À voir les exploits des marathoniens, on pourrait croire que l’humain est né pour courir.
Qu’il est taillé pour avaler les kilomètres, qu’il porte en lui une endurance de machine.
Et que si nous ne courons pas, c’est peut-être que nous avons renoncé à une part essentielle de notre humanité…
Mais la vérité semble bien différente.
L’humain, par nature, est un marcheur.
Et pour une raison toute simple : tout le monde — ou presque — peut marcher pendant des heures sans aucun entraînement.
La marche est sobre, efficace, incroyablement efficiente.
Elle permettait autrefois de chasser à l’affût… ou à l’usure.
Pourquoi courir, quand une proie blessée finit par trahir sa trace et tomber d’épuisement ?
L’humain, en réalité, n’aime pas gâcher son énergie. Il ne sait jamais quand il en aura besoin.
Il préfère économiser.
Et la course ? Elle coûte cher. Très cher.
En énergie, en articulations, en tendons, en dos, en genoux.
À petite dose, ça passe.
Mais à force… ça casse.
Si nous étions vraiment faits pour courir, un marathon — qui n’est pas une distance gargantuesque, tout de même — devrait pouvoir être parcouru sans préparation.
Or, c’est l’assurance de finir blessé.
Alors oui, nous pouvons courir.
Mais c’est un outil d’urgence. Pas une vocation.
L’humain pense.
Et pour penser… il marche.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire