vendredi 29 juillet 2022

Vous êtes un imposteur...

A chaque fois que vous prenez de nouvelles responsabilités, à chaque fois que vous faites un pas vers le haut... vous voilà devenu un imposteur ! 

Vous endossez un costume trop grand pour vous... et seules la pratique et l'expérience vous permettront à termes de le remplir. Mais pour l'instant, ce costume ne vous va pas, vous flottez dedans et le jeu maintenant est de montrer à tout le monde, et particulièrement à vous-même, que ce costume est bien le vôtre, qu'il vous ira, que vous serez à l'aise dedans dans un futur tout proche !

Le syndrome de l'imposteur est la chose la plus normale et la plus banale qui soit et il n'y a qu'un seul antidote à ce dernier, c'est celui de poser les questions nécessaires à obtenir l'expérience et la pratique dont vous avez besoin ! Le problème, c'est que si vous étiez compétent, vous n'auriez pas à poser de questions et comme vous ne l'êtes pas encore, poser cette question risquerait de révéler au reste du monde à quel point vous êtes incompétent !

Les gens compétents posent des questions lorsqu'ils ne savent pas. 

Pourquoi ?

Parce qu 'il suffit de poser cette question une et une seule fois et l'ignorance disparaît, et vous voilà un peu moins incompétent, un peu moins un imposteur...


jeudi 28 juillet 2022

Avant l'effondrement ?

On le dit bien : "Mourir, cela n'est rien, mais vieillir...".

Il est probable que cela s'applique aussi à nos civilisations... Quelles soient romaines, égyptiennes, anciennes ou plus récentes...

Notre civilisation vit des heures difficiles et il est question d'effondrement. De fin. 

Ce n'est pas tant cela qui m'inquiète. 

Le vieillissement pour une civilisation, cela porte un nom : le chaos.

mercredi 27 juillet 2022

De start-up à PME à foutue ?!

Bien sûr, vendre est important.

Que vous soyez indépendant, une start-up ou une entreprise renommée, vendre c'est survivre.

Vendre, c'est le but du jeu. 

Si les ventes sont bonnes, le chiffre d'affaires est bon, les bénéfices aussi et il devient possible de penser à autre chose que de simplement vivre un jour de plus...

Parce que c'est important, il importe de savoir comment mieux vendre et comment vendre plus... car plus on vend, plus on grossit et plus il faut vendre !

Je connais une jeune entreprise. Depuis 7 ou 8 ans, elle a conçu de bons produits, bénéficié de la qualité de ses produits pour vendre et croitre. Elle est devenu une belle PME. Et la question de la vente se pose alors de façon plus cruciale encore, car la pression est là, les salaires à payer, le niveau de chiffre d'affaires à maintenir... 

Et le premier réflexe est de vouloir faire différemment... Le discours est le suivant : "Jusqu'à présent nous ne nous sommes pas posés la question de vendre, mais maintenant que nous nous la posons, il est évident que nous allons devoir changer nos façons de faire..."

Alors cette toute jeune PME a recruté une nouvelle directrice commerciale, avec de la bouteille et de l'expérience dans les grosses structures du secteur, du bagage en marketing des affaires, des compétences fort chères et un ton cassant ! N'a-t-elle pas vendue à son nouvel employeur son assurance et ses certitudes ? 

Je pense que c'est une erreur !

Continuez de faire ce que vous faisiez et qui vous a conduit ici ! Continuez d'être différent, d'être remarquable, d'être étonnant. Ce n'est pas en faisant ce que font les gros, les leaders, les gros bonnets que vous vous en sortirez. Restez qui vous êtes. Et tout ira bien ! Les gros nivellent par le bas, baissent les prix pour gagner en volume, encourage à une course vers le bas, vers le fond... Là où ils pourront être seuls à régner en maître sur de la bouillie sans qualité ni saveur servi à des consommateurs déboussolés et dépourvus de point de référence...

Restez remarquables et différents. Un jour, cela se saura ! Il n'y a aucun sens à vouloir concurrencer les gros, parce que le seul terrain sur lequel cette concurrence peut se faire est le prix. Et vous avez perdu d'avance !

