dimanche 31 mai 2020

Derniers mots

"It's my face man
I didn't do nothing serious man
please
please
please I can't breathe
please man
please somebody
please man
I can't breathe
I can't breathe
please
(inaudible)
man can't breathe, my face
just get up
I can't breathe
please (inaudible)
I can't breathe sh*t
I will
I can't move
mama
mama
I can't
my knee
my nuts
I'm through
I'm through
I'm claustrophobic
my stomach hurt
my neck hurts
everything hurts
some water or something
please
please
I can't breathe officer
don't kill me
they gon' kill me man
come on man
I cannot breathe
I cannot breathe
they gon' kill me
they gon' kill me
I can't breathe
I can't breathe
please sir
please
please
please I can't breathe"


"C'est mon visage, mec
J'ai rien fait de sérieux, m'sieur
s'il vous plaît
s'il vous plaît
s'il vous plaît, je ne peux pas respirer
s'il vous plaît, mec
s'il vous plaît, à l'aide
s'il te plaît, mec
Je ne peux pas respirer
Je ne peux pas respirer
s'il vous plaît
(inaudible)
Je ne peut pas respirer, mon visage
me lever...
Je ne peux pas respirer
s'il vous plaît (inaudible)
Je ne peux pas respirer
Je vais...
Je ne peux pas bouger
Maman
Maman
Je ne peux pas...
mon genou
mes couilles
J'en peux plus
J'en peux plus
Je suis claustrophobe
j'ai mal au ventre
mon cou me fait mal
tout fait mal
un peu d'eau ou autre chose
s'il vous plaît
s'il vous plaît
Je ne peux pas respirer, monsieur
ne me tuez pas
ils vont me tuer, mec
allez m'sieur
Je ne peux pas respirer
Je ne peux pas respirer
ils vont me tuer
ils vont me tuer
Je ne peux pas respirer
Je ne peux pas respirer
s'il vous plaît, Monsieur
veuillez consulter
veuillez consulter
s'il vous plaît, je ne peux pas respirer".

S'il n'y avait qu'une seule chose à savoir, ce serait...

Nous humains, nous devons apprendre. Nous ne savons rien à la naissance. Notre survie dépend de notre capacité à apprendre, à progresser, à nous développer à partir de peu... mais avec tout le potentiel que nous a laissé l'évolution de notre espèce.
S'il n'y avait qu'une seule chose à apprendre, ce serait cela : nous sommes tous capables d'apprendre. Il n'en est pas un parmi nous qui ne puissent progresser et devenir une meilleure version de lui-même : apprendre. 
Tous les enfants le vivent et le savent. Chaque jour de nos premières années est dédié à mieux comprendre et mieux apprendre le monde. Puis vient l'âge adulte et ce désir de savoir, de grandir, semble se tarir... Pire, la croyance s'installe que nous ne sommes plus capables d'apprendre passé un certain âge et ces croyances idiotes nous privent de la maîtrise d'un instrument de musique, d'une langue étrangère, d'une technique de yoga...
À tous âges, l'Humain sait apprendre. 
Je suis surpris du nombre de personnes qui pensent qu'apprendre est réservé à une élite, qui pensent qu'apprendre est quelque chose de difficile et de laborieux, alors qu'il n'y a rien de plus enthousiasmant et de plus reposant ! Et de simple. De plus naturel. De plus humain. 
Tout ce que nous vivons porte en soi sa leçon !

Billet inspiré par Frank Herbert et son inoubliable "Dune" !



samedi 30 mai 2020

Cuisiner le riz en professionnel de votre santé !

J'aime partager avec vous, chers lecteurs, les astuces que le hasard ou le destin met sur ma route... Ces petites choses qui peuvent parfois avoir un impact important au quotidien. 
L'astuce d'aujourd'hui vaut principalement pour tous ceux qui cherchent à perdre du poids ou qui auraient à suivre leur glycémie d'un peu plus près que la moyenne..., mais il s'adresse aussi à tous ceux qui s'intéressent à la nutrition et à la manière de la rendre optimale...
La plupart d'entre vous savent que les hydrates de carbone que l'on trouve dans la plupart des céréales ne sont pas excellents pour notre santé. Manger des pâtes ou du riz ne va pas vous tuer, bien évidemment, mais cela présente quelques inconvénients, notamment le fait que ces hydrates de carbone ont la fâcheuse tendance à se transformer en sucres dans notre organisme... Sucres qui, si nous ne les utilisons pas, seront ensuite transformés en graisse. Je caricature et je n'épilogue pas sur la question. Si vous désirez en savoir plus, je vous renvoie au site de mon ami Guillaume : healthfully.net. Ce site est une mine de savoirs documentés sur la nutrition et la longévité et je vous invite et vous recommande de le lire en long, en large et en travers et de vous en inspirer autant que vous le pourrez pour améliorer votre mode de vie. Ce site est aussi en anglais, mais ce n'est plus une excuse avec des outils comme DeepL.

Je reprends : si l'on accepte l'idée que pour améliorer sa santé, il est important de minimiser (et non de supprimer) l'apport en hydrates de carbone, il peut être utile de savoir qu'il est possible de réduire la teneur en glucide du riz grâce à une petite astuce découverte par des chercheurs Indonésiens !
L'amidon du riz, lorsqu'il est cuit avec de l'huile de coco puis refroidi pendant une douzaine d'heure, se transforme en amidon résistant. Ceci veut dire que cet amidon, une fois ingéré ne se transformera pas en sucre et ne sera pas stocké sous forme de graisse si vous deviez ne pas en avoir un besoin immédiat. Une bonne chose en soi. Mieux, cet amidon résistant ne pouvant être digéré dans les parties supérieures de votre intestin devra suivre sa route jusqu'à rencontrer votre microbiome (les bactéries qui logent dans votre système digestif et dont on découvre chaque jour la suprême importance sur notre notre santé), qui se trouve dans les parties basses de vos intestins, où ils seront lentement et calmement digérés par les bactéries qui le composent. Ainsi, vous apportez une nourriture de premier ordre à un microbiome qui en a bien besoin !

Une petite astuce qui ne changera sans doute pas la face du monde, mais qui apporte la paix de l'âme à ceux qui adorent le riz et qui souhaitent pouvoir en consommer avec un peu moins de modération !

Bon appétit !

vendredi 29 mai 2020

Le mur des enfoirés...

Certains individus sont effroyablement cyniques. Après eux le déluge. Ils ne voient pas plus loin que leur intérêt ou celui de leur organisation. Certains le sont contraints et d’autres en toute conscience.

Les dirigeants de Monsanto et de Bayer font partis de cette dernière catégorie, pour ne donner qu’un seul exemple… Ceux qui continuent de nous empoisonner, une dose de glyphosate après l'autre !

Tous ceux qui prennent des décisions et mentent pour leur propre profit au détriment de la santé ou de la vie d’autrui méritent le qualificatif d’ordures.

Que dire de celui qui prétendait que le plomb dans l'essence était une bonne idée, de celui qui prétendait que la nicotine n'était pas addictive, de celui qui pense encore que la déforestation de l'Amazonie est nécessaire ?

Le problème est que nous ne les connaissons pas ! Nous n’honorons pas la mémoire de ces salauds, de ces malfaiteurs de l'humanité, de tous ces sacs à immondices à qui nous devons en grande partie les problèmes quasi insurmontables qui sont les nôtres aujourd'hui… Nous ne mettons pas un nom sur nos salauds. On se souvient de Molière, d'Einstein, de Mozart... mais de quels dégâts faut-il être capable pour être de ceux dont on se souvient pour leur contribution négative : des millions et des millions de morts sont à peine suffisant !

