Il y a une puissance folle à s'engager pleinement dans une action.
Pleinement, c'est prendre la décision d'aller jusqu'au bout, à 100% des ressources disponibles à un instant précis.
Lorsque vous mettez vos fesses là où votre coeur rêve de se trouver, alors changer devient possible !
A la fin de chaque course, après la victoire, Usain Bolt prend cette pose, plein d'arrogance et de la manifeste volonté de vouloir enfoncer ses adversaires et leur faire comprendre à quel point il les domine de la tête et des épaules !
Pire, Usain Bolt rigole avant la course, avant même de gagner... Arrogance encore...
Pire et super pire, Usain Bolt semble détendu, il n'a pas l'air de stresser et semble, comme un autre champion de mes connaissances prendre la pression au bar du coin, mais pas à quelques secondes d'une finale des jeux olympiques !
J'ironise bien sûr... S'il s'agit bien d'arrogance, ce n'est pas de cette arrogance qui veut diminuer l'autre, mais un autre type bien plus intéressant...
Celle que l'on pourrait appeler : l'arrogance du plombier !
C'est l'arrogance de celui qui connaît son métier et qui sait sur le bout des doigts ce qu'il fait. Si un plombier répare une fuite d'eau dans votre salle de bain et vous indique qu'il en a pour 10 minutes, vous ne le ferez pas sortir de chez vous parce que c'est trop d'arrogance et de supériorité ; c'est son travail... C'est son job !
Pareil avec votre garagiste, votre boulanger, votre femme de ménage et sans doute vous-même lorsque vous êtes en parfaite maîtrise de vos savoir-faire !
Alors assez de ce regard tempêtueux quand quelqu'un manifeste aux yeux du monde sa compétence. Il est bon de montrer votre confiance en vous-même, en vos compétences et en ces talents que vous vous êtes constitués. Vous méritez de dire à ceux qui vous entourent : je sais faire, c'est mon job, regardez-moi !
Positif.
Ce n'est pas seulement le côté souriant des choses, la face lumineuse. Ce n'est pas seulement la capacité à dire oui, quand d'autres ne souhaitent que dire non !
Positif c'est la capacité à identifier ce qui marche. A voir ce qui fonctionne. A capitaliser sur ce qui est déjà là. L'individu positif est celui qui perçoit, quand on lui propose une idée, non pas le chemin à parcourir, mais le chemin déjà parcouru.
Il y a une énorme valeur ajoutée à être positif dans une organisation. Parce que cela évite bien des redémarrages, bien des atermoiements, bien des blocages.
Lorsque vous dites quelque chose, il y a plus de 99 chances sur 100 que cela ne soit pas compris exactement comme vous le souhaitiez.
C'est la règle.
Autant de représentations différentes des choses que d'individus.
Lorsque vous dites un mot, il est certain que ce mot ne sera pas compris comme vous l'entendez.
Parler de Justice ne signifie pas la même chose pour un juge et pour un condamné. Parler d'Amour ne signifie pas la même chose pour un retraité et pour un adolescent. Ce sont les mêmes mots, qui répondent aux mêmes définitions et pourtant... autant de sens qu'il y a d'individus pour les prononcer.
Aussi, lorsque vous parlez d'Amour, assurez-vous de ce que cela pourrait bien vouloir dire pour la personne qui est là devant vous... et il en va de même pour tous les mots importants de notre langue...
Il est toujours bon de rappeler à quel point l'espèce humaine est irrationnelle et à quel point tout individu base ses décisions, y compris les plus importantes, sur ce que lui dit son cerveau reptilien.
Nous n'avons pas en nous cette capacité de jauger d'une décision en fonction des données réelles qui nous sont présentées. Nous ingérons les données, digérons les informations et prenons une décision qui semble s'inspirer de ce savoir, mais qui en fait est une décision faite de superstition, de culture, de résidus d'éducation et d'émotion sur l'instant.
Pour cela, nous sommes une espèce dangereuse pour notre planète. Nous ne prenons pas les décisions qui s'imposeraient pour sa survie et donc pour la nôtre, parce que toutes les données dont nous disposons, toutes ces preuves, toutes ces évidences de la catastrophe qui nous attend, ne touchent ni n'affectent en rien notre processus décisionnel.