C'est inconfortable au début, mais cela marche parce que c'est ce que nous attendons de vous. Que vous soyez différents de ces Coca-Cola ou de ces Bayer qui ont, entre autres, mené le monde là où il est aujourd'hui : au bord du précipice. 

mardi 26 juillet 2022

Enfin, les bonnes décisions !...

Hier, le 22 juillet 2022, une session parlementaire a duré toute la nuit ; une date pour l'Histoire.

Les sujets étaient fondamentaux, essentiels... Durant toute une nuit, les parlementaires français se sont penchés sur l' urgence climatique. Le projet de loi soumis au vote portait sur la nécessité, sur les cinq prochaines années à se concentrer sur un seul objectif : la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre et la transition vers les énergies renouvelables.

Les discussions ont duré jusqu'à l'aube sur les façon de déplacer nos compatriotes vers l'intérieur des terres pour les protéger des catastrophes à venir. Sur la reconstruction des villes autour d'énergies et de transports propres. Sur les manières efficaces d'abandonner le plastique pour des emballages biodégradables et compostables. Sur les actions propres à encourager et privilégier l'autosuffisance. Sur notre capacité à construire des fermes communautaires, à enseigner à nos concitoyens comment cultiver leur propre nourriture, comment la préparer. Les débats se sont enflammés sur la question des pratiques agricoles et comment inverser l'érosion des sols, leur appauvrissement. Ils se sont clos en tout début de matinée sur les chaînes d'approvisionnement locales et la réduction de nos importations inutiles voire ridicules. Des équipes de scientifiques ont été nommées et validées et l'étendue de leur pouvoir fut clairement définie et inscrite dans la loi.

A l'issu des débats, les parlementaires se sont pris dans les bras les uns des autres, en dépit d'idées politiques différentes, tous avaient ENFIN compris l'importance d'une décision forte et commune...

C'était là le seul plan qui ait eu le moindre sens...

Mais je rêve, le débat qui a duré toute la nuit portait sur... le pouvoir d'achat...

Tout va bien...

lundi 25 juillet 2022

Le bug en l'humain...

L'une des spécificités de l'humain est de croire à ce qui n'est pas réel, à ce qui n'existe pas...

Un billet de banque est une fable. Un narratif accroché à un morceau de papier. Nous fantasmons une valeur autour des arabesques de couleurs imprimés sur quelques centimètres carrés de papier. Mais cette valeur est dans nos têtes. Le papier ne vaut rien. L'encre vaut à peine plus...

La France, la Nation, est une autre fable. Qu'est-ce qui forme cette communauté autre que des frontières imaginaires, une langue fragile et un puissant narratif qui nous rappelle à un passé (histoire) commun et capable de susciter de la fierté ! "Nous, les descendants des Gaulois !". 

Par cette aptitude, je peux aussi me mettre à croire que la gravité n'existe pas. Même si j'y suis soumis, je peux refuser de croire ce que mes sens me disent et considérer que je flotte. Irréel, absurde, mais pas inhumain. Je peux croire que je ne suis pas enceinte. Et mon corps de se plier à cette croyance et de rendre la grossesse invisible. Je peux croire que le camp adverse est composé de zombies buveurs de sang et qu'il faut les détruire à tout prix. Je peux croire que le président des Etats-Unis conspire avec toute une clique à conquérir le reste du monde. Je peux aussi croire que le réchauffement climatique n'existe pas, que c'est une invention des Russes ou des Nords-Coréens. 

Rien de tout cela n'est vrai et pourtant, rien n'empêche de le croire...

Et cette formidable aptitude humaine qu'est la narration devient un problème, un bug.


vendredi 22 juillet 2022

Ne vous excusez pas... pas forcément...

Un jour viendra et vous serez en retard, où vous vous tromperez dans votre présentation, où quelque chose ira de travers et ce sera votre responsabilité.

Ce jour-là, il vous faudra vous excuser. "Excusez mon retard...", "Pardonnez mes erreurs...", "Je suis désolé de cet incident...".

Pourtant, si votre éducation vous a appris l'importance de l'excuse, il est une évidence : les excuses ne servent à rien, car quel que soit l'intensité et la force de l'embarras qui est le vôtre, il ne sera jamais suffisant pour conduire votre auditoire ou votre interlocuteur à se sentir mieux ! Bien sûr, il aura vos excuses, et alors ?... 

Je vous suggère d'aller vers une toute autre énergie : celle de remercier la personne en face de vous, de la valoriser pour ce qu'elle vient de faire ou de vivre, conséquence de votre erreur ou de votre manquement.

Si vous êtes en retard, l'énergie est toute différente si vous dites : "Je vous remercie sincèrement pour votre patience et j'apprécie à sa juste valeur le fait que vous m'ayez attendu, je saurai être à la hauteur de cette marque de confiance !" 

Si vous vous trompez, pourquoi ne pas dire : "Je vous remercie pour votre indulgence pour ce qui semble bien être une erreur de ma part... j'ai vos numéros de téléphone et je vous enverrai dans les plus brefs délais une version corrigée de cette présentation..."

jeudi 21 juillet 2022

La question de la passion...

Etre passionné...
Cela nous donnerait des ailes. Cela simplifierait tout. 
On irait même jusqu'à dire que la passion dame les obstacles, rend tout plus facile, jusqu'à gommer les mérites de ceux qui réussissent : "quelle chance, il était passionné de finance... pas étonnant qu'il soit devenu riche !". Passionné de guitare, passionné de violon, passionné de ski, de saut à la perche, de cuisine, etc.

Le problème, c'est que je ne connais pas grand monde qui soit passionné de ski, de cuisine ou de violon. Ce sont là des pratiques. Ces pratiques débouchent sur des savoir-faire, des compétences, des processus maîtrisés, des performances quasi parfaites, des métiers... mais cela ne peut pas générer en soi de passion. Comment pourrait-on se passionner pour des savoir-faire ? Comment se passionner pour des recettes ? Comment se passionner pour une pente à dévaler à toute vitesse ? 
La passion, qui stimule et motive est ailleurs...
La passion, c'est ce qui pousse à produire la pratique, c'est ce qui s'exprime par le moyen que représente la pratique.

Pour un athlète, bien souvent la passion n'est pas dans leur sport, mais dans la performance. Devenir le meilleur dans un domaine. S'améliorer un peu plus chaque jour. Trouver ce qui permettra de gagner un centième de seconde supplémentaire. Cette passion s'exprime au travers d'une pratique, mais cette pratique peut changer.

C'est pour cela que l'on retrouve de grands sportifs exceller en ski, puis exceller quelques années plus tard en sport automobile comme Luc Alphand, pour ne citer qu'un exemple.
Pour un chef cuisinier, la passion est celle du service, celle de régaler l'autre et de le surprendre et cette passion s'exprime par un métier de bouche.
Pour un musicien ou pour un sculpteur, la passion peut être celle de la beauté, trouver la plus belle mélodie qui soit et la porter aux oreilles du monde, la plus belle forme et la rendre intemporelle...

Pour vous, il importe de différencier le métier, le moyen, la pratique - de votre passion profonde... et oui, cette passion vous aidera dans vos objectifs... Elle ne fera pas le travail à votre place, mais elle vous donnera ce qu'il faut de jus pour commencer ! 

mercredi 20 juillet 2022

Deux faces du même monde...

D'un côté il y a ce monde fait de suspicion, de délation, d'obésité galopante, d'incertitudes économiques liées à l'inflation, au retour des combats à portée de canon, de la confirmation du réchauffement climatique et ses incidences existentielles pour l'espèce humaine, de changements générationnels d'une intensité jamais vue, des tremblements occasionnés par la pandémie sur notre rapport au travail, à la présence en face à face...
Et de l'autre il y a l'intelligence artificielle, la technique médicale et ses pas de géants, la génétique et l'épigénétique, la revalorisation de la formation individuelle, le développement des technologies vertes...

De quel côté avez-vous envie de vous placer ? Pour quel leadership ?

mardi 19 juillet 2022

Où sont passés les démissionnaires ?...

La grande démission...

D'où vient-elle ? Comment se fait-il qu'autant de gens décident de quitter leur job et d'en chercher un autre ?

La grande démission s'est d'abord un refus. Celui d'un travail pénible, désagréable, éprouvant.

C'est aussi un rejet, celui de devoir faire un travail pénible, désagréable ou éprouvant pour presque rien.