Je pense qu'il serait utile et salutaire que tous ceux qui n'honorent pas notre espèce, tous ceux qui ne pensent qu'à leurs petits profits au prix du futur de nos enfants, ceux-là devraient savoir que nous nous souviendrons d'eux, d'une manière ou d'une autre… Que les générations qui viennent n'oublieront pas leurs méfaits, leur mépris…

Au-delà du fait que cela servirait à mettre plus encore en relief le talent et la contribution de ceux qui servent l'humanité pour le meilleur, cela en dissuaderait peut-être certains de continuer dans leurs œuvres délétères…

Un mur des enfoirés, … Je vote pour !


jeudi 28 mai 2020

Nos désespoirs ne sont que des histoires

Être triste ou désespéré-e est une histoire. Nous ne sommes tristes que parce que nous acceptons de croire une histoire, celle que certains événements de notre vie sont désespérants. Ce faisant nous rendons réel une fiction et la souffrance psychique qui en résulte est elle bien réelle.

Il n’existe aucune tristesse qui ne cache un rayon de soleil, aucune situation de l’existence qui ne recèle d’un rien d’espoir ou de promesse !

Seules les histoires que nous nous racontons ont le pouvoir d’occulter ce que nous dit la réalité : "ça ne va pas si mal que ça !".

À l’évidence, si ces histoires désespérées ne nous sont pas utiles, autant les changer. Ce n’est pourtant pas chose aisée. Notre mental est engagé dans une entreprise d’auto-dissimulation. Il ne va pas se laisser convaincre aussi facilement !

Plutôt que de s’attaquer à ce gros morceau, je suggère des méthodes plus simples, plus enfantines et diablement plus efficaces…

La première consiste à murmurer à votre propre oreille la formule suivante : "Bee Boop Bee Boop". Et ainsi jusqu’à ce que ce sentiment de tristesse se soit dissipé.

La seconde exige de se boucher le nez, entre l’index et le pouce et de prononcer « Snip Snoup », sept à huit fois puis « Bourou Boudou » de la voix la plus grave et la plus dramatique possible et enfin, nez toujours bouché, de prononcer avec colère et emportement le mot « Bulle ». Ce traitement est à poursuivre jusqu'à ce qu'un peu de la tristesse se soit dissipée. Si le symptôme persiste, je recommande de recommencer ! De trouver ces mots, ces expressions qui nous rappellent que cette vie est aussi une farce que nous traversons, en équilibre instable sur une réalité que nous construisons à chaque pas que nous faisons... 

Vraiment, tout ne va pas si mal puisque nous sommes encore là... vivants et remuants !! 

Belle journée à vous tous ! Vivante et remuante, si le coeur vous en dit !




mercredi 27 mai 2020

Persévérer, persister, rester constant...

Persévérance, persistance, constance...
Trois mots, proches, pour désigner le fait de ne pas lâcher... et que de nuances !
La persévérance, c'est l'effort, le travail, la volonté de ne pas céder aux sirènes intérieures qui nous invitent à l'abandon. C'est un mot qui nous parle de sueur et d'engagement.
La persistance, c'est l'entêtement, c'est un peu plus égoïste, c'est vouloir alors que le reste du monde nous dit que ce n'est plus la peine, un rien agaçant, parfois payant
La constance, c'est le même effort, le même entêtement auquel vient s'ajouter la générosité. Constance dans les soins que nous donnons à ceux qui en ont besoin, constance de nos efforts avec un enfant, constance de nos travaux pour un client, constance du respect des délais, du respect de notre parole...
Persévérer, persister adressent tous les deux nos egos, notre désir de réussite individuelle, que ce soit personnel ou en équipe.
La constance, celle du jardinier (...), est faite d'ouverture à l'autre et d'empathie.
Lorsqu'il est important pour nous de tenir, il est utile de voir en quoi ces efforts sont du registre de la constance et tenir la promesse que nous avons formulée... 

mardi 26 mai 2020

Toujour rompre le silence...

Parler, dire, interagir, prévenir, se faire connaître... il n'y en aura jamais assez et vous n'en ferez jamais trop...
Je suis de ceux qui aiment acheter certains objets en seconde main. Bien souvent, il est inutile d'investir dans du neuf et c'est une petite et certes minime contribution au bien-être de notre planète.
Je suis donc souvent en lien avec des inconnus, des vendeurs ou des acheteurs... et j'ai constaté que ce que j'appréciais le plus dans ces éphémères relations : un petit mot, être prévenu en cas de problème, une interaction pro-active... 
"Merci pour cet achat, j'espère que cela vous plaira" ou encore "j'ai du renoncer à cette vente, ne m'en voulez pas" ou pour finir " je vous enverrai ce colis dans deux jours et vous le recevrez normalement mardi prochain !". C'est simple, mais cela donne de la perspective. Je pourrais attendre un colis 6 semaines si je suis prévenu... 
Il en est de même avec nos clients, nos relations, notre entourage... Donner de ces mots, entrer dans l'interaction, en faire un peu plus qu'il n'est demandé ou nécessaire et voilà qui paiera au centuple. C'est ce lien qui rassure, qui humanise, qui sécurise. Le créer et le maîtriser et vous serez surpris des conséquences que cela pourrait avoir...

lundi 25 mai 2020

A trop chercher la perfection...

Il n'y a pas si longtemps que cela, la musique s'achetait par album. Il n'était pas encore possible de ne faire l'acquisition que d'un titre ou de "streamer" tout ce que l'humanité a composé au cours de 10 derniers siècles de son histoire... 
Un album, c'était une oeuvre complète, un travail en soi, une composition faite de titres divers et formant a priori un tout. Sauf que non ! La plupart des albums étaient un assemblage décousu de chansons n'ayant pas toujours de relation les unes avec les autres. Mais cela n'avait qu'une importance relative. Ces albums trouvaient leur public.
La raison à cela : les gens avaient compris qu'il n'était pas possible de composer en deux ou trois ans, voire moins, 12 à 13 titres qui puissent être considérés comme des chef d'oeuvres... En deux ou trois ans, nous nous considérions comme chanceux si des artistes comme Bowie, Jackson ou Gabriel nous donnaient deux, trois... quatre vraies, belles chansons.
Et les autres ? Elles étaient là pour remplir. Pas les pires, certes, mais pas les meilleures non plus et dans tous les albums, même ceux des meilleurs artistes, elles sont nombreuses ces chansons dont personne ne se souvient. Et c'est ainsi. Toutes les chansons ne peuvent pas être parfaites. Toutes les oeuvres ne peuvent être mémorables et ce n'est pas une raison pour ne pas les publier, parce que l'important pour un artiste, c'est de donner de son art à son public, parce qu'une chanson qui ne plaira pas au plus grand nombre trouvera peut-être quelque résonance auprès d'un groupe plus restreint... C'est ainsi que vont les choses.
Il en est de même dans ce blog.  Je dirais que surnage au mieux 10% de billets et que parmi ces 10%, seule une dizaine sont vraiment excellents. 
Tout cela pour dire que l'excellence ne signifie pas la quête de la perfection. L'excellence, c'est aussi accepter l'imperfection qui conduit au chef d'oeuvre et d'assumer cette imperfection et l'embrasser et d'accepter que nous ne sommes pas les meilleurs juges de ce que nous produisons, que c'est aux autres de décider de ce qui sera parfait et de ce qui le sera moins... 

dimanche 24 mai 2020

Il n'y a qu'une et une seule chose qui compte...

