jeudi 30 juin 2022

Un peu de vista !

Prévoir le futur n'est pas notre truc.

Nous ne sommes pas bien bons dans nos prédictions et nous ne sommes pas les meilleurs quand il s'agit de se projeter dans l'avenir.

Nous sommes bien meilleurs à gérer l'urgence, l'immédiat, le présent... Ce que nous avons sous les yeux et qui nous cause un inconfort bien vivant !

Pourtant, il y a une chose de certaine, c'est que le futur finira par arriver et qu'au moment de son arrivée il deviendra présent ! Et tout ne devient plus que de la gestion d'urgences... l'une après l'autre ; alors qu'avec un peu d'anticipation, il aurait été possible d'aplanir bien des difficultés...

On peut rêver ou espérer que les tempêtes visibles dans le lointain se seront dissipées avant que nous n' arrivions, où il est possible de se préparer et mettre le navire en ordre pour affronter l'ouragan ! Ce n'est pas que les miracles n'arrivent pas une fois de temps à autre, mais il serait prudent de ne pas compter sur ces derniers pour nous tirer d'affaire !

mercredi 29 juin 2022

En posture de service...

Il y a quelque chose avec la posture de service.

Savoir que nous allons devoir donner, investir de notre temps pour offrir quelque chose d'unique à d'autres que nous et tout d'un coup, nous provient un surcroît d'énergie, un stress mobilisateur, une capacité à nous concentrer sur l'événement que nous ne connaissons que rarement en d'autres circonstances.

C'est parce qu'il y a en nous cette volonté de nous mettre à disposition des autres, de les aider, de les accompagner. C'est en nous. C'est humain. Et c'est de mieux aider et de mieux accompagner que nous nous aimons mieux, nous-mêmes.

Pour cela, pas besoin d'être pompier ou infirmière... lors de votre prochaine réunion, en quoi pourriez-vous vous mettre en posture de service ? Comment pourriez-vous mieux aider ou mieux accompagner ceux qui seront réunis avec vous ?...

Et je ne parle pas de leur apporter des viennoiseries...


mardi 28 juin 2022

Cette fameuse phrase sur vos bulletins !...

"Peut mieux faire..."

Sanction ou permission ?

Si vous l'avez entendu, c'est qu'existe en vous, dans la perception de la personne qui vous donne ce feedback, de la ressource, de la réserve... c'est une invitation au progrès, à un développement plus puissant de vos capacités !

Il est possible de l'entendre ainsi ou de se refermer et de n'y voir qu'une sanction sur ce qui a été fait et qui semble insuffisant.

Lorsque nous nous servons à nous-mêmes ces quelques mots, c'est que nous entrons sur le chemin de l'excellence. C'est prendre l'engagement de faire plus et mieux et de rendre ce mieux possible !

lundi 27 juin 2022

Le paradoxe de l'apprentissage...

L'être humain ne sait pas, ne peut pas, mémoriser de l'information brute.

La capacité de mémorisation informative de l'humain est connue depuis 1956 et les travaux de M. Miller : 7 plus ou moins deux ! L'humain ne peut enregistrer et mémoriser sur une courte période de temps que 5 à 9 informations simultanément. C'est ridicule ! La mémoire de travail d'un ordinateur est en général de 8 gigaoctets d'informations ! 

L'être humain ne sait pas et ne peut pas accéder à de l'information brute, l'eut-il mémorisée, pour travailler, apprendre ou comprendre. La mémoire de travail de l'humain n'est pas accessible lorsque nous sommes en mode relationnel où les émotions et le ressentis prévalent. 

Cela ne veut pas dire que l'information est inutile ! Bien sûr.

Cela veut dire qu'il ne sert à rien de la mémoriser !

C'est le paradoxe de l'humain qui n'a pas évolué dans les livres mais dans les histoires (la fameuse tradition orale qui contenait tout ce qu'un humain devait mémoriser pour survivre...).

