'apprentissage, mais affirmer que nous n'utilisons que 10% de notre cerveau est rejeté aujourd'hui par les neuroscientifiques modernes !

Autre légende amusante, celle du cerveau droit et du cerveau gauche ! Le cerveau serait coupé en deux, avec d'un côté la créativité et de l'autre la logique ! C'est non seulement faux, mais en plus un rien insultant pour un organe d'une aussi formidable complexité ! Il n'y a pas plus de cerveau droit créatif que de cerveau gauche enclin à la logique ! Lorsque nous créons ou travaillons à nos finances, nous sollicitons l'ensemble de notre cerveau, tous hémisphères confondus, hémisphères qui communiquent amplement par le biais du corps calleux !

Autre mythe déjà débusqué dans ce blog, celui des styles d'apprentissage ! Nous disposerions et notre cerveau de modes d'apprentissages différents : visuel, auditif ou kinesthésique. De nombreux enseignants sont tombés dans ce panneau. Nous apprenons et notre cerveau utilise toutes les ressources qui sont à sa disposition, par tous les canaux qui lui sont disponibles ! Pas d'individus kinesthésiques dans leurs apprentissages... 

Que dire de cette légende fascinante qui voudrait que le cerveau des femmes uare multitâche tandis que celui des hommes ne le serait pas ! C'est bien évidemment faux ! Les cerveaux des femmes et des hommes, sont, au sens biologique du terme, totalement identiques ! Pour ce qui est du multitâche, notre cerveau ne sait tout simplement pas faire ! C'est pour cela qu'il est difficile à un conducteur débutant de conduire et de passer un coup de fil, voire, de conduire et de mâcher du chewing-gum ! Et cela est vrai pour les femmes, les hommes et les enfants ! Nous ne pouvons agir en double tâche qu'à partir du moment où l'une de ces tâches est automatique. Et c'est encore bien fragile !

Et j'en termine, même s'il en existe plus encore, par celui qui affirme que le cerveau n'apprend efficacement qu'au moment de l'enfance et qu'ensuite, il ne s'agirait plus que d'une lente dégénérescence. C'est un mythe absurde et pourtant si répandu ! Notre cerveau apprend tout au long de son existence. Non seulement garde-t-il l'essentiel de ses facultés, mais à certains niveaux il est même plus efficace à l'âge adulte qu'à l'enfance. Changer, apprendre, progresser n'est pas l'apanage des enfants, il ne manquerait plus que cela !



mercredi 17 novembre 2021

Un sacré vendeur !

Vendre !

Il est facile de s'imaginer que vendre est d'abord une question d'arguments ! N'est-ce pas ce que l'on entend lorsque l'on dit de quelqu'un qu'il serait capable de... "vendre un parapluie à un Touareg"... 

Ce serait la capacité, à force d'arguments parfaitement pertinents et placés, de vendre n'importe quoi à n'importe qui. C'est le vendeur qui est au centre du processus. C'est lui qui manipule, agence et décide et au bout, l'acheteur devient vendu. Il cède aux charmes et aux techniques imparables d'un professionnel non seulement aguerri, mais aussi un rien magicien...

Sauf que ce n'est pas cela vendre ! Vendre, c'est plus une histoire de connexion, une histoire d'émotions qui se croisent et s'entremêlent entre quelqu'un qui détient quelque chose et quelqu'un d'autre qui pourrait en avoir besoin...

Dans cette image du vendeur tout-puissant, il manque la qualité première du vrai vendeur qui est celle de l'écoute. Le vrai vendeur parle peu. Il cherche le besoin, il détecte les attentes, il est avide de rencontrer l'autre... pour vendre, c'est sûr, mais aussi pour couper court à la conversation si ce fameux besoin n'est pas là !

mardi 16 novembre 2021

Du bleu et de la complexité !

