jeudi 14 janvier 2021

De l'absolu nécessité de la perspective...

Notre cerveau n'est pas le maître de la perspective. 

Lui montrer une mer d'huile, il ne verra que la bouée saillante sur les flots. Bouée qui en dépit de sa petite taille deviendra le point de focal qui relèguera tout le reste au second plan. 

Placer un gratte-ciel aux côtés de la bouée, et voilà que les vraies dimensions de l'objet nous sont rappelées et qu'il devient possible de voir à nouveau tout l'océan que nous avons devant nous.

C'est malheureusement un peu de la sorte qu'il nous faut fonctionner. Dans une mer de facilité, il est facile de se laisser dérailler au moindre petit accroc. Dans une journée relaxante et détendue, un léger mal de ventre, une petite migraine prennent des proportions qu'ils n'auraient pas si nous avions le gratte-ciel d'une maladie grave à leurs côtés... 

C'est pour cela qu'il faut contraindre le cerveau à cet effort de perspective et lui rappeler, lorsque nous perdons notre sang froid pour des broutilles ou lorsque l'angoisse monte pour peu de chose, qu'il est plus grave, plus menaçant, plus angoissant et que nous n'en sommes pas là...

Imaginer le pire, le plus terrible, le plus abominable nous donne une perspective parfaite aux petits accrocs du quotidien qui prennent bien souvent trop de place dans nos journées !

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