C'est le paradoxe de l'apprentissage qui consiste à savoir ce qui doit être mémorisé pour détenir une compétence, mais dont la mémorisation ne sert à rien. 

L'humain apprend de ses expériences, de ses émotions, des histoires qui lui sont racontées. 

L'humain n'apprend rien des listes.

vendredi 24 juin 2022

Vous n'êtes peut-être pas si mauvais que ça !

Ce mois ci, vous avez payé toutes vos factures.

Ce mois ci, vous avez douté, au moins une fois de vos choix, vos décisions, votre situation...

Vous avez un job, un job qui vous permet de payer ces factures, de vous nourrir, de vous habiller, de vous loger. Assez pour prendre la responsabilité de vous-même. Même s'il paie mal, c'est un mi-temps, vous le détestez.

Ce mois ci, vous avez pris le temps, au moins une fois, de faire quelque chose qui vous fait plaisir. Même si ce quelque chose est un Deliveroo devant Netflix.

Vous n'avez pas peur d'avoir faim ou d'avoir soif. Votre frigidaire est plein. Ou il le sera une fois que vous aurez fait les courses. Vous viendrez y chercher quelque chose à manger quand vous aurez faim, pas pour survivre. 

Vous avez des amies, une, deux amies.  C'est suffisant. Vous le savez.

Vous pouvez vous offrir un café à trois euros au coffee shop du coin. Et même un latte à quatre euros. 

Cette année passée, vous avez changé, vous avez grandi, vous avez appris. Si vous deviez vous comparer à ce moi d'il y a un an, vous verriez du changement.

Vous acheté un livre ou deux. Vu un film ou deux. Passé un week-end à la campagne.

Vous avez le choix de vos vêtements. La météo n'est pas un problème. Si l'hiver est froid, vous avez des gants. Si l'été est chaud, une chemise en lin.

Vous avez un endroit à vous. Un endroit où vous retrouver, vous réorganiser.

Vous avez un ou plusieurs centres d'intérêt.

Vous savez prendre soin de vous, savez ce que vous aimez, combien d'heures de sommeil il vous faut.

Vous avez un rêve. Même s'il est lointain. Hors d'atteinte.

Vous voyez arriver le futur avec souplesse. Vous n'avez pas de rigidité trop installé sur ce qui doit ou devrait vous arriver. 

Vous avez vécu. Vous avez eu votre part de problèmes, de trauma, de déception, de maladie...

Alors bravo !

Vous êtes quelqu'un de bien.

Continuez.

jeudi 23 juin 2022

Au bord du précipice...

Le changement ressemble à un précipice.

L'inconnu semble sans fond. La chute vertigineuse.

Toute sensation d'inconfort est ce que nous éprouvons lorsque nous marchons au bord de ce précipice.

L'inconfort n'est pas de l'insatisfaction ou de la tristesse ou l'indicateur que nous ne faisons pas ce qu'il faut. L'inconfort nous renseigne sur ce que nous désirons, mais que nous nous sentons encore incapable d'obtenir. 

Si vous avez, notamment, le sentiment de revivre les scénarios de votre enfance, cela est un signe fort qu'il se passe quelque chose d'apprenant...

mercredi 22 juin 2022

Règle de base

La relation que vous entretenez vis à vis des autres est une extension de la relation que vous entretenez avec vous-même.

Pour cela, il importe d'améliorer la relation que vous entretenez avec vous-mêmes. De là, la qualité de votre vie, de vos interactions, de vos relations pourront déployer leurs pleins potentiels...


mardi 21 juin 2022

Le déni humain...

Nous autres humains avons cette fâcheuse tendance à préférer ne pas voir plutôt que de faire face à ce qui est désagréable. Ce n'est pas, a priori, une mauvaise façon de faire. Il faudrait plutôt le voir comme un amortisseur.