Au fil d'une conversation, un jeune homme me dit "Avec mon côté bleu, je suis assez porté sur la nécessité de faire en sorte que toutes les cases soient remplies..."

Et parce que je suis un professionnel de la profession, je reconnais l'une des quatre couleurs du modèle DISC, outil de classification ou de qualification des individualités...

Un outil utile. À prendre toutefois avec des pincettes...

Nous sommes tous uniques et en nous rien, absolument rien, n'est permanent. Nous pouvons être bleus un jour et jaune le lendemain, selon les circonstances, notre humeur ou tout simplement notre envie. 

Je comprends cette envie, voire ce besoin, de mettre les choses dans des cases (ne sommes pas tous un peu bleus !), mais ce n'est pas parce que cette envie est rassurante qu'elle est vraie. Ce n'est pas parce qu'il est commode et aisé de mettre les gens dans des cases, des catégories, des familles et de leur faire porter des étiquettes de toutes les couleurs que cela porte en soi la moindre réalité. Si cela vous donne l'impression de faire avancer les choses, soit, mais que cela ne vous monte pas à la tête... Ceux qui sont devant vous sont complexes. Au-delà de compliqués ! Complexes ! 

Et tout désir de relation doit commencer par l'acceptation de cette complexité. L'Autre nous est intrinsèquement et irrémédiablement inaccessible. C'est ainsi.

lundi 15 novembre 2021

C'est confirmé : la Terre est plate...

Non, bien sûr... la Terre n'est pas plate, nous en sommes tous certains, nous sommes allés voir, Thomas Pesquet nous l'aurait dit si elle n'était pas ronde...

Mais cette certitude n'a pas toujours eu cours. Pendant des milliers d'années, il suffisait de regarder autour de soi pour se convaincre que la Terre ne pouvait être que plate. Et cette certitude, cette évidence, s'est effacée avec les avancées de la science et le travail des scientifiques.

Et que dire de ceci : 


Mauvaise foi ou certitude aujourd'hui dépassée ou peut-être un peu des deux ?

Ce que nous savons aujourd'hui, ce dont nous sommes certains, ce sur quoi aucun doute n'est permis pourrait parfaitement être remis en question dans quelques années ou quelques décennies. 

vendredi 12 novembre 2021

Psychologie ? Jamais entendu parler ?!

J'animais récemment un training sur la question de la relation à autrui et de la psychologie des relations interpersonnelles. Une question hautement stratégique, si j'ose le mot, dans le champ professionnel où, justement, tout est relation. Une entreprise dont la communication et les relations seraient défaillantes est une entreprise qui ne pourrait pas survivre dans le monde concurrentiel et exigeant d'aujourd'hui... 

Alors que j'en étais à énoncer quelques principes fondamentaux issus de l'Analyse Transactionnelle, l'une des participantes, avec beaucoup de candeur et d'honnêteté m'avoue, alors que je demandais si l'une d'entre elles avait des questions : "Ce sont là des choses psychologiques et nous n'en avons pas l'habitude dans notre organisation... Je me sens un peu dépassée...".

Et c'est bien là qu'est la folie ! C'est de savoir que le sang même de nos organisations réside justement dans une communication professionnelle et maîtrisée et de voir, jour après jour, des collaboratrices pleines de bonne volonté totalement ignorantes de ce qui se joue lorsqu'elles sont en situation d'interaction et donc victimes de phénomènes et de stéréotypes qu'une demi-journée de formation pourrait désamorcer ! *

Communiquer est naturel, c'est entendu. Mais cela ne signifie pas que nos inconscients ne sont plus à l'œuvre lorsque nous pénétrons dans l'espace professionnel et que ceux-ci cessent de diriger nos décisions. 


* Je rappelle ici que dans ce blog, le féminin a la priorité sur le masculin. La problématique dont il est question touche évidemment tout autant, si ce n'est plus, les hommes !

jeudi 11 novembre 2021

Les hauts lieux de la misère émotionnelle

N'est-ce pas fascinant de voir à quel point les émotions n'ont pas leur place dans l'entreprise, au point qu'elles en deviendraient coupables ou dangereuses, suspectes ou déplacées ?

