Qu’est-ce qui le nourrit réellement ?
Avec le temps, une évidence s’impose : le bonheur n’est pas un objectif à atteindre, mais un état qui émerge lorsque certains « nutriments » sont présents dans une vie.
Pas des recettes miracles. Des fondations.
On peut en distinguer quatre.
D’abord, quelque chose de plus grand que soi.
Non pas nécessairement une religion, ni une croyance figée, mais le simple fait de se relier à ce qui nous dépasse.
Cela peut être le vivant, l’univers, le temps long, la nature, ou l’idée de ne plus se vivre comme le centre de tout. Cette perspective change le regard porté sur les événements, les relations, le travail. Elle aide à relativiser, à respirer, à remettre les enjeux à leur juste place.
Ensuite, la famille, plus largement, les liens intimes.
Une relation centrale, choisie, nourrie, dans laquelle on peut être vrai. Un espace d’ancrage et de confiance. Quand ces liens ne sont pas périphériques mais structurants, ils deviennent un axe à partir duquel les décisions se prennent et la vie s’organise.
Troisième pilier : les amis.
Des relations qui durent, qui traversent le temps. Des personnes avec lesquelles il n’y a rien à prouver. Ces amitiés offrent un sentiment d’appartenance, de continuité, de profondeur. Elles rappellent d’où l’on vient et permettent de rester relié à ce que l’on est, en dehors des rôles et des performances.
Enfin, le service.
Donner, contribuer, être utile. Que ce soit dans le travail ou ailleurs, avoir un impact réel sur la vie d’autrui transforme le rapport à l’effort et au temps. Les journées ne sont plus seulement pleines : elles prennent du sens. Et le sens est un puissant générateur de satisfaction durable.
Ce qui frappe, avec le recul, c’est que rien de tout cela n’est réservé à une élite, à un âge particulier ou à une situation idéale.
Ce sont des nutriments simples, accessibles, que l’on peut commencer à introduire très tôt dans une vie.
Rien de spectaculaire.
Mais essentiel.
Et c’est là toute la différence entre être riche et être véritablement prospère.
Entre rich et wealthy, reich et wohlhabend.
Une nuance que certaines langues expriment mieux que d’autres — mais que l’on ressent très bien.
Car il est tout à fait possible d’être, sans le savoir,
l’homme ou la femme la plus riche du village.
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