Notre santé.
C'est tout ce qui compte, c'est tout ce qui a vraiment de la valeur.
Nous faisons semblant de l'ignorer, parce que nos corps ont cette capacité à se faire oublier lorsque tout va bien et c'est là leur magie... Jusqu'au jour où cela n'est plus possible...
Lorsque notre santé est menacée, nous en savons quelque chose en ces jours de Covid-19, tout peut s'arrêter, du jour au lendemain, sans avertissement. 
Lorsque nous sommes en mauvaises santé, nos vies sortent de leur flot habituel et entrent dans un entre-deux dont le seul objectif sera de nous permettre de revenir à un état de santé suffisant. Nous ne fonctionnons pas lorsque nos corps ne fonctionnent pas correctement. C'est un essentiel. C'est l'essentiel.
Et pourtant ! Sans qu'il soit besoin d'être médecin, il me semble que nos santés mériteraient un peu plus de notre attention, de notre concentration... et de notre compréhension...
Qu'est-ce qu'être en bonne santé ?, quels en sont les fondamentaux ?, comment entretenir les machines biologiques que sont nos organismes ?. Ce sont là des questions auxquelles nous sommes encore trop peu à être capables de répondre. La conséquence de cette inconscience et de cette insouciance : une épidémie d'obésité et de diabète comme le monde n'en a jamais connu. Une personne meurt de diabète toutes les six secondes dans le monde... et cette fois, l'ennemie n'est pas un virus inconnu et menaçant, l'ennemi est notre mode de vie, entretenu par certains conglomérats industriels.
Je parlais il y a peu d'eau embouteillées et de l'absurde que cela représente au moment où notre civilisation fait face à une potentielle extinction... Je pourrais parler ici de soda, de boissons sucrées, d'eaux aromatisées qui sont non seulement emplastiquées, ce qui devraient nous les rendre suspectes, mais en plus très mauvaises pour notre santé et les besoins fondamentaux de nos organismes. 

Je rappelle et traduit ici les 5 premières étapes pour une bonne santé de mon ami Guillaume Bélanger que vous trouverez sur son blog essentiel : healthfully.net

- Buvez beaucoup d'eau et mangez beaucoup de sel non raffiné pendant les repas. C'est essentiel pour une bonne hydratation sur laquelle chaque cellule repose, et une bonne fonction rénale sur laquelle l'organisme dans son ensemble repose.
- Prenez au moins 8 heures de sommeil de qualité par nuit, selon un horaire régulier, entre 21 heures et 8 heures le lendemain. Rien n'est plus important pour la santé que le sommeil, et il n'y a aucun moyen de compenser un manque de sommeil.
- Pratiquez le jeûne intermittent. Rien n'offre un moyen plus efficace que le jeûne pour nettoyer, réparer, guérir et optimiser les cellules, les tissus, les organes et la fonction métabolique.
- Ne mangez que des aliments entiers à forte densité nutritionnelle. Idéalement biologiques et élevés en pâturage, en privilégiant les protéines et les graisses animales de haute qualité, et les aliments végétaux à forte densité en micronutriments, en évitant tous les glucides transformés, les lectines des céréales et tous les aliments auxquels vous pourriez être intolérant (par exemple, les produits laitiers, les œufs, les noix, etc.)
- Prenez les vitamines A, D3 et K2. Il s'agit de vitamines liposolubles d'une importance fondamentale, essentielles à une expression génétique saine, au métabolisme du calcium, à la santé des os et des dents, ainsi qu'à la santé des artères et des tissus mous dans tout l'organisme.

Santé !


samedi 23 mai 2020

Maintenant, attendons de voir...

Pour beaucoup parmi nous, à l'étrange succède l'entre-deux... L'épidémie n'est pas terminée, mais l'activité reprend timidement. C'est une période d'observation. Une période qu'il serait facile de qualifier : d'attente.
Attendons de voir ce que cela donne, attendons de voir si l'épidémie reprend, attendons...
Et c'est vrai. Il serait facile de se dire qu'attendre suffit et qu'après cette attente le monde reviendra à la normale, retrouvera sa vitesse de croisière et que l'activité repartira, presque comme si de rien n'avait été...
Au delà du fait que ce retour à la normal soit hypothétique, tout ce temps passé à attendre et à espérer se transforme en temps perdu. Tout ce temps d'attente, ce temps précieux, est autant de temps qui n'est pas passé à apprendre, à comprendre, à remettre en question, à envisager, à désenvisager !
Pire encore, tout ce temps passé à attendre, ce temps qui n'est rempli que de lui-même, conduit inévitablement à une certaine inquiétude ou une réelle anxiété. Inquiétude ou anxiété qui nous paralyse plus encore et n'aboutit sur rien de constructif.
Dans ces moments d'entre-deux, lorsque rien de rien n'est certain, ne faire qu'attendre dans l'inquiétude d'un retour à ce qui était est une attitude qui ne nous sert pas. 
Moins attendre, moins s'inquiéter et cela débouchera sur une journée propice à un pas en avant vers autre chose, une autre version de demain. Incertaine elle aussi, mais délibérée... 

vendredi 22 mai 2020

Du voyage et du but !

Existe cette expression, ou cette citation qui nous dit que ce qui compte c'est le chemin plus que le but... On la retrouve signée de Lao Tseu et de quelques autres philosophes des temps anciens... 
Il y a une raison à cela : tout ce que nous réalisons de sérieux prend du temps. Tout ce que nous accomplissons ne peut se terminer en une journée. Il nous faut de la patience, de la ténacité, de l'endurance, de la persévérance et de la constance pour atteindre les buts que nous nous sommes fixés, si ceux-ci en valent notre peine et nos efforts. 
Plus nos objectifs sont ambitieux et risqués, plus le chemin est long et plus le but aura de chances de nous paraître bien différent de ce que nous envisagions !
Pour toutes ces raisons, il importe de s'installer dans le voyage, de le savourer, de le faire vibrer de tout ce que nous sommes, chaque jour. 
Le but viendra ou ne viendra pas, cela ne compte pas si le voyage est exquis !

jeudi 21 mai 2020

Un traitement médical sûr et efficace, recommandé par l'amicale des concierges et des couturières...

Opinions ! Le moins que l'on puisse dire, c'est que tout le monde en a une et sur tous les sujets...
Ce n'est pas grave en soi, cela alimente les conversations au café du coin, en famille... Chacun pense ce qu'il veut et c'est ainsi que va le monde !
C'est une autre paire de manche lorsque se trouve à la clé une décision importante... Je ne pense pas qu'il s'en trouvent beaucoup parmi nous qui soit prêt à prendre une décision impliquant sa santé, une décision pouvant conduire soit à la mort soit à la rémission, en se basant sur l'avis éclairé - fondé sur les nombreuses lectures sur Internet d'un beau-frère ou d'un voisin de palier...
Lorsque nous avons à prendre une décision grave, il est important de s'assurer que nous sommes conseillés et entourés par des experts. Des vrais. Et pas par une cohorte bavarde de personnes qui ont un avis sur la question, une opinion. 
L'hydroxichloroquine est l'illustration assez criante de ce phénomène, lorsque tout le monde se met à avoir une opinion d'amateur sur un problème scientifique et que des décisions sont prises en se basant sur des avis non-éclairés, non informés. Cela n'est pas bon ! Ce peut être une façon de gérer l'urgence, mais rapidement, sur cette question, les pharmaciens doivent reprendre la main et donner leur avis d'experts. Cela marche ou cela ne marche pas...

mercredi 20 mai 2020

De l'eau au prix du super 95 et au même pouvoir polluant !

Au moment de sortir du Franprix de mon quartier, je vois arriver la livraison de bouteilles d'eau. Trois palettes entières d'eau et de plastique. Trois palettes pour quelques centaines de litres d'eau embouteillés. Les Français boiront cette année plus de 9 milliards de litres d'eau en bouteille et en plastique et c'est sans doute l'une des choses les plus absurdes !

Il m'est arrivé de nombreuses fois dans ma vie de boire de l'eau en bouteille. Au Maroc, en Egypte, au Sierra Leone pour ne citer que quelques-uns de mes voyages. Ces trois pays n'ont pas encore un accès stable et sain à de l'eau potable et où l'eau contaminée fait encore de nombreuses victimes... Il ne me viendrait pas à l'idée d'en faire autant en France, où j'habite, parce que l'eau qui sort de mon robinet est saine et potable. Parfaitement saine et potable !
Je n'ai qu'un seul rein, je fais donc partie de ceux qui sont prudents sur ce qu'ils boivent et qui observent posément le pedigree de l'eau qu'ils ingèrent. Si je bois de l'eau du robinet, ce n'est pas parce que j'ai le goût du risque ! C'est parce que l'eau du robinet est bonne pour ma santé et mon hydratation.
En France, l'eau de nos robinets, à quelques exceptions près, nous apporte l'eau dont nous avons besoin et nous maintient en bonne santé. C'est "l'eau courante" et c'est l'un de ces miracles du quotidien que nous prenons tous pour acquis. L'eau est là, devant notre nez, donnée... peut-être trop... 
L'eau en bouteille en plastique est une arnaque marketing qui n'a d'autre but que de faire acheter le bien le plus commun et le plus essentiel de la terre et de la vie à prix d'or... Ce serait un peu comme nous pousser à acheter un système d'air en bouteille pour ne pas avoir à subir une pollution à l'ozone et qui recracherait de l'ozone... Parce que le plastique de ces bouteilles fini par se retrouver dans nos nappes phréatiques, dans nos océans, dans notre EAU ! 
Acheter de l'eau en bouteille en plastique c'est plus qu'oublier que le plastique est l'un des pires polluants de notre planète, c'est aussi passer pour un "gogol" qui n'aurait pas encore compris que l'eau est là, quasi gratuite au bout du robinet !


mardi 19 mai 2020

Effort et impact...

Nous travaillons, nous nous épuisons même parfois à la tâche... et tout ce travail, cette intensité, ces efforts, ne comptent pas. Nos clients se moquent de savoir la quantité de sueur que nous avons mis dans nos rapports ou nos produits. Ils ne s'intéressent qu'à l'effet que ces derniers vont produire sur leurs activités, sur leurs résultats.
La logique est donc que le meilleur produit est celui que nous sommes en capacité de réaliser avec un effort minimum et un impact maximum. Nos clients ne questionneront jamais l'aisance ou la facilité avec laquelle nous sommes en mesure de faire notre travail, ils questionneront en revanche systématiquement l'impact ou l'efficacité de ce travail sur leurs organisations. 
Pour cela, tout travail qui demande trop d'efforts doit être questionné et tout produit dont l'impact n'est pas avéré doit être remis en question. 

lundi 18 mai 2020

Comment le disent-ils ?

Pour un homme politique, les occasions de briller, de se montrer à la hauteur de la situation, sont assez rares. La plupart du temps, il s'agit de gérer le quotidien, de tenter de satisfaire les insatisfaits, de calmer le jeu, d'appliquer une politique pas si différente de celle de son prédécesseur ou de son successeur...
Ce qui m'interpelle à chaque fois, c'est l'impréparation de nos grands dirigeants à ce genre d'intervention et finalement le gâchis qui en résulte... alors que tous savent que ces mots qu'ils vont prononcer vont faire l'histoire... Les grands discours politique font encore références, les grands orateurs sont dans tous les esprits, les mots qu'ils ont prononcé sont encore dans nos mémoires, certaines phrases font partie de notre patrimoine. On pourrait penser que si notre mémoire commune s'est imprégnée de certains mots, c'est parce que les circonstances dans lesquelles ils ont été prononcés étaient exceptionnelles et constituaient un écrin parfait pour une éloquence qui sans cela ne nous serait pas parvenue. Bien sûr, c'est un tout.
Les circonstances sont à l'évidence primordiales. Elles affutent notre attention. Les mots sont importants. Ils doivent être ciselés, précis, bien écrits pour être dits et non lus. Et puis, il y a l'orateur, celui qui incarne les mots, celui qui donne vie à ces phrases et leur donne de devenir vivantes, véritable dialogue avec une époque, une exigence, une attente. Souvent, c'est cela qui manque. 
Si les circonstances sont justes, les mots exacts et l'orateur investi, une place dans l'Histoire est peut-être à portée ?

dimanche 17 mai 2020

Harceleurs, mode d'emploi...

Il y a des harceleurs parce que nous les laissons faire. C'est aussi simple que cela !
La plupart de ces prédateurs recherchent d'abord et avant tout les proies faciles, ceux qui sont ignorés ou qui semblent trop faibles pour se défendre. Jamais vous ne verrez un harceleur s'attaquer à l'élève le plus populaire de la classe ou au collaborateur le plus en vue, pour une raison bien évidente : ceux qui harcèlent manquent de la plus élémentaire confiance en eux-mêmes et cela les pousse à chercher une certaine rassurance dans le fait de rabaisser leur entourage.
La chance qu'ont ces gens, c'est que personne ne s'oppose à leurs actions. Trop rare sont ceux qui prennent fait et cause pour les plus faibles ou les plus affaiblis, pour ceux qui sont des cibles faciles... et les voilà qui agissent impunément.
S'interposer entre un harceleur et sa proie suffit en général à le dissuader. 
C'est même l'une des choses les plus noble qui se puisse faire : prendre fait et cause pour ceux qui sont opprimés, ceux dont personne ne veut... 

samedi 16 mai 2020

Fraudeurs and co

Il y a ceci avec la fraude et les comportements inciviques : ils ne concernent qu'un nombre limité de personnes. La plupart des gens sont honnêtes. C'est un fait. 
Abandonner sur le sol un porte-feuille et un pourcentage impressionnant de gens le rapporteront au commissariat du coin. Ce n'est pas seulement de ne pas voler l'argent qu'il contient, c'est aussi faire un détour et les démarches pour que ce portefeuille soit rendu à son ou à sa juste propriétaire.
L'être humain est honnête parce que tout au fond de lui-même il n'a pas oublié à quel point il dépend de son prochain pour sa survie... 
D'un point de vue statistique, le fait de savoir que la fraude est possible et ne présente qu'un risque limité d'être pris voire ne présente aucun risque, n'entraîne qu'une augmentation réduite du nombre de fraudeurs. 
Pour cela, lorsque notre société toute entière se trouve dans l'immense difficulté économique qui est la sienne... je suis surpris par l'acharnement des pouvoirs publics à vouloir trouver les fraudeurs. Il y en a, on les connaît, se sont toujours les mêmes ! Statistiquement ! Ceux que nous ne connaissons pas, ce sont tous ceux qui ne sont pas aidés et qui s'il l'était pourraient aider notre économie à redémarrer encore de plus belle. C'est là qu'il faudrait mettre de l'énergie : trouver plus de gens à aider. Ceux que nous ne connaissons pas, ce sont tous ceux qui gaspillent leur talent à faire un job qui les écoeure alors que leur contribution choisie pourrait enrichir notre société dans son ensemble ! C'est ceux là qu'il faut libérer ! Et ne pas se perdre dans une obsession répressive qui ne rapportera rien ! Pas un centime !