Pour que nous arrêtions de boire du pétrole comme du petit lait, il faudrait que le fait de conduire ou de prendre l'avion ou de chauffer nos appartement au gaz produise des irruptions cutanées immédiates et des douleurs articulaires insupportables. Là, nous comprendrions. Là nous déciderions que c'est assez.
Ces irruptions cutanées et ces douleurs articulaires, et tout le carnaval de problèmes et de maladies que le réchauffement climatique va nous apporter, nous ne les subiront pas demain, ni même après-demain, mais elles arrivent. Elles sont proches.
Parce que l'espèce ne sait pas faire, il est temps de se poser la question de l'individu. Comment se préparer à ces demains qui déchantent ? Comment se libérer des énergies fossiles ici et maintenant, dans nos quartiers, nos maisons, nos immeubles ?
Le monde n'a jamais eu autant besoin de colibris...
Pour un musicien indépendant, avant un concert, le stress est là, puissant, étourdissant parfois.
Pourtant, les exigences de la préparation, de la mise en place et de la balance sont les mêmes.
Rien de pire, dans ces conditions, que de rencontrer des difficultés avec le matériel. Câbles emmêlés, piles à plat, cordes usées...
Pour éviter cela, les pro prennent le temps à la fin de chaque concert. Le temps de penser au concert suivant et de préparer leurs câbles, leurs cordes, leurs piles de façon à ce que tout soit en ordre au moment du prochain concert et ne pas ajouter de l'amateurisme au stress.
Investir du temps maintenant pour éviter d'en perdre plus tard... Un temps qui vaut double en situation de stress.
Conférence Zoom ou e-mail de ralliement ? Présentation en face-à-face ou mémo pour tout le monde ?
Quelle est la bonne forme de communication pour ce message que vous désirez transmettre ?
Comment le dire de la bonne manière et en faisant usage du bon média ? Comment s'assurer qu'ils mémoriseront ce qui sera transmis et qu'au-delà de cet effort de mémoire, ils s'engageront d'une manière ou d'une autre vers un changement, une action ?
Eh bien... cela dépend !
Chaque média ici nommé dispose du pouvoir de toucher et d'atteindre ceux à qui vous désirez vous adresser, mais ils ne marchent pas tous de façon identique et ne produisent pas tous le même résultat.
Il serait stupide de vouloir prétendre que le face-à-face est meilleur que toute autre forme de communication... Si tel était le cas, le commerce en ligne ne fonctionnerait pas aussi bien que le commerce de proximité. Bien au contraire, certains sites de e-commerce font aussi bien, si ce n'est mieux que leurs équivalents réels.
Puisque cela dépend, il est important de vérifier, avant d'envoyer un e-mail, avant de convoquer votre équipe en séminaire ou avant de rédiger ce rapport, de ce que vous voulez accomplir et de vous assurer que le média que vous avez choisi permettra d'accomplir ce pourquoi vous communiquez.
La plupart d'entre nous sommes idiots.
Idiots ou ignorants, ce qui revient presque au même !
Nous n'avons pas l'éducation, la compréhension, le savoir et ne sommes pas entourés des cerveaux et des individus qui pourraient venir éclairer notre ignorance en matière de géopolitique, de sociologie, de prospective économique et j'en passe... Il ne s'agit pas de nous reprocher cette ignorance. Il s'agit surtout de la constater et de nous en méfier.
Nous ne savons pas. Et c'est pour cela que nous devons faire confiance aux experts. Ces gens qui sont formés, qui ont appris, qui sont allés voir, qui ont mesuré, analysé, envisagé et qui en ont tiré des scénarios potentiels.
Ainsi du réchauffement climatique, ainsi des pandémies, ainsi de la politique, ainsi des grandes décisions qui impliquent notre avenir et l'avenir de notre planète.
Nous avons le devoir d'oser la confiance, parce que des décisions éclairées, même si elles s'avèrent erronées et mal inspirées seront toujours plus pertinentes que des décisions prises par des "idiots" qui n'ont pour eux qu'opinions et croyances.
Notre opinion d'ignares ne compte pas. Et ce n'est pas parce que nous serions des centaines d'idiots à penser la même chose ou à réfuter les mêmes arguments que ces arguments n'en seraient pas moins vrais.
