vendredi 10 janvier 2014

Au moment de la course...

Pour l'amateur, l'essentiel se déroule au moment de la course. Pour lui, c'est à ce moment qu'il faut être au rendez-vous. Le succès provient de la capacité à se mobiliser lorsque cela compte.
Pour le professionnel, l'essentiel se passe avant la course. La course n'est que l'aboutissement d'années de préparation.

Pour l'amateur, lorsque la course commence, tout est à faire. La pression est à son comble parce que tout repose sur la chance et sur l'instant.
Pour le pro, lorsque la course commence, l'essentiel est déjà fait. Le meilleur de soi est déjà donné, les doutes, les angoisses déjà apaisées. Les leçons tirées. L'important est déjà accompli. Bien sûr, gagner est important, mais pas plus important que tout ce chemin qui y conduit. Participer est une façon de gagner.

La course, pour vous, c'est le dernier oral avant la signature d'un contrat, la dernière réunion avant une promotion. Comment les préparez-vous ? Comment les envisagez-vous ?

Pro ou amateur ? 

jeudi 9 janvier 2014

AF 447

Je m’intéresse à l’aviation.
Et cet intérêt m’a amené à me pencher sur ce qui s’est passé une certain jour d’avril 2010. Jour au cours duquel le vol AF 447 s’est abîmé dans l’océan atlantique quelque part entre Rio et Paris.
Beaucoup à été dit ou écrit sur cette catastrophe.
J’ai posé des questions à de nombreux pilotes professionnels, en activité ou à la retraite, que j’ai la chance de connaître. Des pilotes qui connaissent tous leur métier et sont horrifiés à la seule pensée d’avoir un jour à vivre ce qu’ont vécu les trois pilotes de ce vol.
La vérité entière est indiscernable dans une catastrophe de cette ampleur et comme on le constate souvent, une catastrophe n’est jamais le fruit d’une cause unique, mais d’une succession de malchances et d’événements qui s’enchainant les uns avec les autres mènent à l’irréparable. Parmi eux lors du vol AF 447, les défaillances des sondes Pitots et la réaction inappropriée du pilote en charge au moment de l’accident.
Le propos de ce billet n’est pas de commenter cet accident, mais il est de questionner notre dépendance à la technologie. La machine est d’une aide immense pour permettre à un avion de voler. Il est probable que sans ces nombreux automatismes, il serait impossible de faire voler autant d’avions chaque jour. Mais la machine vient aussi éroder des réflexes, des connaissances qu’avaient les pilotes lorsqu’ils sentaient leur avion « aux fesses ». Est-ce bien ou mal, je ne sais pas. Il me semble pourtant que savoir piloter, ce n’est pas seulement comprendre un ordinateur de bord ou toute la théorie sur la mécanique du vol, c’est aussi expérimenter, sentir, être humain : prendre des décisions basées sur la meilleure information disponible, sur une expérience, sur une expertise.

Lorsque la machine nous prive de cette humanité, qu’elle nous rend paresseux, qu’elle fait mine de prendre en charge ce que nous sommes seuls capables de réaliser en excellence, alors nous nous mettons en danger.

Pour vos présentations, à l’évidence, il n’est aucune machine qui puisse se substituer à la capacité qu’à un être humain d’engager d’autres êtres humains. Pourtant, nous nous leurrons à penser que les mails, les PowerPoint, les réseaux sociaux sont des outils de communication et qu’ils peuvent nous dispenser d’aller aux devant des autres, de les convaincre, de les captiver. De fournir le travail.

Ce n’est pas le cas. Ce ne le sera jamais. 

mercredi 8 janvier 2014

Un job chez Amazon

Il y a actuellement dans la presse une étrange levée de bouclier contre Amazon. Il est reproché à cette société ses conditions de travail inhumaines, la nécessité de performance exigé des salariés, les caméras de surveillance, les fouilles et les remontrances adressées lorsque cette performance n’est pas à la hauteur…
Il y aurait beaucoup de choses à dire sur la question, mais ce qui me vient à l’esprit immédiatement à la lecture de ces articles, c’est l’étrangeté du comportement humain qui préfèrera se mettre en situation de souffrance plutôt que de faire le choix de quitter une entreprise qui ne lui correspond pas, puis d’ensuite aller s’en plaindre dans la presse ou d’en faire un livre.

Amazon est une entreprise qui a fait certains choix. La plupart, compte tenu du monde que nous nous sommes choisis, sont bons, puisque cette entreprise est l’une des plus profitables. Pour permettre ce profit et cette performance, il est demandé à chacun des  collaborateurs de donner le meilleur d’eux-mêmes par rapport à ce modèle. Cette exigence fait partie de ce qui définit l’entreprise. Cette « excellence » a été mesurée et elle est exigée de chacun. Cela ne veut pas dire que chacun doit obéir. Il est laissé le choix de quitter l’entreprise. Mais pour ceux qui choisissent de rester, il est possible de réaliser quelque chose d’assez exceptionnel. L’initiative est récompensée comme nulle part ailleurs. La possibilité de faire une différence est plus sensible que dans n’importe quelle autre entreprise. Les collaborateurs sont responsabilisés comme ils ne le sont que rarement dans d’autres entreprises où il leur est souvent demandé de continuer comme il a toujours été !