Lorsque le peuple suisse s'est vu proposé la possibilité d'accéder au revenu universel, c'est à dire la garanti d'un revenu minimum pour tous d'environ 1500 euros et aux tickets de choix incroyables que cela représente pour tout un chacun : le choix rendu plus facile de son propre destin, de son propre métier, de sa propre vie, que pensez-vous qu'il advint : un refus général !
Les suisses ne sont pas si différents de nous ! Cette peur de la fraude, de la paresse est infondée ! Nous ne sommes, dans notre ensemble, ni fraudeurs, ni paresseux ! Mais apparemment nous sommes assez suspicieux ou idiots pour ne pas voir un cadeau formidable lorsqu'il nous est tendu !
L'aide gouvernementale de ces derniers temps servira bien plus notre société que de ne rien donner à personne au prétexte qu'une poignée d'entre nous se complait dans la malhonnêteté.

Le problème est que c'est a priori pour cela que nous payons nos femmes et nos hommes politiques, pour voir plus loin que nos croyances infondées ou idiotes... et que ces derniers semblent hélas les partager avec nous.

vendredi 15 mai 2020

L'inutile regard des autres...



Je reçois cet email du fondateur d'une jeune et dynamique marque de vêtements. Son idée : le confinement nous a conduit à repenser notre vision sur le vêtement et la question qui s'est posée : pourquoi s'habiller, voire s'appliquer à bien se vêtir si personne n'est là pour le constater ?
En ce qui me concerne, je ne m'habille pas pour que cela se voit ou pour recevoir une approbation ou une quelconque reconnaissance de la part de mon entourage. Je m'habille pour moi-même. 
J'ai, par exemple, fait l'acquisition récemment d'une chemise dans un tissu de la maison Shibaya, tisseur japonais (très) confidentiel de la grande banlieue d'Osaka. Pensez-vous que cela se voit ? que les gens qui m'entourent en ont quelque chose à faire ? Il est bien certain que non ! Tout au plus, une ou deux personnes un peu averties se diront que voilà un beau tissu et passeront immédiatement à autre chose.
La valeur de cette chemise et de son tissu est avant tout personnelle. C'est parce que je sais d'où vient ce tissu, son histoire, sa composition, sa qualité et parce que je fais confiance en la société qui l'a conçue et manufacturée, que j'ai du plaisir à la porter. La regarder me rappelle un savoir-faire séculaire (Shibaya tisse depuis 1907), et me donne un toucher d'exception, des reflets et des textures rares... C'est de l'art sur soi et ce n'est pas rien ! Parce que porter du beau oblige à agir en conséquence ! Je ne dis pas que c'est toujours le cas et ils sont nombreux à porter du Hermès et à rester de fieffés salauds, mais c'est au moins une incitation. 
Quoiqu'il en soit, cette conscience ne peut qu'amener à ne pas porter de vêtements fabriqués dans des ateliers ignobles des fins fonds de Dacca... à s'ouvrir à ce qu'est un vêtement, à ses origines, à sa fabrication. Une prise de conscience conduisant à une autre, à réaliser que tout est connecté et que la planète et le monde peuvent changer une bonne décision après l'autre...

Nous ne devrions pas faire les choses pour ce que cela nous rapporte et pour l'effet que nous pensons que cela produira, mais au contraire, faire les choses pour ce qu'elles nous donnent de joie, de plaisir, de cohérence... Lorsque je mets un vêtement dont je connais l'histoire, l'origine, la qualité, la matière, que je l'assemble avec une autre pièce et que cela créé un bel effet de couleur, de matière, d'harmonie, que cela plaise autour de moi n'est que la cerise sur le gâteau ! Ce bel effet, il est d'abord et avant tout pour moi ! Pour ce que cela me procure de bien être ! La démarche est égoïste. Et c'est bien le moins ! 
Comment m'habillerais-je si je devais me soucier de ce que les autres vont en penser ? Je n'en ai aucune idée. Sans doute porterais-je des Stan Smith et ce serait un peu le début de l'Enfer !! Je m'habille comme il me plaît et moins ils sont là à me regarder plus il m'importe de m'habiller au mieux, pour garder à mes yeux cette stature, cet élan d'élégance auquel j'aspire. Et pour cela, le regard d'autrui ne compte pas.

Cela va bien au delà du vêtement. La musique que je compose ne se soucie pas des attentes de l'industrie musicale. Quelle musique composerais-je si je voulais être écouté par le plus grand nombre ? : du Guetta, du Bieber ? Je ne juge pas de la qualité de ces musiques, je constate leur manque d'altérité, d'intensité, de point de vue. Elles plaisent au plus grand nombre et elles en payent le prix : elles ne suscitent aucune passion, aucune intensité, aucun débat...
De même, je ne rédige pas les billets de ce blog le regard rivé sur le compteur de "pages vues". Cela ne m'intéresse que modérément. Je propose chaque billet en fonction de ce qui me semble important ou intéressant, pas en fonction de ce qui rapportera le plus de trafic, sinon je commencerais dès maintenant à mettre en ligne des photos d'hommes et de femmes en maillots de bains et je me concentrerais sur des sujets comme la perte de poids ou les pilules miracles pour gagner du muscle en restant couché !

Notre devoir est de faire, de créer. De nous montrer. De prendre le risque d'affirmer notre originalité. Cela ne peut exister qu'en fonction de qui nous sommes et de ce qui nous inspire. L'accueil qui sera fait à notre art ne nous appartient pas et ne devrait pas figurer au nombre de nos préoccupations. Dans quel monde vivrions-nous si Vincent Van Gogh s'était soumis à ce qu'on attendait de lui ? S'il s'était rendu à la loi du plus grand nombre, aux exigences du succès et de la gloire ? 

jeudi 14 mai 2020

Il suffit de peu...

Pour réussir, il pourrait sembler nécessaire de disposer de tous les outils, tous les savoir-faire, de la meilleure équipe, bénéficier du meilleur moment et d'une météo clémente... 
Il n'en est rien. 
Bien souvent, il suffit de peu, de quelques compétences, quelques savoir-faire. C'est assez pour se lancer. Les musiciens vous le diront, pour commencer à composer une chanson, trois ou quatre accords sont suffisants. Attendre est en général une bonne façon de refuser la part de risque nécessaire à une activité nouvelle. Un chanteur comme Francis Cabrel, de son propre aveux a fait toute sa carrière avec une douzaine d'accords et sans jamais devenir un technicien absolu de son instrument... L'esprit de la réussite est ailleurs. La beauté n'est pas technique. 

mercredi 13 mai 2020

La peur de passer à côté ou de ne pas en être...

