vendredi 6 septembre 2013

Mon éloge de la lenteur

Il y quelque chose à gagner à être lent... A faire les choses lentement. A goûter au temps qui passe et à s’installer dans ce temps si particulier qu’est le présent. Ce temps qui ne dure rien. Ce bref passage entre ce qui sera et ce qui a été...

Dans nos civilisations pressées, rapides et qui s’emballent pour un rien, la lenteur apparaît comme un anachronisme. Etre lent, c’est forcément ne pas être efficace, ne pas être sur le coup, ne pas être le meilleur. Etre lent, c’est être d’un autre temps.

Je ne le pense pas. La lenteur est le temps de l’humain. Le cerveau est lent. Il prend le temps de peser le pour et le contre et une fois pesés, il est important de les peser de nouveau.

Il y a quelque chose de formidable à être dans la lenteur. Lorsque vous faites les choses sans être pressé, sans contrainte autre que celle de faire ce que vous faites. Cela semble fou, mais combien de fois dans une journée vous surprenez vous à faire une chose en pensant à celle que vous allez faire ensuite. Combien de fois dans une journée êtes-vous vraiment à ce que vous faites, à 100%, immergés dans la tâche qui est la vôtre, sereinement ?

Pour se donner le luxe de la lenteur, pas le choix, il faut s’en donner le temps. Puis vous devrez vous installer dans cette lenteur, la faire vôtre... Décomposer les gestes, les mouvements et les pensées. Devenir conscient de tout.

Marcher lentement. Regarder quelque chose lentement. Ecouter quelqu’un lentement, avec application...

Pour constater combien cela est délicieux !


Les artistes ont besoin de lenteur. Vous êtes un artiste. 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est tellement juste que dans la vitesse, très souvent, nous sommes dans la réaction...pas dans l'action....donc finalement pas si rapide que ça.