L'homme est avant tout un être d'émotions. Tout ce que nous vivons transite par la case émotionnelle. Une remarque ou un compliment commencent en nous par une réaction émotionnelle. Nous réagissons à tout stimulus par nos émotions et la rationalisation suit.

Rendre la réponse émotionnelle suspecte, c'est hacker le comportement humain pour tenter de le rendre robotique, logique ou rationnel. 

Se comporter humainement, c'est donc reconnaître avant toute raison, l'existence de l'émotion et de ce que celle-ci crée en nous, révèle de nous, exprime pour nous. Accueillir l'émotion, c'est accueillir l'humain en nous. C'est être vraiment. 

La tête est à la traîne. Le corps sait !

mercredi 10 novembre 2021

Une brève histoire de l'autonomie en entreprise !

Je me rends, curieux, à une vente archive (comme on le dit aujourd'hui) de la célèbre marque française de vêtements APC.

On me demande Passe Sanitaire ET carte d'identité. Pourquoi pas ? Signe des temps...

Puis un jeune homme affairé aux vestiaires me demande de lui remettre mon sac, aucun problème, et ma veste en jeans. Je réponds "Non". Il y a dans les poches de cette veste toutes mes petites affaires, mon portefeuille, mon téléphone, mes clés. Je ne veux pas m'en séparer, même s'il m'est proposé de mettre tout mon petit univers intime dans un sac en plastique répugnant...

Je ne suis pas un voleur. Je ne ressemble pas à un voleur. Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas faire mes courses dans mes vêtements !

Le jeune homme me répond : "Vous savez, ce n'est pas moi qui fais les règles... je ne peux pas faire autrement...". Je rétorque : "La règle ici n'a pas de sens, laissez-moi entrer.". Il refuse et je m'en vais.

Apaisé.

Pourquoi ? Parce qu'une entreprise qui ne laisse pas à ses employés la possibilité de prendre l'initiative de laisser entrer quelqu'un et faire un client satisfait, qui préfère les voir arc-boutés à une règle proche de l'indécence : "Tous mes clients sont des voleurs en puissance et je préfère tous les dévêtir plutôt que de prendre le risque de les voir me voler", est une marque qui ne mérite pas mon attention !

Bien sûr derrière cette anecdote anecdotique, se cache une petite leçon que j'entrevois ainsi : l'entreprise de demain, d'aujourd'hui même, est une entreprise qui ose la confiance. La confiance en ses employés et en leur intelligence de situation. Mieux vaut une chemise volée qu'un client mécontent et d'éventuelles conséquences désagréables pour la marque (combien de gens vont lire ce billet ! Des millions ?...), et la confiance en ses clients ! C'est qui est tout de même la moindre des choses !

Je donne bien sûr à APC le bénéfice du doute. Tout dans la vie n'est jamais que question de circonstances et il est possible que ce jour n'ait pas été le bon jour et que je retrouverai APC une autre fois avec plus de réussite, mais il demeure, le monde d'hier est encore bien présent, le temps du changement est le temps long...

mardi 9 novembre 2021

Comme un oiseau qui déploie ses ailes !

Je suis encore surpris, et c'est sans doute une bonne chose que celle de continuer de l'être, par le nombre de personnes qui réalise subitement, au détour d'une conversation qu'ils ont avec moi, que la carte n'est pas le territoire !

Cette réalisation ouvre, d'un coup d'un seul, une perspective immense sur la diversité des perceptions et des représentations au sein de notre espèce. Un univers aussi vaste et infini que celui dans lequel nous naviguons se dévoile devant leurs yeux... 

