lundi 28 février 2022

It's all gravy...

L'important, en affaires, c'est que les comptes soient à l'équilibre, au moins cela... Ne pas perdre d'argent ! Si les comptes sont à l'équilibre, alors il est possible de commencer à penser à l'après, à l'amélioration, à demain !

Dans la vie, c'est quoi l'équilibre ? À quel moment peut-on se dire : ça y est, j'ai équilibré les comptes, je peux commencer à m'occuper de ce qui compte vraiment, de grandir, de m'améliorer ?

Mon avis ? Maintenant, tout de suite, sans perdre une seconde de plus !

Pourquoi ? Parce que pour la plupart d'entre nous, sans que nous ne nous en rendions compte, l'équilibre est déjà là et parfois depuis longtemps. Nous avons déjà plus que le nécessaire et largement ! Nous avons pour la plupart des vies qui paraîtraient des vies de rêves pour n'importe quel homo erectus, et même sans aller chercher aussi loin, pour n'importe quel individu du 18è voire du 19è siècle ! Nous avons tous de quoi manger, de quoi boire en sécurité, un accès à l'éducation, une vraie protection sociale, un pays en paix depuis plus de cent ans, de l'eau et même de l'eau chaude, un toit sur nos têtes, le chauffage central... Le confort moderne est envahissant et les technologies les plus folles sont mêmes devenues communes ! Pour l'enfant que j'étais, disposer d'un visiophone connecté à tout instant à la plus grande bibliothèque du monde et en interaction avec l'univers connu relevait de la science-fiction et c'est là, dans mes mains... Je m'adresse à vous. Depuis mon salon !

Pour la plupart d'entre nous, le minimum est là, l'important est assuré, il est temps de se pencher sur l'essentiel... Il est temps de penser aux bénéfices. Et ces bénéfices c'est à nous de les choisir ! Tout ce qui nous arrive peut être vu et reçu comme un bénéfice, comme un plus, comme une chance inouïe, comme un aboutissement... 

En un sens, nous sommes arrivés ! 

Plus besoin de se presser. Chaque jour du reste de notre vie, c'est du bénéfice, du plus ! "It's all gravy", comme le dit ce personnage du film "Platoon" dans l'extrait ci-dessous, et qui a inspiré ce billet. 

Il n'y a plus qu'à profiter, au bon sens de ce terme (celui qui ne viendrait pas du mot "profits") !






vendredi 25 février 2022

Vous êtes glossophobes, mais vous soignez vous ?...

Leffler, Warren K., Public domain, via Wikimedia Commons


La glossophobie est la peur de la prise de parole face à un public.

Si vous êtes nés en France entre 1800 et 2020, vous devriez en souffrir ! Parce que dans notre pays, l'enseignement à la prise de parole en public n'existe pas. Comme si ce savoir-faire essentiel à toute carrière n'avait pas besoin d'être appris et nous était naturel ! Conséquence : la peur de prendre la parole en public est partagée par la majorité d'entre nous !...

Pourtant, si vous souffrez de cette phobie et que vous ne faites rien, vous êtes semblables à ces millions de Français, victimes d'une terreur qui se soigne et dont on ne vous a jamais rien dit des remèdes...

Ces remèdes n'ont rien de magique, mais ils existent. Il est possible de faire de votre parole un outil, un moyen et un plaisir.

Ces remèdes tiennent bien sûr en des techniques, celles de l'acteur, du chanteur, du "performer" de la scène. Si vous avez peur de temps à autre au moment de faire une présentation, sachez qu'il existe des professionnelles qui se livrent tous les soirs à ce type d'exercice et donc s'exposent chaque jour à cette terreur. Ces gens ne sont pas différents de qui vous êtes et pour survivre à ce stress constant, ils ont développé des méthodes et des techniques très efficaces qui peuvent s'apprendre.

Ces remèdes embrassent aussi une dimension psychologique... Vous ne savez pas qui vous êtes, vous ne savez pas ce que vous donnez à voir, vous ne savez presque rien de vous et pourtant, vous vous jugez à longueur de journée et pas toujours en des termes agréables. Pour sortir de cette spirale absurde, il est possible de rationaliser ce regard porté sur vous-même et d'en faire un outil de progression... Il est possible de questionner ces croyances qui vous animent et de changer les représentations que vous avez de vous-même !

Ces remèdes empruntent aussi aux techniques narratives. Parce que l'humain perçoit le monde par les histoires qu'il s'en raconte, il est capital de s'ouvrir aux techniques de la dramaturgie et d'en maîtriser les fondamentaux pour affiner votre contenu et le rendre captivant... La dramaturgie, le "storytelling", est une technique remarquable pour transformer vos discours et les rendre universellement captivant, quel que soit le sujet ! Quel-que-soit-le-sujet !

Les remèdes sont là... Il ne manque en fait que vous



jeudi 24 février 2022

Ce que pense Darwin de l'entraînement émotionnel !...

Darwin.

La loi de l'évolution. 

Indiscutable visionnaire.

Que pensait-il de ce dont je vous parlais hier ? Que pensait-il des rouages de nos cerveaux face à l'absence de pratique et d'entraînement ? 

Ecoutons-le :

"Mon esprit semble être devenu une sorte de machine à fabriquer des lois universelles issues des plus grandes collections de faits possibles, mais pourquoi cela doit-il avoir causé l'atrophie de cette seule partie du cerveau, dont dépendent les goûts supérieurs, je ne peux le concevoir. Un homme à l'esprit plus organisé ou mieux constitué que le mien n'aurait pas, je suppose, souffert de cette situation ; et si j'avais à revivre ma vie, je me serais fait une règle de lire de la poésie et d'écouter de la musique au moins une fois par semaine ; car peut-être les parties de mon cerveau maintenant atrophiées auraient-elles été maintenues actives par l'usage. La perte de ces goûts est une perte de bonheur, et peut éventuellement être préjudiciable à l'intellect, et plus probablement au caractère moral, en affaiblissant la partie émotionnelle de notre nature."



mercredi 23 février 2022

Tout se pratique, même le beau !