Je serais d’ailleurs curieux de voir comment les présentations, les réunions, les prises de décisions sont organisées chez Amazon ?

A l’évidence, ce que fait Amazon, sa position sur le marché, les conséquences pour la librairie traditionnelle, tout cela est bien sûr inquiétant et mérite un débat.

Mais au moins, que l’on reconnaisse à cette entreprise le fait de ne faire qu’exploiter un système que nous avons choisi, qui n’est ni le meilleur ni le pire mais qui a cet immense avantage de nous laisser libre de nos choix.

Manifestement, pas encore de nos croyances !

mardi 7 janvier 2014

Populaire

Une nouvelle année se termine. Une autre commence. Moment de bilan, notamment pour ce blog.

Tout d’abord, merci. Merci à vous tous de me lire et de continuer à le faire. C’est un véritable privilège que de pouvoir ainsi m’adresser à vous quotidiennement et espérer avoir un impact, aussi minime soit-il dans le cours de vos journées.
Je suis toujours surpris et comblé lorsque je reçois un commentaire ou une remarque venant de l’un d’entre vous pour me dire que tel ou tel billet a permis quelque chose, ouvert un possible.
Encore une fois : merci !

Autre surprise : les billets qui marchent et ceux qui ne marchent pas. Ceux que vous êtes nombreux à lire et ceux que vous délaissez. Les billets les plus lus ne sont jamais ceux auxquels je m’attends. Ils ne sont pas ceux pour lesquels j’aurais parié qu’ils trouveraient le chemin de votre intérêt… et pourtant. Les meilleurs ne sont pas les plus lus.
Ce que cela évoque : ne jamais être attaché à l’opinion de votre public. La meilleure de vos présentations ne sera sans doute pas la plus entendue, celle dont on discutera le plus, mais elle restera une part de votre meilleur travail...

Ne vous laissez pas distraire par les attentes de vos auditoires. Il y a ce qu’ils souhaitent entendre et ce qu’ils ont besoin d’entendre. La plupart du temps, ce sont là deux choses bien différentes…

lundi 6 janvier 2014

La puissance de votre message ?

Il est toujours intéressant de voir à quel point les orateurs avec lesquels je travaille sont impatients de transmettre leur message. A quel point ce message est au centre de leur préoccupation. Sans message, pas de parole, pas d'intention, pas de but. Le message devient le centre de leur intérêt et ils s'appliquent, pour la plupart, à en peaufiner la forme, la rendre pensent-ils plus digeste...

Vos auditoires n'ont bien souvent que faire de votre message ! Et quels que soient vos efforts pour rendre digeste ce qui ne l'est pas, ils ne s'en souviendront pas. Ou s'ils s'en souviennent, il y a fort peu de chance pour que cette mémorisation se fasse dans les termes que vous souhaiteriez. Les filtres, les visions du monde, les conditions particulières de chacun font qu'il n'existe aucun message qui puisse parvenir à un auditoire tout entier.

Ils ne vous comprendront pas comme vous souhaiteriez qu'ils vous comprennent. Dès lors, vous n'avez pas d'autres choix que d'y revenir, que d'agir, que de vous présenter devant eux encore et encore jusqu'à ce que vous puissiez constater que quelque chose à changé chez eux. Vous avez ce pouvoir ! Vos messages ne l'ont pas !

Je rajoute : vos auditoires ne sont pas sensibles aux concepts, à ce qui reste abstrait. Si vous voulez les voir bouger, il va falloir donner du vôtre !

vendredi 3 janvier 2014

What's your job? (the real one)

What's your job? 
Consultant? Manager? Engineer? Programer? - I don't think so...
Before being any of this, you're a presenter!
What are you doing about it?
Zip!... Or close!...

Well, the choice is yours!

jeudi 2 janvier 2014

Dites oui ! Même lorsque vous dites non !

De toutes les activités scéniques que j’ai eu la chance de pratiquer, que ce soit l’acteur, le clown, le musicien, un seul point commun : dire oui ! Toujours !
Si être sur scène, c'est jouer, alors le comédien qui dit non, le clown qui refuse, le musicien qui fait de même, sortent du jeu. Jouer, c’est dire oui. Tout le temps. Même lorsque le moment est venu de dire non, d’abord dire oui ! Continuer de jouer. Rester dans le tempo, dans la relation. Dire non, c’est fermer la porte ; c’est clore les possibles ; c’est mettre fin. Et une fois que la fin est atteinte, il ne se passe plus rien.
Dites oui, toujours oui. Même lorsque vous dites non ! Surtout lorsque vous dites non !