Par exemple : une personne proche, aimée, décède. Le choc est violent. La psychée, pour se protéger de cet afflux émotionnel, de la violence de cette séparation, a inventé ce mode spécial : le déni. 

Durant cette période, nous acceptons de ne pas regarder la réalité, mais de nous enfermer dans un état d'entre deux, dans lequel la souffrance est réduite, un peu plus supportable. Bien sûr, notre "vision" périphérique sait que quelque chose ne va pas, qu'un jour il faudra faire face, qu'un jour il faudra accepter la colère liée à la séparation, la tristesse et embrasser la réalité. Cette personne n'est plus. 

Le déni n'est pas là pour rien. Il est une aide. Un cataplasme temporaire sur nos blessures psychologiques.

Le problème, c'est lorsque nous embrassons ce mode de défense pour en faire un mode d'interaction avec le monde et que nous refusons de voir, non plus ce qui nous fait souffrir, mais ce qui nous dérange. 

Déni climatique, déni politique, déni social...

Ce n'est pas de ne pas regarder qui modifie la réalité. Cette dernière fini toujours par nous rattraper. 

lundi 20 juin 2022

Plus il y a de doutes...

Voici quelque chose que vous devriez savoir...

Plus un projet vous tient à coeur, plus ce projet est important pour vous, plus vous aurez à faire face à vous même pour le mener à bien.

Autrement dit, vous n'allez pas vous rendre les choses faciles, et ceci d'autant moins que ce que vous vous apprêtez à faire à de l'importance à vos yeux ! Existe en vous un autre vous-même qui est là pour tout saboter !

Donc, si vous vous voyez procrastiner, vous auto-saboter, douter de vous même et de vos capacités, refuser de vous mettre au travail, vous critiquer plus de d'habitude ou plus que de raison, vous laisser distraire par tout ce que le monde peut vous envoyer de distractions... sachez une chose et une seule chose : c'est un bon signe ! C'est que ce projet est important à vos yeux et que face à cette importance, la peur de l'échec déclenche ces réactions de défense.

Une fois reconnu que c'est un bon signe, que la procrastination ou le doute, sont là pour vous aider, il ne vous reste plus qu'à vous assoir et à vous mettre au travail.

Maintenant !

vendredi 17 juin 2022

Tout pour la faute et rien pour le reste !

Je me souviens.

Le jour de la dictée. Le jour du calcul mental. Le jour de l'examen. Le jour du contrôle.

Le stress. Le malaise. La souffrance.

Il faut bien le dire, nous ne faisons pas un travail si extraordinaire que cela en matière d'éducation. Le système s'est construit de lui-même sur des fondamentaux qui sont aujourd'hui dépassés et que nous continuons d'entériner de notre passivité. Nos enfants vont à l'école. Continuent d'apprendre ce que nous avons appris et qui ne leur sera pas plus utile que cela ne le fut pour nous.

La dictée par exemple. Quand je vois le niveau général en orthographe, il me semble évident que les dictées n'ont pas rempli leur objectif ! 

Pourtant, lire un texte et s'assurer à la relecture qu'il n'y a pas de fautes d'orthographe est un exercice utile. L'orthographe est importante. Très importante. Elle est ce qui supporte la langue. Oublier l'orthographe et c'est toute la langue qui pourrait bien s'évaporer. On le voit avec le parler SMS, la langue sans son orthographe devient une sorte de gloubiboulga absurde. 

Ce n'est pas cela qui ne va pas. Ce n'est pas l'intention qui est à remettre en question. Ce qui ne va pas, c'est de ne penser l'orthographe que par ses fautes. Il n'y en a que pour les fautes d'orthographe. Rien pour ce qui est orthographié correctement. Rien.

Imaginons une correction de dictée qui passe par ce qui est réussi. 303 mots bien orthographiés. 5 mal orthographiés. Cela n'est plus tout à fait la même chose. Entre le meilleur qui aura 308 mots bien orthographiés et celui dont on ne finira même pas la lecture de son devoir pour avoir dépassé le nombre de 5 fautes, l'écart n'est plus le même. 308 contre 303... 