Il y a une chose que ce confinement aura apaisé chez certain, c'est la peur de passer à côté, de ne pas en être ou celle de ne pas être au bon endroit ! En anglais, on appelle ça : FOMO (Fear Of Missing Out).
Pendant deux mois, nous étions tous plus ou moins contraint à rester enfermés chez nous et dans une relative impossibilité d'action... Nous étions tous plus ou moins au même endroit de nous-mêmes et c'est là quelque chose de très rassurant.
Cette peur de passer à côté est assez profondément ancrée en nous. Nous sommes des animaux sociaux et nos cerveaux nous rappellent avec insistance cette nécessité sociale, propre à notre survie et à notre bien-être psychologique. Ce rappel créé cette angoisse de ne pas être présent alors que nous le devrions... et cela génère une frustration assez intense !
Mais cette peur n'est qu'une illusion. La soirée à laquelle il est nécessaire d'assister pour faire La rencontre qui va tout débloquer dans une carrière, cette soirée n'existe pas. La peur de manquer le coche n'est qu'une peur ancestrale. S'il est possible de faire évoluer une carrière, ce n'est pas en une soirée que cela se produira, mais bien à force d'efforts et de persistance.

mardi 12 mai 2020

Supportez votre musicien local !...

Cette épidémie et le confinement nécessaire qui en fut la conséquence, nous ont rappelé la valeur de ce qui est local. Notre voisin et l'aide qu'il nous a apporté, notre tabac du coin, notre boulanger, notre épicier, notre café... Tout cela compte bien plus que ce que les GAFA ont à nous offrir. Bien sûr, il est possible de se battre depuis Paris 11ème pour séduire à coup de "boosts" sur Facebook, quelques hypothétiques clients ou fans résidants dans le Massachusetts, ou il est possible de se souvenir de la valeur de ceux  qui nous entourent et tenter de les séduire, eux, directement, de la main à la main, droit dans les yeux ! Bien sûr, l'idée est ici que de là, il se passera quelque chose. Si nos voisins se régale de nos oeuvres, de notre travail, de notre enthousiasme, ils seront les premiers maillons d'une chaine de transmission... Une fois de plus, il ne se passera quelque chose que si ce que nous faisons est d'une qualité telle qu'il ne soit pas possible de ne pas en parler, de ne pas vouloir en faire profiter ceux des arrondissements voisins ou les amis, la famille... et ainsi, notre art a-t-il une chance de se déployer, d'atteindre ses fans !
C'est pour cela qu'il est important à la fois de tendre l'oreille à ce qui se joue autour de nous et de bien entendre que nous avons tous un rôle à jouer.
Supporter son musicien, son artisan, son épicier, son cordonnier local est ce qui se joue de plus important pour le monde de demain et pour notre futur bien-être. 
Oui, nous sommes et serons de plus en plus connectés les uns aux autres et le monde ira vers une globalisation sans cesse plus importante, sans doute pour le meilleur... et la crise du Covid nous le rappelle : seule une réponse globale, même désordonnée nous a permis d'éviter la catastrophe sanitaire annoncée et seule une réponse globale va nous permettre d'éviter la catastrophe économique imminente... mais notre futur s'écrit aussi localement, juste en bas de nos immeubles, juste à côté...

lundi 11 mai 2020

À petits pas...

Le processus qui nous permet d'intégrer de nouveaux savoir-faire est un processus lent et discret. 
Vous ne sauriez dire ce qui a changé chez votre enfant de 10 ans entre hier à midi et aujourd'hui à la même heure. Vous savez que se sont produits des milliers de petits changements qui mis bout à bout donneront un jour un adulte. Mais ces changements ne se constatent pas de visu à chaque jour qui passe.
Il en est de même pour notre vieillissement. Nous changeons lentement. Trop lentement pour que nous puissions le constater au jour le jour. 
Il en va de même avec nos progrès. Nous ne les constatons qu'a posteriori, en dépit de ce sentiment de rester coincé, de ne pas avancer.
Vieillir arrivera, quoiqu'il arrive. Grandir est inéluctable. Ce qui l'est moins, ce sont nos progrès qui nécessitent la constance de nos efforts et la continuité de notre travail.
Quoi que nous fassions de manière régulière et constante, notre corps et notre cerveau le prennent en compte et en font une étape vers une intégration plus large. La seule chose qui puisse empêcher de réussir, c'est de cesser de travailler et de s'impliquer.

dimanche 10 mai 2020

Apprendre à cuisiner ?

Ce qu'il faut apprendre et pourquoi ? C'est une question assez fondamentale et à tout âge. Pourtant, elle n'est pas posée ou elle ne l'est que de façon parcellaire.
Ce que nous apprenons à l'école, les matières qui sont enseignées le sont sur la base de ce qui a été décidé il y a plus d'un siècle ! N'est-ce pas incroyable ? Les matières ont évoluées, mais globalement, un élève du 19ème siècle ne serait pas perdu dans une classe du 21ème ! Il y retrouverait les mathématiques et ses vecteurs, la géométrie, l'algèbre. Il y retrouverait le français, plutôt envisagé comme une matière et un savoir et non comme une langue vivante et qui se maîtrise et qui s'utilise pour des interactions riches et capables d'influence. Il y retrouverait l'orthographe et les dictées, la grammaire. 
Non que tout ceci soit inutile et dépassé, mais ce n'est pas tout et c'est pourtant tout ce qu'on enseigne ! Savoir parler la langue française implique tout autant de savoir rédiger un document avec un minimum de fautes d'orthographe que de donner un discours devant une vaste assemblée. Et pourtant...
L'école installe en nous des réflexes, des façons de voir les choses qui, pour la plupart, ne nous servent pas pour nos années futures. 
Nous sommes ainsi programmés à n'apprendre que ce qu'on nous demande d'apprendre, à réagir au bâton et à la carotte, à attendre le test, à mesurer notre valeur à l'aune d'une notation passablement arbitraire, à vouloir optimiser nos compétences pour notre employabilité, au lieu d'aller chercher les compétences qui nous séduisent ou qui nous seraient utiles...
Ainsi en est-il de la cuisine. Manger est plus important que les mathématiques. Se nourrir, savoir se nourrir est plus important que le passé simple. Un peuple qui sait se nourrir avec talent et avec intelligence est un peuple qui souffre moins de maladies, qui s'enrichit, qui modifie sa perception de la nature et de la valeur des produits, qui affine son palais et son goût pour les bonnes choses et il n'est pas loin pour que cet appétit de bonnes chaires se transforme en appétit pour les belles choses de l'art, de l'architecture, des arts vivants... Un peuple qui sait se nourrir est un peuple éclairé.
Ce confinement nous a révélé, si j'en crois les multiples émissions sur le sujet, l'importance de la cuisine et de ses savoir-faire. L'importance du bien manger et du manger en commun. Ce confinement nous a mis devant nos fourneaux et pour beaucoup se fut une expérience !
Introduire la cuisine et la gastronomie à l'école pourrait faire partie des bienfaits venus de cette épidémie...


samedi 9 mai 2020

L'autre, univers...

Il est fascinant de voir à quel point notre programmation intérieure nous pousse à nous tourner vers les autres pour y trouver réconforts et conseils dans les situations difficiles ou nouvelles... et à quel point ces conseils ne peuvent en aucun cas tenir compte de qui nous sommes profondément.
Les autres, quelle que soient leurs compétences, ne peuvent savoir ce que c'est que d'être qui nous sommes. Personne ne peut avoir accès à nos passés, nos expériences, nos envies, ce qui nous motive... Ceux qui nous conseillent ne le font qu'à partir de leurs représentations de qui nous sommes et en s'appuyant sur leurs propres vécus, sur ce qu'ils savent... et peut-être en savent-ils moins ou plus que nous ?
La petite phrase : "Si j'étais toi..." est en fait le constat de notre impossibilité à être quelqu'un d'autre. Ces mots sont tentants à utiliser, parce que les utilisants nous ramenons l'expérience de l'autre à la nôtre et faisons comme si le monde était ainsi que nous le percevons ! Ce n'est bien sûr pas le cas. "Je ne suis pas toi, je ne sais pas ce que c'est que d'être toi, je n'ai aucune idée de ce qui va advenir pour toi, de tous les potentiels qui sont en toi, de toutes ces idées que tu portes et que tu n'as pas encore formulées, y compris à toi-même..."
Chaque personne que nous croisons est un univers inexploré ou à explorer. 

vendredi 8 mai 2020

Le sens du temps qui passe...

