mercredi 31 juillet 2019

et le tout en deux heures...

Les entreprises que je côtoie et pour lesquelles je travaille sont toutes soumises à de fortes pressions. Pressions au changement, concurrentielles, environnementales, externes ou internes...
Ces changements sont abordés par l'organisation avec difficulté. Les modèles qui ont mené au succès passé sont difficilement remis en question. Un univers habituel promis à disparaître n'est pas perceptible par tous, surtout lorsque cette disparition doit déboucher sur un modèle encore totalement inconnu.
Pour cela, le besoin existe d'aider à vivre ce changement et à accompagner ceux qui vont le vivre et devoir inventer les nouvelles façons de collaborer et de subsister !
Il y a là un jeu contradictoire, du fait de ces pressions, le temps manque pour maintenir le bateau à flot, mais du fait de ces pressions aussi, il est nécessaire de libérer du temps pour donner à cet accompagnement un maximum de chance...
Devant cette situation cornélienne, il y a trois attitudes possibles :
- la première : pas le temps, trop d'enjeu... donc chacun se débrouille avec ce qu'il a et les plus adaptables survivront. En gros : plus ça va mal, plus il est nécessaire de faire plus intensément ce que nous avons toujours fait.
- la seconde : prendre le temps de la formation et de l'accompagnement et le voir comme un investissement. En gros, plus ça va mal, plus il est nécessaire d'investir en formation et en coaching pour commencer à faire comme nous n'avons encore jamais fait.
- la troisième : le recours à la magie... Limiter le temps à la portion congrue et exiger que dans ce laps de temps se produise un miracle.

Les deux premières ont le mérite de la clarté et de la logique et elles sont toutes les deux respectables.

La troisième tient plus du délire...

Je la comprends parfaitement, cette troisième attitude, elle est celle du compromis. Elle est celle de la demi-mesure, du vouloir contenter toutes les parties, du moins conflictuel, du plus consensuel...
C'est une attitude plus qu'humaine et elle a quelque chose de délicieux, dans sa tentative de tout ménager : les pressions présentes, les nécessités de demain, les temps incompressibles de l'apprentissage... etc.
Bien sûr, tout le monde le sait, il n'y a pas de magie.
Ce qui a de la valeur prend du temps et ce temps, il n'est pas toujours possible de le débloquer. Autant le reconnaître et adopter des attitudes logiques et rationnelles...


mardi 30 juillet 2019

Gafa et musique...

Je regardais récemment le documentaire sur la carrière de George Michael.
Il fut une star, une vraie. Une star dans le courant des années 80 et 90...
À cette époque, il y avait des stars. Il y en avait d'ailleurs assez peu dans le monde de la musique populaire : M. Jackson, Madonna, George Michael, Prince... Ces artistes figuraient tous dans une ligue à part.
Il n'y a plus de stars aujourd'hui. La célébrité a explosé en des milliers de petites perles. Aujourd'hui, alors qu'il est possible à tout le monde d'avoir accès à tout le monde, d'assurer sa propre production, promotion, vente... plus personne n'est véritablement une star.
Bien sûr, certains surnagent, mais plus rien n'est tout à fait pareil...
Je lisais aussi que la dernière découverte de la chanson française, Clara Luciani, était obligée de faire de la pub pour certaines marques pour seulement pouvoir gagner sa vie et que sa musique ne lui rapportait pas assez. Un Olympia plein ne lui aurait rapporté que 160 €, au temps pour ceux qui croient encore que le "live" est le futur de la musique !
Il y a beaucoup de raisons liées au fait que les stars se sont éteintes... je crois que l'une d'entre elles est le fait qu'il n'y a plus de sélection et que cette absence de sélection a conduit à la fin de la production, de la promotion et de la prise de risque dans le monde musical. En France, dans les années 70 ou 80, si vous aviez vos entrées dans les deux ou trois grands shows musicaux de la télévision, vous étiez certain de rencontrer le succès. Le but du jeu était d'accéder à ces plateformes d'exposition... Maritie et Gilbert Carpentier, sans le dire ni le reconnaître régnaient en maître sur qui allait réussir, parce que leur choix comptait et qu'il avait pris une place unique dans l'industrie musicale. Ils n'étaient pas les seuls, quelques grands acteurs se partageaient ce privilège.
Mais aujourd'hui, ces plateformes, que sont-elles devenues ? Elles ont toutes disparu. Par quoi ont-elles été remplacées ? Par les Gafa. Pour un musicien aujourd'hui, c'est Apple, Amazon, Facebook (Instagram) et compagnie et la musique n'est plus la même ! Être sur Facebook est à la portée de tout le monde. Pas de Maritie pour dire : celui-là est bon et celui ne l'est pas. Zuckerberg se moque bien de la qualité de votre musique lorsque vous inscrivez votre groupe sur l'une de ses pages. Ce qui compte, c'est que cette page génère du trafic et qu'à un moment ou un autre, quelque chose soit acheté.
Il n'y a plus personne pour prendre les risques audacieux que prenaient dans le temps les producteurs et leurs équipes. Plus personne pour assurer une promotion digne de ce nom des artistes qui nous entourent. Les gafa ne sont pas là pour ça, c'est ce qu'elles disent et si elles décidaient de promouvoir l'un ou l'autre des artistes de leurs plateformes, cela ne changerait pas grand-chose, parce que personne ne se soucie de leur avis. 