Changer le rapport à la faute et à l'erreur. La rendre permise pour apprendre. Minimiser ce qui stigmatise pour inclure et donner envie. Redonner de la joie aux élèves. En finir avec le stress, le malaise, la souffrance. 

Pourquoi pas. 

Maintenant, il est aussi possible de continuer de les assommer, de les mettre plus bas que terre et d'espérer en une génération future qui aura envie de travailler et de payer nos retraites !


 

jeudi 16 juin 2022

Coupable !

Je sors du commissariat où je viens de porter plainte contre Bill Gates et la société Microsoft pour crime contre l'humanité ! 

Il est temps de pointer du doigt les responsables du fiasco qui se tient en ce moment même dans nos entreprises et dans nos universités

PowerPoint est coupable.

Il doit être puni avec toute la force de la loi...

A l'évidence, ma plainte n'a pas été reçue. Le jeune policier auquel je me suis adressé ne connaissait pas encore le coupable. Pas de PowerPoint dans la Police, il semblerait !... 

Car enfin...

Je suis toujours surpris de voir les gens hausser les yeux vers le ciel lorsque j'adresse la question de PowerPoint et de son effet délétère sur la communication interpersonnelle dans les organisations et de voir les mêmes personnes utiliser ce même logiciel avec les mêmes travers, en désespoir de causes et d'effets !

Vous n'avez pas besoin de PowerPoint. C'est tout et cela devrait être entendu.

Vous êtes plus mauvais avec. Vous êtes meilleurs sans.

Vous n'êtes pas tenus de faire ce que tout le monde fait.

Vous avez le droit de dire "non" sans nécessairement vous justifier. "Non, c'est tout, c'est mon choix" !

Vous avez la possibilité de faire différemment et de vous former à faire différemment. Ce n'est pas compliqué, cela ne vous prendra pas beaucoup de votre temps précieux et vous comprendrez.

PowerPoint ruine votre communication. Libérez-vous !

mercredi 15 juin 2022

Comment devient-on le meilleur... du monde ?

Imaginez.

Votre objectif : devenir le meilleur du monde dans votre discipline. Pas l'un des meilleurs. Le meilleur. 

Imaginez.

Devant cet objectif, la liste de ce qu'il va falloir mettre en place pour parvenir au succès.

Dans cette liste : l'entraînement. La pratique. Quotidienne. Régulière. Constante. Ardue. 

Au bout : des petits progrès. Un peu chaque jour.

Imaginez.

Comment structurer cet entraînement ? Comment le rendre efficace ? Comment s'assurer que grâce à cet entraînement, vous ayez une chance, ne serait-ce qu'une chance de devenir le meilleur du monde.

C'est le challenge de tous les champions. Et parce que c'est le challenge de tous les champions, tous se sont posés la question : comment optimiser mon entraînement ? Comment le rendre à ce point efficace qu'il fasse de moi le meilleur. 

Du monde.

Et le fruit de ce questionnement est plein de bon sens. 

L'entraînement des champions consiste à s'appuyer exclusivement sur les points forts. Les atouts. Leur puissance.

Si un champion venait à s'entraîner sur ses points faibles, c'est autant de temps qu'il ne passerait pas à s'entraîner sur ses points forts. Il deviendrait ainsi un peu moins faible, mais aussi un peu moins fort. Pour un champion, cela s'appelle : "moyen". 

Personne de "moyen" n'est jamais devenu meilleur du monde.

Alors les champions travaillent leurs points forts. Les portent là où personne n'a jamais osé les porter, à coup d'heures et d'heures d'entraînement. Jusqu'à ce que leur puissance inonde leurs points faibles et les rendent inopérants. 

Personne ne vous demande de travailler vos points faibles. Personne.