La capacité narrative n'est pas qu'une technique pour vous aider à raconter de belles histoires à votre entourage. La narration pour notre espèce est un outil particulièrement puissant qui nous donne accès à une compréhension et à une appréhension de notre environnement radicalement différentes de celles des autres animaux terrestres. Par exemple notre conscience du temps. Pour envisager l'écoulement du temps vers l'avant, pour garder une mémoire de ce qui s'est passé et tenter de prévoir de qui va se passer, il est nécessaire de pouvoir se le raconter. Nos passés sont des histoires tout comme le sont nos futurs. Grâce à cette capacité unique, nous pouvons nous projeter, faire des projets, désirer, caler des objectifs et nous raconter tout ce que nos actions vont engendrer de résultats bénéfiques pour nous. Sans cette capacité, nous n'existerions et ne disposerions que du présent, cette infime fraction de seconde, cette petite fenêtre ouverte sur la réalité que l'on appelle l'"ici et maintenant". Notre espèce, parmi toutes grandes réussites a su s'extraire du présent. Ce faisant, elle s'est condamnée à ne plus jamais y retourner. Nous ne sommes plus capable d'expérimenter le présent, pleinement. Nous existons dans le passé et dans le futur, dans ce que nous nous en racontons. Nous existons dans un narratif que nous construisons de jour en jour... et ce narratif constitue notre réalité, pour irréel qu'il soit, influencé par les narratifs de ceux qui nous entourent et hautement sujet à l'influence de ce que nous ressentons...
Nous sommes une espèce qui a ce pouvoir étrange de façonner le réel et d'accepter de vivre dans ces constructions, ces représentations, ces narratifs qui existent sans exister...

jeudi 7 mai 2020

Le confinement va-t-il vraiment changer nos façons de communiquer ?

Le déconfinement est dans tous les esprits. Nous y allons. Nous allons ressortir. Retrouver une relative liberté. Le virus rôde toujours, il va falloir rester vigilant, mais quelque chose doit changer. Nous ne pouvons pas rester ainsi terrés et apeurés.
Le monde sera changé par cette période. Dans quelle proportion, il est difficile de le dire. Nous verrons bien. Mais en ce qui concerne ce qui m'intéresse d'un point de vue professionnel, c'est à dire la communication, j'entends beaucoup dire que la distance pourrait devenir la norme. La découverte des outils tels que Zoom, Webex, Meets et consorts aurait permis de comprendre que le déplacement n'est pas nécessaire et qu'il parfaitement possible d'interagir efficacement à distance... 
Admettons ensemble que ce n'est pas une découverte aussi nouvelle que cela ! Les entreprises pour lesquelles je travaille utilisent ce genre d'outils depuis belle lurette, particulièrement les entreprises internationales qui ne peuvent se payer l'avion à chaque fois que doit avoir lieu une réunion ! On me pose depuis plus d'une dizaine d'années des questions sur les façons d'utiliser les outils de communication à distance, les fameux "confcalls" ! 
Ma réponse restera la même à l'avenir...
L'humain est un être de présence. Il se passe des choses lorsque nous sommes présents à ce que nous faisons. Lorsque nous sommes présents à l'autre. Lorsque cette présence est signifiée et partagée. Il ne sera jamais possible de passer un deal de plusieurs millions d'euros, pour ne citer qu'un exemple, en utilisant Zoom ou n'importe quel outil de communication à distance. Ce n'est pas ainsi que les humains savent fonctionner, interagir, prendre des décisions... 
Cette présence à l'autre est aussi ce qui nous permet de devenir présent à nous-mêmes. Il est facile de dériver, de se laisser aller à une demi-conscience et si ce concept vous échappe, quelques heures dans une réunion Zoom devrait vous renseigner sur ce que je veux dire ici ! Nous passons une grande part de notre existence dans ce no man's land, dans cet entre deux... et nous ne sommes vraiment vivant que lorsque cette présence à l'autre et à nous-mêmes est à son paroxysme. C'est cette présence qui permet l'exultation, la création, le bonheur, l'immédiateté, l'enthousiasme, la spontanéité !
Je ne crois pas que Zoom ou Meets ou Webex vont changer quoique ce soit à ce que Nous sommes. Et tant mieux. 
Nous allons donc devoir souffrir encore un peu ! Ne pas nous toucher, nous embrasser, nous serrer les mains, pendant quelques semaines, quelques mois, quelques années ? Et puis cela reviendra. Ce besoin de présence nous prendra et nous y retournerons. 

mercredi 6 mai 2020

Les petites choses !

Ce sera toujours les petites choses, les petits détails qui donneront la mesure de nos actions et au bout, de qui nous sommes. 
Ces petits détails de nos existences qui peuvent décider du ressenti que nous avons sur nos parcours, sur nos journées et décider de notre bien-être...
Lorsque je parle de détails, je n'exagère pas. 
Pour ce confinement, voici la liste de mes petites victoires sur le quotidien :
1- Je me suis rasé tous les jours
2- J'ai fait du sport tous les jours (principalement des pompes et des squatts)
3- J'ai chanté à ma fenêtre tous les jours (c'est visible ici et vous permettra de vérifier l'authenticité du point 1 !)
4- Je suis sorti tous les jours, au moins pour me dérouiller les jambes
5- J'ai lu tous les jours pendant au moins une demi-heure
6- Je me suis habillé tous les jours comme si je devais aller travailler
7- Je me suis douché à l'eau froide (bas du corps et thorax !)
C'est ma liste... Chaque jour, de petites victoires sur l'envie, la facilité, le renoncement, le confort... Parce que lutter contre le confort, c'est toujours se remémorer que quelque chose est possible et que cela va demander un effort, de l'énergie, du temps...
Cette liste n'a l'air de rien. Rien de ce qui la compose n'est difficile ou remarquable... Ce serait même le contraire. Tout est faisable par n'importe qui, n'importe quand... et pourtant, l'impact de ces petites choses sur l'estime de soi, sur la capacité à redémarrer est significative...
En parlant de liste, je vous invite, comme je l'ai déjà fait lors d'un précédent billet, à lister ce que ce confinement vous aura apporté ou retiré ou inspiré... Le normal va vite nous rattraper, une sorte de normal à tout le moins, et nous allons oublier... C'est dommage. Prendre le temps et se demander : que s'est-il passé ? Comment ai-je réagi face à la crise ? Combien de rouleaux de papier toilette se trouvent actuellement dans mes toilettes (!)? De quelles ressources pourrais-je avoir besoin si une situation similaire se produisait ? Que ferais-je différemment ? De quoi suis-je fier ? etc. etc. 
À l'évidence, cette crise n'est pas terminée. Après une phase paroxysmique, nous entrons dans une phase plus ou moins chronique, beaucoup moins "agréable"... durant laquelle il va falloir vivre avec ce virus et ses dangers potentiels, durant laquelle l'impatience risque de nous gagner. Il est aussi temps de trouver de nouveaux outils, de nouvelles compétences pour nous permettre de réagir au mieux et de nous sentir prêts, autant qu'il est possible ! Et cela commence par de petites listes de petites choses ! 

mardi 5 mai 2020

Qui suis-je ?!