lundi 29 juillet 2019

La valeur de l'amitié...

S'il est quelque chose qui anime nos gènes, c'est bien le fait que nous soyons des animaux sociaux. Nous avons appris à vivre et à survivre en société. Nous sommes là aujourd'hui parce que nous avons su faire société. Supprimer cette société à un humain et c'est la clé pour une mort prématurée.
C'est pour cette raison que l'une des compétences les plus précieuses que nous puissions développer est celle de savoir s'entourer de bons amis.
Les amours sont une chose et notre société y accorde une valeur que je trouve parfois exagérée. Dedienne le dit très bien dans une interview récente : "On ne fait pas assez de promotion pour l'amitié et beaucoup trop pour l'amour qui est terriblement conventionnel. On nous bassine avec les mythologies amoureuses, alors que la vraie détresse, c'est la vie sans amitié."
Pour cela, savoir s'entourer d'amis et d'amies fidèles est capitale. Pour cela, savoir respecter leur intimité, savoir les protéger, les cajoler, les valoriser comme il se doit sont des compétences sur lesquelles il est souhaitable de travailler et ceci particulièrement les années passant, lorsque nous sommes plus âgé et considérons parfois que nous avons moins besoin des autres. C'est une erreur. Les péripéties de la vie passent, mais les amis restent.


vendredi 26 juillet 2019

Pour plus de confiance, plus de compétences

Je l'entends quasiment tous les jours. Ce vouloir gagner en confiance en soi. Se sentir fort et assuré. Se sentir en maîtrise.
Si la confiance en soi n'est pas là, inutile d'aller chercher la réponse dans un livre, une phrase inspirante ou de se sentir chamboulé par le parcours de quelqu'un d'autre et de tenter d'en suivre les traces.
La confiance en soi est quelque chose de très pragmatique qui se base et se construit sur les preuves que vous avez de vos compétences.
Donc, la confiance en soi apparaît lorsque nous sommes bons à quelque chose. Confiance et compétence sont intimement liées. Il est pour ainsi dire impossible d'acquérir l'un sans l'autre. Et si l'on s'estime compétent et pourtant en manque de confiance, c'est sans doute que cette compétence n'est pas encore assez installée, assez imprégnée en nous. J'insiste sur ce mot d'imprégnée.
C'est comme la conduite. Il est rare de voir un conducteur qui doute de lui après avoir avalé des milliers de kilomètres. Pourtant, un novice doutera de tout, du comportement des autres conducteurs, du danger que représentent les bicyclettes, etc. Ce n'est pas que ces dangers n'existent plus pour un bon  conducteur, mais c'est que le bon conducteur sait qu'il saura faire...
Alors pour accroître la confiance, il suffit d'accroître le nombre de nos compétences. Pour cela, il faut apprendre, agir, obtenir les résultats que nous souhaitons, ces derniers permettent de mesurer si la compétence est là, puis recommencer.
Quoiqu'il en soit, inutile d'attendre que cela vienne, par un beau jour de printemps ! Inutile aussi de se lamenter sur lefait que la génétique ne vous a pas donné cette belle qualité !
La confiance en soi est un choix ! Un savoir-faire ! Quelque chose à construire.

