Il y a une immense joie à faire.
La joie de produire, de construire, d'élaborer.
Cette joie est suffisante ! Celle du "J'ai fait !".
La récompense, la reconnaissance, qu'elles soient financières ou d'une autre nature, ne sont rien face à cette joie.
L'humain est humain parce qu'il a su s'adapter.
Nous sommes une espèce adaptative, au changement, aux contraintes, aux divers bouleversements.
C'est ce sens de la flexibilité qui est l'essence de la vie.
Il est toujours possible d'attendre que tout soit parfaitement aligné, parfaitement en place avant de passer à l'action.
Mais il est fort probable que les conditions ne seront jamais optimales, idéales et que passer à l'action nécessite bien souvent de faire avec ce qui est là, et d'espérer pour le mieux...
C'est la politique des moyens... quand viennent à manquer les moyens de la politique !
Vous allez faire une présentation, intervenir dans une conférence, prendre la parole lors d'un événement important... et le stress commence à monter. La tentation est grande de vouloir diminuer l'enjeu en vous rappelant que ce n'est pas votre métier, que prendre la parole est un art. Objectif : limiter les dégâts. Objectif : être juste un peu moins au niveau d'un grand orateur.
Si votre but n'est que de survivre, cela n'en vaut pas la peine et restez chez vous, envoyez un document et tout le monde sera content.
Si votre but est autre, alors voilà quelques conseils qui pourront vous aider à faire de ce moment, un moment qui compte, pour vous, pour eux, pour nous.
Tout d'abord, soyez clair sur ce que vous avez à dire. Ce que j'entends par là : sachez quel impact vous voulez avoir, quel changement vous voulez créer, quelle action vous voulez les voir prendre, quelle histoire vous avez pour eux.
Ensuite, la tentation sera grande de vous excuser par avance de tout ce qui pourrait mal se passer, du fait que ce n'est pas votre métier, que vous n'êtes pas un pro... N'en faite rien. Ces gens sont là pour vous écouter ; ils acceptent de vous donner une part de leur journée, un peu de leur temps, et vous, en contrepartie, vous leur donnez d'être là et de prendre le risque de présenter devant eux. Chacun est à sa place. Pas besoin d'excuses.
Sachez à qui vous parlez. Si vous avez une salle bien remplie, il est probable que votre message ne s'adresse pas à tout le monde. Qu'ils ne seront que quelques-uns à trouver du sens à ce que vous êtes venu dire ! C'est à eux que vous devez parler. Si les autres s'intéressent à votre présentation, tant mieux. Sinon, vous savez quel est votre auditoire. C'est l'essentiel.
Ne tentez pas d'apprendre votre script par cœur et ne vous rassurez pas en lisant votre texte déposé sur un pupitre. Lire et donner l'impression que ce n'est pas de la lecture, c'est un métier, celui de l'acteur. Vous n'êtes pas un acteur ! Votre job, c'est de raconter votre histoire, comme vous l'avez fait si souvent fait dans la vraie vie. Une présentation, c'est la vraie vie. Ne changez rien à ce que vous savez faire.
Enfin, si cela ressemble à une performance, c'est un peu plus que cela... et un peu moins ! Un acteur, un conférencier, font une performance. Pas vous. Votre job est de toucher les gens que vous avez choisis. Cela dit, vous êtes sur scène, vous êtes sous la lumière... cela ressemble fort à une performance, alors, donnez-vous à fond, donnez votre énergie, brûlez tout ce que vous pouvez de calories... Qu'ils voient que cela compte pour vous !
La difficulté n'est pas de paraître professionnel et de leur donner le sentiment que vous avez ça toute votre vie. La difficulté pour vous, c'est de rester vous-même dans une situation inhabituelle. D'être là. Face à eux.
Il est une chose difficile : embrasser le changement.
Pourquoi est-ce difficile ? : parce que cela consiste à renoncer à ce qui semble avoir toujours été...
Renoncer au cheval pour une voiture, renoncer au papier pour Internet, renoncer à la glace pour une armoire réfrigérante...
Une fois qu'il est admis que c'est ardu, avec tout ce que cela sous-entend de résistance et de soupirs... autant reconnaître que ce que nous avons toujours fait est un cadeau du passé et que le futur s'offre à nous pourvu que nous soyons ouverts à questionner ce que nous avons fait hier.