Concentrez-vous sur vos points forts. 

Et vous deviendrez le meilleur de votre immeuble ! 

Facile.


mardi 14 juin 2022

La compétence essentielle du dirigeant...

Motiver.

C'est ce qui anime les dirigeants de toutes les entreprises existantes. 

Conduire clients et collaborateurs à choisir d'agir dans le sens qui convient à l'entreprise de laquelle ils ont la direction.

Etre un bon financier, un bon technicien, un bon ingénieur n'est d'aucune utilité pour remplir cette mission. Faire agir dans le sens choisi est un art très particulier. C'est l'art du dirigeant.

Sur quoi repose cet art ?

Sur la connaissance subtile, mais précise, du désir de l'autre.

Tout bon dirigeant est d'abord et avant tout un expert de ce qui anime l'autre et de ce qui met en mouvement son désir, car toute motivation est d'abord et avant tout le fruit d'un désir.

Le connaissance du désir de l'autre lorsque l'on parle de collaborateur s'appelle (ou devrait s'appeler...) management et le désir de l'autre lorsqu'on parle de client s'appelle marketing.

C'est cette compétence, ce goût de la compréhension de l'autre et de ses désirs qui fait un bon dirigeant.

Mais alors, qu'est-ce que le désir ? Si toute la compétence du dirigeant repose sur cette connaissance, qu'est-elle donc ?

Si l'on se place dans l'angle de Platon : "l'amour est désir et le désir est manque. Ce dont on manque voilà les objets du désir et de l'amour." (en substance)

Le travail ne pourrait alors faire le bonheur que d'un chômeur... Ce qui manque donc à un collaborateur, ce ne serait pas de travailler, mais de travailler avec du sens. Ce qui manque à tout collaborateur c'est le sens à donner à son travail...

Spinoza - pour lui le désir est puissance : jouissance en puissance ! Et l'amour est joie. Une joie qu'accompagne une cause extérieure...

Pour lui, c'est se réjouir de faire ce métier là, dans cette entreprise là avec ces gens là...

Alors pour un dirigeant, être professionnel du désir de l'autre, c'est entretenir la joie de travailler pour cette organisation, avec ces gens là et c'est aussi distiller le sens dans l'organisation pour entretenir le manque d'une sublimation de soi et des autres qui nous entourent...

C'est touffu, mais cela vaut la peine de se poser la question !

A la sortie d’une conférence de André Comte Sponville !




lundi 13 juin 2022

Une chenille qui resterait chenille...

Dans tous mes accompagnements, mes formations, mes coachings, je filme mes clients.

Tous.

Et je leur donne de se voir. Et de se voir de près. 

Et mon coeur se brise à chaque fois alors qu'ils détestent ce qu'ils voient. Ils SE détestent... 

Il y a dans notre éducation quelque chose qui nous a appris qu'il est bon de ne pas s'aimer. Qu'il est bon de ne voir en nous-mêmes que les points faibles, le manquant, l'absent. Et au fil des années, ce manque d'habitude à se voir se transforme en répulsion. Le mot est fort, mais il traduit un fait. Il n'en est pas une parmi tous celles qui j'ai croisées qui ne m'ait dit : "j'adore me voir ! J'aime ce que je vois quand je me regarde !". Pas une, pas un. Et cela est fou. Cela tiendrait presque de la pathologie, car enfin d'où vient ce profond dégoût de soi si ce n'est d'un endroit de soi où n'existe aucune bienveillance, aucun désir, aucune attraction...

Et quels dommages. Dommages au sens premier de ce mot. Tout les dommages que cela cause. A quel point cet apprentissage est dommageable pour les adultes que nous devenons et combien cette détestation absurde nous hante bien souvent toute notre vie.