jeudi 25 juillet 2019

Tension

Ce qui rend un film passionnant : le conflit, la tension, l'incertitude...
Ce qui rend une chanson entraînante : la tension musicale, ce désir qu'ont nos oreilles que cela se résolve sur un accord qui nous enchante.
Ce qui rend une présentation captivante : la tension entre ce qu'ils sont et ce qu'ils pourraient devenir, le conflit entre le confort et l'inconfort, entre ce qui est et ce qui pourrait être, entre ce qui est sûr et ce qui est incertain.

mercredi 24 juillet 2019

A la bonne mesure...


J'ai récemment été profondément déçu par l'attitude à mon égard d'un vendeur dans un supermarché. Il m'a considéré de haut. Le ton est un peu monté. J'ai renoncé, considérant que cela n'avait somme toute pas plus d'importance que cela...
Puis il m'est venu que je ne retournerai plus dans ce supermarché, même s'il est proche de chez moi. Il se trouve qu'existe à une poignée de mètres plus loin une autre moyenne surface d'une autre enseigne vers laquelle je pourrais tout aussi bien jeter mon dévolu !
Bien sûr, dans mon esprit humanoïde et câblé court terme, je pensais que ma décision n'avait que peu de chances d'affecter le fonctionnement du supermarché abandonné par moi ! Que ma contribution à leur chiffre d'affaires n'avait rien qui puisse les mettre dans une situation délicate, si telle avait été mon intention... mais je me ravisais et commençais un petit calcul... Si je mesurais ma contribution au chiffre d'affaires de cette enseigne non pas en semaine ou en moins, pour obtenir un résultat piteux, que se passerait-il si je calculais les retombées de cette décision sur la durée d'une vie... et le résultat est assez impressionnant. Ce ne sont pas moins de 52 000 € que cette société ne verra jamais et 52 000 €, c'est beaucoup d'argent !
Au-delà du constat que certains employés coûtent cher à une organisation par le simple fait que leur attitude dissuade de bons clients de devenir de bons clients récurrents, il est aussi important de se souvenir que la valeur de ladite organisation est fondée sur chacun de ses clients, car la contribution de chacun d'eux, à l'échelle d'une vie, cesse d'être négligeable...

mardi 23 juillet 2019

Anticiper et décider...

Prévoir et anticiper peuvent être deux attitudes complexes et pour lesquelles nous ne sommes pas particulièrement doués.
Il faut tout d'abord comprendre d'où vient le danger et s'assurer que ce danger est bien réel.
Puis trouver une parade qui ne soit pas à ce point contre-productive qu'elle mette en danger l'ensemble du projet.
Face à cela, il est possible de sous-estimer ou de sur-estimer.
Dans les deux cas, il vient toujours un moment où la réalité vient nous rattraper.
Sous-évaluer le danger et arrive un jour où l'accident ne peut être évité. C'est Tchernobyl. Les scientifiques soviétiques savaient que leur réacteur comportait des lacunes et que le risque était avéré, mais dans leur monde, un accident ne pouvait tout simplement pas se produire !
Sur-évaluer, et cela conduit inévitablement au risque de paralysie ou de trouver des parades pour des risques qui n'ont qu'une chance infime de se produire. Les gilets de sauvetages dans les avions commerciaux par exemple, qui n'ont jamais sauvé personne.
Savoir anticiper, ce n'est pas seulement penser au pire et espérer le meilleur, c'est garder la tête froide et être en capacité d'accumuler les faits. Puis une fois ces faits avérés de façon réaliste, prendre les décisions qui s'imposent, sachant qu'un jour les passagers d'un avion commercial pourraient avoir besoin de gilets de sauvetage pour assurer leur survie...

