mercredi 4 mars 2015

Racisme...

On a beaucoup parlé de racisme ces dernières semaines avec les comportements abrutis de certains supporters. Qu'on ne s'y trompe pas... Nous sommes tous racistes. Tous. C'est en nous et c'est un réflexe de défense, aussi profondément ancré dans nos comportements que le jugement ou la crainte des araignées !
Le racisme cache notre peur, notre terreur de l'inconnu et du différent. Cette peur a gouverné nos vies pendant des millions d'années. C'était une question de survie (on ira pas dire que la gazelle est raciste parce qu'elle ne supporte pas la proximité des lions...).
Pendant des millions d'années, le danger, c'était l'autre. L'autre voulait nos terres, nos bêtes, nos fourrages... L'autre était l'ennemi. De générations en générations, nous voilà programmés à la défiance, avec un bénéfice : mieux vaut se tromper de jugement que de mourir !
C'est donc l'australopithèque qui est en nous qui dirige ce comportement, cette défiance, ce racisme. Aujourd'hui, plus besoin d'autant de méfiance. L'autre n'est que rarement là pour nous voler, nous tuer ou nous blesser... Au contraire. Dans l'immense majorité des cas, l'autre est là pour aider si on le lui demande. L'autre est ami, plus que nous ne le pensons et même plus que nous n'oserions l'espérer... Mais les vieilles habitudes ont la vie dure et nous continuons à obéir à cet instinct de méfiance...
Accepter l'autre, dans toutes ces différences, c'est d'abord embrasser la peur qu'il nous inspire. Être le seul blanc dans une rue de Harlem peut créer une sensation bizarre (vécu)... Prétendre que cette peur n'existe pas, c'est refouler quelque chose qui nous a permis de survivre... C'est refouler notre part sombre. Cela ne la fait pas disparaitre. Ce qui est refoulé ne sent pas meilleur que ce qu'il tente de cacher !
Puis, c'est donner le bénéfice du doute. C'est aller voir. C'est écouter le cortex quand le reptilien est recroquevillé par la peur. C'est sourire ou lieu de montrer les dents. C'est aller vers l'humain et quitter la bête. La bête n'est pas immonde, elle ne veut que survivre. L'humain est là qui la rassure.

Ces explications n'excusent pas les agissements de ce quarteron de supporters anglais... Il n'est pire animal que celui qui choisit de l'être.

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