Depuis des années et des années, la plupart des employeurs surfent une vague : celle de la peur de l'inconnu. Depuis des années, leur discours est le suivant : "Ça ne te plait pas, ce n'est pas assez payé à ton goût, eh bien tu peux toujours aller voir ailleurs...". Persuadés que dans l'esprit de leurs collaborateurs, règne le "un tien vaut mieux que deux tu l'auras". Persuadés que leurs collaborateurs ne prendront pas le risque de perdre leur emploi, qui sera pris immédiatement par quelqu'un d'autre, pour faire face à l'inconnu alors qu'elles ont une famille à nourrir, un loyer à payer, etc.

Dans cette configuration, il leur était possible de payer mal des jobs difficiles qui auraient mérité plus de reconnaissance : serveurs, saisonniers, infirmières, etc. Seule la peur maintenait cet équilibre. 

Puis est arrivé l'épidémie ! Covid. Et des centaines de centaines de gens ont perdu leur emploi et se sont retrouvés face à l'inconnu. Et ils ont survécu. Et aujourd'hui, maintenant que la situation retrouve une relative normalité, face à un discours qui mise sur leur peur de l'inconnu, ils répondent : chiche ! Et démissionnent. 

Les démissionnaires sont juste des gens qui refusent la peur et embrassent le risque. Plutôt que de s'en affoler, je pense qu'il faut s'en réjouir ! 

Les équilibres fondés sur la peur ne sont bons pour personne... 


 

lundi 18 juillet 2022

Le meilleur conseil...

Le meilleur conseil que je puisse donner à quelqu'un qui chercherait à devenir un orateur de talent serait le suivant : personne ne vous demande de devenir parfait, et parce que personne n'attend de vous la perfection, il vous est parfaitement possible de devenir bon, voire très bon...

Et dans le monde dans lequel nous vivons, être un très bon orateur est largement suffisant pour être le meilleur de votre organisation...




vendredi 15 juillet 2022

"Je m'en occupe !"

"Je m'en occupe"

Une phrase qu'il est agréable d'entendre.

Quelqu'un prend les choses en main, quelqu'un nous indique qu'il assure, qu'il est là...

Une phrase qu'il est aussi difficile de prononcer. 

Une fois indiqué que vous êtes là, que vous prenez les choses en main, c'est sur vous que cela repose et tous ces gens comptent sur vous...

Vous voilà responsable...

mercredi 13 juillet 2022

Pour devenir une star...

Pour devenir une rock star ou un peintre de renommée mondial ou encore une danseuse étoile reconnue dans le monde entier, ou plus simplement pour réussir ce projet dont vous avez la responsabilité, la recette n'est pas si compliquée et le chemin est connu. 

La recette vers l'excellence est disponible. Elle est là, à la face du monde entier.

Le problème de cette recette, ce sont ses ingrédients... La plupart sont amères, difficile à obtenir, long à mettre en place...

La route vers le succès est pavée d'obstacles. Même si ces obstacles sont connus, les franchir demande des efforts que la plupart d'entre nous peinent à envisager. Mais ce sont ces obstacles et leur franchissement qui font la célébrité... Si devenir une star était aisé, alors tout le monde le deviendrait. 

La rareté vient de la difficulté... et de la façon dont vous choisirez de vous en accommoder... et quels pas de danse vous ferez avec elle !



mardi 12 juillet 2022

La capacité sociale...

Lorsque je veux savoir si quelqu'un est heureux dans l'existence, je ne pose pas la question de manière frontale : "Etes-vous heureux dans la vie ?". La raison en est que cela est sujet à bien trop de subjectivité. Qu'est-ce qu'être heureux, qu'est ce que la vie, quand, où, comment ?... 

Si je veux avoir une idée, en tant que coach ou au fil d'une conversation avec une connaissance, je demande : "Et comment va ta vie sociale ?" 

J'ai constaté au fil des ans que la réponse à cette question couvre assez largement la réponse à la question précédente. Les gens heureux dans l'existence ont des relations sociales riches et diversifiées. Ce qui fait sens.

La question bien sûr est de savoir si c'est d'être heureux qui créé ces relations ou si ce sont ces relations qui créé le bonheur perçu par ces individus ?

La réponse me semble évidente...


lundi 11 juillet 2022

Une bonne éducation...

Qu'est-ce que l'éducation ?

La meilleure définition que je puisse trouver à ce terme est la suivante : l'éducation est la capacité à faire face aux situations de la vie. 