lundi 22 juillet 2019

Les deux faces de votre influence

Bien sûr, avoir un impact est important. Être mémorable tout autant. Ce que cela veut dire : s'ils se souviennent de vous, il y a des chances qu'ils appliquent et produisent ce que vous désirez, ce qui serait bon pour la réalisation de vos projets, la mise en oeuvre de vos idées...
Créer de la mémoire, c'est bien de cela dont il s'agit...
Pour qu'ils se souviennent de vous, il est évident qu'il va vous falloir une bonne dose de confiance en vous-même ! Qui se souvient de ceux qui ne se montrent pas, de ceux qui se cachent, de ceux qui préfèrent rester dans leur zone de confort ! C'est de votre aptitude à vous lancer, à prendre les risques que cela implique, à dire ce que vous avez à dire qui fera qu'ils se souviendront de vous.
Mais la confiance en soi n'est pas la seule manière de vous rappeler à eux. Il en existe une autre que nos sociétés ont rarement mis en avant et c'est la bienveillance, l'attention, la gentillesse, le calme, la patience envers autrui...
Nous nous souvenons longtemps de ceux qui nous ont impressionné par leur confiance, mais peut-être encore plus longtemps de cette main tendue au pire moment de nos existence, de ce regard de soutient, de cette deuxième chance qui nous a été donné par un boss attentionné.
La bienveillance est aussi un instrument d'influence. Elle fait du bien à tout le monde...

vendredi 19 juillet 2019

Faut-il boire du vin ?

Vous l'avez peut-être lu et c'est devenu une croyance partagée par le plus grand nombre : boire un ou deux verres de vin par jour est bénéfique, réduit le risque de maladie cardiovasculaire et permet de chanter une ode à la gloire de l'industrie viticole française. Le régime crétois dont on parle tant quand il est question de santé puise sa source dans l'huile d'olive et le vin !
La vérité est ailleurs !
Le vin est un alcool comme les autres, n'en déplaise à l'un de nos ministres qui affirmait récemment le contraire. Le vin est un alcool et l'alcool est un poison ! Le foie ne ferait pas tant d'efforts pour s'en débarrasser si ce n'était pas le cas ! Donc un verre de vin par jour revient à ingurgiter un verre de poison par jour. C'est assez simple.
Pour s'en convaincre, il suffit de regarder ce que nous indique les statistiques : la mortalité avec une consommation d'un verre de vin par jour est la même que celle sans consommation de vin. En gros, un verre de vin par jour correspond à ce que votre foie est capable d'éliminer avant que le poison ne vienne réduire votre espérance de vie, car la mortalité s'envole avec deux verres par jour, trois, quatre, etc...
Face à ces faits, il reste que le vin fait partie de notre culture, de notre histoire et qu'il est devenu une sorte de pratique qui mêle l'épicurisme, la science et le plaisir... Donc, il est aussi bon de consommer du vin avec modération. Les statistiques nous indique ce que veut dire "modération" en l'occurence : pas plus d'un verre par jour !

jeudi 18 juillet 2019

Ego !

Il y en nous une inclinaison à l'individualisme. Nous sommes programmés pour survivre et nous défendre, et ce quel qu'en soit le coût...  comme le sont la majorité des animaux. Nous exprimons au mieux notre humanité lorsque nous allons contre cette inclinaison et lorsque nous faisons preuve d'empathie, d'attention à l'autre et à ses besoins, à autre chose que nous-mêmes.
Le premier effort de l'humain, c'est de questionner l'Ego et d'accepter de le mettre de côté, de le ranger pour le bénéfice de tous. C'est sur ce principe que nous avons réussi ce qu'aucune autre espèce n'a réussi : une communauté de femmes et d'hommes de plusieurs milliards d'individus qui partagent tous les mêmes croyances générales...
Chez certains, cette question de l'Ego reste un problème et c'est toujours surprenant. Les comportements que cela occasionnent sont destabilisants, pour dire le moins... Bien sûr, cela pose plus de problème lorsque lesdits individus sont à des postes de responsabilité ou amenés à prendre des décisions qui nous impliquent tous...



mercredi 17 juillet 2019

Vous contre la masse !