S'il est une évidence, c'est bien celle de la présence grandissante des machines dans nos environnements et dans nos vies. L'intelligence artificielle et ses avatars seront bientôt partout.
Tant mieux.
Pour nous, pour vous, cela veut dire qu'il y aura une prime forte à l'humanité, à la gentillesse, au goût de l'autre. Si vous êtes de ceux qui sauront donner de l'attention et du respect, de l'écoute et de la reconnaissance, alors vous n'avez sans doute pas grand souci à vous faire.
Vous trouverez toujours du travail, dans un monde dans lequel la solitude deviendra, elle aussi, la norme.
Vous ne le connaissez peut-être pas, le paradoxe de Fermi.
En substance, si l'évolution va si vite, comment se fait-il que nous ne soyons pas entrés en contact avec les civilisations extra-terrestres nées quelques milliers d'années avant la nôtre.
Ce paradoxe hante les scientifiques depuis 1950, année de sa formulation par le physicien Enrico Fermi.
Je vous propose de passer cette journée à y réfléchir, à y penser, à vous laisser séduire par le champ immense des questions que cela soulève.
Ou à passer votre journée à autre chose.
Après tout, vous êtes libres... Non ?
Il y a un mois, j'ai dit adieu à Facebook et Instagram.
De façon assez simple, j'ai effacé les applications de mon téléphone et de mes ordinateurs.
Depuis je n'y ai pas remis les yeux. Je me suis rapidement senti mieux. Le sentiment de perte de temps que me donnaient ces applications devenait pesant, même si je me berçais de l'illusion que j'apprenais des choses, notamment sur Instagram. L'inutilité de Facebook m'étant apparu il y a longtemps déjà.
Je ne ressens pas de manque. Pas de désir de revenir sur ma décision. Parfois me pique un peu de cette FOMO (Fear Of Missing Out), mais cela passe...
Il y a une semaine, j'ai franchi un nouveau pas. Encouragé par le harcèlement des équipes de Google à me voir payer pour utiliser Youtube, j'ai effacé cette application de mon téléphone et de mes ordinateurs.
Me voilà presque totalement déconnecté des réseaux sociaux.
Je ne consulte pour ainsi dire jamais LinkedIn.
Qu'est-ce que cela change ? Pas grand-chose. C'est une bonne nouvelle. Du temps s'est libéré que je consacre à d'autres lectures. Je me sens plus en contact avec mon environnement proche, comme lorsque j'étais adolescent et que tout cela n'existait pas. Comme si en se rétrécissant, mon monde me redevenait plus familier, plus accueillant. Plus accessible.
Le monde ne reviendra pas en arrière et ce billet ne prêche rien. N'effacez pas ces applications de vos téléphones si vous ne le sentez pas. Mais, ce billet est là pour vous dire qu'il y a un ailleurs qui n'est ni le monde d'avant, ni celui d'aujourd'hui. Un monde où il est possible de se sentir maître de ce qui nous nourrit.
Je choisis ce que je mange avec soin. Il m'importe de choisir avec la même attention ce que je regarde. Et que sont les Facebook et autres Instagram, si ce n'est l'équivalent sur écran de la junkfood ?
Avoir confiance en soi, cela ne signifie pas avoir la certitude que tout ce que nous faisons est promis au succès. Quelqu'un qui a confiance en lui n'est pas plus assuré que vous ne l'êtes de voir ses entreprises aboutir, ses interventions faire un tabac ou ses tentatives de séduction se finir à l'horizontal !
Avoir confiance en soi, c'est agir. C'est tout.
Ceux qui ont confiance en eux sont tout simplement ceux qui font le choix de passer à l'action et d'en assumer toutes les conséquences. Notamment, que cela pourrait bien ne pas plaire à tout le monde, qu'il est bien possible que cela se termine en rejet ou encore que cela pourrait bien ne pas marcher du tout !
La confiance en soi n'est pas le fruit de centaines de succès passés ou une qualité venue d'on ne sait où. La confiance en soi, c'est tout ce qui différencie ceux qui font de ceux qui subissent, ceux qui créent de ceux qui critiquent, ceux qui avancent de ceux qui stagnent.
Pour cela, la confiance en soi est un choix, une posture, une philosophie de vie. Pour cela, dans toute entreprise, il importe d'avoir confiance en soi avant de faire, sinon, rien ne se peut faire !
Et c'est bien pour cela que la confiance en soi se décrète plus qu'elle ne se constate.