Ainsi, le monde tel que je le vois n'est pas universel ? Ainsi, il existe un monde différent dans chacun des cerveaux que je croise. Ainsi, l'autre ne penserait, ne ressentirait, ne comprendrait rien de ce que je pense, ressens et comprends... Ainsi, le monde serait infiniment complexe et irrémédiablement hors de la portée d'une totale compréhension ?

J'imagine l'abysse.

J'imagine la libération.

J'imagine les possibles !

lundi 8 novembre 2021

De soi, à partir de soi...

La plupart d'entre nous avons conscience de l'importance de ne pas utiliser le "tu" qui tue dans notre communication. Si vous ne l'avez pas encore, c'est là un billet qui devrait grandement améliorer la qualité et les résultats de votre communication !

Dans toute interaction, y aller frontalement et exprimer : "Tu ne me respectes pas, tu ne fais pas ce qu'il faut, tu n'es pas à la hauteur" permet rarement de créer les conditions d'un dialogue riche et constructif. Assertif comme on le dit de nos jours !

La réponse à cette difficulté est de ne communiquer qu'en utilisant le "je" et d'exprimer ses ressentis... Cela ressemble souvent : "Je sens que tu ne me respectes pas" et cela ne fonctionne pas mieux, parce qu'en face de nous, seule la deuxième partie de la phrase est entendue et le "tu" qui tue y figure toujours. Il est de plus possible de nier ce qui est ainsi posé : "Mais pas du tout, je te respecte, c'est toi qui ne comprends rien !" et ainsi de suite !

Pour que cela fonctionne et que la communication ne porte aucune violence, aucun possible malentendu, il s'agit donc de parler de soi, à partir de soi et des ressentis et non des pensées que cela génère. Il s'agit de dire : "Je ressens de la colère quand tu t'adresses à moi de la sorte". Ainsi, il devient impossible de nier une telle affirmation. Impossible à l'autre de dire : "Non, tu ne ressens pas de colère ! Tu te trompes !". Et la porte de la communication reste ouverte, tandis que celle de la frustration se ferme.

vendredi 5 novembre 2021

Pourquoi ?

À la source de tous les conflits réside une difficulté de communication.

Tous les problèmes de la Terre sont solubles autour d'une bonne table de négociation. Tous.

Et pourtant, pas une leçon de négociation, de communication, d'interaction, au programme de nos écoles, de nos universités, de nos facultés, de nos entreprises ? Pourquoi ?

Pourquoi ? 


Le problème de tout entrepreneur !

Votre problème est-il de vendre ce que vous fabriquez ou ce dont ils ont besoin ?

Les deux mon général !

Votre problème est de faire en sorte que ce que vous fabriquez soit exactement ce dont ils ont besoin... 

Aussi, avant de fabriquer quelque chose, il est sans doute prudent de s'assurer que c'est bien ce dont ils ont besoin !

Et cela ne demande aucune autre qualité que celle de les observer ! 

mercredi 3 novembre 2021

Une explication à nos problèmes ?...

L'un des problèmes majeurs auquel le monde doit se confronter aujourd'hui est le fait que la plupart d'entre nous restons prisonniers des apprentissages que nous avons faits en tout début de vie. Notre cerveau se construit dans nos premières années d'existence et si, pendant des millions d'années, ces premiers apprentissages étaient suffisants pour durer une vie entière, ce n'est plus du tout le cas aujourd'hui. La perception que nous devrions avoir du monde, en adulte, n'a pas grand-chose à voir avec ce que nous en percevons enfants. Pourtant, nombre de stratégies que nous continuons d'utiliser à l'âge adulte se sont formées durant notre enfance et nous en sommes prisonniers.

Malheureusement, pour aller contre ce phénomène, il convient d'abord d'en avoir conscience, ce qui est rarement le cas et d'être prêt à fournir les efforts nécessaires pour reprogrammer une machine biologique complexe qui ne se laisse pas faire, tant ces stratégies sont enracinées et anciennes !