Question simple. La réponse pourtant est éminemment complexe...
Sommes-nous qui nous pensons être ? Ou sommes-nous qui les autres pensent que nous sommes ?
Le débat pourrait s'étirer sur des pages et des pages. L'être n'est pas aussi solide et stable que nous le pensons et en vérité, nous ne savons pas vraiment qui nous sommes et ce qui défini cet être. Ce que nous savons, c'est que nous sommes. Quels sont les termes de cet être, c'est un peu plus flou.
Ce flou influence, à l'évidence, la relation que nous avons aux autres. Si nous nous pensons d'une certaine manière et que les autres nous pensent différemment, cette dichotomie peut être gênante, agaçante ou parfaite. C'est notre réputation. C'est ce que les autres greffent sur nous de croyances et de représentations qui finissent par définir une partie de qui nous sommes.
Cette réputation, nous en sommes responsable. Elle se construit sur ce que nous faisons, ce que nous portons, ce que nous disons, sur les résidus de nos interactions...
Si notre réputa(c)tion est une partie de notre être, comme je viens de tenter de l'expliquer, il est tout de même intéressant de garder une part de contrôle sur celle-ci et de s'assurer que ce que vous faites, ce que vous dites et ce que vous portez vont permettre aux autres de se faire la représentation de vous que vous désirez...
Qui voulez-vous être dans les yeux des autres et faites ce qu'il faut pour que cela arrive !

lundi 4 mai 2020

Leader ou ne pas leader !

C'est monsieur Freud qui nous disait qu'il n'existait pas de hasard et que toute chose trouve une cause, une raison, une explication, même ce qui nous semble le plus aléatoire...
Il y a des nuances dans le mot "leader" qui n'existent pas dans l'équivalent français "dirigeant".
Si le "leader" a bien pour mission de diriger, il y a dans le mot "dirigeant" quelque chose d'administratif et de statutaire.
C'est peut-être là l'une des raison pour lesquelles nous utilisons si souvent cet anglicisme un rien agaçant, parce que le leader n'est pas que celui qui dirige, il est aussi celui qui inspire, qui innove, qui exalte, qui motive, qui stimule, qui "énergise", qui donne l'exemple, qui montre, qui fait avant, qui prend la responsabilité, qui prend les risques, qui et qui et qui et qui....
Lorsque l'on parle du dirigeant d'une organisation, ce n'est pas immédiatement la représentation qui nous vient à l'esprit !
Pourtant, le dirigeant a d'abord pour mission, au delà de la stratégie, de la direction, de la gestion, d'emmener, de montrer, d'embrasser un but vers lequel tous doivent adhérer. Pour simple que cette représentation puisse sembler, c'est bien cela qui nous intéresse, c'est bien cela que nous recherchons chez celui dirige. Cette capacité à voir au delà, à transcender l'ordinaire, à glorifier la mission...
Je pense que cette capacité s'apprend. Je pense que nos dirigeants devraient se former à ces nuances et envisager leur mission d'une manière un peu plus "Christique", si j'osais ! Nous allons en avoir diablement besoin dans les semaines et les mois qui viennent !

dimanche 3 mai 2020

Ceux que l'on ne voyait pas...

Cette crise nous a montré, et il en était besoin, combien essentiels sont ceux qui remplissent les rayons de nos supermarchés, ceux qui assurent que ces commerces qui nous permettent d'assurer nos besoins premiers, sont bien achalandés. L'importance de ceux qui se lèvent tôt pour faire notre pain, relever nos déchets. L'importance du personnel soignant, de ceux qui nettoient les couloirs, les chambres des malades et qui sont tout autant exposés que les médecins, les infirmières... Ceux dont on ne disait rien, que l'on ne remarquait pas sont soudainement passés au premier plan. Ils sont entrés dans nos vie et nous avons vu à quel point la continuité de leur travail était vital. Pas seulement importante, vitale. Nos vies normales ne le sont encore que parce qu'existe une myriade de gens qui y sont dévoués, qui ont accepté ces métiers de service et leur terrible anonymat. Nous leur devons l'apaisement qui a suivi les temps de panique des premières semaines. Nous leur devons la relative quiétude qui nous habite aujourd'hui, alors que nous nous apprêtons à reprendre un semblant de vie à l'extérieur...
Il serait aisé de penser qu'être remarquable garanti une certaine visibilité. La preuve ici que cela n'est pas vrai !

samedi 2 mai 2020

Une voix qui s'élève

Notre monde souffre de plus d'un problème, mais il en est un qui ne fait qu'amplifier notre inaptitude à gérer correctement nombre de crises et de difficultés : celui du poids démesuré de certaines voix par rapport à d'autres. Lorsque j'entends un Trump affirmer sans aucune preuve que le Sars-Cov-2 est un virus fabriqué par la main (chinoise) de l'Homme ou qu'il suffirait d'ingérer de la Javel pour ce soigner de Covid-19, le fait que l'absurdité de cette information me parvienne est tout autant le signe de l'écho que nous donnons à ce qui n'a pas de sens que celui du musèlement des voix de la raison et de la logique.
Le problème n'est pas tant cet écho, il est qu'à force, le monde tel que nous le percevons cesse de l'être sur des bases réelles, mais l'est de plus en plus sur les représentations fantaisistes de ceux qui ont su amplifier leurs voix et leurs opinions. La réalité, les faits, tout ce qui est indiscutable cesse de représenter la mesure de nos décisions et de nos perceptions pour laisser la place au drama et aux quasi délires de certain-e-s.
Cette culture de l'information qui est la nôtre depuis l'avènement de l'Internet nous coûte bien plus que nous ne le pensons. Les voix de sagesse, de raison ne ressortent plus, ne sont plus entendues tant sont valorisées les effets d'annonce, les outrances, le bruit brut, assourdissant... Notre monde vit dans le hurlement permanent !
Pour finir, cela revient toujours à une responsabilité individuelle. Celle de garder un esprit sceptique et curieux. D'aller chercher la vérité, plutôt que d'absorber le bruit ambiant et, surtout, de le répercuter sur tout ce que nous avons d'amis et de contacts et de listes de mails !...

vendredi 1 mai 2020

Qu'est ce que l'ennui et que fait notre cerveau lorsqu'il produit cette sensation ?

Le confinement est une période propice à l'ennui...
On entend beaucoup dire que l'ennui est une émotion pleine de promesses et que les enfants et les adolescent-e-s devraient éprouver cette sensation d'ennui, plutôt que la stimulation constante de leurs écrans.
Qu'est-ce que l'ennui et pourquoi éprouvons-nous cette sensation ?... Pourquoi notre cerveau ne nous laisse-t-il pas tranquille, là, à confiner tranquillement jusqu'à ce que cela passe ?
L'ennui est un stimulus et ce stimulus n'a qu'un objet : vous rappeler votre potentiel. L'ennui, c'est une sorte de fuite, de refus de voir tout ce que vous pourriez faire, inventer, créer, générer... et votre cerveau créé cette sensation désagréable et tenace pour vous mettre face au miroir !
Bien sûr, il convient d'écouter cet appel. L'ennui est là pour vous aider à remettre en question votre rapport et votre lien au monde. Si votre travail produit de l'ennui, c'est que tout au fond de vous murmure cette petite voix que vous pourriez faire plus et mieux et plus innovant et plus excitant ! Ne pas écouter cette voix et donc cet ennui, c'est se fermer à ce que vous pensez profondément de vous-même et c'est dommage.