D'une manière générale, si, en dépit de tout ce que vous pouvez penser ou croire sur vous-même, vous êtes le seul à ne pas partager l'opinion du plus grand nombre, il se peut certes que tous soient dans l'erreur, mais il est plus probable que vos croyances ne soient pas les bonnes.
La masse a rarement raison, mais il en émane une certaine sagesse... Elle lisse les aspérités et permet d'avoir une représentation moyenne des chose. 
C'est utile.

mardi 16 juillet 2019

Pourquoi il est fondamental de finir son assiette...

Nous avons tous des croyances. Tous. D'ailleurs, non seulement nous avons des croyances, mais on peut même affirmer que tout est croyance et rien n'est réalité. En somme, tout est interprétations. Ce que nous vivons n'est réel que sur le moment, dans cet instant présent ou l'événement se produit, puis ensuite, tout ne sera qu'interprétation, analyse, histoire... La réalité s'évapore, ne reste que le narratif, le souvenir, l'émotion, le ressenti et ce que nous en ferons ou n'en ferons pas.
Certaines de ces croyances, celles qui structurent notre vision du monde ont été implantées dans nos cerveaux à un très jeune âge. Un âge auquel nous n'avions ni la capacité ni la maturité pour les comprendre et les questionner. Il faut manger sa soupe, soit. Manger et finir son assiette est important et si je vois que mon enfant ne finit pas son assiette je vais lui faire passer un mauvais quart d'heure parce que c'est ainsi que cela doit être ! Mais ne pas finir son assiette n'est signe de rien si ce n'est que l'enfant en question n'a plus faim. Pourquoi le gaver ? Pourquoi exiger quelque chose d'aussi absurde que nous n'exigeriez pas de vos collègues ou de votre époux-ses ? Parce que la croyance est puissante et structurante...
Nous sommes encombrés de fausses croyances, de fausses assertions qui font de nos vies de petits enfers dont nous pourrions aisément nous affranchir à condition de questionner les croyances et de nous débarrasser de toutes celles qui sont inutiles ou, c'est le plus important : fausses.
Il est faux de croire que la viande rouge est dangereuse pour la santé. Il est faux de croire que le gras faire grossir. Il est faux de croire que le sel est synonyme de maladie cardio-vasculaire... Pour ne parler que de nutrition !
Maintenant que vous voilà adulte, il est temps pour vous de remettre à la question tout ce qu'on a mis dans le crâne à un âge ou vous ne pouviez pas vous défendre ! Et de remplacer ces âneries par de la science, par du concret, par quelque chose qui vous rende service et vous aide à avancer...
Une croyance est une histoire, si cette histoire ne vous aide pas : changez l'histoire !

lundi 15 juillet 2019

Ces traits de notre humanité dont nous privent nos téléphones !