Vous n'êtes peut-être encore qu'une chenille. Mais au moment de voir cette chenille, souvenez-vous toujours qu'elle est promise à devenir papillon. Vous n'êtes, comme nous tous, que des êtres en devenir. Des êtres de potentiel. C'est ce potentiel qui est important. Pas ce qui vous manque encore pour l'atteindre. Cela viendra en son temps.

Réapprendre la bienveillance envers soi est la première étape vers une meilleure estime de soi.


vendredi 10 juin 2022

Avoir des facilités...

Une personne me disait encore récemment : "Certains parmi nous ont des facilités".

Ce mot de "facilités" est assez fascinant, parce qu'il ne couvre rien de précis. Il ne qualifie aucune compétence. Il ne dessine aucun savoir-faire.

Qu'est-ce qu'une facilité ? 

Je pense que c'est le fruit des premières années de travail. Ces premières années qui bien souvent passent sous le radar. Des années discrètes, souterraines... Puis viennent les premiers jaillissements, les premières prises de risques et pour le reste du monde, c'est comme si cela avait commencé ici...

Mais bien sûr que non ! Cela a commencé avant. 

Ce n'est pas parce qu'un travail est hors de notre regard ou de notre radar qu'il n'existe pas ! 

jeudi 9 juin 2022

Intelligence du 21è siècle...

Qu'est-ce que l'intelligence et comment en attester ?

N'est pas intelligent celui qui dispose de l'information. Elle est disponible partout. Internet rassemble toute l'information disponible. Ce qui était rare est maintenant courant. 

N'est pas intelligent celui qui accumule les connaissances. Cela ne vaut pas grand chose aujourd'hui, maintenant que l'information est à ce point disponible.

Alors, qu'est-ce que l'intelligence aujourd'hui ?

C'est la posture. Celle de rester debout sur le surf de la vie !

Filtrer l'information, avoir du goût, se connecter aux autres, écouter, être clair sur ses objectifs, comprendre les émotions, prendre les bonnes décisions, avancer vers son but...

L'intelligence ne se mesure plus à coup de test de QI. L'humain est à nouveau dans l'équation. Et ce qui est humain est affaire de choix. L'intelligence se décide !

mercredi 8 juin 2022

Ce que vous avez à dire...

Il ne fait aucun doute que vous avez quelque chose d'intéressant pour nous. 

Votre parcours et votre expertise vous rend unique et donc intéressant.

Mais cela ne suffit pas à nous intéresser. 

Le monde est bruyant. La quantité d'information qui parcours le monde tous les jours est ahurissante et être intéressant ne suffit plus à intéresser.


mardi 7 juin 2022

Questionnement...

Pour trouver la paix, celle de l'âme, les grecs avaient une philosophie, celle du scepticisme. 

Etait sceptique celui qui comparait et opposait toute chose afin d'aboutir à une preuve, une quête d'évidence, sans laquelle rien n'est vrai, ni faux, ni vrai et faux à la fois !

Pour être sceptique, il faut se pencher sur la chose et la questionner, la tourner et la retourner et faire face au vide, au risque, à l'ignorance. A ce prix, une certaine tranquillité, celle d'avoir su mettre au doute ce qui semblait se donner dans une simplicité trompeuse.

Et puis il y a ceux qui nient la vérité. Qui ne la questionnent pas. Ne l'interrogent pas. Ne font que la rejeter pour la remplacer par une autre vérité qui n'appartient qu'à eux. 

Nier la vérité ne fait pas un sceptique. 


vendredi 3 juin 2022

Ecouter autrement...

Il y a chez l'Homme cette aptitude magique, cette attention subtile, cette écoute des sens. Lorsque nous communiquons, une part de nous est en communion intime avec l'autre. Bien sûr nous échangeons des mots et partageons notre attention consciente, mais ailleurs, en "tâche de fond", notre cerveau scanne en permanence le langage du corps, du visage, de la voix... Notre perception des signaux venus du corps, du ton de la voix, de ses inflexions délicates, de l'animation des muscles de nos visages, de la signification millimétrée d'une commissure des lèvres, d'un sourcil agacé, d'une oreille un peu rentrée...