Etre éduqué et bien éduqué, c'est avoir reçu de quoi faire face à tout ce que la vie saura placer en travers de notre chemin, que cela soit en bien ou en mal...

Concevoir une éducation, c'est d'abord observer ce que la vie exige de nous et savoir y trouver des parades, des patterns, en extraire des process et transmettre ces process...

Tout part de l'observation, stimulus et réaction...

Ce qui est transmis et qui ne vient pas d'une observation riche et attentive des choses de la vie n'est pas fondé à faire partie d'une bonne éducation. Cela peut rester intéressant, mais n'est pas fondé...

vendredi 8 juillet 2022

Un genre de dictature pour nous sortir de là ?

Il n'aura fallu que 6 juges pour que soit remise en question une jurisprudence essentielle pour les droits des femmes aux Etats-Unis d'Amérique.

En dépit d'un président élu par le peuple, d'un sénat et d'un congrès, tous élus, 6 juges appointés par le président en place au moment de leur nomination ont pu prendre et faire appliquer une décision liberticide et il n'est rien que tous ces élus puissent faire. Six individus qui, de surcroît, occuperont ce poste à vie ! 

C'est la cour suprême. Ce que dit la cours suprême vaut de l'or. C'est tout. C'est comme ça. 

Et je dis qu'il nous faut ce genre de pouvoir pour nous sortir de la crise climatique.

Alors, ne nous méprenons pas. Je ne dis pas qu'il nous faut 6 juges conservateurs et évangélistes à la tête de la planète et que cela changerait les choses pour le meilleur (au contraire !...). Je dis que nous avons besoin d'un groupe de personnes puissantes, dont le pouvoir serait reconnu par tous et dont les décisions seraient souveraines pour que nous ayons la moindre chance d'engager notre planète sur le chemin de la guérison.

6 personnes dont la motivation serait le bien commun et universel. Un comité suprême chargé de veiller sur l'avenir de l'humanité et de prendre les décisions qui s'imposent et qui ne sont pas populaires, mais derrière lesquelles tout le monde devrait s'aligner. 

Une dictature démocratique. 

C'est de cela dont nous aurions besoin.

Et cela n'arrivera jamais !

jeudi 7 juillet 2022

Responsables et coupables...

Elles et ils ne sont pas nombreux à prendre leurs responsabilités. A assumer en leurs noms les conséquences de leurs actes. A affronter le regard de ceux qui souffrent de ces conséquences. 

Il est dit qu'Hitler refusait que soit évoqué en sa présence ce qui se passait dans les camps de concentration, qu'Himmler répugnait qu'on parle devant lui des massacres de juifs... 

Il est plus facile de se cacher derrière une autorité, une déité, une confession, une croyance et de faire porter la responsabilité ailleurs.

Seule l'Histoire remet les points sur I. Pour ceux qui souffrent, cela ne change pas grand chose, mais c'est une consolation...


mercredi 6 juillet 2022

L'art est-il utile ?

Non.

L'art est inutile.

Il ne nourrit pas, il ne transporte pas, il ne protège pas.

La plupart du temps, la plupart d'entre nous n'en avons d'ailleurs que faire. La plupart du temps, nous vivons nos vies et l'art en est éloigné. Des enfants à éduquer, un job à assurer, une famille à nourrir.

Puis vient un jour de profonde détresse, un jour de perte immense, un jour de désastre... Et l'art est là qui nous sauve, car il nous dit que nous ne sommes pas seuls à avoir enduré ce désastre, à ressentir ce que nous ressentons. Il nous dit ce que c'est que d'être humain et il met des formes, des mots, des couleurs sur la douleur que nous ne pourrions exprimer autrement.

Puis vient un jour de joie intense, un sentiment amoureux qui nous envahit et qui nous est presque incompréhensible, inexplicable et qui emporte tout... "Mais que m'arrive-t-il ?", nous demandons-nous ! "Qu'est-ce donc que cette vague dans mon âme et dans mon coeur, qu'est-ce donc que cet emportement de tout ce que je connais et pourquoi plus rien ne me semble avoir le même goût ?..." et alors nous nous tournons vers la poésie, vers la musique, vers la littérature pour tenter de comprendre, de mettre des mots sur ce dont nos coeurs nous inondent...