Nous devons notre survie et donc celle de notre espèce à deux traits principaux de l'espèce humaine : notre capacité d'attention, celle qui a consisté pendant des millénaires à rester vigilants à notre environnement et à ses potentiels dangers et à notre capacité à retenir les leçons de nos expériences, principalement en développant notre capacité narrative. Une histoire est d'abord une leçon, leçon de vie et comme notre survie dépendait grandement de notre aptitude à mémoriser ces leçons, nous en avons fait un trait constitutif de notre humanité. Ceux qui retenaient le mieux ces histoires survivaient mieux et plus longtemps et donc se reproduisaient plus... Darwinisme de base !
Aujourd'hui, je pense avoir sauvé la vie d'une jeune femme. Elle avançait, inconsciente de son environnement, plongée dans son téléphone. Elle s'est engagée, tête baissée, en sens littérale de cette expression, sur un passage piéton alors que la priorité était encore aux véhicules. Arrive une voiture dont le conducteur est distrait. Je le vois qui ne regarde pas la route et donc ne remarque pas la jeune femme qui avance. Je la retiens in extremis. Le conducteur fait un écart. La jeune femme est sauve.
Je la regarde et lui dis : "Téléphone, téléphone...".
Elle me répond qu'elle avait les yeux grands ouverts, ou quelque chose comme ça... et balaie l'incident d'un revers de pensée...
J'ai suivi cette jeune personne sur quelques 800 mètres. Le hasard a voulu que nos destinations n'en soient qu'une. Eh bien, ces 800 mètres se sont passés pour elle la tête baissée, affairée sur son téléphone dans cette absence total d'intérêt pour son environnement et la nécessité qu'il y a d'interagir avec lui.
Manque d'attention, incapacité à voir la leçon de ce qui venait de se passer...
Ce monde nous paraît sûr. Mais il n'en a que l'apparence. Survivre n'est plus notre première priorité, mais cela ne doit pas dire qu'il nous faut prendre la vie pour acquise.
J'étais là pour elle aujourd'hui, en forme, alerte...
Qui sera là demain ?

vendredi 12 juillet 2019

Combien de nuances de gris ?

Nous sommes une espèce complexe qui évolue dans un monde complexe. Les systèmes que nous créons et côtoyons tous les jours ne peuvent être résumés à de simples formules, à de trop faciles raccourcis... et pourtant, ce sont ces raccourcis que nous empruntons trop souvent. La facilité de ne voir qu'un seul des aspects de cette complexité qui nous entoure et de prendre nos décisions en cette seule fonction. Bien sûr, plus la donnée, l'information paraît simple et évidente plus elle est à mettre en doute ! Par exemple, le taux de natalité français proche du renouvellement des générations et qui reste l'un des plus élevé au monde n'est pas directement issu de la "fertilité galopante" des femmes immigrées ou issue de l'immigration ! Et pourtant, combien de fois l'ai-je entendu, et dans la bouche de personnalités intelligentes. Mais la donnée paraît si simple et si évidente qu'elle en devient trop tentante pour être questionnée. C'est le danger. Plus la mesure, la donnée est simple, plus elle est séduisante, plus elle est l'indicateur de notre paresse à vouloir analyser plus en profondeur. Rien n'est véritablement ce qu'il paraît... Rien n'est à ce point blanc ou noir... Nous sommes une espèce en nuances de gris et il y en a bien plus de 50 !

jeudi 11 juillet 2019

Du billard au Brexit !

Je visitais il y a peu la salle de billard du roi Georges 5 à Paris ! Cette salle de billard est située sous l'Olympia et ce lieu est magnifique.
Trône sur l'endroit la devise de la jarretière, l'ordre de chevalerie le plus important du Royaume Unis : "Honni soit qui mal y pense"... Une devise en français pour cet ordre britannique qui montre l'ouverture d'esprit de ce peuple, capable d'embrasser les plus exquis des paradoxes...
J'ai pour eux une autre devise : "L'Union fait la force" !

Il y a quelque chose d'extraordinaire à écouter Theresa May vanter les mérites de l'Union avec l'Écosse : monnaie commune, valeur, force… Et le spectacle que donnent elle et son pays qui se battent pour sortir d'une autre Union. Celle Européenne.
Bien sûr l'Union fait la force. C'est l'évidence sur laquelle l'humanité s'est construite. C'est le principe des principes et voir les inventeurs de l'Union Jack et du Commonwealth lutter pour redevenir seuls et exposés est un mystère que je trouve fort profond !
To say the least...

mercredi 10 juillet 2019

Mieux vaut attendre...

Il n'y a qu'une certitude : ce n'est pas parfait.
De cette certitude, peuvent se produire plusieurs résultats.
Le premier est d'attendre que ce le soit... Continuer de travailler jusqu'à produire la perfection et que ce soit irréprochable. Ce moment risque bien de ne jamais arriver.
La seconde est de se lancer, de ne pas attendre et de ne pas se cacher. Si cela pourrait être mieux, et c'est bien une évidence, cela a le mérite d'exister, d'exprimer un point de vue - le vôtre...

mardi 9 juillet 2019

Vouloir changer...