Pratiques et répétitions sont les soldats de nos compétences.

Nous sommes, littéralement, ce que nous faisons régulièrement. Une succession d'habitudes...

Cesser de pratiquer le piano, le cheval, le chant, quoi que ce soit et l'habitude s'estompe et avec elle la compétence.

Pour cela, il est important de conserver la pratique et de la garder quotidienne, autant que faire se peut.

Mais au delà même de la compétence, il faut bien entendre que tout ce que nous faisons produit un effet dans et sur notre cerveau et que cet effet n'est conservé que s'il est pratiqué. D'une certaine manière, si l'on parle d'axones et de neurones, que si ce chemin est emprunté régulièrement...

Si vous cessez d'écouter de la musique et de vous laisser émouvoir par elle, il ne sera pas longtemps avant que la musique ne vous laisse indifférent. C'est terrible, mais c'est ainsi que les hommes vivent !

Si vous ne vous voyagez plus vers les côtes pour voir de vos yeux la vastitude des océans et toucher de leur puissance, viendra un jour où la vue d'un paysage, même le plus sidérant, ne vous affectera qu'à demi.

Si vous ne pratiquez pas la compassion, la bienveillance, le respect... il se pourrait bien qu'un jour, l'empathie, l'amour, le plaisir d'être avec vos semblables ne soient plus que des plats sans goût à vos papilles...

Le cerveau ne fait pas de différence entre beauté et pratique, il ne retient que l'utile et cet utile, c'est vous qui en décidez...

Laissez-vous émouvoir tout au long de votre vie, laissez-vous prendre par la passion, l'amour ou l'amitié et vivez à fond ces expériences... qu'au dernier jour de votre vie, vous ne soyez pas devenu ce triste sire, sec et sans désir...

mardi 22 février 2022

Comme Wim Hof

Vous avez sûrement entendu parler de Win Hof.

Un être humain qui à force de travail et d'entraînement parvient à mobiliser en lui des ressources insoupçonnées... Il est capable de nager dans une eau à 4°C, de retenir sa respiration pendant de très longues minutes et de se soumettre à des stress qui conduiraient le commun des mortels à une agonie quasi certaine !

Wim Hof est un athlète. Un athlète de haut niveau. Ce que nous ne sommes pas, pour la plupart d'entre nous. Mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas apprendre de lui ! Ses méthodes d'entraînement, ses approches mentales pour faire face à ce type de stress ou de pression sont infiniment précieuses. Il est possible de s'enrichir et de progresser rien qu'en appliquant le centième de ce que les champions mettent en œuvre pour parvenir à de tels niveaux. 

Ainsi, pour Wim Hof, le secret de sa réussite tient en partie à sa capacité à maîtriser sa respiration et à canaliser les impulsions réflexes de son système parasympathique par un contrôle quasi total sur sa respiration. 

Ceux qui me connaissent ou qui ont travaillé avec moi le savent : la respiration est le seul moyen dont nous disposions qui puisse attaquer le stress et ses symptômes de façon frontale. La respiration est le seul symptôme de stress sur lequel nous pouvons intervenir. Il est donc important, pour nous qui devons intervenir sur scène, présenter, nous soumettre à des actions stressantes, de savoir maîtriser sa respiration.

On peut se contenter de prendre trois ou quatre grandes respirations et de se lancer. Ce n'est déjà pas si mal, compte tenu du fait que la plupart des gens se lancent dans l'arène en quasi-apnée !

Mais il est aussi possible de jeter un œil à ce que font les champions. Et en matière de respiration, Wim Hof est Le Champion.

La technique respiratoire décrite dans cette vidéo est sans doute l'une des plus efficace que je connaisse et c'est certainement celle que j'utilise le plus lorsque je dois me produire sur scène... et je l'utilise parce qu'elle marche ! Je me sens mieux, plus détendu... et c'est tout ce dont j'ai besoin avant d'attaquer la scène ! Avant de me lancer ! Et comme vous, j'ai le trac !





lundi 21 février 2022

Valérie Pécresse s'est plantée... Quelles leçons en tirer ?...

Vous avez entendu parler du meeting de Valérie Pécresse !... Sinon, je vous invite à regarder ceci :


C'est cruel, certes, mais....

La question que vous vous posez sûrement est sans doute la même que celle que se posent des centaines de milliers de Françaises et de Français... Comment est-ce possible à ce niveau de la "compétition" ?

Comment peut-on à ce point passer à côté de son sujet lorsque l'on est candidate aux plus hautes fonctions de l'Etat ? Comment et pourquoi ?

À ce niveau de la compétition, il est possible d'accéder à la crème de la crème du coaching en prise de parole en public et les talents en ce domaine ne manquent pas dans notre pays... 

À ce niveau de la compétition, manquer un meeting de cette envergure relèverait presque de la faute professionnelle !

À ce niveau de la compétition, être une bonne oratrice n'est pas une option, quelque chose "Nice to have" comme on le dit dans le jargon de la "start-up nation" (encore que ce soit peut-être daté au moment où j'écris ces lignes, on ne sait plus, tout va si vite !...), c'est une absolue nécessité ! C'est central ! La parole est Le média de la conviction politique.

Je n'ai pas d'explications à ce raté. 

Je n'ai que des leçons pour vous, pour nous.

