mardi 31 décembre 2019

Star Wars

Je suis de ceux qui pensent (ou qui croient...) qu'existent à Hollywood d'excellents scénaristes et que ces derniers maîtrisent et comprennent les règles d'une bonne narration.
S'il est un endroit sur Terre où la concentration de bons scénaristes est importante, c'est bien Hollywood, California.
Et pourtant, les trois derniers "Star Wars" sont mauvais. Au delà même de mauvais, ils sont incroyablement médiocres, mal écrits, mal pensés, mal fagotés...
Lors de la projection du dernier épisodes de cette saga que j'ai vu naître, je n'ai pas tenu et je suis sorti avant la fin tant me prenait avec tristesse un profond sentiment d'ennui et de gâchis mêlés...
Alors qu'est ce que cela nous raconte ? Quelles leçons retenir de cet échec à poursuivre une narration qui recelait de telles promesses ?
Pour moi, il n'y en a qu'une : les belles choses viennent du coeur. L'art, le bel art, doit être celui d'un individu portée par une cause, par un désir, par quelque chose qui le transcende et l'appel à donner une oeuvre qui bien souvent le dépasse. Les premiers épisodes de Star Wars étaient ceux de Georges Lucas, porté par son envie de réussite, par ses déboires avec les studios, par son casting capricieux, mais si talentueux ! Les épisodes qui suivirent, tous, sont ceux de la technique, porté par le désir de plaire au plus grand nombre, pour ne pas vexer les fans, pour minimiser le risque...
On ne peut en vouloir aux décisionnaires : lorsqu'une "marque" coûte aussi cher, il est facile de se laisser tenter à produire quelque chose dont on sait la rentabilité. Mais le bel art n'en a que faire.



lundi 30 décembre 2019

Autour de la grève...

Chaque grève des transports apporte son lot de frustrations, mais aussi de réflexions sur la chose humaine et sur ce qu'il est juste ou non de faire pour une cause que l'on estime juste.
Je pense sincèrement que les cheminots grévistes sont persuadés que leur cause est juste et qu'il n'est pas admissible que l'on change les termes de leurs contrats en cours de route sans qu'un accord avec lequel ils soient alignés ne soit trouvé. Je suis persuadé que derrière chaque gréviste se trouve un bon père de famille, une collaboratrice consciencieuse et professionnelle, une personne de valeur pour l'entreprise SNCF. Je suis persuadé que chacune de ces personnes se passerait d'agir de la sorte si cela était possible et que dans le fort intérieur de la plupart d'entre elles, priver de Noël des familles ou rendre les transports difficiles durant cette période de fête est un crève-coeur...
Et pourtant...
S'il y a bien des circonstances atténuantes, et c'est à elles que je pense quand la frustration me gagne (!), elles ne pèsent pas lourd face à la souffrance et à la violence de ce qui se produit et dont je suis le témoin.
Qu'est-ce qu'une cause juste ? Et jusqu'où l'est-elle si pour qu'elle soit entendue il faut encore pratiquer l'injustice ?
Je pense que c'est là qu'intervient le plus notre libre arbitre. Ce choix que nous faisons de faire ou de ne pas faire la chose juste, en dépit de nous-mêmes, de nos désirs, de nos instincts et de nos colères (nos émotions au sens large). C'est de cela dont on parle lorsqu'il est question de noblesse. La noblesse, c'est cette capacité à se mettre en retrait, ne serait-ce qu'une seconde, pour le bien commun, pour l'autre et ne pas hésiter à mettre en péril sa vie, son confort, son intégrité physique pour que la chose juste puisse se produire.
Ce que m'apprennent les cheminots grévistes aujourd'hui, c'est d'en faire encore plus pour les autres et de ne pas céder à cette folie du tout pour Moi, à cet aveuglement collectif qui veut que ces hommes et ces femmes se battent peut-être pour des retraites qu'ils passeront à 52 degrés celsius dans une France dévastée, rationnée en eau, sans électricité et dans un quasi état d'urgence...
La noblesse ou la grandeur serait de faire entendre une voix de sagesse. Pas une voix résignée ou soumise. Une voix qui dit sa force, sa maîtrise et qui exige de négocier pour éviter la violence et la souffrance. Une voix qui porterait sa responsabilité et ne tenterait pas de la faire porter par la partie adverse. Une voix de femme ou d'homme qui affirmerait qu'il serait facile de faire ce que font ceux qui ont un pouvoir de nuisance (les harceleurs), mais que ce sera autrement, parce que l'époque l'exige, parce que la noblesse, si elle est rarement récompensée est toujours la voie à suivre si l'on veut être respecté, par les autres ou par soi-même.
Ou par soi-même.


vendredi 27 décembre 2019

Mass market ? Really ?