On le dit : les entreprises d'aujourd'hui sont confrontées à des enjeux et des challenges tels qu'elles n'en ont encore jamais vu. L'amplitude des changements et des adaptations qui leur sont demandés est inédite. Le monde change et il change très, très vite...
D'où le poids qui pèse sur le management et le leadership de ces organisations qui doivent orchestrer le changement, le mesurer et prendre les décisions qui doivent garantir la survie de la structure et les emplois de ceux qui y travaillent.
Si l'on en croit ces derniers, les managers ne font pas un excellent travail. Les salariés français seraient excédés par les chefaillons si l'on en croit les résultats de certaines études...
Le constat est pourtant assez simple : les organisations ne changent pas. Elles ne sauraient que faire. Les organisations font ce que toute organisation est censée faire dans un environnement capitalistique : faire suffisamment de profit pour continuer d'exister.
Les gens changent. Les gens eux peuvent faire quelque chose face à ces nouvelles nécessités. Ces gens, ceux qui sont en capacité de porter le changement, la première mission de tout bon manager serait de les identifier et de les mettre aux postes où cette capacité serait en mesure de faire une différence, de créer ce changement... Le problème est que la plupart des managers sont trop occupés à optimiser une ressource de plus en plus rare et à se demander ce qu'il faudrait faire...
Les gens changent. Les individus sentent le vent tourner. Les collaborateurs ont les clés de demain. Encore faut-il les écouter, les valoriser, les entendre et leur faire confiance...
C'est la vraie rupture sans laquelle je crains qu'il  ne se passe pas grand chose autre que de belles incantations au changement... qui ne produiront pas plus de résultats que ces danses faites pour qu'il pleuve enfin !

lundi 8 juillet 2019

Ce bon vieux brainstorming


Nous avons tous connu ces moments de Brainstormings. Tous autour d'une table à donner des idées, des réflexions, des possibles ! Et se laisser porter par le bien être que cela procure. Le sentiment de contribuer, de voir le portrait de nos actions futures se dessiner !
J'ai les Brainstormings en horreur. Ils ne me parlent que d'inaction. Facile de dire "tout est possible" quand en vérité, la vraie difficulté dans un projet est de passer à l'acte, de prendre la responsabilité de ses actions...
À écouter tous ces braves gens parler et parler et parler, je sais et j'ai toujours su que ce qui compte c'est le mouvement. D'abord le mouvement et ensuite la réflexion sur le mouvement.
Des séminaires à la noix qui n'aboutissent sur rien se produisent chaque jour parce que le mouvement n'est pas encore installé. Cela revient à réfléchir dans le vide, sans angle, sans volonté.
Pour que cela marche, mettre tout le monde dans le bateau, sans carte et dans l'incertitude et QUITTER le quai… Et une fois en pleines eaux se demander : comment fait-on pour aller vers cet objectif que nous nous sommes fixés, maintenant que nous voilà partis… Je vous assure que les résultats seront différents !
On ne peut piloter un navire à l'arrêt et à quai.
L'imprudence à plus à nous apprendre qu'un brainstorming !


vendredi 5 juillet 2019

The bad guy...


Il existe un principe en storytelling : Le méchant n'a pas conscience du fait qu'il est le méchant.
Les forces antagonistes à vos projets n'ont de ce fait aucune conscience du mal qu'elles font à votre entreprise ! Quelles que soient ces forces : employés peu motivés, agent zélé du trésor public, concurrent particulièrement motivé !
Tous sont intimement convaincus de ne faire que ce qui leur incombe. Convaincu d'agir au mieux. Pour le bien de tous. Et ils sauront le justifier s'il le fallait. Tous ont une histoire qui expliquera le pourquoi et l'innocence de leurs actions. Tous, jusques et y compris Al Capone, Pol Pot et la cohorte des joyeux drilles qu'aura porté cette planète.
Pour cette raison, la critique est inutile. Elle ne fait qu'ouvir la porte à cette histoire qu'on appelle justification. Et cela commence en général par : ce n'est pas de ma faute !
S'ils sont convaincus de faire de leur mieux, de donner le meilleur ou encore qu'il n'y aurait pas moyen de changer parce que tous les éléments se sont ligués contre eux, vos critiques et vos remontrances ont assez peu de chance de les toucher et de les amener à changer.
Il va falloir trouver mieux... ou plus efficace...

jeudi 4 juillet 2019

Le règne de la sulfateuse !