D'abord, il est temps d'être un peu cynique. Si, comme Valérie Pécresse, vous vous plantez lors de l'une de vos prises de parole, vous allez en prendre "plein la gueule" ! Valérie Pécresse en fait l'expérimence en ce moment et oui, ils sont nombreux à se foutre d'elle. Est-ce sympathique, juste, regrettable ? Je ne le sais pas. Je sais juste que son discours fait rire. Il est important de se préparer à ces critiques et ces railleries. Parce que, comme pour tout "performer", cela pourrait très bien ne pas marcher !

Ensuite, se préparer n'est pas une garantie de bonne fin ! Encore faut-il se préparer correctement ! Et se préparer correctement c'est être conscient de sa prestation ! N'importe quelle élève de seconde faible aurait pu indiquer à Valérie Pécresse que ses pauses, ses poses et ses allitérations n'allaient pas procurer l'effet voulu ! Pour cela, usez et abusez de la vidéo ! Regardez vous faire et apprenez de ce que vous voyez !

Puis, je n'ose le dire, mais bien choisir son coach est primordial. Un coach qui vous dit, qui vous porte et saura vous éviter le désastre. Parce que oui, même si le métier de coach est un métier fait d'humain et de toutes les faiblesses de l'humain. Même si l'obligation n'est que de moyens, nous avons, nous autres coachs en prise de parole, des techniques, des méthodes, simples et directes qui permettent d'éviter ce type de catastrophes. Bien sûr, à la fin de la journée, la responsabilité en incombe à Valérie Pécresse. Peut-être sont-ce ses choix que nous avons vu sur cette scène et peut-être son coach a-t-il tenté de la prévenir ?... Le coaching laissera toujours le dernier mot au coaché et je ne veux ici jeter la pierre à personne... C'est un métier suffisamment difficile !

En gros, pour nous, la leçon, quand il s'agit de prendre la parole : le risque est grand, la mission est risquée, l'exercice est difficile, très difficile alors préparons-nous, vraiment, à fond et pour cela, choisissons le meilleur guide, le meilleur accompagnateur... 

Dernière minute :

Il semblerait que le coach de Valérie Pécresse pour cette soirée ait été l'acteur Benoit Solès. Magnifique acteur et auteur de "La machine de Turing", plusieurs fois récompensé aux Molière. Eh bien que dire... : un bon acteur ne fait pas nécessairement un bon coach...


vendredi 18 février 2022

Le seul régime allégé qui garantisse votre longévité !

Myousry6666, via Wikimedia Commons


Il est possible de manger léger, de faire du sport, de boire une eau survitaminée, Low Fat, Low Carbs, Low Starch, Low... Lowl !... et tout cela aura sans doute un impact sur votre corps et donc sur votre longévité...

Mais tout cela ne servira à rien si vous ne vous placez pas immédiatement dans un mode de fonctionnement : "Low stress".

Le stress est la réponse de la nature aux stimuli de notre environnement. Nous stressons à longueur de journée et c'est normal. Le téléphone sonne : stress - un bruit dans l'escalier à 22h : stress, etc...

À chaque fois, le corps sécrète ce qu'il faut d'hormones pour nous permettre de réagir de manière appropriée. Ces hormones vont relever notre niveau de vigilance, huiler nos muscles, décupler notre capacité mentale... Mais comme pour toute "drogue", fussent-elles naturelles, les surdoses sont dangereuses. Ces hormones sont de réels toxiques sur le long terme et l'état de stress chronique est sans doute la pire des choses qui se puisse être pour votre corps et donc, votre longévité.

Pour limiter le stress, rien de mieux que de s'abandonner à l'inaction, à ne pas penser, à ne pas envisager, à ne pas mentaliser... Méditation, relaxation, fare niente, détente : les premiers outils de la longévité.

jeudi 17 février 2022

Vous réfléchissez trop ?...

rachel CALAMUSA, via Wikimedia Commons

Il est intéressant de penser que pour nous régénérer, la nature a fait l'invention du sommeil.

Qu'est-ce que le sommeil ? : c'est un état d'inaction presque total, mais principalement d'inaction mentale autrement que par le rêve, qui est certes une forme altérée d'activité mentale, mais qui n'occupe que 10% de notre temps de sommeil. 

Autrement dit, il n'est possible de se régénérer et donc de survivre que parce que la nature nous impose une quasi totale inaction mentale, tandis que nos organes continuent de fournir leurs efforts dans un mode nouveau, le mode "sans mental" ! 

Dans l'inaction mentale du sommeil, nous fabriquons la sève et l'énergie dont nous aurons besoin pour vivre une journée de plus. Sans cette énergie, les insomniaques le savent, il ne peut rien se passer. Nous subissons l'éveil comme un poids, voire une tare. 

Autrement dit : l'épuisement est dans la mentalisation. 

Le salut serait-il dans l'inaction mentale ?

Si c'était cela le secret pour trouver du repos, même dans l'éveil ? Agir dans le flot du corps. Agir dans l'invitation du vivant et ne plus mentaliser nos actions. Il nous faut certes réfléchir, mais si nous savons nous arrêter, lâcher le mental, lâcher la solution et nous ouvrir à la possibilité d'un autrement, d'une énergie, d'une évidence... 



mercredi 16 février 2022

Correspondre aux canons de son époque...

Heinrich Klaffs, CC BY-SA 2.0

À l'évidence, avant de vous lancer dans l'écriture d'un roman, d'un scénario ou toute autre forme d'expression personnelle, il semble pertinent de vouloir connaître les règles qui régissent la forme d'art que vous souhaitez utiliser. Quels sont les passages obligés d'un roman ? Quelles scènes le public s'attend-il à voir dans un long-métrage ? Accepter les règles est l'une des premières étapes dans l'élaboration d'un savoir-faire solide !