Eduqué pendant les années 80, les années du marketing à gogo et de la consommation de masse... Difficile de ne pas penser que le modèle à suivre est d'identifier une cible la plus large possible, de communiquer auprès de cette cible, de valoriser l'offre, de faire la démonstration de la qualité des produits, puis de faire la démonstration que de la qualité de ces produits viendra pour le client une solution à ses problèmes ou ses besoins...
Ratisser large semble être la solution, parce qu'il suffit de quelques poissons pour que cela fonctionne...
Le problème, c'est que cela ne marche pas (plus ?) ainsi !
Les années 20 qui se présentent vont exiger d'abord de trouver le groupe de personnes, le plus restreint possible, qui profitera le plus du ou des produits. De les identifier précisément et de créer un lien avec eux pour créer une relation unique basée sur la confiance et l'authenticité. Puis de trouver le narratif qui entretiendra cette relation de proximité et enfin de faire la démonstration que leur monde serait amoindri par votre absence et offrir un produit qui soit à la hauteur - un produit en excellence.
La masse est un concept des temps anciens. Une pub sur TF1 n'a jamais eu aussi peu de sens que dans le monde d'aujourd'hui - sans doute pas pour tout le monde - mais pour la plupart d'entre nous, il est temps de regarder autour de nous et d'aller au devant de ceux qui attendent ce que nous avons à offrir !

jeudi 26 décembre 2019

Opulence !

Alors que je regardais autour de moi dans un supermarché de mon quartier, un sens profond d'opulence m'envahit ! Nous vivons dans une société dont la richesse et l'aisance sont les traits dominants. Même pour ceux qui craignent pour leur avenir, il n'en est pas un qui envisage un jour d'avoir faim ou d'avoir froid ou d'avoir soif... Les combats qui se mènent dans nos sociétés le sont pour plus de temps libres, de plaisirs, de détente... Il est loin le temps où les femmes et les hommes de cette planète se battaient pour leur survie. J'aimerais voir la tête qu'ils feraient devant les comportements de certains et les angoisses de certaines !!
Peu de temps après, j'entrais dans un autre commerce. Une librairie. Un sens différent m'envahi cette fois. Celui d'une générosité infini. Je suis toujours estomaqué quand je peux toucher du doigt le nombre de mots et de phrases et d'histoires qui sont écrites et publiées chaque année, chaque jour et qui me rappellent combien nous sommes une civilisation de culture et de savoir !
Ces deux opulences, ces deux générosités appartiennent à deux mondes différents.
Il est difficile de voir la première, parce qu'à force nous la prenons pour acquise. "Il y a à manger, et alors ?! C'est bien la moindre des choses ! Nous voulons bien plus !"
Il est difficile d'accéder à la seconde, parce que cela demande des efforts et que lire un livre demande du temps et de la concentration et du désir. Le désir de mieux comprendre, de devenir meilleur. Et la capacité de se laisser aller à l'imaginaire d'un autre d'une façon un peu plus sophistiquée et intelligente que ne nous le propose "Star Wars"...
Pourtant, accéder à la seconde nous donnerait les clés de compréhension de la première et nous donnerait accès à une troisième forme d'opulence, celle qui nous est intérieure... Celle qui les contient toutes !

mardi 24 décembre 2019

La peur de l'avenir et les retraites...