L'âge de l'information !
C'est ce que nous vivons. Nous sommes tous abreuvés d'informations, de toutes natures, de toutes sortes, de toutes formes, à toute heure du jour, de la nuit... Nous sommes constamment branchés sur quelque chose, où que nous soyons, quel que soit le moment...
Et cela marche dans les deux sens. L'Internet nous permet de renchérir et d'ajouter à ce flux constant, les informations que nous souhaitons y ajouter. Et au bruit ambiant, à cette abondance, nous ajoutons notre bruit, notre vision des choses.
Nous avons donc la possibilité de donner notre opinion. De dire au reste du monde ce que nous pensons de tel ou tel événement, de telle ou telle position politique, de tel ou tel comportement. Ils sont nombreux à s'être émus de la gifle que Will Smith à donnée à Chris Rock. Les opinions ont fusé.
Pourtant, à l'âge de l'information, il est assez surprenant de voir qu'à force de donner de son opinion, certains pensent qu'il devient possible d'avoir une opinion sur tout, y compris sur les faits !
À mon avis, la Lune ne tourne pas autour de la Terre... À mon avis, le réchauffement climatique n'existe pas. De mon point de vue, la gravité est une illusion...
Il n'est pas possible d'avoir une opinion sur la réalité. Le fait que la réalité ne convienne pas ne la change en aucune manière. Elle sera toujours là demain. Entêtée. Persistante. Exigeante.
Il est impossible de trouver une solution à un problème tant que ce problème n'a pas été clairement défini.
Face à une difficulté quelconque, le premier travail n'est pas de se jeter à corps perdu dans la quête d'une solution, même si c'est ce que notre mental nous invite à faire en priorité (se débarrasser de l'inconfort), mais de s'attacher à définir en détail ce qu'est le problème, en quoi c'est un problème, en quoi c'est un problème pour moi, pour qui d'autre... etc.
A moins de cet effort, toute tentative de solution ne sera pas plus efficace que de tenter d'atteindre le centre d'une cible sans prendre le temps de viser ! Les chances de succès seront infimes !
Certains individus ont mis la barre aussi haut qu'il est humainement possible. À ce point haut qu'il serait tentant de renoncer à la vouloir élever encore un peu plus. Qu'il serait tentant de se dire que cela a été fait et que puisque ce n'est plus à faire, autant abandonner.
Mais il ne s'agit pas de s'élever au-dessus des autres, morts ou vivants. Il ne s'agit pas de produire un travail à ce point remarquable qu'il donne l'impression que rien, jamais, ne viendra l'égaler. Un travail qui soit en capacité de créer et de créer de façon renouvelée des émotions, des ressentis uniques et rares...
Cela est impossible. Pas tous les jours. Pas aujourd'hui.
Le travail est de continuer de créer, de se connecter aux autres, de les inspirer à donner le meilleur d'eux-mêmes, d'écouter leurs doléances, leurs difficultés...
Cela peut suffire. D'ailleurs, c'est suffisant. Et c'est de cela dont nous avons besoin. Pas d'un autre "génie" en devenir.
J'observais dans le train une jeune femme en plein "doomscrolling"...
Cette attitude qui consiste à passer de vidéo en vidéo, sans s'arrêter. Des vidéos brèves, idiotes pour la plupart, mais toujours attirantes...
Les réseaux sociaux sont armés pour capter et conserver votre attention. Ils vous surveillent. Identifient vos goûts, vos envies et tentent ensuite de vous nourrir de ce que vous préférez...
Hélas, ce que vous préférez n'est que rarement ce dont vous avez besoin et cette confiture qui vous est servie est artificielle et dangereuse.
Si ce que vous regardez en ce moment sur votre téléphone ne vous aide pas à agir dans le bon sens, à prendre de bonnes décisions, à rendre le monde meilleur... alors pourquoi le regardez-vous ?
Il n'y a qu'un extrémisme qui ait le moindre sens et c'est celui de la poursuite de l'excellence.
D'ailleurs, pour atteindre l'excellence, il est rare que cela soit accompli sans un certain extrémisme : de travail, d'implication, de renoncement...
Pour le commun des mortels, ce serait bien souvent trop. Trop de sacrifices, trop de temps, trop d'énergie et cela se traduit en un mot : obsession.