S'écarter des règles peut même être dangereux. Le public a des attentes et à moins de voir ses attentes satisfaites, il pourrait ignorer l'œuvre dans son ensemble ou ne pas la comprendre.

Pourtant, toute œuvre d'art majeure enfreint, d'une manière ou d'une autre, la règle !

La chanson la plus jouée du répertoire musical de ces trente dernières années est "Stairway to Heaven" de Led Zeppelin. Une chanson jouée et rejouée des millions et des millions de fois. Pourtant, rien dans cette chanson ne respecte les règles de ce qui fait une chanson rock. Elle est longue, elle n'a pas de refrain, elle a six couplets, elle accélère en tempo, elle a un solo de guitare de plus d'une minute de long... et la liste pourrait ne pas en finir de tout ce que cette chanson a d'étrange et à quel point elle s'oppose aux canons de la chanson pop moderne. Pourtant, ce fut un succès majeur dans l'histoire du rock et ça l'est encore, 40 ans après sa sortie... 

Chaque époque a ses particularités, et il est possible que le public de 1975 ait eu une oreille plus ouverte et plus curieuse que ne le sont les oreilles du public contemporain... et si cette chanson devait sortir aujourd'hui, elle ne rencontrerait peut-être pas le même succès...

L'idée est bien sûr de vous inviter à maîtriser les règles avant de vouloir les tordre, c'est une chose entendue... mais plus encore, c'est aussi une invitation à accueillir votre art avec bienveillance et curiosité. Il se peut que votre création ne soit pas alignée avec les canons de l'époque... et alors ?

mardi 15 février 2022

La guerre ?...

Yuval Noah Harari, via Wikimedia Commons


Les événements qui se déroulent en Ukraine semblent loin. Lointains. Pourtant, la guerre est à notre porte.

La guerre ?

Et nous qui pensions en avoir fini avec cette absurdité. Et nous qui pensions que nous avions enfin acquis la maturité nécessaire pour ne plus être tenté d'user de violence pour résoudre nos différends. 

Nous avions tort.

Je vous soumets cet article de Yuval Noah Harari paru dans les colonnes de The Economist il y a quelques jours sur le sujet de l'Homme et de la guerre et de ce cercle de la violence qui n'a pas de fin ou... ?



Au cœur de la crise ukrainienne se trouve une question fondamentale sur la nature de l'histoire et la nature de l'humanité : le changement est-il possible ? Les humains peuvent-ils changer leur comportement ou l'histoire se répète-t-elle sans fin, les humains étant condamnés à jamais à rejouer les tragédies du passé sans rien changer, si ce n'est le décor ?


Une école de pensée nie fermement la possibilité du changement. Elle affirme que le monde est une jungle, que les forts s'attaquent aux faibles et que la seule chose qui empêche un pays d'en dévorer un autre est la force militaire. Il en a toujours été ainsi, et il en sera toujours ainsi. Ceux qui ne croient pas en la loi de la jungle ne se font pas seulement des illusions, mais mettent leur existence même en danger. Ils ne survivront pas longtemps.


Une autre école de pensée soutient que la soi-disant loi de la jungle n'est pas du tout une loi naturelle. Ce sont les humains qui l'ont créée, et ils peuvent la changer. Contrairement aux idées reçues, les premières preuves évidentes de guerre organisée apparaissent dans les archives archéologiques il y a seulement 13 000 ans. Même après cette date, il y a eu de nombreuses périodes dépourvues de preuves archéologiques de guerre. Contrairement à la gravité, la guerre n'est pas une force fondamentale de la nature. Son intensité et son existence dépendent de facteurs technologiques, économiques et culturels sous-jacents. Lorsque ces facteurs évoluent, la guerre évolue également.


Les preuves de cette évolution sont partout autour de nous. Au cours des dernières générations, les armes nucléaires ont transformé la guerre entre superpuissances en un acte fou de suicide collectif, obligeant les nations les plus puissantes de la planète à trouver des moyens moins violents de résoudre les conflits. Alors que les guerres entre grandes puissances, telles que la deuxième guerre punique ou la deuxième guerre mondiale, ont été un trait marquant de la majeure partie de l'histoire, aucune guerre directe entre superpuissances n'a eu lieu au cours des sept dernières décennies.


Au cours de la même période, l'économie mondiale s'est transformée, passant d'une économie basée sur les matériaux à une économie basée sur la connaissance. Alors qu'autrefois les principales sources de richesse étaient les biens matériels tels que les mines d'or, les champs de blé et les puits de pétrole, aujourd'hui la principale source de richesse est la connaissance. Et si l'on peut s'emparer de gisements de pétrole par la force, on ne peut acquérir la connaissance de cette manière. La rentabilité de la conquête a donc diminué.


Enfin, un changement tectonique s'est produit dans la culture mondiale. Dans l'histoire, de nombreuses élites, comme les chefs huns, les jarls vikings et les patriciens romains, avaient une vision positive de la guerre. Les souverains, de Sargon le Grand à Benito Mussolini, cherchaient à s'immortaliser par la conquête (et des artistes comme Homère et Shakespeare se pliaient volontiers à ces fantaisies). D'autres élites, comme l'Église chrétienne, considéraient la guerre comme un mal mais inévitable.


Au cours des dernières générations, cependant, pour la première fois dans l'histoire, le monde a été dominé par des élites qui considèrent la guerre comme un mal et évitable. Même des personnalités comme George W. Bush et Donald Trump, sans parler des Merkel et des Ardern du monde entier, sont des politiciens très différents d'Attila le Hun ou d'Alaric le Goth. Ils arrivent généralement au pouvoir en rêvant de réformes nationales plutôt que de conquêtes étrangères. Dans le domaine de l'art et de la pensée, la plupart des grands noms - de Pablo Picasso à Stanley Kubrick - sont plus connus pour avoir dépeint les horreurs insensées du combat que pour avoir glorifié ses architectes.