Au delà du fait que je ne suis pas tout à fait au courant de ce qui est en jeu, des conditions particulières dont bénéficient les sociétés de transport par rapport au commun des mortels, bref, tout ce qui fait que des gens se sentent contractuellement lésés, ces grèves sur les retraites m'inspirent une réflexion. A quel niveau de peur faut-il être pour se battre ainsi pour ce que seront les années futures. Vouloir partir à la retraite à 52 ans ne peut avoir qu'une seule signification : détester son métier au point d'en vouloir partir le plus vite possible. Dès lors il n'est qu'une alternative : partir tout de suite ! Partir et trouver un métier qui soit assez plaisant pour ne pas avoir envie de le quitter, qui fasse se dire : "Le problème de la retraite n'en est pas un ! Je partirai tellement tard, que les quelques années qui me resteront seront largement couvertes par l'argent que j'ai mis de côté et ce que j'ai cotisé !"
Il doit être difficile pour tous ces tous ces gens de sentir que leur avenir, leur futur est entre les mains d'individus qui leur sont inconnus : gouvernement, institutions... et que ces gens peuvent ainsi bousculer le plan qui était le leur : vivre âprement pour ensuite se reposer... Mais c'est un mauvais calcul ! Vivre âprement n'a pas de sens. Trouver maintenant le job qui inspire, cela a du sens ! Et si ce job n'est pas de conduire des trains ou des métros, alors mieux vaut en changer ! Et laisser le plaisir de faire ce métier à ce qui en ont envie et qui le feront bien, sûrement mieux que ceux qui ne pensent qu'à partir le plus vite possible !

Pour ce qui est de la grève actuel, un contrat est un contrat. On n'en change pas les termes en cours de route parce que cela est arrangeant. 

lundi 23 décembre 2019

Hacker le malheur...

Nous ne sommes pas très bons à remarquer, intégrer et vibrer avec ce qui nous arrive de bon, de joyeux et d'agréable... En revanche, nous sommes parfaitement programmés pour anticiper le pire, à  nous y préparer et à le vivre avant qu'il ne nous arrive, pour parfois constater que ce pire n'arrivera jamais !
Ceci est le fruit d'une évolution difficile ! Oui, pendant des millions et des millions d'années, cette capacité à envisager le pire nous a permis de l'éviter ! Une qualité remarquable... Le problème, c'est que ce sont les meilleurs à ce petit jeu qui ont survécu et que nous voilà doté d'une remarquable capacité quasi génétique à nous faire du soucis et à garder cette mentalité de survivalistes...
Pourtant, la vie peut aussi être faite de moment de joie et de bonheur, de moment durant lesquels nous ne sommes pas en danger, ni de près, ni de loin !
Aussi, si je puis avoir une invitation à vous proposer pour cette année qui s'annonce, c'est celle de prendre le temps de remarquer, de noter et de vous imprégner de tous ces moments de bonheur et de joie !
D'aller même jusqu'à souffler dans le creux de votre oreille intérieure quelques mots pour que ces instants ne disparaissent pas aussi vite qu'ils sont arrivés. Des mots qui pourraient sonner de la sorte : "Que voilà quelque chose d'agréable ! Si cela n'est pas formidable, je me demande bien ce qui pourrait l'être !!"
Répéter ce processus assez fréquemment et ce programme reptilien qui condamne à anticiper le malheur pourrait vous peser un peu moins !

vendredi 20 décembre 2019

S'il était un but...

Alain Damasio est un auteur français de science-fiction.
Je commence au moment de la trêve de fin d'année l'un de ses romans : "La horde du contrevent".
Ce livre commence par cette dédicace :

" Ce livre t'est dédié de plein droit, Olivier,
il est dédié au porte-avion d'écoute et 
d'amitié impeccable
qui tient dans l'armature de tes épaules
à ta générosité inexorable,
à l'intelligence de tes apports multiples
fussent-ils humains ou littéraires,
à la pertinence de tes mots quand j'ai 
ramé là-bas,
à ta noblesse enfin, que beaucoup 
prennent pour une simple probité d'âme,
mais je sais être, moi,
le nom secret d'une forme raréfiée de courage. "

Il me semble être un bel objectif dans la vie de devenir de ceux qui méritent un tel hommage et ce que cela demande d'attention, d'efforts, de calme et de patience pour un jour briller ainsi dans les yeux et l'âme d'une ou d'un ami(e).

C'est ce que je vous souhaite quoiqu'il en soit. En ces temps de lutte, de repli sur soi, d'incompréhension sur bien des causes et à bien des égards, il peut être facile de ne plus avoir en tête le but de tout cela.
Je n'en vois pour ma part pas d'autres que celui de devenir meilleur, plus sage, plus apaisé, plus avec les autres et plus en lien... d'atteindre à l'impeccable de l'être.