La plupart de ces managers, sans que cela puisse leur être reproché puisque personne ne le leur a signifié (!), se replie donc sur ce qui leur semble évident : manager correspond à diriger. Diriger, cela correspond à commander. Commander correspond à donner des ordres et à les voir exécuter.
J'entends bien que cela est caricatural et que l'immense majorité des comportements et des attitudes managériales de notre pays ne sont pas à ce point militaire, mais le logiciel sous-jacent est le même. Il y a dans l'acception du mot « management » quelque chose du registre du « commandement ».
Rien n'est plus déplacé.
Le manageur n'est pas un commandeur.
Le manageur n'est pas un commandeur.
Il n'en a pas les moyens, pas les ressources et pas les savoir-faire.
Le manager est un facilitateur. Il n'est d'ailleurs que cela.
Un manager est quelqu'un qui ne sait pas faire et qui facilite le quotidien de ceux qui savent faire. Un manager qui fait est un manager qui se méprend !
Le manager prend sur lui la responsabilité du bien-être et du bien travailler de son équipe. Charge à l'équipe en question de prendre la responsabilité des résultats et de l'atteinte des objectifs.
À l'évidence, une fois sa fiche de poste ainsi redéfinie, cela sous-entend de la part du manager tout un volet de compétences, de connaissances et de consciences bien différent de ce que l'on constate au quotidien.
Dans les faits, un bon manager est un professionnel de la compréhension de son équipe. Il se doit de les connaître presque intimement et les servir aussi profondément et subtilement qu'un prêtre et son ministère !
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