À la suite de tous ces changements, la plupart des gouvernements ont cessé de considérer les guerres d'agression comme un outil acceptable pour faire avancer leurs intérêts, et la plupart des nations ont cessé de fantasmer sur la conquête et l'annexion de leurs voisins. Il n'est tout simplement pas vrai que la force militaire seule empêche le Brésil de conquérir l'Uruguay ou l'Espagne d'envahir le Maroc.


Les paramètres de la paix.

Le déclin de la guerre est évident dans de nombreuses statistiques. Depuis 1945, il est devenu relativement rare que les frontières internationales soient redessinées par une invasion étrangère, et pas un seul pays reconnu internationalement n'a été complètement rayé de la carte par une conquête extérieure. Les autres types de conflits, tels que les guerres civiles et les insurrections, n'ont pas manqué. Mais même en tenant compte de tous les types de conflits, au cours des deux premières décennies du XXIe siècle, la violence humaine a tué moins de personnes que le suicide, les accidents de voiture ou les maladies liées à l'obésité. La poudre à canon est devenue moins mortelle que le sucre.


Les spécialistes se disputent sur les statistiques exactes, mais il est important de ne pas s'arrêter aux chiffres. Le déclin de la guerre est un phénomène à la fois psychologique et statistique. Sa caractéristique la plus importante a été un changement majeur dans la signification même du terme "paix". Pendant la majeure partie de l'histoire, la paix ne signifiait que "l'absence temporaire de guerre". Lorsqu'en 1913, on disait que la paix régnait entre la France et l'Allemagne, cela signifiait que les armées françaises et allemandes ne s'affrontaient pas directement, mais que tout le monde savait qu'une guerre entre elles pouvait néanmoins éclater à tout moment.


Au cours des dernières décennies, la "paix" a fini par signifier "l'invraisemblance de la guerre". Pour de nombreux pays, être envahi et conquis par les voisins est devenu presque inconcevable. Je vis au Moyen-Orient et je sais donc parfaitement qu'il existe des exceptions à ces tendances. Mais il est au moins aussi important de reconnaître les tendances que d'être capable de signaler les exceptions.


La "nouvelle paix" n'a pas été un coup de chance statistique ou un fantasme de hippie. Elle s'est reflétée très clairement dans des budgets froidement calculés. Au cours des dernières décennies, les gouvernements du monde entier se sont sentis suffisamment en sécurité pour ne consacrer en moyenne que 6,5 % de leur budget à leurs forces armées, tout en dépensant beaucoup plus pour l'éducation, la santé et le bien-être.


Nous avons tendance à considérer cela comme acquis, mais il s'agit d'une nouveauté étonnante dans l'histoire de l'humanité. Pendant des milliers d'années, les dépenses militaires étaient de loin le poste le plus important du budget de chaque prince, khan, sultan et empereur. Ils ont à peine dépensé un centime pour l'éducation ou l'aide médicale aux masses.


Le déclin de la guerre n'est pas le résultat d'un miracle divin ou d'un changement des lois de la nature. Il a résulté du fait que les humains ont fait de meilleurs choix. Il s'agit sans doute de la plus grande réussite politique et morale de la civilisation moderne. Malheureusement, le fait qu'elle découle d'un choix humain signifie également qu'elle est réversible.


La technologie, l'économie et la culture continuent d'évoluer. L'essor des cyber-armes, des économies fondées sur l'intelligence artificielle et des cultures nouvellement militaristes pourrait déboucher sur une nouvelle ère de guerre, pire que tout ce que nous avons connu auparavant. Pour jouir de la paix, nous avons besoin que presque tout le monde fasse de bons choix. En revanche, un mauvais choix de la part d'une seule partie peut conduire à la guerre.


C'est pourquoi la menace russe d'envahir l'Ukraine devrait inquiéter chaque personne sur Terre. S'il redevient normatif pour les pays puissants d'écraser leurs voisins plus faibles, cela affectera les sentiments et le comportement des gens dans le monde entier. Le premier résultat, et le plus évident, d'un retour à la loi de la jungle serait une forte augmentation des dépenses militaires au détriment de tout le reste. L'argent qui devrait aller aux enseignants, aux infirmières et aux travailleurs sociaux irait plutôt aux chars, aux missiles et aux cyber-armes.


Un retour à la jungle saperait également la coopération mondiale sur des problèmes tels que la prévention d'un changement climatique catastrophique ou la réglementation de technologies perturbatrices comme l'intelligence artificielle et le génie génétique. Il n'est pas facile de travailler aux côtés de pays qui se préparent à vous éliminer. Et si le changement climatique et la course à l'armement en matière d'intelligence artificielle s'accélèrent, la menace de conflit armé ne fera qu'augmenter encore, refermant un cercle vicieux qui pourrait bien condamner notre espèce.


La direction de l'histoire.

Si vous croyez que le changement historique est impossible, et que l'humanité n'a jamais quitté la jungle et ne le fera jamais, le seul choix qui reste est de jouer le rôle du prédateur ou de la proie. S'ils avaient le choix, la plupart des dirigeants préféreraient entrer dans l'histoire comme des prédateurs alpha, et ajouter leur nom à la liste sinistre des conquérants que les malheureux élèves sont condamnés à mémoriser pour leurs examens d'histoire.


Mais peut-être le changement est-il possible ? Peut-être la loi de la jungle est-elle un choix plutôt qu'une fatalité ? Si tel est le cas, tout dirigeant qui choisit de conquérir un voisin occupera une place particulière dans la mémoire de l'humanité, bien pire que votre Tamerlan ordinaire. Il entrera dans l'histoire comme l'homme qui a ruiné notre plus grande réussite. Alors que nous pensions être sortis de la jungle, il nous y a ramenés.