Je pense que c'est là l'une des raisons qui explique à quel point nous sommes mauvais en tant qu'espèce dans la résolution de problèmes universels. Nous ne savons pas raisonner au-delà de nos besoins individuels, parce que notre programme n'est pas calibré ainsi. 

Je n'ai pas de solutions à proposer... autre que d'acheter de l'écran solaire...




mardi 2 novembre 2021

Autour de la table, qui prend vraiment les décisions ?

C'est lui !

Le crocodile !  



Et personne d'autre...
Lorsque votre mission est de convaincre, de vendre, de créer du changement ou du mouvement, vous devez savoir qui est le véritable décideur autour de la table et une fois que vous aurez identifié de quelle personne il s'agit, il vous faudra non pas vous adresser à son Néocortex, mais à son crocodile ! 
C'est lui qui décide, c'est lui qui tient les rênes, c'est lui qui appuiera sur le bouton ou signera le chèque...

J'aimerais pouvoir vous dire que vos arguments et toute la logique qu'ils contiennent seront suffisant pour amener ce crocodile à prendre la bonne décision...
Malheureusement, il n'en est rien.
Le crocodile est le crocodile et il ne se fit qu'à ce qu'il ressent, ce qu'il flaire, ce qu'il intuite !! 

Désolé pour vos PowerPoint !



lundi 1 novembre 2021

Faut-il se fier à ses tripes ?

Nous avons tous en nous une petite voix ! Elle est là qui nous conseille, nous suggère d'agir dans un sens ou dans l'autre ! Cette petite voix, nous l'appelons aussi notre intuition ! 

Et comme nous sommes des êtres de narration, il n'est pas difficile de se convaincre que cette petite voix est la voix intérieure de la sagesse, celle qui exprime une vérité venue des profondeurs, de la somme de toutes ces expériences accumulées et dont notre conscience n'a plus mémoire... sauf que... non !

L'intuition n'est pas fiable, ni stable, et ne va pas pêcher ses informations dans le puits de sagesse qui se serait construit au fil des ans dans les limbes de nos cerveaux. L'intuition, c'est un raccourci pour les décisions qui ne doivent pas demander trop de temps ou pour les décisions sur lesquels le cerveau manque de données fiables pour rester raisonné et raisonnable !

Ainsi, devant deux chemins, sans cartes ni boussoles, le cerveau nous envoie un message : "je ne sais pas, je ne peux pas savoir" ("unable to compute" pour les fans du film Alien !) "prend la décision toi-même...".

Mais il n'y a derrière ce phénomène aucune garantie, aucune sagesse inconsciente... 

Cela ne veut pas dire que l'intuition est systématiquement mauvaise conseillère. Au contraire. Il convient de l'écouter car elle peut aussi nous parler de désirs enfouis, de besoins que nous ne prendrions pas en considération... Aussi, avant de vous fier à votre intuition demandez-vous* : 

- Cette intuition concerne-t-elle un domaine dans lequel il est possible d'identifier de la récurrence, des "patterns" sur lesquels le cerveau peut s'appuyer ? C'est le cas dans le jeu d'Echecs. Ce n'est pas le cas à la Bourse !

- Cette intuition s'est-elle développée sur un grand nombre d'expériences passées dans un domaine propre. Autrement dit, il est possible que votre intuition vous parle d'une prise de décision dans un domaine que vous connaissez, que vous maîtrisez... Un commandant des pompiers sentira le feu et ses possibles évolutions, parce qu'il y est confronté depuis des décennies... 

- Enfin, par rapport à ce domaine donné, recevez-vous un feedback régulier qui vous permette d'apprendre de manière intelligente ! Apprendre ne veut pas dire faire et refaire et s'en contenter. Apprendre, c'est aussi questionner ce qui se passe et ce que nous faisons de nos apprentissages, et cela par le feedback ! 

* Inspiré des travaux de Daniel Kahneman ("Thinking, fast and slow")