Confronté à un ennemi spécifique, il y a plusieurs façons de le confronter...
La première est de tout lui lancer, d'utiliser la sulfateuse. Une balle finira bien par l'atteindre. Fermer les yeux, tirer, en mettre partout, tout couvrir... qu'importe les conséquences, qu'importe les pertes et l'inefficacité de la méthode. Cela peut marcher et c'est de toute façon ce qu'il y a de plus simple.
La seconde est celle du sniper. Une balle. Une seule. Pour faire mouche. Ce qui nécessite d'analyser les mouvements, les allers-retours de la cible, de patienter, de faire ses devoirs...
Dans l'univers professionnel aujourd'hui nous connaissons le règne de la sulfateuse ! La plupart des gens parlent, arrosent, gavent, balancent en espérant atteindre une hypothétique cible à laquelle ils n'ont encore pas véritablement pensé...
Ils sont rares les snipers. Ceux qui parlent avec la conscience de ce qu'ils font et de pourquoi ils le font. Ils sont rares... 

mercredi 3 juillet 2019

Traitement à l'acide !

La pensée négative est sans doute la plus grande limite à ce que vous pourriez accomplir aujourd'hui... Penser que vous n'êtes pas capable, que vous n'en avez pas les moyens, que vous n'aurez pas le cran, ne vous aide pas. Le premier travail consiste évidemment à se débarrasser de ces pensées handicapantes. Cela commence par de petites missions, par l'accumulation de preuves que vous n'êtes pas incapable, que vous avez le cran et les moyens d'agir et de prendre des risques et de progresser. Ce sont ces preuves qui agiront comme un acide sur cette façon négative de penser.
Sans preuve, sans commencer à prendre ces risques, il ne restera que ces croyances absurdes...
Evidemment, vous êtes capable ! Pourquoi ne le seriez-vous pas ?
Il suffit en fait de se lancer !

mardi 2 juillet 2019

L'essentiel pour lequel vous n'êtes pas payé !

Bien sûr, vos clients s'attendent à ce que vous leur donniez ce pourquoi ils vous ont payé. De votre côté, il est capital de vous assurer que vous donnez à vos clients tout ce qu'il est nécessaire de donner pour satisfaire les attentes exprimées...
Une relation d'affaires peut parfaitement se construire sur cette seule dimension : satisfaire ce qui a été demandé... mais bien souvent, les choses se passent au delà, dans ce qui n'a pas été demandé, dans ce qui permet d'approfondir la relation, la compréhension. Toutes ces attentions que personne n'a demandé, qui ne figurent sur aucun devis, mais qui ajoutent à votre crédibilité et à leur désir de continuer avec vous...
Bonus, cela ajoute aussi au plaisir de travailler ensemble... 

lundi 1 juillet 2019

D'abord l'argent ?

L'argent peut acheter beaucoup de choses et certaines de ces choses seront sans aucun doute bénéfiques à vos projets.
Il subsiste cette certitude : l'argent ne peut acheter ce qui a le plus de valeur à nos yeux. L'argent ne peut acheter le charisme, la virtuosité, le plaisir, le bonheur, le respect, la complicité, l'entente, la cordialité...
En revanche, ce qui a le plus de valeur à nos yeux peut créer cette richesse qui semble tant nous manquer. Devenir charismatique, ressentir du plaisir dans nos actions, éprouver juste assez de bonheur au quotidien, être respecté et respecter les autres, être complice de ceux que nous aimons et respectons, savoir nourrir des relations riches et durables... et nous voilà riche, au sens propre du terme.
Juste savoir prendre les choses dans le bon ordre...