Je ne sais pas ce qui va se passer en Ukraine. Mais en tant qu'historien, je crois en la possibilité d'un changement. Je ne pense pas que ce soit de la naïveté - c'est du réalisme. La seule constante de l'histoire humaine est le changement. Et c'est une chose que nous pouvons peut-être apprendre des Ukrainiens. Pendant de nombreuses générations, les Ukrainiens n'ont connu que la tyrannie et la violence. Ils ont enduré deux siècles d'autocratie tsariste (qui s'est finalement effondrée au milieu du cataclysme de la première guerre mondiale). Une brève tentative d'indépendance a été rapidement écrasée par l'Armée rouge qui a rétabli la domination russe. Les Ukrainiens ont ensuite vécu la terrible famine provoquée par l'homme de l'Holodomor, la terreur stalinienne, l'occupation nazie et des décennies de dictature communiste écrasante. Lorsque l'Union soviétique s'est effondrée, l'histoire semblait garantir que les Ukrainiens emprunteraient à nouveau la voie de la tyrannie brutale - que savaient-ils d'autre ?


Mais ils ont fait un choix différent. Malgré l'histoire, malgré la pauvreté extrême et malgré des obstacles apparemment insurmontables, les Ukrainiens ont instauré une démocratie. En Ukraine, contrairement à ce qui s'est passé en Russie et au Belarus, les candidats de l'opposition ont remplacé les titulaires à plusieurs reprises. Face à la menace de l'autocratie en 2004 et 2013, les Ukrainiens se sont révoltés à deux reprises pour défendre leur liberté. Leur démocratie est une chose nouvelle. Tout comme la "nouvelle paix". Toutes deux sont fragiles et ne dureront peut-être pas longtemps. Mais elles sont toutes deux possibles et peuvent s'enraciner profondément. Toutes choses anciennes ont autrefois été nouvelles. Tout se résume à des choix humains.


Copyright © Yuval Noah Harari 2022.





La question cruciale...

Toute affirmation et tout constat devrait exiger la prise en compte d'un point de référence...

Je parlais à un ami et lui indiquait que la plupart de mes jeans (j'en possède un certain nombre !) coûtent à l'achat plus de 200 euros, pour une qualité quasi artisanale, avec un tissu filé au Japon, une fabrication au Portugal quand ce n'est pas au Japon lui-même... Sa réponse fut immédiate : "Peut-être, mais quand même, c'est cher !". 

Je lui réponds que certes, cela peut sembler être une somme. Mais cher par rapport à quoi ? Si c'est par rapport au jeans Zara ou H&M fabriqué par des travailleuses bangladaises sous payées et maltraitées, alors les euros que j'ai dépensés ne semblent plus si incongrus... Si c'est par rapport aux jeans Levis dont certaines séries sont fabriquées aux USA, mais de façon industrielle et sans plus d'attention aux détails que cela, alors mon argent semble avoir été intelligemment dépensé... 

Lorqu'aucun point de référence n'est conscientisé, c'est que notre cerveau raisonne par rapport à ce qu'il a appris lorsque nous étions adolescents, moment auquel les premières références sont imprimées, il y a vingt, trente ans (pour certains d'entre nous)... Epoque à laquelle une paire de jeans coûtait 400 francs (57 euros !) et cela nous semblait cher !...

"Par rapport à quoi ?..." est et restera toujours la question cruciale !

lundi 14 février 2022

Nous sommes de retour !

Vous sortez comme nous tous de deux années de pandémie...

Et durant ces deux années, il ne vous aura pas échappé que la part laissée à l'interaction, au contact et à la communication s'est vue réduite à la portion congrue.

Cette période a bien sûr signé l'avènement de la communication à distance, avec ses plaisirs et ses déplaisirs. Ce mode de communication nous aura sauvé la mise, mais il ne peut cacher bien longtemps cette vérité : l'humain est un animal social. Nous avons besoin de nous voir, de nous toucher et même de nous sentir pour communiquer efficacement. 

Le face-à-face est ce pour quoi nous sommes programmés. Nous fonctionnons en mode dégradé et distanciel lorsque cela est nécessaire, mais pour obtenir des résultats de notre communication, rien ne remplace le fait d'être en présence les uns des autres.

Durant ces deux années, il ne vous aura pas échappé non plus que la part laissée à la formation, à votre entraînement, à votre amélioration continue, aura elle aussi été réduite à la portion congrue. Lorsque nous avons à faire face à une pandémie, à une crise et à un tel niveau de remise en question, il est difficile pour ne pas dire impossible de prendre le temps de se former et d'en avoir la disponibilité d'esprit...

Je vous propose ici de rectifier le tir et de faire d'une pierre deux coups : améliorer votre communication et retrouver le goût et la saveur d'une bonne formation en face-à-face !

Les inscriptions à notre training : "Captiver & Convaincre : présenter avec confiance" en session interentreprises sont ouvertes.

Afin de séduire le plus grand nombre, nous avons réduit notre tarif habituel de 50% ! Pourquoi un tel effort ? Parce que nous avons assez attendu et que nous désirons plus que tout que cette session se remplisse vite et que vous soyez le plus nombreux possible à retrouver le chemin d'une communication de plaisir et d'efficacité ! Attention, il n'y a que huit places disponibles. 

Pour en savoir plus, retrouvez-nous ici.

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Renoncer à la destiné !

Il est possible que vous l'ayez remarqué !?... La vie, votre vie, ma vie, n'ont pas de sens. 

Ce qui n'a pas de sens est absurde. Qu'est-ce que l'absurde ? C'est ce qui n'est pas justifié par une fin. 