L'excellence exige l'obsession.
Toute autre forme d'extrémisme n'est qu'une façon de se libérer de la nuance et du compromis. L'extrémisme exige de renoncer à la négociation et à l'écoute. Il exige de s'extraire de la réalité pour ne pas voir tous ces cas particuliers difficiles à ignorer.
La vérité humaine n'a d'existence possible que dans la voie du milieu, le compromis, la perméabilité à l'autre...
Il y a l'ombre et la lumière.
Et l'un n'existe pas sans l'autre. Il ne pourrait y avoir de lumière si l'ombre ne permettait pas de la définir, de l'envisager...
Il en va de même avec le bonheur et la tristesse.
Ainsi qu'avec l'ennui et le divertissement. Il ne pourrait y avoir de passion et de joie dans l'action s'il n'y avait ces moments d'ennui et de "fare niente" qui tendent l'élastique de notre désir d'aller de l'avant.
Pourtant, nos sociétés font tout ce qui est en leur pouvoir pour gommer l'ennui de nos vies, pour que le temps soit rempli autant qu'il est possible. Il faut "profiter" du temps qui nous est donné, nous n'avons qu'une vie, planning, to-do...
Pourtant, se reposer dans l'action nécessite le questionnement de l'inaction. Le cerveau humain le demande. L'ennui est corollaire à la joie. Sans ennui, nous marchons dans la fausse joie de la sur-stimulation.
La seule chose que nous partagions, les uns avec les autres, c'est la réalité. Ce qui est vrai. Ce qui est indubitable. Ce qui ne peut être discuté, argumenté.
Les faits.
Lorsque votre conversation vous semble partir de travers, cherchez cette réalité. Elle vous fournira à moindre effort un terrain d'entente immédiat.
La réalité n'est pas glamour et ne comporte rien d'émotionnel. Elle est, et c'est tout ce que vous lui demanderez dans ces circonstances !
"That's it, I'm satisfied"...
Savoir s'arrêter. Savoir quand c'est assez. Entendre que cela ne doit pas forcément être mieux, meilleur, plus grand, plus imposant.
Choisir que c'est suffisant. Décider que ce sera ainsi.
Un choix, une décision libératrice. Parce que ce choix nous permet de nous poser, de nous arrêter et de profiter de ce qui est là, de ce que nous avons construit.
Comme c'est un choix, il nous appartient. Le moment où la limite est atteinte est entièrement de notre responsabilité. Et s'arrêter devient possible. Et la liberté qui vient avec s'offre à nous.
Nous sommes tous, plus ou moins, dans une économie de la confiance.
Un client fera toujours affaire avec des prestataires en qui il sait qu'il peut avoir confiance.
Cette confiance est plus précieuse que tout le reste. Elle repose en partie sur la qualité de la relation et la façon dont elle est entretenue, sur la qualité des produits et sur leur remarquabilité. Tout ce qui pourrait menacer, altérer, questionner cette confiance est à prendre au sérieux.
On pourra vous demander de vous porter garant pour quelqu'un d'autre, vous demander d'assurer la promotion d'un logiciel nouveau, vous proposer de recommander un prestataire avec qui vous avez déjà travaillé il y a longtemps... Tout cela est possible, mais tout cela fait peser un risque énorme sur la confiance que vous avez mis des années à construire.
Votre marché, votre client, votre situation, votre boss... Tous demandent de votre attention et de votre temps.
Cette demande est absolue. Quelle que soit votre entreprise, les projets en cours, les développements, exigent une disponibilité qui est inquantifiable. Il s'agit de prendre tout ce que vous pouvez donner et en prendre encore 20 à 30% supplémentaires, parce que tout se joue maintenant... "Nous pourrons nous reposer après. Une fois que nous aurons la maturité nécessaire, une fois ce projet terminé, une fois ce produit lancé !...".
Dès lors, facile de se trouver piégé et de tout donner. Facile de devoir rester disponible 24h sur 24, ou pas loin et de se voir recevoir des sms ou des e-mails à 23h30... et de devoir y répondre.
Tout le monde veut être livré en 5mn, à sa porte et pour la moitié du prix.
Ce désir a un prix. Votre temps. Votre vie.