L'art n'est pas inutile. Il stabilise, il est un baume. Il exprime en des termes ou des formes auxquels nous pouvons nous raccrocher, la profondeur infinie de nos âmes...


mardi 5 juillet 2022

Acte de gentillesse...

Si vous avez fréquenté les abords d'une cours de récréation ou d'une aire de jeux pour enfants, vous avez sûrement entendu ces parents demander à leurs enfants d'être gentils. De prêter leurs jouets. De s'amuser avec bienveillance et de ne pas frapper ou se comporter de manière agressive.

Ce "Sois gentil" est plein de bon sens. Si les interactions que mènent les enfants sont matinées de gentillesse, la relation peut s'installer dans la souplesse et le respect. La gentillesse commande. Elle indique le respect mutuel, le regard sur l'autre dans l'égalité. 

Il en est bien sûr de même à l'âge adulte. Avant d'ouvrir une conversation, garder en tête de rester gentil est bien souvent la garantie d'une interaction plus riche, plus ouverte et qui conduira vers le réel plaisir d'avoir su installer une relation apaisée et respectueuse.

La gentillesse n'est pas le signe d'une quelconque faiblesse. Elle est le signe d'une réelle maîtrise émotionnelle. La gentillesse est le fruit de l'adulte en nous qui se souvient que toute interaction sera plus riche et plus productrice si les deux parties acceptent de rester dans la gentillesse et l'ouverture...

Et pourtant, combien cette gentillesse est rare.

Il y a peu, j'entendais ce représentant syndical s'exprimer à propos des grèves déclenchées à SNCF ou dans les aéroports au moment des départs en vacances. La journaliste lui demande : "Que répondez-vous à ceux qui estiment que vous prenez les Françaises et les Français en otage..." et sa réponse : "C'est à chaque fois la même question... Je n'ai rien à vous répondre..." 

Quand la méchanceté, la cruauté (Larousse : nf - Propension à faire souffrir) se banalise ou devient justifiable par la seule exigence d'une avancée salariale, que ressentir d'autre qu'une profonde tristesse et, je le confesse, un rien de découragement...


lundi 4 juillet 2022

Une petite règle bien commode !

Chaque fois que je commence un exercice de respiration, ou un exercice d'assouplissement ou que je prends ma guitare pour pratiquer, je n'ai qu'une contrainte : "au moins 10 fois"...

Parce qu'il est difficile de commencer, il est assez aisé de se convaincre, passées les deux ou trois premières répétitions que c'est suffisant. Pour la guitare, passées une ou deux minutes, qu'il y a quelque chose de plus intéressant à faire...

Mais cette règle : "au moins dix fois", me permet d'aller au bout du processus. Si je peux aller au bout de deux répétitions, je peux aller jusqu'à 10. 

Puis une fois les dix premières répétitions derrière moi, il n'est pas rare que dix de plus suivent. Mais c'est là du bénéfice, quelque chose que je me donne... et me faire plaisir ainsi me fait du bien !

vendredi 1 juillet 2022

Voir le papillon !

Il est fort probable que la chenille n'a pas conscience du papillon qu'elle deviendra un jour. 

Une chenille vit sa vie de chenille, jusqu'au moment ou la génétique lui intime l'ordre de fabriquer un cocon dont elle sortira quelques jours plus tard, métamorphosée, transformée. 

C'est cette transformation qui est au coeur de tous nos progrès. Nous aspirons à devenir une autre version de nous-même : plus grande, plus forte, plus résiliente, plus talentueuse. 

L'avantage que nous avons sur la chenille, c'est qu'il nous est possible de garder en conscience la possibilité de cette transformation. De garder à l'esprit que cette transformation est à la portée de toutes et de tous. Que nous pouvons tous devenir papillon et qu'il n'y a là aucune sorcellerie, ni programmation génétique... Il ne s'agit que de révéler notre potentiel, à force de désir, de travail et de persévérance...

Et pourtant, combien font mine de ne pas savoir le vaste champ de possible qui s'ouvre devant eux et préfèrent vivre des vies de chenilles éternelles ? Combien renoncent à la joie de la transformation au prétexte que seules quelques rares chenilles auraient assez de talent pour devenir papillon ? 

Tout comme il n'est pas une chenille qui ne puisse devenir papillon, il n'est pas un être humain qui ne puisse se transformer...