Nos vies ne tendent vers rien. Rien d'autre que la fin de l'existence, qui n'a pas plus de signification que son début.

Que faire de cela ? 

Je dirais tout d'abord : le réaliser. Le passé alors devient le passé et non un sentier déterminé sur lequel nous cheminerions. Si mon passé n'a pas de sens, il ne me tient plus, il ne me détermine plus et je suis d'autant plus libre de choisir mes façons de vivre l'absurde de mon présent et de me projeter dans l'absurde de mon futur. Car mon futur est absurde ! Je peux tenter de le planifier, de le sécuriser, de le signifier... il n'en restera pas moins que "la vie" saura réduire à néant toutes mes prévisions et mes prédictions. Pour moi, comme pour vous, comme pour nous tous, les conséquences de nos choix, heureuses ou malheureuses sont bien souvent régis par la chance et le hasard... Il faudrait être bien arrogant pour penser le contraire !

Une fois cette réalisation faite, il devient possible de commencer à vivre autrement. Dans un certain abandon au flot de l'existence. Une capitulation aux forces du vivant. Et le désir d'en faire pleinement partie. 

L'avenir de l'humanité passe par le renoncement au destin !

vendredi 11 février 2022

Trois habitudes simples qui ont changé (à leur manière) ma vie !

La première : revenir à plus de fiabilité.

- Plus de lectures papier, moins de digital. Plus d'écouteurs filaires et moins de wifi. Plus de contemplation et moins de downscrolling. Plus de journal papier et moins de Google News. 

La seconde : préparer mes vêtements la veille.

Cela me permet de commencer mes journées avec un sentiment de flot, d'efficacité et le plaisir de me laisser porter par un choix déjà fait. C'est peu, mais choisir mes vêtements le matin même ajoutait une charge mentale inutile !

La troisième : me raser avec un rasoir de sûreté.

"Old school" encore une fois, mais cela change le rapport à la lame, à la peau et à l'acte de rasage lui-même ! Un rasoir de sûreté est un objet de métal, lourd, présent en main qui procure un plaisir très différent des rasoirs modernes. En plus, je ne me suis plus jamais coupé depuis !

jeudi 10 février 2022

La bonne formule pour le bonheur !

Il est une évidence : notre société tente de nous convaincre, depuis l'avènement du capitalisme, qu'augmenter la somme de nos avoirs est la meilleure façon de modifier nos façons d'agir et d'interagir et que grâce à ces changements de comportements, nous pouvons accéder à une transformation de notre être et devenir heureux ! 

La formule serait la suivante : J'ai --> Je fais --> Je suis

Alors, c'est la course à la voiture la plus luxueuse possible, car dans cette Audi ultra-puissante, je pourrai me comporter en millionnaire et donc être heureux comme un millionnaire !

Mais c'est un racket, un mensonge. La vérité est toute autre. Elle est même inverse.

Pour les humains, cela doit commencer par l'être. C'est notre être, la représentation de notre acceptabilité, notre confiance en nous-mêmes et en nos capacités, qui nous permettent d'agir avec efficacité et pertinence et ces actions pertinentes génèrent les milliers, millions d'euros dont nous rêvons...

La formule : Je suis --> Je fais --> J'ai 

Il n'y a rien que l'argent puisse acheter qui nous rende vraiment heureux.


mercredi 9 février 2022

Jouer à la face de l'infini...

Pour pouvoir s'amuser, il faut un cadre, au sens littéral de ce terme. Il faut un endroit délimité. Proposer à une équipe une cour de récréation à la taille d'un pays et cela ne pourrait fonctionner... Le cadre doit être quelque chose de contraignant, de restrictif, de limitant. Il doit imposer et restreindre la liberté perçue par les participants... et parce que la liberté absolue est limitée, la liberté de créer, d'explorer, d'imaginer devient possible. 

Le cadre créé un appui, une limite, une frontière sur laquelle se reposer pour avancer, pour mesurer...

Le cadre est un instrument de liberté et non de punition ou de seule restriction.

On le dit assez souvent, par exemple : les enfants cherchent le cadre. Ils cherchent les limites pour savoir jusqu'ou il leur est possible d'aller... Si vous retirez les limites, se présente devant eux l'abîme de l'infini. Qui n'est un concept agréable pour personne...

mardi 8 février 2022

Back to basics...

Il y a quelque chose de plaisant à ouvrir un livre. Livre dont on sait que les pages vont se tourner, que les lignes vont se lire sans risquer une mauvaise connexion ou une pixélisation de mauvais aloi... Il y a un réel plaisir à revenir à ce qui ne nécessite aucune technologie et qui n'est donc menacé par aucune panne.

Un informaticien me disait un jour que toute son industrie n'était qu'une industrie de la panne. Tout logiciel est buggé, toute technologie appelle un dysfonctionnement. Toute connexion est vouée à être interrompue. Par le climat, les conditions ou... la panne.

Ainsi, sortir de l'interactivité a du bon. Ce n'est pas qu'il soit nécessaire de revenir au tout filaire, ou tout papier ou de vouloir sortir de la digitalisation qui s'est saisie de notre monde, ce serait plutôt de garder à l'esprit qu'il est possible de s'offrir quelque chose de bêtement fiable... C'est et ce sera de plus en plus rare... c'est et cela deviendra de plus en plus important !

lundi 7 février 2022

Depuis l'enfance...

Vous ne vous en souvenez sans doute pas, mais il fut une période de votre vie ou même la venue de vos selles soulevait des cris de joie ou d'admiration ! 

Oui, vos parents vous ont félicité, vous n'étiez qu'un bébé, pour avoir fait caca ! Ils se sont émerveillés de cette petite mécanique humaine que vous étiez, ils se sont émus de vous voir grandir et devenir...