Notre cerveau est aux aguets. Il guette tout ce qui pourrait être signe de manque de cohérence, de congruence. Il guette tous les signes qui pourraient signifier que la personne qui est en face de vous n'est pas digne de votre confiance. Le cerveau, cet outil de survie, est un organe inquiet. Très inquiet. Son attention n'en est que redoublée, sa compétence n'en est que plus parfaite. Cette compétence qui s'est sculptée au fil de millions d'année d'interactions non verbales entre êtres humains.

Cette écoute s'appelle la troisième écoute. 

Il est possible de la laisser agir et la laisser nous guider inconsciemment. Il est aussi possible de la rendre plus consciente, de s'y connecter et d'écouter l'autre avec l'attention des millions de nos ancêtres, avec cette connexion intime, délicate, tribale !

jeudi 2 juin 2022

Deux challenges...

Nous le savons, mais en fait nous ne le savons pas : nous autres humains ne sommes bons à reconnaître l'importance du temps long.

Si les fumeurs devaient souffrir de maladie pulmonaire dans les jours qui suivent leurs premières taffes, il est certain qu'ils seraient bien moins nombreux à commencer à fumer.

De la même manière, si quelques heures après avoir commencé le piano arrivaient déjà les premières joies de la composition et ce sentiment de plénitude après avoir interprété une sonate de Mozart, il est certain qu'ils seraient plus nombreux à pratiquer la musique.

Mais voilà, question de psychologie évolutive, le temps long nous reste abstrait, lointain, donc incertain, donc négligeable... Mieux vaut le confort immédiat, le plaisir immédiat...

Anticiper et valoriser le temps long.

mercredi 1 juin 2022

De la main de l'Homme...

Pendant longtemps, je n'ai joué que sur des guitares "industrielles". Qu'elle qu'en était la marque, les instruments sur lesquels je jouais sortaient tous d'une usine capable de produire, en une journée, au moins une centaine d'instruments similaires. Le travail du bois, les mécaniques, les ajustements, tout était fait par des machines et la main de l'Homme, toujours nécessaire à un moment ou à un autre de ce process, n'intervenait que très rarement.

Je rêvais, comme tout instrumentiste, de Mon instrument. D'un instrument qui serait unique. Je rêvais comme tout guitariste d'une guitare de luthier. Je ne trouvais pas mon bonheur, jusqu'au jour où j'ai rencontré une guitare de François Vendramini et j'ai su. C'était exactement, parfaitement, ce que je désirais ! Une guitare simple, belle, efficace. C'était cet instrument que je recherchais. 

J'ai troqué le plus beau de mes instruments fait en usine pour cette pièce unique.

Et deux jours plus tard, l'instrument était injouable du fait d'un changement brutal de température. Toutes mes guitares industrielles fonctionnaient encore, mais pas celle-là, pas celle de François Vendramini. Parce qu'un instrument fabriqué par un luthier ne prend pas les marges que prennent les grands fabricants, cette guitare sous certaines conditions se met à ne plus marcher. 

Et c'est ok.

La main de l'homme, lorsqu'elle est omniprésente dans un process, ajoute de l'imperfection. Une guitare de luthier, c'est un instrument unique, mais unique aussi dans ses imperfections. Ce que la machine ajoute de fiabilité, elle l'enlève en authenticité, en humanité. C'est pour cela que tous les musiciens rêvent d'une guitare à leur mesure, unique, et qu'ils sont tous prêts à en payer le prix : la possibilité que cela ne marche pas aussi bien dans certaines circonstances ! Le caractère capricieux de ce qui est unique et beau. Et plus nous industrialisons les objets de notre quotidien, plus nous valorisons ce qui est produit par la main de l'Homme. Plus ces imperfections nous semblent belles et rares et uniques.

Je n'ai plus aucune guitare industrielle.