Et puis, un jour, ces félicitations se sont arrêtées. Vos parents sont peut-être restés vos plus grands fans, mais il est devenu plus difficile de leur arracher un "bravo !" ou un "félicitations !". Et que dire de vos professeurs, de vos amis, de vos collègues... 

Et puis un jour, il n'y a plus eu aucun encouragement. Des critiques, oui, beaucoup, nombreuses et soutenues, mais des applaudissements : rarement.

Pourtant, en nous, et en nous tous, existe toujours cet enfant qui ferait tout pour être reconnu, constaté, admiré... juste pour qui il est et pour ce qu'il sait faire... 

C'est injuste, je le sais. Vous méritez comme nous tous, d'être félicité, ne serait-ce que parce que votre vie n'est pas ce bazar qu'elle pourrait être si vous lâchiez complètement les rênes... Vous mériteriez qu'on vous accorde plus d'attention, parce que la vie est compliquée et que vous faites de votre mieux... 

Mais ce n'est pas parce que ce serait juste que cela se produira. La seule chose que vous pourriez changer immédiatement, c'est vous-même et c'est beaucoup plus facile que de tenter de changer les autres... et ce que vous pourriez changer en vous-même, ce serait justement cela : d'encourager les autres comme vous aimeriez que l'on vous encourage ! De dire combien vous appréciez de travailler avec telle ou tel collègue... D'encourager autant que vous le pouvez... et il se pourrait bien que vous voyant faire, il vienne à certains l'idée de faire de même avec vous !

vendredi 4 février 2022

Quelles nuances entre oui et non ?

Il faut du cœur et du courage pour prendre une décision et pour en assumer les éventuelles conséquences... et devant le danger, devant la responsabilité, la tentation est grande d'aller vers la demi-mesure : c'est oui, mais il faudrait... il y aurait à... nous verrons... il est grand temps... mais, oui...

Entre oui et non, il n'y a rien.

Soit vous décidez, soit vous ne décidez pas, ce qui est une autre façon de décider...

C'est oui ou c'est non.

Et c'est tout.

jeudi 3 février 2022

Pour vous, les contrôleurs !

Lâcher du contrôle...

Pour certains parmi nous, c'est mission impossible !

Le cas du stress est particulièrement évocateur... sous stress, plus vous tenterez de tout contrôler, de tout ramener à votre conscience et moins cela marchera ! Lorsque la situation est stressante, il vous est demandé, presque naturellement, de lâcher du contrôle, d'oser la confiance. Confiance en vos capacités, en votre préparation, en votre désir et en votre cerveau qui saura, au moment opportun, trouver les bons mots, trouver la bonne formule, trouver ce dont vous avez besoin pour vous tirer d'affaires ! 

Mais vouloir tout contrôler, tout maîtriser, et c'est l'échec garanti.

Certains l'ont appris au prix fort !

Il importe bien souvent de savoir lâcher du contrôle, de la maîtrise pour se retrouver en maîtrise... Votre cerveau sait faire, vous savez faire... vous n'avez pas besoin d'en savoir et d'en faire plus !


mercredi 2 février 2022

Encore et encore...

Une bonne façon de savoir si vous ne revivez pas à l'infini la même journée, les mêmes contraintes, les mêmes frustrations, est de vous demander si vous êtes bien sorti, aujourd'hui, de votre zone de confort...

Qu'est-ce que vous avez envisagé, mis en place, proposé, lancé pour lequel vous vous êtes demandé : "ça risque bien de se planter, de ne pas marcher... et pourtant, c'est ce que je désire !"

Il est impossible de se poser cette question et de rester confortable. 



mardi 1 février 2022

La kryptonite de l'orateur !

De tous les super-héros du folklore américain, il n'en existe qu'un seul qui puisse vraiment prétendre à ce titre de Super, au sens de supérieur ! Et c'est Superman, comme son nom l'indique !

Superman dispose de réels pouvoirs. Un rayon laser sort de ses yeux, il peut faire remonter la planète entière dans le temps et voir à travers la matière ! Et, non de ses moindres pouvoirs : il peut voler !



La raison à cela est que Superman n'est pas humain. Il ne vient pas de notre planète. Il vient de la planète Krypton, endroit où ce genre de pouvoir est commun.

La plupart des autres super-héros sont des êtres humains, avec leurs défauts et leurs qualités, avec leurs tentatives de se donner l'air d'avoir des pouvoirs, mais qui ne sont que de supers outils, ultra-technologiques... 

Il y a pourtant une limite aux pouvoirs de Superman et c'est une pierre issue de sa planète natale qui a pour nom : la kryptonite ! En présence de cette pierre, Superman n'est plus rien. Il perd ses pouvoirs !

Nous, humains, avons aussi certains pouvoirs. Nous les prenons pour acquis parce qu'ils sont là, en nous depuis notre naissance. Notamment celui de la communication. Nous avons cette capacité d'entrer par tous nos sens et toute notre intelligence en relation avec autrui, alors même qu'autrui nous est et nous restera un mystère ! C'est par ce pouvoir que nous avons appris à dominer cette planète, que nous avons survécu en dépit d'une puissance musculaire et prédatrice faible !

Et comme tous les super-héros, nous avons nos points faibles, ces substances qui nous font perdre ces pouvoirs ! 

PowerPoint est la kryptonite de votre communication !

Ce logiciel, lorsqu'il est mal utilisé, amoindrie et minimise tout ce que vous avez à donner, tout ce dont la nature vous a doté en pouvoir de conviction, de lien, d'empathie et de connexion à l'autre... PowerPoint prend vicieusement le contrôle de l'interaction et il ne se passe plus rien... Plus rien qu'une sorte de silence...